GPS Tour n'est plus en mesure "d'assurer les réservations" de ses clients...

Le scénario d'un dépôt de bilan pour GPS Tour, qui avait bénéficié d'une procédure de "revitalisation" (redressement) paraît se dessiner.

Selon nos informations, GPS Tour a informé ses partenaires français par email qu’au vu de la situation économique actuelle, "à partir de ce jour" le réceptif ne pourra "plus assurer aucune" de leurs "réservations."

Un message clair pour Nicolas d'Hyèvres, responsable de l'agence Géovisions qui ne se fait guère d'illusion : "Pour mes deux groupes prévus le 14 septembre sur l'Algarve, et le 27 septembre sur Madère, c'est cuit. J'essaie de trouver des solutions avec d'autres voyagistes".

Ce qui lui reste en travers de la gorge ce sont surtout ces deux acomptes d'un total de près de 14000 €.

Même cas de figure pour Bruno Berrebi, Directeur Général de Time Tours.

Il va devoir trouver une solution pour une soixantaine d'individuels sur juillet et août. "Et sur juillet, tout a déjà été payé", regrette-t-il. "J'ai voulu soutenir GPS en réglant en temps et en heure, et désormais, c'est à moi de payer à nouveau", commente-t-il amer.

Il doit déjà gérer le retour de 4 clients, et repasser à la caisse, pour l'hôtel, les transferts et les vols retour.

Publitour, spécialiste des GIR basé à Lyon, a dû également remettre la main à la poche, et repayer plusieurs prestataires pour un circuit Espagne-Portugal en autocar avec 49 pax déjà soldé auprès de GPS Tour.

Philippe Mery, gérant explique : "les prestataires nous ont informé qu'ils n'avaient pas été réglés par GPS Tour, nous avons pu nous arranger dans certains cas, mais pas toujours."

Résultat : Publitour a ainsi repayé deux hôtels en demi-pension à Salamanque et Burgos en Espagne, ainsi qu'un déjeuner. Au Portugal, le chauffeur de l'autocar a également dû repayer une visite de monument.

Au total, le surcoût s’est élevé à 5000 € pour le voyagiste.

Sylvain Lament, Président de Syltours avait lui pris les devants : "Le plus fort de notre activité n'est pas en été, et de toute façon nous avions anticipé, lorsque nous avons appris les difficultés de GPS. Tout ceci était prévisible."

Effectivement, on savait le voyagiste sur le fil.

En mai dernier, Antonio Duarte, Directeur Général de GPS Tour avait rencontré une dizaine de groupistes français pour leur expliquer en face en face la situation de son réceptif.

A cette occasion, il leur avait assuré la continuité de l'activité jusqu'en septembre-octobre.

Deux jours après cette réunion, GPS Tour obtenait son placement sous plan de sauvegarde, par le Tribunal de Commerce au Portugal.

Mais cette procédure ne semble pas avoir suffi à tenir à flot le voyagiste.

Contacté par nos soins, et par ses partenaires, Antonio Duarte ne répond plus à aucun appel...