Prochaine grève chez Air France : du 23 au 26 juin 2018 © DR AF
Dans quelques jours (du 23 au 26 juin 2018) reprendra l’interminable période de grève dans laquelle Air France est enlisée depuis le mois d’avril.
Et si ces journées synonymes de blocage et d’annulations de vols profitent aux transporteurs alternatifs (loueurs de voitures, covoiturage, jets privés…), les concurrents directs avec la compagnie tricolore se frottent également les mains.
« En avril, nous avons constaté des réservations en plus et des pics d’activités inhabituels.
C’est normal et c’était attendu », explique Michael Gloore, aux bureaux des ventes France et Benelux chez Lufthansa.
« Ca semble logique : quand les vols Air France n’opèrent pas, les passagers se tournent vers les compagnies concurrentes qui ont des réseaux équivalents », ajoute Matthias Funke, responsable des ventes France et Benelux.
« Il y a un trafic aérien très important entre les deux partenaires économiques que sont le France et l’Allemagne.
Donc forcément, des vols en moins chez Air France, cela nous profite, et ce même si Air France cherche à protéger ses passagers et à les orienter sur les autres compagnies de son alliance ».
Et si ces journées synonymes de blocage et d’annulations de vols profitent aux transporteurs alternatifs (loueurs de voitures, covoiturage, jets privés…), les concurrents directs avec la compagnie tricolore se frottent également les mains.
« En avril, nous avons constaté des réservations en plus et des pics d’activités inhabituels.
C’est normal et c’était attendu », explique Michael Gloore, aux bureaux des ventes France et Benelux chez Lufthansa.
« Ca semble logique : quand les vols Air France n’opèrent pas, les passagers se tournent vers les compagnies concurrentes qui ont des réseaux équivalents », ajoute Matthias Funke, responsable des ventes France et Benelux.
« Il y a un trafic aérien très important entre les deux partenaires économiques que sont le France et l’Allemagne.
Donc forcément, des vols en moins chez Air France, cela nous profite, et ce même si Air France cherche à protéger ses passagers et à les orienter sur les autres compagnies de son alliance ».
Les low-cost à la fête
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Le phénomène se vérifie d’autant plus sur les réseaux court et moyen-courrier en Europe, ou les low cost sont en première ligne.
Interrogée sur le sujet, la direction d’easyJet nous a fait savoir que même s’il était « encore trop tôt pour analyser l’impact de ces grèves sur les résultats et revenus d’easyJet », sur les routes communes, « des clients d’Air France se sont en effet tournés vers EasyJet en raison des grèves, et ce malgré un taux de remplissage déjà élevé de 92% au sein de la compagnie orange ».
« Les vols d’easyJet sont pour la plupart complets les jours de grève Air France », nous a-t-on indiqué.
La compagnie low cost britannique précise qu’elle ne met pas en place des tarifs plus élevés à l’avance. Ses courbes de prix « suivent simplement le remplissage du vol.
Ainsi, le seul facteur que l’on puisse constater, c’est qu’avec un report important de passagers au même moment, la demande est plus forte, le remplissage se fait plus rapidement et les prix augmentent donc plus vite à capacité égale ».
Même constat chez Vueling ou « oui, les grèves Air France ont un impact positif sur la demande, surtout en dernière minute », indique David Garcia, directeur commercial.
« C’est malheureux, mais c’est le cas : certaines lignes marchent beaucoup mieux en temps de grève ».
« Les passagers se détournent d’Air France et cherchent d’autres solutions en amont. Ca parait logique », résume Matthias Funke. Des propos que confirme une source proche des GDS qui nous a fait part « d’énormes reports » des passagers Air France.
Interrogée sur le sujet, la direction d’easyJet nous a fait savoir que même s’il était « encore trop tôt pour analyser l’impact de ces grèves sur les résultats et revenus d’easyJet », sur les routes communes, « des clients d’Air France se sont en effet tournés vers EasyJet en raison des grèves, et ce malgré un taux de remplissage déjà élevé de 92% au sein de la compagnie orange ».
« Les vols d’easyJet sont pour la plupart complets les jours de grève Air France », nous a-t-on indiqué.
La compagnie low cost britannique précise qu’elle ne met pas en place des tarifs plus élevés à l’avance. Ses courbes de prix « suivent simplement le remplissage du vol.
Ainsi, le seul facteur que l’on puisse constater, c’est qu’avec un report important de passagers au même moment, la demande est plus forte, le remplissage se fait plus rapidement et les prix augmentent donc plus vite à capacité égale ».
Même constat chez Vueling ou « oui, les grèves Air France ont un impact positif sur la demande, surtout en dernière minute », indique David Garcia, directeur commercial.
« C’est malheureux, mais c’est le cas : certaines lignes marchent beaucoup mieux en temps de grève ».
« Les passagers se détournent d’Air France et cherchent d’autres solutions en amont. Ca parait logique », résume Matthias Funke. Des propos que confirme une source proche des GDS qui nous a fait part « d’énormes reports » des passagers Air France.
Chez Air France, rien ne bouge
Du côté de la compagnie tricolore, le conflit n’évolue guère.
Jeudi 14 juin, la direction d’Air France a fait un pas en faveur des salariés en proposant plusieurs mesures pour améliorer leur quotidien.
Ces dernières concernent les places de parking, la rénovation des locaux de piste à Orly, des améliorations de l’état des cabines, ou encore « l’augmentation de la disponibilité des chambres de repos dans les locaux d’Air France pour les navigants ».
Pour les syndicats, il s’agit « d’un véritable scandale » car la question salariale, principale motivation du conflit social, n’est pas abordée.
Les dix organisations de l’intersyndicale se disent, dans un communiqué, « interloquées, consternées et sidérées par la nature des annonces.
« Face à cette mascarade, l’intersyndicale s’est réunie à 13h et a décidé pour le moment de maintenir le préavis du 23 au 26 juin », est-il aussi précisé.
Le 4 mai dernier, les 40 000 employés de la première compagnie française s’étaient prononcés contre le projet salarial proposé par la direction, entraînant la démission du P-DG, Jean-Marc Janaillac.
Jeudi 14 juin, la direction d’Air France a fait un pas en faveur des salariés en proposant plusieurs mesures pour améliorer leur quotidien.
Ces dernières concernent les places de parking, la rénovation des locaux de piste à Orly, des améliorations de l’état des cabines, ou encore « l’augmentation de la disponibilité des chambres de repos dans les locaux d’Air France pour les navigants ».
Pour les syndicats, il s’agit « d’un véritable scandale » car la question salariale, principale motivation du conflit social, n’est pas abordée.
Les dix organisations de l’intersyndicale se disent, dans un communiqué, « interloquées, consternées et sidérées par la nature des annonces.
« Face à cette mascarade, l’intersyndicale s’est réunie à 13h et a décidé pour le moment de maintenir le préavis du 23 au 26 juin », est-il aussi précisé.
Le 4 mai dernier, les 40 000 employés de la première compagnie française s’étaient prononcés contre le projet salarial proposé par la direction, entraînant la démission du P-DG, Jean-Marc Janaillac.