© DR Air France
Nouvelle journée sociale chargée chez Air France en ce vendredi 4 mai 2018.
Alors qu'une partie du personnel de la compagnie tricolore entame son 13e jour de grève (75% des vols assurés ce vendredi, moins que jeudi 3 mai), on connaîtra en fin de journée les résultats de la consultation voulue par Jean-Marc Janaillac et la direction.
Mais, quelqu'en soit le résultat, l'intersyndicale, SNPL en tête, a déjà promis de poursuivre la contestation et deux préavis courent toujours pour les journées du lundi 7 et du mardi 8 mai. Trois des syndicats de pilotes, le SNPL, Alter et le SPAF, ont chacun appelé à continuer la grève.
Alors qu'une partie du personnel de la compagnie tricolore entame son 13e jour de grève (75% des vols assurés ce vendredi, moins que jeudi 3 mai), on connaîtra en fin de journée les résultats de la consultation voulue par Jean-Marc Janaillac et la direction.
Mais, quelqu'en soit le résultat, l'intersyndicale, SNPL en tête, a déjà promis de poursuivre la contestation et deux préavis courent toujours pour les journées du lundi 7 et du mardi 8 mai. Trois des syndicats de pilotes, le SNPL, Alter et le SPAF, ont chacun appelé à continuer la grève.
Une érosion de la grève ?
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Cependant, le mouvement tend à s'essouffler, si l'on en croit les derniers chiffres révélés par la Direction, mercredi 2 mai.
Chez les pilotes, le taux de grévistes est tombé à moins de 20% (18,8%) alors qu'ils étaient près de 30% lors de la journée de grève le 24 avril dernier.
Le même taux flotte aussi autour des 18% en ce qui concerne les hôtesses, stewards et le personnel au sol de la compagnie française.
Toujours d'après la direction, 85% des vols sont assurés en ces 12 et 13e journées de grève (contre 65% au début du mouvement) et seulement 2 000 e-mails d'alertes auraient été envoyés, contre plusieurs centaines de milliers il y a encore quelques semaines.
Un essoufflement du mouvement qui s'accompagne de désaccords au sein même du SNPL, le syndicat de pilotes à la tête de la fronde, où les voix s'élèvent, notamment sur Twitter, contre la stratégie de ses dirigeants.
Avec, entre-autres, cet épisode du lundi 30 avril, quand une énième séance de négociations entre ces derniers et la direction a été suspendue, les pilotes refusant de discuter tant que la direction n'augmenterait pas immédiatement de 5,1% tous les salariés de la compagnie.
Par ailleurs, le dernier né des syndicats de la compagnie, le SPL, a même lancé son propre sondage en ligne, posant la question de suspendre ou non la grève.
De son côté, le bureau Hop! du SNPL appelle la direction, dans un communiqué envoyé jeudi 3 mai en fin de journée, a ne pas "commettre les mêmes erreurs que la direction de Hop! en 2017".
"La direction d'Air France a beaucoup à apprendre de ce qui s'est passé chez Hop!. Elle doit être consciente qu'elle ne peut faire l'économie de l'accord des pilotes pour avancer", estime Armand Simon, président du bureau SNPL Hop! Alpa.
Chez les pilotes, le taux de grévistes est tombé à moins de 20% (18,8%) alors qu'ils étaient près de 30% lors de la journée de grève le 24 avril dernier.
Le même taux flotte aussi autour des 18% en ce qui concerne les hôtesses, stewards et le personnel au sol de la compagnie française.
Toujours d'après la direction, 85% des vols sont assurés en ces 12 et 13e journées de grève (contre 65% au début du mouvement) et seulement 2 000 e-mails d'alertes auraient été envoyés, contre plusieurs centaines de milliers il y a encore quelques semaines.
Un essoufflement du mouvement qui s'accompagne de désaccords au sein même du SNPL, le syndicat de pilotes à la tête de la fronde, où les voix s'élèvent, notamment sur Twitter, contre la stratégie de ses dirigeants.
Avec, entre-autres, cet épisode du lundi 30 avril, quand une énième séance de négociations entre ces derniers et la direction a été suspendue, les pilotes refusant de discuter tant que la direction n'augmenterait pas immédiatement de 5,1% tous les salariés de la compagnie.
Par ailleurs, le dernier né des syndicats de la compagnie, le SPL, a même lancé son propre sondage en ligne, posant la question de suspendre ou non la grève.
De son côté, le bureau Hop! du SNPL appelle la direction, dans un communiqué envoyé jeudi 3 mai en fin de journée, a ne pas "commettre les mêmes erreurs que la direction de Hop! en 2017".
"La direction d'Air France a beaucoup à apprendre de ce qui s'est passé chez Hop!. Elle doit être consciente qu'elle ne peut faire l'économie de l'accord des pilotes pour avancer", estime Armand Simon, président du bureau SNPL Hop! Alpa.
Référendum : une large victoire du "oui" ?
C'est dans ce contexte que seront connus, ce vendredi, les résultats du référendum lancé par Jean-Marc Janaillac, lequel a mis sa démission en jeu.
Alors que moins de 10% des effectifs totaux d'Air France, tous secteurs confondus, poursuivent toujours le mouvement de grève, tout semble mener vers un plébiscite en faveur de la direction.
Cette dernière, qui a demandé à l'ensemble de ses 44 000 salariés s'ils approuvaient son offre d'augmentation des salaires de 7% en 4 ans (l'intersyndicale en demande 6% tout de suite, au titre de l'inflation), peut en effet s'attendre, d'après des premières estimations, à une victoire du "oui" à plus de 75%.
Sans oublier que même une telle réponse ne pourrait empêcher la poursuite de la grève. Après deux mois de conflits et 13 jours de grèves, les pertes pour Air France s'élèveraient, d'après les dernières estimations, à plus de 300 millions d'euros.
Alors que moins de 10% des effectifs totaux d'Air France, tous secteurs confondus, poursuivent toujours le mouvement de grève, tout semble mener vers un plébiscite en faveur de la direction.
Cette dernière, qui a demandé à l'ensemble de ses 44 000 salariés s'ils approuvaient son offre d'augmentation des salaires de 7% en 4 ans (l'intersyndicale en demande 6% tout de suite, au titre de l'inflation), peut en effet s'attendre, d'après des premières estimations, à une victoire du "oui" à plus de 75%.
Sans oublier que même une telle réponse ne pourrait empêcher la poursuite de la grève. Après deux mois de conflits et 13 jours de grèves, les pertes pour Air France s'élèveraient, d'après les dernières estimations, à plus de 300 millions d'euros.