Jean-Pierre Luce bien entouré de ses assistantes, de Laurence Main-Larivière de Condor Ferries, et de Géraldine Lemeur de Westcapades
Le dernier workshop avait eu lieu il y a six ans, mais « il n'avait pas été suivi d'effets, nous avions donc décidé de ne pas renouveler l'expérience » nous dit Mr O'Hara, ministre du tourisme.
« Mais nous avons voulu profiter cette année de la tenue du même événement à Jersey pour garder les participants quelques jours de plus dans les îles anglo-normandes en leur proposant une rencontre de travail sur notre île » ajoute Jason Moriarty, directeur du marketing de Visit Guernsey.
L'invitation a séduit une cinquantaine de prescripteurs européens venus rencontrer plus de 70 prestataires locaux. Chez les Français, plusieurs TO parmi la petite douzaine qui programme les îles, ont fait le déplacement, Jersey et ses voisines étant pour la plupart leur cœur de cible principal.
Parmi eux, Géraldine Lemeur, de Westcapades à Dinan, vend la destination en groupes et sur mesure depuis dix ans. « Guernesey ne représente que 30% de la demande sur les anglo-normandes actuellement, mais nous sommes très désireux d'arriver à 50/50 avec Jersey. Nous nous sommes spécialisés dans les prestations plutôt originales pour toutes sortes de groupes, des golfeurs aux scolaires.
Dans ce domaine, ici, tout reste à faire. L'île est plus rurale que Jersey et tout de suite plus attachante. Elle répond parfaitement à la demande clientèle en ce moment : le dépaysement total à une heure de chez nous. »
« Mais nous avons voulu profiter cette année de la tenue du même événement à Jersey pour garder les participants quelques jours de plus dans les îles anglo-normandes en leur proposant une rencontre de travail sur notre île » ajoute Jason Moriarty, directeur du marketing de Visit Guernsey.
L'invitation a séduit une cinquantaine de prescripteurs européens venus rencontrer plus de 70 prestataires locaux. Chez les Français, plusieurs TO parmi la petite douzaine qui programme les îles, ont fait le déplacement, Jersey et ses voisines étant pour la plupart leur cœur de cible principal.
Parmi eux, Géraldine Lemeur, de Westcapades à Dinan, vend la destination en groupes et sur mesure depuis dix ans. « Guernesey ne représente que 30% de la demande sur les anglo-normandes actuellement, mais nous sommes très désireux d'arriver à 50/50 avec Jersey. Nous nous sommes spécialisés dans les prestations plutôt originales pour toutes sortes de groupes, des golfeurs aux scolaires.
Dans ce domaine, ici, tout reste à faire. L'île est plus rurale que Jersey et tout de suite plus attachante. Elle répond parfaitement à la demande clientèle en ce moment : le dépaysement total à une heure de chez nous. »
Des îles « si proches et so british ! »
Même son de cloche chez le président de Voyages aux Îles, de Granville, pour qui les îles anglo-normandes sont la production de base depuis vingt ans.
Il est même le seul à programmer la totalité de l'archipel dans un forfait Cocktail d'une semaine. « Nous cherchons à développer Guernesey pour faire pendant à Jersey, qui est plus demandé parce que plus proche et a sans doute bénéficié ces dernières années d'une meilleure communication » constate Jean-Pierre Luce.
Pour lui, ces îles « si proches et so british » n'ont que des qualités : elles sont authentiques et très diverses, l'accueil y est sympathique, la qualité hôtelière est en constante amélioration, les 3 et 4 étoiles étant devenus une norme sans problèmes, et la restauration est excellente, bien loin de l'idée qu'on se fait de la nourriture anglaise.
Il est même le seul à programmer la totalité de l'archipel dans un forfait Cocktail d'une semaine. « Nous cherchons à développer Guernesey pour faire pendant à Jersey, qui est plus demandé parce que plus proche et a sans doute bénéficié ces dernières années d'une meilleure communication » constate Jean-Pierre Luce.
Pour lui, ces îles « si proches et so british » n'ont que des qualités : elles sont authentiques et très diverses, l'accueil y est sympathique, la qualité hôtelière est en constante amélioration, les 3 et 4 étoiles étant devenus une norme sans problèmes, et la restauration est excellente, bien loin de l'idée qu'on se fait de la nourriture anglaise.
De l'avis général, on manque de capacités de transport vers les îles
Un seul problème : pas assez de passages, qu’ils soient maritimes ou aériens. « Les responsables guernésiens devraient faire un peu de lobbying auprès des compagnies, et sans doute remettre la promotion institutionnelle à l'honneur.
Ils comptent un peu trop sur les TO pour faire la promo à leur place, et nous ne pouvons régler le problème de l'acheminement sans eux », soupire Jean-Pierre Luce.
Condor Ferries lance le 3 juin un Condor Rapide qui mettra les côtes françaises à 1h50 de Guernesey, au lieu de 2h15 en ce moment, en direct de Saint-Malo ou via Jersey selon les jours. Ce qui devrait intensifier la vente des forfaits journées, en augmentation constante ces deux dernières années au départ de Granville et Saint-Malo.
Côté aérien, Flybe assure des vols de CDG sur Jersey seulement quatre fois par semaine, mais aucun vol direct sur Guernesey. Les petits Trislander privés de Aurigny Air Services prennent ensuite le relais pour un vol de 15 minutes avec 15 passagers seulement.
Ils comptent un peu trop sur les TO pour faire la promo à leur place, et nous ne pouvons régler le problème de l'acheminement sans eux », soupire Jean-Pierre Luce.
Condor Ferries lance le 3 juin un Condor Rapide qui mettra les côtes françaises à 1h50 de Guernesey, au lieu de 2h15 en ce moment, en direct de Saint-Malo ou via Jersey selon les jours. Ce qui devrait intensifier la vente des forfaits journées, en augmentation constante ces deux dernières années au départ de Granville et Saint-Malo.
Côté aérien, Flybe assure des vols de CDG sur Jersey seulement quatre fois par semaine, mais aucun vol direct sur Guernesey. Les petits Trislander privés de Aurigny Air Services prennent ensuite le relais pour un vol de 15 minutes avec 15 passagers seulement.
Pour la clientèle française, des arguments de vente pourtant convaincants
Tous les TO présents au workshop sont ainsi unanimes sur la spécificité de la destination et sur sa sous-exploitation sur le marché français.
Les chiffres leur donnent raison, puisque 30 000 visiteurs ont été recensés en provenance de l'hexagone en 2009 contre 28 000 l'année précédente. Nous sommes les deuxièmes visiteurs en volume, les Britanniques restant le marché primordial sur la destination.
Il faut reconnaître que Guernesey dispose d’arguments de vente solides et adaptés à l'époque.
Voisine très proche et sans problèmes de sécurité, elle se montre vraiment originale et dépaysante, riche en intérêts divers et remarquablement belle sous son manteau de fleurs en toutes saisons
Ses îles satellites, survivances de temps féodaux encore vigoureux, sont de petits bijoux de tranquillité et de curiosité. Herm et ses longues plages caraïbes en pleine Manche dispose d’un petit hôtel très « Agatha-Christien » et de nombreux cottages familiaux à louer.
Aurigny regorge de légendes de sorcières et de pirates naufrageurs qui font encore frémir les enfants à la veillée. Et Serq conjugue écologie et quiétude au temps passé. Elle sera d’ailleurs, en octobre 2010, la première île officiellement labellisée « dark sky » pour la lisibilité de son ciel étoilé sans aucune interférence électrique, l’éclairage public n’y existant pas.
Guernesey possède aujourd’hui une gamme d'hébergement large et fiable, allant du camping au 5 étoiles cosy où l’on se sent l’invité d’un châtelain romantique et britannique, et où l’on ne manquerait pour rien au monde le five o’clock tea et ses sandwichs au concombre.
La livre (1£ = 1,19€) et le statut de port franc permettent d’y faire de bonnes affaires même pour ceux qui n’ont pas les moyens d’y blanchir des fortunes. L’association découverte et shopping est parfaite pour de courts séjours et le voyageur a le choix entre plusieurs moyens de transport, plusieurs compagnies et plusieurs points de départ.
Ainsi va la vie à Guernesey, souriante et immuable, toujours signalisée en bon français sur ses enseignes et panneaux, toujours rangée sous la bannière du duc de Normandie - qui n’est autre aujourd’hui que la reine d’Angleterre -, mais ces bizarreries participent sans doute de l’attrait qu’elle exerce sur les touristes français.
Les chiffres leur donnent raison, puisque 30 000 visiteurs ont été recensés en provenance de l'hexagone en 2009 contre 28 000 l'année précédente. Nous sommes les deuxièmes visiteurs en volume, les Britanniques restant le marché primordial sur la destination.
Il faut reconnaître que Guernesey dispose d’arguments de vente solides et adaptés à l'époque.
Voisine très proche et sans problèmes de sécurité, elle se montre vraiment originale et dépaysante, riche en intérêts divers et remarquablement belle sous son manteau de fleurs en toutes saisons
Ses îles satellites, survivances de temps féodaux encore vigoureux, sont de petits bijoux de tranquillité et de curiosité. Herm et ses longues plages caraïbes en pleine Manche dispose d’un petit hôtel très « Agatha-Christien » et de nombreux cottages familiaux à louer.
Aurigny regorge de légendes de sorcières et de pirates naufrageurs qui font encore frémir les enfants à la veillée. Et Serq conjugue écologie et quiétude au temps passé. Elle sera d’ailleurs, en octobre 2010, la première île officiellement labellisée « dark sky » pour la lisibilité de son ciel étoilé sans aucune interférence électrique, l’éclairage public n’y existant pas.
Guernesey possède aujourd’hui une gamme d'hébergement large et fiable, allant du camping au 5 étoiles cosy où l’on se sent l’invité d’un châtelain romantique et britannique, et où l’on ne manquerait pour rien au monde le five o’clock tea et ses sandwichs au concombre.
La livre (1£ = 1,19€) et le statut de port franc permettent d’y faire de bonnes affaires même pour ceux qui n’ont pas les moyens d’y blanchir des fortunes. L’association découverte et shopping est parfaite pour de courts séjours et le voyageur a le choix entre plusieurs moyens de transport, plusieurs compagnies et plusieurs points de départ.
Ainsi va la vie à Guernesey, souriante et immuable, toujours signalisée en bon français sur ses enseignes et panneaux, toujours rangée sous la bannière du duc de Normandie - qui n’est autre aujourd’hui que la reine d’Angleterre -, mais ces bizarreries participent sans doute de l’attrait qu’elle exerce sur les touristes français.