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L’amélioration radicale de la covid-19 et de ses différents variants laissait augurer fin février d’une reprise énergique de l’économie en général, et des voyages en particulier.
Mais la géopolitique en a décidé autrement. Avec la déclaration de guerre de la Russie à l’Ukraine, c’est tout le tourisme mondial qui est chamboulé.
Et dans ce nouvel ordre planétaire, force est de constater qu’il n’y a que des perdants…
La Chine est, historiquement, le pays d’origine du covid-19. A la mi-décembre 2019 surgissent les premiers cas de coronavirus, à Wuhan. La pandémie se répand ensuite comme un feu de paille.
En France, la crise sanitaire démarre à partir de la fin janvier 2020. Le 17 mars 2020, Emmanuel Macron décrète le 1er d’une longue suite de confinements. Il durera jusqu’à la mi-mai.
L'Europe, devenue entretemps l'un des principaux foyers de la pandémie, se la joue perso et dans le désordre. Sans concertation aucune, chaque pays-membre cherche la martingale comme un poulet sans tête. L’affolement est général et la (dés)Union européenne particulière.
Au plus fort de la crise sanitaire, la planète est quasiment verrouillée. En Amérique du Sud, seuls le Brésil et le Mexique jouent les franc-tireurs. En Afrique, quelques très rares pays comme la Tanzanie, sont encore accessibles.
Quant à l’Océanie, elle emboîte le cas à l’Asie et se calfeutre pendant de longs mois. Mais ce faisant, tous les états qui espèrent barrer la route au virus en bouclant les frontières devront déchanter.
Mais la géopolitique en a décidé autrement. Avec la déclaration de guerre de la Russie à l’Ukraine, c’est tout le tourisme mondial qui est chamboulé.
Et dans ce nouvel ordre planétaire, force est de constater qu’il n’y a que des perdants…
La Chine est, historiquement, le pays d’origine du covid-19. A la mi-décembre 2019 surgissent les premiers cas de coronavirus, à Wuhan. La pandémie se répand ensuite comme un feu de paille.
En France, la crise sanitaire démarre à partir de la fin janvier 2020. Le 17 mars 2020, Emmanuel Macron décrète le 1er d’une longue suite de confinements. Il durera jusqu’à la mi-mai.
L'Europe, devenue entretemps l'un des principaux foyers de la pandémie, se la joue perso et dans le désordre. Sans concertation aucune, chaque pays-membre cherche la martingale comme un poulet sans tête. L’affolement est général et la (dés)Union européenne particulière.
Au plus fort de la crise sanitaire, la planète est quasiment verrouillée. En Amérique du Sud, seuls le Brésil et le Mexique jouent les franc-tireurs. En Afrique, quelques très rares pays comme la Tanzanie, sont encore accessibles.
Quant à l’Océanie, elle emboîte le cas à l’Asie et se calfeutre pendant de longs mois. Mais ce faisant, tous les états qui espèrent barrer la route au virus en bouclant les frontières devront déchanter.
Guerre ukraine : no man’s land pour les transporteurs européens
Le covid-19 est-il derrière nous ? Bien malin qui pourra y répondre.
Mais la quasi-totalité des destinations préférées des Français est de nouveau ouverte et prête à accueillir les vacanciers.
Notre carte interactive au 2 mars dernier (LIRE) affiche 105 pays “verts” en outgoing.
En Asie, la Thaïlande relâche peu à peu la pression, même si les restrictions et la quarantaine peuvent faire hésiter les plus courageux. Parmi ceux ouverts, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, l’Indonésie, les Philippines, l’Inde, le Japon, Taiwan, etc.
En revanche, la Chine reste obstinément fermée. Et pour les autres, il va falloir prendre en compte la nouvelle donne : celle de l’exclusion de l’espace aérien russe qui devient un no man’s land pour les transporteurs européens.
Or, cet immense territoire est le plus vaste au monde (LIRE) avec ses 17 millions de kilomètres carrés à cheval entre l’Europe et l’Asie. Pour le contourner, pas de soucis : la terre est ronde... mais il va falloir faire des détours.
En effet, le contrôle aérien soviétique a la main sur un espace supérieur à 26 millions de km², placé entre l'Europe et l'Asie, (LIRE) rappelle notre confrère.
Mais la quasi-totalité des destinations préférées des Français est de nouveau ouverte et prête à accueillir les vacanciers.
Notre carte interactive au 2 mars dernier (LIRE) affiche 105 pays “verts” en outgoing.
En Asie, la Thaïlande relâche peu à peu la pression, même si les restrictions et la quarantaine peuvent faire hésiter les plus courageux. Parmi ceux ouverts, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, l’Indonésie, les Philippines, l’Inde, le Japon, Taiwan, etc.
En revanche, la Chine reste obstinément fermée. Et pour les autres, il va falloir prendre en compte la nouvelle donne : celle de l’exclusion de l’espace aérien russe qui devient un no man’s land pour les transporteurs européens.
Or, cet immense territoire est le plus vaste au monde (LIRE) avec ses 17 millions de kilomètres carrés à cheval entre l’Europe et l’Asie. Pour le contourner, pas de soucis : la terre est ronde... mais il va falloir faire des détours.
En effet, le contrôle aérien soviétique a la main sur un espace supérieur à 26 millions de km², placé entre l'Europe et l'Asie, (LIRE) rappelle notre confrère.
Le baril de pétrole de 70 dollars à ... 118 ce dimanche !
Résultat : les transporteurs parcourent parfois jusqu’à 1500 km supplémentaire soit environ 1 à 2h de « bonus » pour le même trajet, car il faut contourner le Caucase.
Cette perte de temps a des conséquences très tangibles : elle est gourmande en carburant et n’arrange pas, loin s'en faut, nos affaires question environnement.
Sans compter qu’avec un baril de pétrole qui est passé de 70 dollars en fin d’année à 118 aujourd’hui (dimanche 6/02), inutile de dire que le prix des billets va flamber et les surcharges pétrolières des packages s’envoler, dans les semaines à venir.
Bref, la ZEA (zone d'exclusion aérienne) pénalise l’industrie du tourisme dans son ensemble et l’Asie en particulier.
Quand on sait ce que représentent les flux financiers de ce secteur pour des pays comme la Chine (3e destination mondiale) et toute la région d’Asie du Sud-est, on comprend mieux l’impact induit par le conflit russo-ukrainien, et ses dégâts collatéraux.
Partir en vacances en Asie sera plus long et plus cher dans les mois à venir. Le délicat équilibre géopolitique russo-chinois, la radicalisation de ses dirigeants et la gestion du contexte actuel, prennent de plus en plus des allures de « guerre froide ».
Bref, sans être grand clerc, on peut imaginer que les Français, déjà attentistes par rapport à la situation en Ukraine, rayeront de leurs projets de voyages cet été l'Europe centrale et de l’Est mais aussi une bonne partie de l’Asie.
Cette perte de temps a des conséquences très tangibles : elle est gourmande en carburant et n’arrange pas, loin s'en faut, nos affaires question environnement.
Sans compter qu’avec un baril de pétrole qui est passé de 70 dollars en fin d’année à 118 aujourd’hui (dimanche 6/02), inutile de dire que le prix des billets va flamber et les surcharges pétrolières des packages s’envoler, dans les semaines à venir.
Bref, la ZEA (zone d'exclusion aérienne) pénalise l’industrie du tourisme dans son ensemble et l’Asie en particulier.
Quand on sait ce que représentent les flux financiers de ce secteur pour des pays comme la Chine (3e destination mondiale) et toute la région d’Asie du Sud-est, on comprend mieux l’impact induit par le conflit russo-ukrainien, et ses dégâts collatéraux.
Partir en vacances en Asie sera plus long et plus cher dans les mois à venir. Le délicat équilibre géopolitique russo-chinois, la radicalisation de ses dirigeants et la gestion du contexte actuel, prennent de plus en plus des allures de « guerre froide ».
Bref, sans être grand clerc, on peut imaginer que les Français, déjà attentistes par rapport à la situation en Ukraine, rayeront de leurs projets de voyages cet été l'Europe centrale et de l’Est mais aussi une bonne partie de l’Asie.
L'Ă©ditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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