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HomeExchange mesure l’empreinte carbone de ses membres pour la réduire

Le site d’échange de maisons veut inciter ses adhérents à plus de sobriété


Pour mieux agir, il faut d’abord connaître l’étendue de la situation. Avec son partenaire OuiACT, HomeExchange a voulu identifier les secteurs où l’empreinte carbone était la plus forte pour prendre des initiatives et contribuer à la réduire.


Rédigé par le Lundi 3 Avril 2023

Charles-Edouard Girard, HomeExchange, et son partenaire OuiACT, présentent les résultats de leur enquête (©BC)
Charles-Edouard Girard, HomeExchange, et son partenaire OuiACT, présentent les résultats de leur enquête (©BC)
Le tourisme est encore montré du doigt pour être responsable de 8% des émissions de carbone mondiales, notamment en raison du transport qu’il implique mais aussi, deuxième poste, par le choix des hébergements.

HomeExchange, qui se présente comme le leader mondial de l'échange de maisons, veut justifier sa démarche responsable et sa labellisation B-Corp d’entreprise à mission.

LIRE AUSSI : La plateforme d’hébergement collaboratif HomeExchange obtient le label B.Corp

L’entreprise, cofondée par Charles-Edouard Girard et Emmanuel Arnaud, a mené une enquête en association avec OuiACT, autre entreprise à mission experte des sujets climatiques au service des entreprises et des territoires.

L’objectif est d’abord de mieux comprendre l’empreinte carbone des voyages et ensuite de faire évoluer les pratiques du secteur et des voyageurs.

L’étude est basée à la fois sur des données récoltées auprès de l’Ademe, un questionnaire auprès des adhérents de HomeExchange (10 000 répondants sur une première vague et 3 000 autres sur une enquête complémentaire, dont 75% avaient plus de 45 ans) et sur des hypothèses émises par OuiACT.


5 chapitres et trois scenarios

Réduire les voyages en avion qui représentent jusqu'à 70% des émissions pour un séjour de 7 jours (©DP)
Réduire les voyages en avion qui représentent jusqu'à 70% des émissions pour un séjour de 7 jours (©DP)
L'étude visait à analyser le poids respectif en termes d’émission de CO2 de 5 postes du voyage et du séjour :

  • Le transport

  • Les activités locales

  • L’alimentation

  • La production de déchets

  • Le mode d’hébergement

L’étude comparative portait sur 3 séjours type d’une famille de 4 pax pendant 7 jours : dans un périmètre de 2 000 km partant de Paris pour Rome, de 1 000 km de New York à Montréal, et de 500 km de Toulouse à Bordeaux.

Dans chaque hypothèse, la comparaison prenait en compte deux options : le même hébergement pour les 3 séjours ou un hébergement différent dans chaque cas.

Les résultats de chaque formule ont ensuite donné lieu à une moyenne pour justifier - ou non - le recours à l’échange de maisons comme la solution la plus raisonnable et la plus susceptible de profiter de nouveaux progrès.

LIRE AUSSI : Echanges de maisons : les membres de My Weekend for You rejoignent HomeExchange

Des résultats évidents et des solutions de bon sens

Selon le séjour étudié, le transport peut représenter jusqu’à 67% des émissions comme il est fait en avion, 2% en train et 23% en voiture.

Les activités sur place (sport, culture, nature) oscillent entre un budget de 55€ en Europe et 133€ aux USA et comptent pour 20%, 48% ou 62% selon la proximité en proportion inverse de la distance parcourue.

La bonne nouvelle pour la formule échange de maison est que l’alimentation produit une charge minimale quand 86,5% des repas sont pris à la maison. Les émissions de CO2 sont trois fois inférieures (35 kgCo2) au séjour en hôtel (112 kgCo2).

La production des déchets, et on peut s’en féliciter, est marginale autour de 4% des émissions. En revanche l’impact carbone d’une nuitée est favorable à la location saisonnière et à l’échange de maison, 3,52 kgCo2 en moyenne quand il est de 6,9 kgCO2 en hôtellerie classique.

Les résultats ne constituent pas une véritable révélation car ils correspondent à des pratiques déjà connues. Ils ont le mérite de faire ressortir les secteurs où des progrès peuvent être encore réalisés si les voyageurs acceptent de suivre quelques recommandations de bon sens.

Objectif de réduction de 4 à 6% de réduction des émissions de carbone

Cette étude s’inscrit dans le cadre de la stratégie climat de HomeExchange, initiée depuis 2019.

Ces résultats lui confirment l’importance d’agir aussi sur d’autres facteurs que l’hébergement durable pour réduire l’empreinte carbone des voyages. L’entreprise veut initier un certain nombre d’actions pour réduire ses propres émissions et celles de ses membres de -4% à -6% par an à horizon 2030.

Par exemple, le transport, représentant jusqu’à 70% des émissions carbone, peut avoir un impact minimisé par des incitations. HomeExchange a prévu de bonifier l’attribution de « Guest Points » pour des déplacements réalisés en transport en commun, comme le train.

« Nous sommes convaincu·e·s que le tourisme doit se réinventer et nous pensons que notre entreprise a un rôle crucial à jouer en proposant une solution d’hébergement viable, désirable, plus circulaire et plus humaine », analyse Charles-Edouard Girard, cofondateur de HomeExchange.


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Tags : homeExchange, rse
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