Dans les statuts, il est possible de rémunérer le président…
Lors de l'Assemblée générale annuelle du Snav le 27 avril 2011 à Paris, Georges Colson avait été réélu à l'unanimité. Christian Coulaud (Runaworld) a été nommé vice-président et Bernard Garcia (Pyrene Voyages), Trésorier.
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TourMag.com - Mais encore ?
Georges Colson : Je me remémore beaucoup mes envies lorsque je suis arrivé à la tête de ce syndicat, les réalisations que j'ai pu effectuer, ce que je n'ai pas (ou pu) faire… et ce que j'ai fait mais qui n'était pas forcément bien réalisé !
Neuf ans avec un Président, c'est une période importante dans la vie d'un syndicat, patronal, ainsi d'ailleurs que dans la vie de la profession.
Celle-ci a tellement changé pour une multitude de raisons. Lorsque en 2005 j'ai pris la succession de César Balderacchi, cette profession se portait bien. Très bien même !
C'est en 2008 que tout a changé. Nous avons immédiatement réformé les statuts, c'était indispensable, afin d'organiser des structures plus souples et plus rapides, nous avons introduits les deux métiers (TO et Distributeurs, ndlr), etc.
C'était l'époque où l'on pouvait augmenter les cotisations sans problème… Moi, il a fallu que je les baisses ces cotisations !
En même temps, j'avais la volonté d'augmenter significativement le nombre d'adhérents. Mais c'est difficile, parce que, lorsque je regarde chaque mois le taux d'adhésions et de radiations, on s'aperçoit que les radiations ne sont constituées que par des entreprises en grave difficulté et en dépôt de bilan pour la plupart, si ce n'est la totalité.
Ce sont des boites qui disparaissent! Heureusement, quelques-unes se créent… mais ne deviennent pas immédiatement adhérents du Snav.
Alors c'est vrai, je ne peux pas faire le bilan maintenant… mais il est quand même dans ma tête !
Vous savez, neuf ans, c'est long… et pourtant, lorsque l'on arrive au bout, on s'aperçoit que c'est passé tellement vite. Et où on s'aperçoit que l'on n'a pas eu le temps de faire tout ce que l'on avait prévu de faire.
Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir consacré du temps.
D'ailleurs, au début, je pensais que ce n'était pas un travail à "plein temps". Je pensais, naïvement, pouvoir y consacrer trois jours par semaine et pouvoir mener une vie familiale et professionnelle par ailleurs.
Illusions. Je me suis vite aperçu que, pour participer activement à la vie de cette institution, il fallait y consacrer tout son temps. J'étais marron sur mon planning prévisionnel.
Mais en même temps, je n'avais pas l'intention de passer trois nuits par semaine à l'hôtel, de ne voir ma femme (qui travaillait à l'époque) que de temps en temps… Cette dernière a donc arrêté son activité professionnelle pour me suivre. Nous nous sommes donc installés à Paris… et la présence est devenue permanente.
J'ai été beaucoup plus sollicité et en déplacement quasi permanents que lorsque j'étais en activité chez Fram !
Il est vrai que je n'y étais pas obligé. Mais vous savez, le Snav, qui est la seule représentation officielle de la profession, doit siéger dans de nombreuses institutions.
Et le Président, souvent, n'a pas le droit de déléguer sa présence. D'ailleurs, lors de mon arrivée, je me suis aperçu que le Snav, faute de temps ou d'envie, n'occupait pas toutes les "places" qui lui étaient réservées.
L'OT de Paris, par exemple, n'avait jamais enregistré la présence du Snav dans son Bureau. Du coup, j'ai jugé utile que le Snav occupe toutes les places qui lui étaient dévolues. Du coup, j'ai placé quelqu'un (quand je pouvais déléguer) partout où nous devions être.
TourMag.com - Ça pose quand même le problème de savoir si le Président du Snav, représentatif de la profession, ne devrait pas être nommé "à plein temps", rémunéré… ou pas ?
Georges Colson: Moi, je suis à plein temps… mais bénévole. Non, pour moi, le Snav, demain, c'est évident. Où l'on conçoit un président à "temps partiel" et dans ce cas-là, on engage un directeur salarié.
Mais ce directeur ne pourra pas forcément occuper les postes de représentation. D'ailleurs, dans les statuts, il est possible de rémunérer le président…
Néanmoins, tout ceci n'est pas forcément très visible de la part des adhérents.
Parfois aussi, je dois reconnaitre que ce n'est pas très passionnant. Le CSAM, par exemple où nous n'étions pas présent, j'ai jugé nécessaire, pour la profession, d'en faire partie. Mais parfois, lorsque des problèmes techniques sont abordés, c'est parfois… pesant.
En revanche, quand on aborde les droits des passagers, la réglementation, alors là, le Snav se doit de participer… et de se faire entendre !
TourMag.com - Mais, objectivement, le Président ne peut pas tout faire. De plus, vous souffrez cruellement d'un manque de communication…
Georges Colson: Ce n'est pas que j'ai voulu tout faire. Il y a des postes ouverts au Président. Pas à ses représentants. Par exemple, les Assises du Tourisme, mises en place (un peu vite à mon avis...) mais il fallait répondre rapidement à la décision du Président de la République.
Dans sa partie "plénière", ces Assises n'accueillent que Le Président du Snav. Pas ses représentants ! Mais comme j'ai de bonnes relations avec le Ministère, j'ai obtenu, à titre exceptionnel de pouvoir être représenté de temps en temps…
En revanche, dans ces Assises, existent neuf commissions qui doivent traiter de sujets divers. J'ai proposé à tous les administrateurs du Snav de participer à ces commissions. Et le Snav est représenté partout.
Idem à l'IFTM où un poste est réservé au Président du Snav. J'y ai aussi obtenu de pouvoir envoyer un délégué.
TourMag.com - Mais est-ce vraiment normal ? Le Snav est un syndicat patronal, une institution qui n'est pas composée uniquement d'un président ?
Georges Colson: Eh oui. Par exemple, au Conseil National du Tourisme, je ne peux pas me faire représenter. C'est le Président du Snav et personne d'autre!. Et tout ça fait un emploi du temps… lourd.
Georges Colson : Je me remémore beaucoup mes envies lorsque je suis arrivé à la tête de ce syndicat, les réalisations que j'ai pu effectuer, ce que je n'ai pas (ou pu) faire… et ce que j'ai fait mais qui n'était pas forcément bien réalisé !
Neuf ans avec un Président, c'est une période importante dans la vie d'un syndicat, patronal, ainsi d'ailleurs que dans la vie de la profession.
Celle-ci a tellement changé pour une multitude de raisons. Lorsque en 2005 j'ai pris la succession de César Balderacchi, cette profession se portait bien. Très bien même !
C'est en 2008 que tout a changé. Nous avons immédiatement réformé les statuts, c'était indispensable, afin d'organiser des structures plus souples et plus rapides, nous avons introduits les deux métiers (TO et Distributeurs, ndlr), etc.
C'était l'époque où l'on pouvait augmenter les cotisations sans problème… Moi, il a fallu que je les baisses ces cotisations !
En même temps, j'avais la volonté d'augmenter significativement le nombre d'adhérents. Mais c'est difficile, parce que, lorsque je regarde chaque mois le taux d'adhésions et de radiations, on s'aperçoit que les radiations ne sont constituées que par des entreprises en grave difficulté et en dépôt de bilan pour la plupart, si ce n'est la totalité.
Ce sont des boites qui disparaissent! Heureusement, quelques-unes se créent… mais ne deviennent pas immédiatement adhérents du Snav.
Alors c'est vrai, je ne peux pas faire le bilan maintenant… mais il est quand même dans ma tête !
Vous savez, neuf ans, c'est long… et pourtant, lorsque l'on arrive au bout, on s'aperçoit que c'est passé tellement vite. Et où on s'aperçoit que l'on n'a pas eu le temps de faire tout ce que l'on avait prévu de faire.
Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir consacré du temps.
D'ailleurs, au début, je pensais que ce n'était pas un travail à "plein temps". Je pensais, naïvement, pouvoir y consacrer trois jours par semaine et pouvoir mener une vie familiale et professionnelle par ailleurs.
Illusions. Je me suis vite aperçu que, pour participer activement à la vie de cette institution, il fallait y consacrer tout son temps. J'étais marron sur mon planning prévisionnel.
Mais en même temps, je n'avais pas l'intention de passer trois nuits par semaine à l'hôtel, de ne voir ma femme (qui travaillait à l'époque) que de temps en temps… Cette dernière a donc arrêté son activité professionnelle pour me suivre. Nous nous sommes donc installés à Paris… et la présence est devenue permanente.
J'ai été beaucoup plus sollicité et en déplacement quasi permanents que lorsque j'étais en activité chez Fram !
Il est vrai que je n'y étais pas obligé. Mais vous savez, le Snav, qui est la seule représentation officielle de la profession, doit siéger dans de nombreuses institutions.
Et le Président, souvent, n'a pas le droit de déléguer sa présence. D'ailleurs, lors de mon arrivée, je me suis aperçu que le Snav, faute de temps ou d'envie, n'occupait pas toutes les "places" qui lui étaient réservées.
L'OT de Paris, par exemple, n'avait jamais enregistré la présence du Snav dans son Bureau. Du coup, j'ai jugé utile que le Snav occupe toutes les places qui lui étaient dévolues. Du coup, j'ai placé quelqu'un (quand je pouvais déléguer) partout où nous devions être.
TourMag.com - Ça pose quand même le problème de savoir si le Président du Snav, représentatif de la profession, ne devrait pas être nommé "à plein temps", rémunéré… ou pas ?
Georges Colson: Moi, je suis à plein temps… mais bénévole. Non, pour moi, le Snav, demain, c'est évident. Où l'on conçoit un président à "temps partiel" et dans ce cas-là, on engage un directeur salarié.
Mais ce directeur ne pourra pas forcément occuper les postes de représentation. D'ailleurs, dans les statuts, il est possible de rémunérer le président…
Néanmoins, tout ceci n'est pas forcément très visible de la part des adhérents.
Parfois aussi, je dois reconnaitre que ce n'est pas très passionnant. Le CSAM, par exemple où nous n'étions pas présent, j'ai jugé nécessaire, pour la profession, d'en faire partie. Mais parfois, lorsque des problèmes techniques sont abordés, c'est parfois… pesant.
En revanche, quand on aborde les droits des passagers, la réglementation, alors là, le Snav se doit de participer… et de se faire entendre !
TourMag.com - Mais, objectivement, le Président ne peut pas tout faire. De plus, vous souffrez cruellement d'un manque de communication…
Georges Colson: Ce n'est pas que j'ai voulu tout faire. Il y a des postes ouverts au Président. Pas à ses représentants. Par exemple, les Assises du Tourisme, mises en place (un peu vite à mon avis...) mais il fallait répondre rapidement à la décision du Président de la République.
Dans sa partie "plénière", ces Assises n'accueillent que Le Président du Snav. Pas ses représentants ! Mais comme j'ai de bonnes relations avec le Ministère, j'ai obtenu, à titre exceptionnel de pouvoir être représenté de temps en temps…
En revanche, dans ces Assises, existent neuf commissions qui doivent traiter de sujets divers. J'ai proposé à tous les administrateurs du Snav de participer à ces commissions. Et le Snav est représenté partout.
Idem à l'IFTM où un poste est réservé au Président du Snav. J'y ai aussi obtenu de pouvoir envoyer un délégué.
TourMag.com - Mais est-ce vraiment normal ? Le Snav est un syndicat patronal, une institution qui n'est pas composée uniquement d'un président ?
Georges Colson: Eh oui. Par exemple, au Conseil National du Tourisme, je ne peux pas me faire représenter. C'est le Président du Snav et personne d'autre!. Et tout ça fait un emploi du temps… lourd.