IAG, le groupe aérien de British Airways, réunira bientôt 3 compagnies espagnoles © BA
IAG crée une nouvelle fois la surprise.
Contre toute attente, le groupe aérien réunissant British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level a annoncé, lundi 4 novembre 2019 au matin, le rachat pour 1 milliard d’euros d’Air Europa, moins d’un mois après la fin de son partenariat en Amérique du Sud avec Latam.
Avec 66 avions, Air Europa est une spécialiste des liaisons entre Europe et Amérique latine.
Pour Willie Walsh, à la tête d’IAG, « l’acquisition d’Air Europa va ajouter une nouvelle compagnie compétitive, efficace sur le plan des coûts, à IAG, consolider le statut de Madrid en tant que hub européen de premier plan et permettre à IAG de parvenir au leadership sur l’Atlantique Sud ».
L’annonce est clairement un coup dur pour Air France.
Alors qu’elles discutaient depuis un an, la compagnie tricolore et Air Europa, membre de SkyTeam, avaient conclu le 10 avril 2019 la création d’une coentreprise pour exploiter ensemble les liaisons aériennes entre Europe et Amérique latine, et en créer de nouvelles.
Contre toute attente, le groupe aérien réunissant British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level a annoncé, lundi 4 novembre 2019 au matin, le rachat pour 1 milliard d’euros d’Air Europa, moins d’un mois après la fin de son partenariat en Amérique du Sud avec Latam.
Avec 66 avions, Air Europa est une spécialiste des liaisons entre Europe et Amérique latine.
Pour Willie Walsh, à la tête d’IAG, « l’acquisition d’Air Europa va ajouter une nouvelle compagnie compétitive, efficace sur le plan des coûts, à IAG, consolider le statut de Madrid en tant que hub européen de premier plan et permettre à IAG de parvenir au leadership sur l’Atlantique Sud ».
L’annonce est clairement un coup dur pour Air France.
Alors qu’elles discutaient depuis un an, la compagnie tricolore et Air Europa, membre de SkyTeam, avaient conclu le 10 avril 2019 la création d’une coentreprise pour exploiter ensemble les liaisons aériennes entre Europe et Amérique latine, et en créer de nouvelles.
La guerre de l’Atlantique Sud
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Ce projet était actuellement « en attente d’approbation réglementaire auprès des autorités de la concurrence compétentes en Europe et en Amérique du Sud », d’après ce que nous avait indiqué la direction d’Air France pendant l’été 2019.
« Tous les flux entre l’Europe et l’Amérique centrale / du Sud (tous les pays situés au sud du Mexique, y compris l’ensemble de la zone des Caraïbes à l’exception de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, du Suriname, et des îles d'Aruba, Bonaire et Curaçao) » étaient concernées par cette future association qui devait se mettre en place étape par étape durant les prochains mois.
La joint-venture devait permettre à Air France-KLM de maîtriser 29% du marché entre Europe et Amérique latine, face à l’association d’IAG et de Latam Airlines (qui s’est rapprochée il y a un mois de Delta) qui représentait 31% de l’offre.
« Tous les flux entre l’Europe et l’Amérique centrale / du Sud (tous les pays situés au sud du Mexique, y compris l’ensemble de la zone des Caraïbes à l’exception de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, du Suriname, et des îles d'Aruba, Bonaire et Curaçao) » étaient concernées par cette future association qui devait se mettre en place étape par étape durant les prochains mois.
La joint-venture devait permettre à Air France-KLM de maîtriser 29% du marché entre Europe et Amérique latine, face à l’association d’IAG et de Latam Airlines (qui s’est rapprochée il y a un mois de Delta) qui représentait 31% de l’offre.
Air France « réévaluera son partenariat »
Le rachat de la compagnie espagnole par IAG fait donc l’effet d'une douche froide chez Air France.
« Ce rachat aurait des répercussions importantes en termes de concurrence, non seulement sur le marché espagnol mais également sur les flux entre l’Europe et l’Amérique du Sud », commente sobrement la direction d’Air France, contactée par nos soins.
« Pour ces raisons, Air France-KLM considère qu’une évaluation par les autorités compétentes en matière de concurrence est requise », nous a-t-on précisé.
Quid de la co-entreprise et du partenariat qui se profilait entre les deux entités ? « Air France-KLM réévaluera son partenariat actuel avec Air Europa dans les prochaines semaines », nous répond-on.
Un accord de code share existe déjà en effet entre Air France et Air Europa depuis 2003, portant sur 21 liaisons européennes, notamment entre Paris et Madrid. KLM et Air Europa volent ensemble sur 19 liaisons.
Contactée, la direction d’Air Europa n’a pas donné suite à nos demandes.
L’an dernier, Air Europa a transporté près de 12 millions de passagers grâce à ses 66 avions, et s’enorgueillit d’un résultat net positif de 100 millions d’euros.
« Ce rachat aurait des répercussions importantes en termes de concurrence, non seulement sur le marché espagnol mais également sur les flux entre l’Europe et l’Amérique du Sud », commente sobrement la direction d’Air France, contactée par nos soins.
« Pour ces raisons, Air France-KLM considère qu’une évaluation par les autorités compétentes en matière de concurrence est requise », nous a-t-on précisé.
Quid de la co-entreprise et du partenariat qui se profilait entre les deux entités ? « Air France-KLM réévaluera son partenariat actuel avec Air Europa dans les prochaines semaines », nous répond-on.
Un accord de code share existe déjà en effet entre Air France et Air Europa depuis 2003, portant sur 21 liaisons européennes, notamment entre Paris et Madrid. KLM et Air Europa volent ensemble sur 19 liaisons.
Contactée, la direction d’Air Europa n’a pas donné suite à nos demandes.
L’an dernier, Air Europa a transporté près de 12 millions de passagers grâce à ses 66 avions, et s’enorgueillit d’un résultat net positif de 100 millions d’euros.