"Nous n'enregistrons aucune annulation en dépit des titres alarmistes de nombreux medias français", souligne Habib Ammar, le directeur général de l'ONTT) .
A l'issue d'élections libres et transparentes organisées neuf mois après leur révolution, tous les Tunisiens ont reconnu le résultat et l'ont accepté avec beaucoup de calme.
Seule la région de Sidi Bouzid, où est née la révolution, a été jeudi dernier le cadre d'une série d'émeutes.
Ces violences étaient dues à l'invalidation pour cause de fraude d'un parti populiste, « La pétition populaire ». Ce parti était présidé par Hechmi Hamdi, un puissant homme d'affaire originaire de la région.
A Sidi Bouzid, sa liste était arrivée en tête... L'esprit tribal a joué. On a vu la suite. Selon certains médias tunisiens, des nostalgiques du RDC, le parti de Ben Ali, auraient cherché à attiser le mécontentement d'une population particulièrement déshéritée.
A Tunis, dans sa conférence de presse organisée au lendemain de ces émeutes, Rached Ghannouchi s'est empressé de déclarer que les premières actions d'aides et de relance du nouveau gouvernement iraient à Sidi Bouzid.
« Nous n'enregistrons aucune annulation en dépit des titres alarmistes de nombreux medias français » a souligné Habib Ammar, le directeur général de l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) rencontré à Tunis.
Seule la région de Sidi Bouzid, où est née la révolution, a été jeudi dernier le cadre d'une série d'émeutes.
Ces violences étaient dues à l'invalidation pour cause de fraude d'un parti populiste, « La pétition populaire ». Ce parti était présidé par Hechmi Hamdi, un puissant homme d'affaire originaire de la région.
A Sidi Bouzid, sa liste était arrivée en tête... L'esprit tribal a joué. On a vu la suite. Selon certains médias tunisiens, des nostalgiques du RDC, le parti de Ben Ali, auraient cherché à attiser le mécontentement d'une population particulièrement déshéritée.
A Tunis, dans sa conférence de presse organisée au lendemain de ces émeutes, Rached Ghannouchi s'est empressé de déclarer que les premières actions d'aides et de relance du nouveau gouvernement iraient à Sidi Bouzid.
« Nous n'enregistrons aucune annulation en dépit des titres alarmistes de nombreux medias français » a souligné Habib Ammar, le directeur général de l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) rencontré à Tunis.
Même les étoiles des hôtels s'attribuaient à la Présidence !
« Il faut savoir que la Tunisie a complètement changé. Un certain parti disposant de sommes astronomiques a fait campagne en tentant d'acheter des voix au prix fort. Il a récupéré un seul siège !
Seuls les partis structurés en contact avec le peuple ou les opposants les plus forts de Ben Ali ont été massivement reconnus. »
A l'instar des professionnels hôteliers et agents de voyages tunisiens le directeur général du tourisme aborde cette nouvelle ère avec confiance.
« Je suis optimiste car nous pouvons repartir sur de nouvelles bases avec les réformes que nous attendons. Sous Ben Ali, nous travaillions sous la tutelle de la présidence qui refusait tout ce que nous proposions. Notre ministère n'avait aucun pouvoir de décision. Même les étoiles des hôtels s'attribuaient à la Présidence.
A nos demandes de licences d'alcool, d'ouvertures de centres d'animation, de casinos, de propriétés de résidences touristiques pour les étrangers la réponse était négative. Toutes études réalisées depuis dix ans sont restées sans suite.
Nous voulions réformer l'administration du tourisme... sans suite. Nous voulions résoudre les problèmes de l'endettement du secteur. Rien n'a été fait alors que le Conseil des Ministres donnait son accord.
Nous n'avons jamais été entendus. Notre secteur n'était pas une priorité, alors que nos potentiels touristiques sont énormes, encore faut-il bien savoir les développer ».
A entendre les pros du tourisme tunisien, l'interventionnisme et les taxations de la famille Ben Ali devenaient omniprésents dans le secteur touristique.
On évoque par exemple les très lourdes taxations sur l'alcool qui se traduisaient par un commerce parallèle. Il n'est pas dit cependant que Ennahdha serait enclin à les baisser...
Seuls les partis structurés en contact avec le peuple ou les opposants les plus forts de Ben Ali ont été massivement reconnus. »
A l'instar des professionnels hôteliers et agents de voyages tunisiens le directeur général du tourisme aborde cette nouvelle ère avec confiance.
« Je suis optimiste car nous pouvons repartir sur de nouvelles bases avec les réformes que nous attendons. Sous Ben Ali, nous travaillions sous la tutelle de la présidence qui refusait tout ce que nous proposions. Notre ministère n'avait aucun pouvoir de décision. Même les étoiles des hôtels s'attribuaient à la Présidence.
A nos demandes de licences d'alcool, d'ouvertures de centres d'animation, de casinos, de propriétés de résidences touristiques pour les étrangers la réponse était négative. Toutes études réalisées depuis dix ans sont restées sans suite.
Nous voulions réformer l'administration du tourisme... sans suite. Nous voulions résoudre les problèmes de l'endettement du secteur. Rien n'a été fait alors que le Conseil des Ministres donnait son accord.
Nous n'avons jamais été entendus. Notre secteur n'était pas une priorité, alors que nos potentiels touristiques sont énormes, encore faut-il bien savoir les développer ».
A entendre les pros du tourisme tunisien, l'interventionnisme et les taxations de la famille Ben Ali devenaient omniprésents dans le secteur touristique.
On évoque par exemple les très lourdes taxations sur l'alcool qui se traduisaient par un commerce parallèle. Il n'est pas dit cependant que Ennahdha serait enclin à les baisser...
Le double langage n'est plus permis
Habib Ammar parle ouvertement. « Nous avions l'image d'un Etat policier, d'un pays fermé qui pratiquait le culte de la personnalité avec la photo de son président partout.
On parlait de nous pour les Droits de l'Homme, la torture, l'absence de démocratie... Les déclarations qui sont faites aujourd'hui sont rassurantes par rapport à notre passé. »
A la question de savoir s'il ne craint pas de voir les belles promesses du parti islamiste non suivies d'effets, le directeur général du tourisme répond : « Le peuple tunisien n'a plus peur.
Si face aux exigences sociales et économiques les actes ne correspondent pas aux paroles, il retournera dans la rue. Le double langage n'est plus permis. La Tunisie est intellectuellement libérée. Le pouvoir ne lui fait plus peur ».
Quid enfin de la sécurité indispensable à l'activité touristique ? «Depuis deux mois, la sécurité est reprise en main et rétablie malgré la difficulté des conditions.
Les policiers travaillaient sous les ordres d'un gouvernement provisoire qui n'était pas reconnu par le peuple. Le fait d'avoir devant lui un gouvernement légitime change la situation ».
On parlait de nous pour les Droits de l'Homme, la torture, l'absence de démocratie... Les déclarations qui sont faites aujourd'hui sont rassurantes par rapport à notre passé. »
A la question de savoir s'il ne craint pas de voir les belles promesses du parti islamiste non suivies d'effets, le directeur général du tourisme répond : « Le peuple tunisien n'a plus peur.
Si face aux exigences sociales et économiques les actes ne correspondent pas aux paroles, il retournera dans la rue. Le double langage n'est plus permis. La Tunisie est intellectuellement libérée. Le pouvoir ne lui fait plus peur ».
Quid enfin de la sécurité indispensable à l'activité touristique ? «Depuis deux mois, la sécurité est reprise en main et rétablie malgré la difficulté des conditions.
Les policiers travaillaient sous les ordres d'un gouvernement provisoire qui n'était pas reconnu par le peuple. Le fait d'avoir devant lui un gouvernement légitime change la situation ».