Preussag prend la majorité du capital en 2002. Au vu de l'état du marché, d’un accord commun, Nouvelles Frontières intègre le groupe - DR : Wikimedia Commons
Premier voyagiste français dans le milieu des années 90, la croissance échevelée de Nouvelles Frontières va s’essouffler.
En coulisses, la situation se tend.
Les caisses se sont vidées. Jacques Maillot a tablé en 1998 sur un retour aux bénéfices qui ne viendra pas.
Cette même année, des rumeurs de rachat par le voyagiste britannique Airtours circulent et l'annonce des résultats catastrophiques fait l'effet d'une douche froide dans le monde du tourisme.
Malgré une nouvelle progression de son chiffre d'affaires de +12,14%, à près de 8,8 milliards de francs, et de 11% du nombre de clients (2,8 millions), le premier voyagiste français affiche un résultat déficitaire de 122 millions de francs.
Le passage à l’an 2000 va lui porter un coup fatal. En changeant de système informatique, Nouvelles Frontières a perdu près de 2 millions d’adresses de ses clients…
En coulisses, la situation se tend.
Les caisses se sont vidées. Jacques Maillot a tablé en 1998 sur un retour aux bénéfices qui ne viendra pas.
Cette même année, des rumeurs de rachat par le voyagiste britannique Airtours circulent et l'annonce des résultats catastrophiques fait l'effet d'une douche froide dans le monde du tourisme.
Malgré une nouvelle progression de son chiffre d'affaires de +12,14%, à près de 8,8 milliards de francs, et de 11% du nombre de clients (2,8 millions), le premier voyagiste français affiche un résultat déficitaire de 122 millions de francs.
Le passage à l’an 2000 va lui porter un coup fatal. En changeant de système informatique, Nouvelles Frontières a perdu près de 2 millions d’adresses de ses clients…
Jacques Maillot doit quitter le groupe qu’il a créé
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Harcelée par les banquiers, le voyagiste est au bord du dépôt de bilan.
C’est à ce moment que le groupe Preussag, devenu TUI, s’apprête à reprendre Nouvelles Frontières. Preussag évalue l'entreprise entre 2,5 milliards et 3,3 milliards de marks (environ 1,5 milliard d'euros).
En 2000, Preussag propose de s'installer progressivement - pour atteindre 34% du capital de NF en mars 2002 - contre 500 millions de francs (76 millions d'euros) pour le groupe français. (Source presse professionnelle).
En septembre 2001, le monde est sous le choc. Les attentats du 11 septembre vont mettre le tourisme à l’arrêt.
Le 1er novembre 2001, Jacques Maillot doit partir. Il est contraint de quitter brutalement les lieux, poussé dehors par un actionnaire allemand entré il y a tout juste un an dans le capital du groupe qu’il a créé.
Preussag prendra la majorité du capital en 2002. Au vu de l'état du marché, d’un accord commun, Nouvelles Frontières intègre le groupe Preussag.
« Je ne suis pas un homme d'argent, j'ai monté cette entreprise à la force du poignet, et je suis tout à fait pour le partage des richesses » devait déclarer Jacques Maillot à Europe 1.
C’est à ce moment que le groupe Preussag, devenu TUI, s’apprête à reprendre Nouvelles Frontières. Preussag évalue l'entreprise entre 2,5 milliards et 3,3 milliards de marks (environ 1,5 milliard d'euros).
En 2000, Preussag propose de s'installer progressivement - pour atteindre 34% du capital de NF en mars 2002 - contre 500 millions de francs (76 millions d'euros) pour le groupe français. (Source presse professionnelle).
En septembre 2001, le monde est sous le choc. Les attentats du 11 septembre vont mettre le tourisme à l’arrêt.
Le 1er novembre 2001, Jacques Maillot doit partir. Il est contraint de quitter brutalement les lieux, poussé dehors par un actionnaire allemand entré il y a tout juste un an dans le capital du groupe qu’il a créé.
Preussag prendra la majorité du capital en 2002. Au vu de l'état du marché, d’un accord commun, Nouvelles Frontières intègre le groupe Preussag.
« Je ne suis pas un homme d'argent, j'ai monté cette entreprise à la force du poignet, et je suis tout à fait pour le partage des richesses » devait déclarer Jacques Maillot à Europe 1.
L'ère de la rigueur
La première synergie TUI/NF va se porter sur l’aérien. Corsair et Aérolyon étaient devenus les partenaires d’un grand nombre de TO. TUI hésite à ouvrir autant ses disponibilités aériennes aux autres acteurs du marché - DR : A.Boidron
Dans le métier chacun s’interroge : que deviendra l’historique entreprise française sous la coupe allemande ?
En s’offrant Nouvelles Frontières, le géant allemand entend combler son retard sur le marché français.
Il veut prendre la place de leader européen du tourisme face à son éternel rival C&N Touristic AG (aujourd’hui Thomas Cook AG) qui, de son côté, a pris le contrôle de Havas Voyages et de ses près de 400 points de ventes en France.
L’arrivée des Allemands annonce l’ère de la rigueur.
Les filiales déficitaires sont vendues et un plan de restructuration drastique est adopté : 320 suppressions d'emplois, dont 170 chez Corsair.
Pour la première fois de leur histoire, les salariés se mettent en grève. Jacques Maillot doit abandonner la direction opérationnelle à Ralf Corsten, membre du directoire de TUI et représentant allemand de l’actionnaire.
La première synergie TUI/NF va se porter sur l’aérien. Corsair et Aérolyon étaient devenus les partenaires long-courrier d’un grand nombre de tour-opérateurs.
TUI hésite à ouvrir autant ses disponibilités aériennes aux autres acteurs du marché.
L'actionnaire allemand va vendre un bon nombre d’agences et d'hôtels détenus en propre, ainsi que l’historique siège parisien de la rue de Grenelle.
La marque « Paladien » va disparaître au profit des « Hôtels & Clubs TUI ». TUI va prendre le contrôle à 100% du groupe NF.
En s’offrant Nouvelles Frontières, le géant allemand entend combler son retard sur le marché français.
Il veut prendre la place de leader européen du tourisme face à son éternel rival C&N Touristic AG (aujourd’hui Thomas Cook AG) qui, de son côté, a pris le contrôle de Havas Voyages et de ses près de 400 points de ventes en France.
L’arrivée des Allemands annonce l’ère de la rigueur.
Les filiales déficitaires sont vendues et un plan de restructuration drastique est adopté : 320 suppressions d'emplois, dont 170 chez Corsair.
Pour la première fois de leur histoire, les salariés se mettent en grève. Jacques Maillot doit abandonner la direction opérationnelle à Ralf Corsten, membre du directoire de TUI et représentant allemand de l’actionnaire.
La première synergie TUI/NF va se porter sur l’aérien. Corsair et Aérolyon étaient devenus les partenaires long-courrier d’un grand nombre de tour-opérateurs.
TUI hésite à ouvrir autant ses disponibilités aériennes aux autres acteurs du marché.
L'actionnaire allemand va vendre un bon nombre d’agences et d'hôtels détenus en propre, ainsi que l’historique siège parisien de la rue de Grenelle.
La marque « Paladien » va disparaître au profit des « Hôtels & Clubs TUI ». TUI va prendre le contrôle à 100% du groupe NF.
En 1997, la fusion de NUR (TO Allemand) et de la compagnie Condor a donné naissance à C&N. En 1999, ce même groupe touristique reprenait le britannique Thomas Cook et de fait, Havas Voyages, une marque qui aurait pu disparaître en 2003.
Cette année là, Thomas Cook décidait en effet de décrocher les enseignes Havas de ses 435 agences de voyages en les remplaçant par Thomas Cook.
Voir à ce sujet la saga Havas Voyages
Cette année là, Thomas Cook décidait en effet de décrocher les enseignes Havas de ses 435 agences de voyages en les remplaçant par Thomas Cook.
Voir à ce sujet la saga Havas Voyages
A LIRE DEMAIN : IV. Saga Nouvelles Frontières : Havas arrive dans la corbeille de NF
Retrouvez l'intégralité de la saga Nouvelles Frontières en cliquant ici.
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