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IV - City Break : une étude prospective est en cours

Pour en savoir plus !


Mandaté entre autres par le ministère du Tourisme, le groupe Chronos réalise actuellement une étude qui devrait mieux cerner les motivations du City Breaker et amener les acteurs touristiques à s'unir en partenariats de services. Une interview de Bruno Marzloff, sociologue et fondateur du groupe.


Rédigé par Aline Pontailler le Mercredi 21 Mars 2007

TourMaG.com : Quels sont les acteurs de cette étude "Impedimenta" ?

Bruno Marzloff :
Le groupe Chronos en partenariat avec In Process. Nous avons rapproché nos compétences, de notre côté la sociologie, l'ethnologie et l'accompagnement au changement, et "l'éco design" issu de l'observation du terrain pour In Process, le tout appliqué à la notion de City Break.

Nous sommes mandatés par le ministère du Tourisme, ainsi que des entrepreneurs, constructeurs automobiles, managers d'espaces de transit, ferroviaires, aériens, et des opérateurs de services. Notre précédente étude portait sur le Voyageur du Quotidien, et s'attachait aux mouvements boulot/dodo.


TM.com : Comment vous est venue l'envie d'en savoir plus sur le City Break ?

BM :
J'ai l'intuition que cette démarche de "rupture" correspond à un changement profond. Et ce qui m'intéresse dans la rupture, c'est de savoir d'avec quoi et pour en faire quoi ? Je crois aussi que la démarche, et c'est ce que nous voulons valider ou pas dans l'étude, contient une dimension d'imaginaire qui dépasse très largement la notion d'escapade habituelle.

Nos vies plus denses, parfois tendues, nous amènent plus qu'avant à avoir besoin d'évasion sous toutes ses formes. Je ressens aussi dans ce mouvement la dimension très forte de l'autonomie, qui correspond à une tendance puissante, que les professionnels traduisent en explosion du sur mesure, même si elle doit aussi tenir compte des difficultés économiques habituelles.

Bruno Marzloff
Bruno Marzloff
TM.com : En quoi cet imaginaire va-t-il modifier le tourisme ?

BM :
Le client vit aujourd'hui dans un contexte où il est devenu plus facile de forger soi-même son imaginaire, via internet et les réseaux amicaux ou associatifs. Hier, les vacances étaient un collectif partagé, récurrent en époque et en configuration. Aujourd'hui, elles sont de plus en plus fragmentées et en recomposition permanente.

Nous allons vérifier que c'est bien cet imaginaire qui guide la demande actuelle et que les gens s'attachent à le conserver à toutes les étapes. Nous débouchons là sur le souci de la continuité dans les services, style le "roaming" transfrontalier de la téléphonie mobile. Pour nous, cette continuité ne doit pas s'appliquer dans un seul corps de métier, mais entre opérateurs complémentaires.

Ainsi Thalys a pris des accords avec la RATP pour fluidifier les arrivées et transferts en gare du Nord. Nous croyons fermement que la concertation entre partenaires est nécessaire. Nous l'avons vérifié dans la première étude Impedimenta qui va déboucher sous peu sur des annonces de partenariats très innovantes.


TM.com : Qui cette étude vise-t-elle ?

BM :
Le programme est déjà lancé avec nos premiers partenaires. Ces premiers protagonistes sont tout à fait convaincus que nous assistons à une transformation des exigences de la clientèle et que cette vision de l'imaginaire, des multi partenariats et de suites servicielles, sont des pistes qui semblent pertinentes à chacun. Mais nous espérons élargir la démarche à d'autres acteurs.

Nous voulons toucher les opérateurs de tout l'écosystème touristique, modes de transports, information, hôtellerie, télécoms, services, car nous sommes persuadés qu'ils trouveront des réponses à certaines de leurs interrogations dans ces associations de compétences. L'essentiel des innovations qui auront lieu demain se feront dans le cadre de partenariats. Je vous cite le PDG d'IBM : "Faites ce que vous voulez, mais il est impossible d'innover sans parler à votre concurrent, voire à votre pire ennemi".


TM.com : Le mot de la fin ?

BM :
Je vais le laisser à Michel Foucault, qui disait dans une conférence en 1966 : au-delà des lieux familiers du quotidien, "je crois qu'il y a dans toute société des utopies qui ont un lieu précis et réel, qui ont un temps déterminé". Les voyageurs livrent leurs rêves et leur profil, aux différents acteurs de la chaîne d'assurer le reste.

www.groupechronos.org
Un séminaire sur le citybreak en juin
http://www.europeancitiestourism.com/templates/Page.aspx?id=4677

Un guide tri-urbain pour City Breakers

Des hôtels de Paris, Rome et Londres ont été passés au peigne fin par un passionné, qui les a tous vérifiés lui-même. Classique, moderne ou design, le choix est clair et répond à tous les goûts des amateurs d’escapades urbaines.
www.urbanpartner.net

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Mardi 20 Mars 2007 - 13:48 III - Les City Breakers, qu’en faire ?

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