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Ile Maurice : Sunlife a de nouveau le vent en poupe

Le chiffre d'affaires avoisine les 160 M€ (+64%)


La hausse de ses tarifs, la forte reprise du tourisme après deux ans de pandémie et l'allongement de la durée moyenne des séjours ont dopé le chiffre d'affaires de Sunlife (ex-Sun Resorts). Rebaptisé ainsi à l'automne dernier, le deuxième groupe hôtelier mauricien a réussi à imposer sa nouvelle identité sur le marché français. Depuis, ce pionnier du tourisme de luxe à Maurice propose aussi de "nouvelles expériences" à ses clients, toujours plus "en quête de sens"...


Rédigé par le Mercredi 15 Mars 2023

François Eynaud, PDG de Sun Life (@Sun Life)
François Eynaud, PDG de Sun Life (@Sun Life)
Porté par la reprise des voyages et par le "rafraîchissement" de sa marque, Sunlife (précédemment Sun Resorts) s'apprête à clore, le 30 juin 2023, une "année exceptionnelle".

Le chiffre d'affaires, en hausse de 64%, devrait tourner autour de 8 milliards de roupies mauriciennes (au moins 160 millions d'euros). Cela augure bien de l'avenir, après les 79 millions d'euros de pertes cumulées pendant les deux années précédentes, celles du Covid.

A noter cependant, qu'en dépit des difficultés nées de la crise sanitaire, Sunlife ne s'est jamais senti menacé, car ce groupe hôtelier appartient à CIEL, un solide conglomérat mauricien, également engagé dans les domaines du textile et de la santé.

Toutefois, la forte croissance du chiffre d'affaires s'explique en partie par la hausse des tarifs de Sunlife. "Nous les avons dû les relever de 5% pour supporter la hausse de tous les coûts", admet François Eynaud, le PDG.

Cela n'a pas empêché la saison hivernale d'être "positive".


Des recettes en progression

Le groupe devra cependant de nouveau relever ses tarifs de "8 à 12%" en novembre 2023. "C’est très faible, comparé à d’autres destinations, comme les Maldives, les Etats-Unis ou même Paris", relativise toutefois François Eynaud.

Les recettes ont également progressé en raison du comportement des clients. La reprise du tourisme a été "plus forte que prévue".

Par ailleurs, assure Yann Lloret, directeur des ventes et du marketing pour la France et la Belgique "nous enregistrons, à date, une progression du volume de clients de l’ordre de 23% par rapport à l’exercice 2018/2019". Et la durée moyenne de séjour est passée de 8 à 10 nuits.

Enfin, les chambres de catégories supérieures et les formules tout inclus se sont davantage vendues.

"Le panier moyen des Français est en hausse de 15%", insiste Yann Lloret.

Ces tendances vont-elles persister en 2023 ? François Eynaud estime "difficile de faire des prévisions".

Les tendances actuelles "sont-elles le fruit du Revenge Travel ? Ou, est-ce plus structurel ?", interroge le PDG de Sunlife tout en se montrant raisonnablement optimiste. Notamment parce que les réservations à long terme ont repris, après une période où le last minute a dominé.

Un rebranding réussi

Trois Bubble lodges ont été installés sur l'île aux Cerfs (@Sunlife)
Trois Bubble lodges ont été installés sur l'île aux Cerfs (@Sunlife)
Même s'il n'a pas été facile de faire oublier Sun Resorts, une marque emblématique depuis de longues années sur le marché français, Sunlife tire un bilan positif de son changement de nom.

"Nous avons voulu donner un nouveau souffle à notre marque très bien installée à Maurice depuis près de 45 ans", rappelle Joëlle Edwards-Tonks, la directrice commerciale et marketing du groupe.

Encore fallait-il convaincre les tour-opérateurs et les agences de voyages, sachant que les ventes B2B représentent 80% en France. Mais, si l'on en croit Yann Lloret, "ce rebranding a apporté un vrai dynamisme sur le marché français".

"Avec le rebranding, nous avons retravaillé le concept de chaque Resort", poursuit Joëlle Edwards-Tonks. Sunlife exploite en effet quatre hôtels sur l’île Maurice, deux sur la côte ouest, Sugar Beach (5*) et La Pirogue (4*) ; deux sur la côte est, Long Beach (5*) et Ambre (4*).

S'y ajoute, toujours sur la côte est, l’Île aux Cerfs - cet îlot inhabité est l'un des plus beaux sites de Maurice - où sont installés quatre restaurants, un golf 18 trous et, plus récemment, des hébergements insolites.

Pour "consolider son offre", les chambres et les suites du Sugar Beach ont également été rénovées, son Buddha Bar Beach a été agrandi - il était victime de son succès -, la réception de La Pirogue a été transformée, le club enfants du Long Beach a été rénové, etc.

Le groupe a également investi dans des résidences hôtelières à La Pirogue (45 appartements et duplex dont la moitié sont déjà vendues) et des villas privées près du Long Beach et installé trois bubble lodges et un eco-lodge sur l’Île aux Cerfs où d'autres éco-lodges seront installés d'ici fin 2024.

Des vacances qui "ont du sens"

Dans chaque hôtel, des ruches témoignent de l'engagement dans le durable du groupe (@Sunlife)
Dans chaque hôtel, des ruches témoignent de l'engagement dans le durable du groupe (@Sunlife)
Pas question, en revanche, pour le groupe Sunlife - il est également propriétaire sur Maurice du Four Seasons Resort Mauritius et du Shangri-La’s le Touessrok - de s'implanter en dehors de son île, par exemple sur d'autres destinations dans l'Océan indien ou sur la côte est de l'Afrique. "Même si Sunlife en a le potentiel, ce n'est pas la priorité des trois ans à venir", selon François Eynaud.

"Notre raison d'être, insiste Joëlle Edwards-Tonks, c'est de célébrer le style de vie unique et la bienveillance qui règnent sur l'Ile Maurice, de faire rayonner la magie de l'Ile".

A ses clients davantage en quête de vacances "actives" et qui "ont du sens", Sun Life propose donc de nouvelles "expériences", une vingtaine sont propres à chaque Resort, quatre leur sont communes.

Pour commencer, Mobile App, une application qui permet aux clients d'accéder à toutes les informations sur leur hôtel et ses services, de réserver les restaurants et le spa en ligne, et même de faire leur check-in avant leur arrivée sur place.

Ensuite, le "Beach Squad" qui permet "d'anticiper les désirs des clients et de leur proposer de nouvelles expériences sur la plage où ils passent une grande partie de leur temps".

S'y ajoutent "Energy gym", des vélos statiques installés dans les jardins tropicaux des Resorts sur lesquels les clients sont invités à pédaler pour produire de l'électricité, et surtout "la petite abeille, Izzy the bee".

"C'est notre nouvelle mascotte. Elle est notre porte-parole en matière de développement durable", précise Joëlle Edwards-Tonks. Des ruches ont donc été installées dans chaque hôtel accompagnées de programmes éducatifs et ludiques pour les enfants.

C'est moins anecdotique que cela peut paraître. Cela participe de l'engagement dans le domaine du développement durable qui a été "renforcé" depuis le Covid.

Le durable, le gros défi que Sunlife devra relever

Ainsi, non seulement le groupe Sunlife soutient de nombreux actions locales - sociales, sanitaires et environnementales -, mais il travaille aussi sur la réduction et le recyclage des déchets, fait de gros efforts pour diminuer le gâchis alimentaire, développe un jardin potager dans chacun de ses Resorts - les chefs s'y approvisionnent -, soutient les planteurs mauriciens afin de favoriser les productions locales, a créé un centre marin de recherches, une pépinière et une nurserie de corail afin d'être capable de remplacer les coraux endommagés...

Cela répond aussi à l'attente des clients qui sont, entre autres invités à réimplanter des fragments de coraux sur la barrière coralienne ou à planter des plants de mangrove afin de restaurer les précieuses forêts qui protègent les côtes des effets dévastateurs des cyclones.

"Aujourd'hui, nos clients ne veulent plus seulement être consommateurs, ils veulent aussi participer", insiste François Eynaud.

Sans doute une partie des clients ressent aussi le besoin de "justifier" d'avoir pris un vol long-courrier pour venir se reposer sur l'Ile Maurice.

A court terme, cette réticence nouvelle vis-à-vis de l'avion reste minoritaire - en témoigne l'afflux de la clientèle -, mais qu'en sera-t-il demain ? A plus long terme, c'est peut-être là que se trouve le gros défi que Sunlife devra relever.

PAULA BOYER Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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