L'Iran est en proie à ses plus importantes manifestations depuis 2009 - Crédit photo : compte Twitter @ UNHumanRights
Le 28 décembre 2018, alors qu'à Paris, les foyers mettaient la main aux derniers préparatifs pour les fêtes de fin d'année, en Iran la rue s'élevait contre le pouvoir en place.
Depuis une semaine de contestations, le bilan fait état d'une vingtaine de personnes tuées dans les confrontations entre manifestants et forces de l'ordre.
D'après la sociologue spécialiste de l'Iran Azadeh Kian "on ne peut pas parler de mouvement, car il n'y a pas de leader. La présidence fait face à des jeunes gens âgés de 17 à 25 ans, protestant contre le chômage, la pauvreté, et la corruption.
Le pouvoir a vite pris peur, expliquant la forte répression et les morts. En face des policiers, et gardiens de la révolution se trouvaient une foule n'ayant rien à perdre, des laissés-pour-compte, contrairement au mouvement vert de 2009."
A cette époque, les rues des villes iraniennes étaient envahies par la classe moyenne du pays toujours, selon le professeur en science politique à l'université Paris Diderot, moins encline à la violence, et donc plus docile face à la répression.
Et alors que les gardiens de la révolution ont annoncé jeudi 4 janvier 2018 la fin de la "sédition", la société iranienne se trouve plongée dans une situation instable.
"Jusqu'à maintenant les retraités et les autres classes de la société regardaient les manifestations de loin, et se sont tenus à l'écart en raison de la violence, mais une grande partie de la population n'est pas satisfaite de la situation économique du pays, constate Azadeh Kian.
Le président Hassan Rohani va devoir engager des réformes, et faire en sorte qu'une partie des revendications de son peuple soient mises en application."
Depuis une semaine de contestations, le bilan fait état d'une vingtaine de personnes tuées dans les confrontations entre manifestants et forces de l'ordre.
D'après la sociologue spécialiste de l'Iran Azadeh Kian "on ne peut pas parler de mouvement, car il n'y a pas de leader. La présidence fait face à des jeunes gens âgés de 17 à 25 ans, protestant contre le chômage, la pauvreté, et la corruption.
Le pouvoir a vite pris peur, expliquant la forte répression et les morts. En face des policiers, et gardiens de la révolution se trouvaient une foule n'ayant rien à perdre, des laissés-pour-compte, contrairement au mouvement vert de 2009."
#Iran: Day 6. Security forces raided at Tehran University to suppress students, Jan 2. #IranProtests pic.twitter.com/APTRSYJi9u
— KavehTaheri (@TaheriKaveh) 2 janvier 2018
A cette époque, les rues des villes iraniennes étaient envahies par la classe moyenne du pays toujours, selon le professeur en science politique à l'université Paris Diderot, moins encline à la violence, et donc plus docile face à la répression.
Et alors que les gardiens de la révolution ont annoncé jeudi 4 janvier 2018 la fin de la "sédition", la société iranienne se trouve plongée dans une situation instable.
"Jusqu'à maintenant les retraités et les autres classes de la société regardaient les manifestations de loin, et se sont tenus à l'écart en raison de la violence, mais une grande partie de la population n'est pas satisfaite de la situation économique du pays, constate Azadeh Kian.
Le président Hassan Rohani va devoir engager des réformes, et faire en sorte qu'une partie des revendications de son peuple soient mises en application."
Loin du tumultes des manifestations le tourisme se développe
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Alors que les manifestations secouent les villes principalement situées à l'Ouest du pays, les touristes présents sur place peu nombreux en raison de la basse saison "n'ont pas fait face à des interruptions de circuit, selon Pierre Marcy de Terres Persanes, un nouveau tour-opérateur arrivé sur le marché il y un an et demi.
Du côté du SETO, on indique que la situation est suivie par les TO, qui ont pu prendre, le cas échéant, toutes les mesures localement pour assurer le bon déroulement des programmes pour les clients sur place.
Compte tenu le peu de départs programmés dans les semaines à venir, il n'y a pas d'annulations. Reste à savoir si la situation aura un impact sur les futures réservations.
"Nous avons plus de demandes concernant les propos de Trump que sur les manifestations. On a décalé quelques dates de séjour rien de plus" ajoute Pierre Marcy.
Même son de cloche du côté de Voyageurs du Monde, qui envoie chaque année 500 Français sur le territoire perse. "Au niveau des touristes, il ne se passe rien de spécial. Il est possible de voyager normalement" déclare Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde.
Du côté du SETO, on indique que la situation est suivie par les TO, qui ont pu prendre, le cas échéant, toutes les mesures localement pour assurer le bon déroulement des programmes pour les clients sur place.
Compte tenu le peu de départs programmés dans les semaines à venir, il n'y a pas d'annulations. Reste à savoir si la situation aura un impact sur les futures réservations.
"Nous avons plus de demandes concernant les propos de Trump que sur les manifestations. On a décalé quelques dates de séjour rien de plus" ajoute Pierre Marcy.
Même son de cloche du côté de Voyageurs du Monde, qui envoie chaque année 500 Français sur le territoire perse. "Au niveau des touristes, il ne se passe rien de spécial. Il est possible de voyager normalement" déclare Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde.
6350 Français en 2016-2017 selon le SETO
En Iran, le nombre de visiteurs étrangers a été multiplié par 10, en 20 ans. En 2015, ils étaient plus de 5,2 millions à déambuler autour du Palais du Golestan ou des sites antiques de Persépolis.
Sur la saison 2016-2017, 6350 Français se sont rendus dans le pays selon les chiffres du SETO.
"Depuis 2015, avec les accords sur le nucléaire, la situation politique à l'international tend à s'assouplir ce qui facilite les échanges" affirme Azadeh Kian.
D'après les professionnels présents sur place ou connaissant le secteur, le pays possède des structures adéquates pour accueillir des touristes.
"Les projets sont très nombreux ces derniers mois là-bas, avec des hôtels en construction" précise Pierre Marcy. Le premier à y retourner étant le groupe Accor, avec l'ouverture de deux hôtels lors des derniers 24 mois.
La dernière preuve de cette ouverture au tourisme est la mise en place du visa électronique, auprès de 74 pays à la fin de l'année 2018. Avant de regarder aussi loin, l'Iran va devoir régler ses déboires intérieurs.
Sur la saison 2016-2017, 6350 Français se sont rendus dans le pays selon les chiffres du SETO.
"Depuis 2015, avec les accords sur le nucléaire, la situation politique à l'international tend à s'assouplir ce qui facilite les échanges" affirme Azadeh Kian.
D'après les professionnels présents sur place ou connaissant le secteur, le pays possède des structures adéquates pour accueillir des touristes.
"Les projets sont très nombreux ces derniers mois là-bas, avec des hôtels en construction" précise Pierre Marcy. Le premier à y retourner étant le groupe Accor, avec l'ouverture de deux hôtels lors des derniers 24 mois.
La dernière preuve de cette ouverture au tourisme est la mise en place du visa électronique, auprès de 74 pays à la fin de l'année 2018. Avant de regarder aussi loin, l'Iran va devoir régler ses déboires intérieurs.