Air France doit sa survie au contribuable français qui lui a sauvé la mise à maintes reprises. Pendant le Covid le Gouvernement a encore allongé 7 milliards d’euros pour sortir le transporteur de l’ornière. /crédit DEpositPhoto
J’avoue que je ne comprends pas toujours tout aux arcanes de la diplomatie, au marketing du tourisme et à ses détours labyrinthiques.
Merci d’éclairer ma lanterne car à la (faible) lumière des faits, il y a un certain nombre de choses qui m’échappent et me débectent.
En début de semaine dernière, après l’attaque terroriste du Hamas qui a fait plus d’un millier de morts et paniqué (à juste titre) les ressortissants français présents en Israël, (19 Français morts, 13 portés disparus, dont 4 enfants à ce jour) nous avons appris qu’Air France n’avait pas l’intention de bouger le petit doigt pour aller les chercher.
Mieux : les billets retour payés étaient annoncés comme perdus ou dans le pire des cas remboursés car il y avait un cas de force majeure. (la guerre), c’est à dire un événement imprévisible et irrésistible censé légitimement justifier la position de la compagnie tricolore (sic).
Les passagers qui proposaient de voler au retour avec El Al (qui avait poursuivi ses dessertes) avec leur billet retour AF payé, se voyaient aussi refuser cette possibilité.
Merci d’éclairer ma lanterne car à la (faible) lumière des faits, il y a un certain nombre de choses qui m’échappent et me débectent.
En début de semaine dernière, après l’attaque terroriste du Hamas qui a fait plus d’un millier de morts et paniqué (à juste titre) les ressortissants français présents en Israël, (19 Français morts, 13 portés disparus, dont 4 enfants à ce jour) nous avons appris qu’Air France n’avait pas l’intention de bouger le petit doigt pour aller les chercher.
Mieux : les billets retour payés étaient annoncés comme perdus ou dans le pire des cas remboursés car il y avait un cas de force majeure. (la guerre), c’est à dire un événement imprévisible et irrésistible censé légitimement justifier la position de la compagnie tricolore (sic).
Les passagers qui proposaient de voler au retour avec El Al (qui avait poursuivi ses dessertes) avec leur billet retour AF payé, se voyaient aussi refuser cette possibilité.
Air France doit sa survie au contribuable français
Seule solution : se repayer un bifton (rare) à 1000 euros de moyenne sur le transporteur israélien pour regagner la France.
Mercredi soir nous apprenons que le Quai d’Orsay avait affrété pour jeudi “un” vol AF-KLM pour les “urgences” qui, depuis, s’est transformé en plusieurs liaisons hebdo pour rapatrier nos compatriotes. Etonnant, non ?
Si je comprends bien,il y a impossibilité de voler vers Israël sauf si le Gouvernement met la main au portefeuille ? Exit la force majeure, alors ? Que nous sachions, la compagnie n'a pas été réquisitionnée ?
Humainement, je trouve le procédé indécent. Il n'y a que moi que ça choque ?
Air France doit sa survie au contribuable français qui lui a sauvé la mise à maintes reprises. Pendant le Covid le Gouvernement a encore allongé 7 milliards d’euros pour sortir le transporteur de l’ornière.
En dehors de l’aspect humain et solidaire dont la Compagnie s’en tamponne, cela mérite à minima un renvoi d’ascenseur, non ?
Mercredi soir nous apprenons que le Quai d’Orsay avait affrété pour jeudi “un” vol AF-KLM pour les “urgences” qui, depuis, s’est transformé en plusieurs liaisons hebdo pour rapatrier nos compatriotes. Etonnant, non ?
Si je comprends bien,il y a impossibilité de voler vers Israël sauf si le Gouvernement met la main au portefeuille ? Exit la force majeure, alors ? Que nous sachions, la compagnie n'a pas été réquisitionnée ?
Humainement, je trouve le procédé indécent. Il n'y a que moi que ça choque ?
Air France doit sa survie au contribuable français qui lui a sauvé la mise à maintes reprises. Pendant le Covid le Gouvernement a encore allongé 7 milliards d’euros pour sortir le transporteur de l’ornière.
En dehors de l’aspect humain et solidaire dont la Compagnie s’en tamponne, cela mérite à minima un renvoi d’ascenseur, non ?
L'l’imprévisibilité et l’irrésistibilité... sérieux ?
Sur le plan purement juridique et contractuel je trouve les arguments d’Air France non recevables.
Cela n’engage que moi et je vous invite à lire l’excellent papier de Romain Pommier sur ce thème, mais l’argument de la Force majeure opposé aux clients me semble spécieux et tenir difficilement la route.
Comment invoquer l’imprévisibilité et l’irrésistibilité, les deux éléments principaux constitutifs de ce principe majeur du droit Français en matière contractuelle dans un tel cas ?
Ce qui était “irrésistible” devient tout à coup faisable quand l’Etat met la main à la poche ? Et comment parler d’imprévisibilité alors que le Hamas et Tsahal sont en guerre larvée (?) depuis près d’un demi-siècle ?
Je laisse aux juristes le soin de gloser sur l’interprétation de ces circonstances exceptionnelles, mais en tant que citoyen je ne trouve pas très élégant la méthode et la gestion de cette crise par notre ex-transporteur national et je tenais à le partager…
Cela n’engage que moi et je vous invite à lire l’excellent papier de Romain Pommier sur ce thème, mais l’argument de la Force majeure opposé aux clients me semble spécieux et tenir difficilement la route.
Comment invoquer l’imprévisibilité et l’irrésistibilité, les deux éléments principaux constitutifs de ce principe majeur du droit Français en matière contractuelle dans un tel cas ?
Ce qui était “irrésistible” devient tout à coup faisable quand l’Etat met la main à la poche ? Et comment parler d’imprévisibilité alors que le Hamas et Tsahal sont en guerre larvée (?) depuis près d’un demi-siècle ?
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