"Spa praticien est un nouveau métier qui ne peut pas utiliser le mot « massage » car il revient aux kinésithérapeutes. Quant au modelage, il est du domaine de l’esthéticienne" -© Gennadiy Poznyakov - Fotolia.com
TourMaG.com - Que trouve t’on dans un spa ?
Jean-Jacques Gautier : Un spa est un centre de soins orienté vers le bien-être.
Dans un spa, les soins répondent à un besoin d’évasion, de détente, de détox, à une nécessité d’évacuer la fatigue, le stress, le surmenage.
Le spa a un aspect holistique. Les techniques de relaxation, de sophrologie, de yoga, la recherche d’un mieux-être global constituent un des fondements de l’offre de soins spas.
(Le spa a sa définition, voir encadré ndlr).
TourMaG.Com : Les techniques de massages représentent un des socles d’un spa. Pourquoi ne pouvez-vous pas utiliser librement le terme « massage » ?
J-J.G. : C’est une situation ubuesque et nous nous battons pour clarifier cette situation.
Spa praticien est un nouveau métier qui ne peut pas utiliser le mot « massage » car il revient aux kinésithérapeutes. Quant au modelage, il est du domaine de l’esthéticienne.
Conscient de l’utilité du massage mais aussi des dérives possibles, le législateur français a créé, dès 1946, la profession de masseur-kinésithérapeute réglementée par un diplôme d’Etat.
En France, le massage est considéré comme un acte médical réservé aux seuls « kinés ».
En 2010, les pouvoirs publics ont statué sur la pratique du modelage esthétique apparu dans les années 2005 pour mettre fin à la "guerre" entre esthéticiennes et kinésithérapeutes.
Le modelage du visage et du corps a un but exclusivement esthétique et de confort. Il exclut toute finalité médicale et thérapeutique.
Jean-Jacques Gautier : Un spa est un centre de soins orienté vers le bien-être.
Dans un spa, les soins répondent à un besoin d’évasion, de détente, de détox, à une nécessité d’évacuer la fatigue, le stress, le surmenage.
Le spa a un aspect holistique. Les techniques de relaxation, de sophrologie, de yoga, la recherche d’un mieux-être global constituent un des fondements de l’offre de soins spas.
(Le spa a sa définition, voir encadré ndlr).
TourMaG.Com : Les techniques de massages représentent un des socles d’un spa. Pourquoi ne pouvez-vous pas utiliser librement le terme « massage » ?
J-J.G. : C’est une situation ubuesque et nous nous battons pour clarifier cette situation.
Spa praticien est un nouveau métier qui ne peut pas utiliser le mot « massage » car il revient aux kinésithérapeutes. Quant au modelage, il est du domaine de l’esthéticienne.
Conscient de l’utilité du massage mais aussi des dérives possibles, le législateur français a créé, dès 1946, la profession de masseur-kinésithérapeute réglementée par un diplôme d’Etat.
En France, le massage est considéré comme un acte médical réservé aux seuls « kinés ».
En 2010, les pouvoirs publics ont statué sur la pratique du modelage esthétique apparu dans les années 2005 pour mettre fin à la "guerre" entre esthéticiennes et kinésithérapeutes.
Le modelage du visage et du corps a un but exclusivement esthétique et de confort. Il exclut toute finalité médicale et thérapeutique.
TourMaG.com - Quid des soins effectués par un « spa praticien » ?
J-J.G. : En marge de ces pratiques bien définies sur un plan juridique se sont développés les massages/modelages de bien-être dans les spas, les centres de thalasso, les spas thermaux.
Pratiqués par des professionnels issus de différentes formations. Ils sont spa praticiens, hydrothérapeutes, esthéticiennes.
A ce jour, ils n’ont aucune codification précise ce qui donne lieu à des querelles, voire des procédures pour pratique illicite de la masso-kinésithérapie, entre gestionnaires de ces établissements et Conseil de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes.
Parallèlement se multiplient aussi des «salons de massage» un peu glauques, des services de «massages ambulatoires» sur les plages pendant l’été, des prestations de «massages à domicile».
Le terme - et la pratique - de «massage» est alors utilisé sans que personne n’y prenne ombrage, sans réaction des pouvoirs publics et sans vérification des compétences des praticiens !
TourMaG.com - La nouvelle norme AFNOR ne devait-elle pas clarifier les situations ?
J-J.G. : La norme NF X50-843 concernant les spas de bien-être, leur conception, leur fonctionnement, leur offre de soins et la compétence du personnel ne correspond pas à l’attente de la profession.
Nous avons d’ailleurs quitté la table des négociations alors que nous l’avions initiée. Selon le texte, un soin de bien-être serait esthétique.
Les milieux esthétiques et la CNEP (Confédération Nationale de l’Esthétique et de la Parfumerie) ont pris le pouvoir et insufflé de l’esthétique à toutes les lignes !
A l’évidence, le monde de l’esthétique cherche à phagocyter le secteur du spa, à créer de nouveaux débouchés pour ses écoles de formation et les nombreux élèves qui sortent d’un cursus.
Tout le projet de norme est très éloigné des spas, des qualifications professionnelles requises et de leur réalité internationale !
J-J.G. : En marge de ces pratiques bien définies sur un plan juridique se sont développés les massages/modelages de bien-être dans les spas, les centres de thalasso, les spas thermaux.
Pratiqués par des professionnels issus de différentes formations. Ils sont spa praticiens, hydrothérapeutes, esthéticiennes.
A ce jour, ils n’ont aucune codification précise ce qui donne lieu à des querelles, voire des procédures pour pratique illicite de la masso-kinésithérapie, entre gestionnaires de ces établissements et Conseil de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes.
Parallèlement se multiplient aussi des «salons de massage» un peu glauques, des services de «massages ambulatoires» sur les plages pendant l’été, des prestations de «massages à domicile».
Le terme - et la pratique - de «massage» est alors utilisé sans que personne n’y prenne ombrage, sans réaction des pouvoirs publics et sans vérification des compétences des praticiens !
TourMaG.com - La nouvelle norme AFNOR ne devait-elle pas clarifier les situations ?
J-J.G. : La norme NF X50-843 concernant les spas de bien-être, leur conception, leur fonctionnement, leur offre de soins et la compétence du personnel ne correspond pas à l’attente de la profession.
Nous avons d’ailleurs quitté la table des négociations alors que nous l’avions initiée. Selon le texte, un soin de bien-être serait esthétique.
Les milieux esthétiques et la CNEP (Confédération Nationale de l’Esthétique et de la Parfumerie) ont pris le pouvoir et insufflé de l’esthétique à toutes les lignes !
A l’évidence, le monde de l’esthétique cherche à phagocyter le secteur du spa, à créer de nouveaux débouchés pour ses écoles de formation et les nombreux élèves qui sortent d’un cursus.
Tout le projet de norme est très éloigné des spas, des qualifications professionnelles requises et de leur réalité internationale !
Un spa est un centre de bien-être :
Offrant des soins ritualisés individuels, destinés à la personne dans une prise en charge poly- sensorielle et personnalisée, excluant toute finalité sexuelle ou sectaire.
Les soins pouvant être « actifs » (réalisés manuellement), ou « passifs » (liés à l’utilisation d’un procédé technique ou d’un équipement spécifique).
Associant des soins d’eau, dans un environnement adapté, aux soins corporels ayant une visée de détente, de relaxation et de bien-être.
Regroupant divers espaces dont au moins : un espace d’accueil et de conseil/vente, un espace humide (soins d’eau), un espace sec (soins manuels), un vestiaire et un espace détente/tisanerie.
Les soins pouvant être « actifs » (réalisés manuellement), ou « passifs » (liés à l’utilisation d’un procédé technique ou d’un équipement spécifique).
Associant des soins d’eau, dans un environnement adapté, aux soins corporels ayant une visée de détente, de relaxation et de bien-être.
Regroupant divers espaces dont au moins : un espace d’accueil et de conseil/vente, un espace humide (soins d’eau), un espace sec (soins manuels), un vestiaire et un espace détente/tisanerie.