Jean-Virgile Crance, président de la CAT (©GNC)
TourMaG : Comment voyez-vous ce mandat qui s’ouvre : dans la continuité ou avec une feuille de route réorientée ?
Jean-Virgile Crance : Je veux d’abord insister sur le fait que la CAT est un collectif et que ma présidence n’a rien de personnel, même si les adhérents ont souhaité que la Confédération soit incarnée et que ma voix avec celle de Pierre-Louis Roucariès, élu président délégué, portent pour l’ensemble des acteurs.
Nous avons un fort objectif de communication qui trouve sa richesse dans les décisions collégiales et le travail d’équipe.
Je rappelle que la mission de la CAT est de parvenir à une synthèse des travaux que chaque fédération mène en son sein sur des dossiers transversaux qui affectent tout le secteur Tourisme.
Lire aussi : Jean-Virgile Crance (GNC) nouveau président de la CAT
TourMaG : Que signifie la signature que vous avez ajoutée au titre de la Confédération des Acteurs du Tourisme ?
Jean-Virgile Crance : C’est justement pour rappeler cet objectif : être la « Voix du Tourisme », ne parler que d’une seule voix sur des sujets majeurs et peser ensemble de tout notre poids.
C’est peut-être l’élément nouveau et symbolique de cette nouvelle mandature, puisque vous posez la question. Nos interlocuteurs sont les institutionnels en général et le gouvernement en particulier. Il est donc important qu’il n’y ait pas de dissonance dans nos propos.
Pour compléter ma réponse à votre première question, oui, il y a une forme de continuité du travail initié par les cofondateurs, au premier rang desquels Roland Héguy de l’Umih, René-Marc Chikli pour le Seto, Jean-Pierre Mas pour les EDV et Jacques Barré, mon prédécesseur au GNC.
Il a été convenu que la filière la plus représentée au sein de la CAT, l’hébergement-restauration, assume toujours la présidence.
Jean-Virgile Crance : Je veux d’abord insister sur le fait que la CAT est un collectif et que ma présidence n’a rien de personnel, même si les adhérents ont souhaité que la Confédération soit incarnée et que ma voix avec celle de Pierre-Louis Roucariès, élu président délégué, portent pour l’ensemble des acteurs.
Nous avons un fort objectif de communication qui trouve sa richesse dans les décisions collégiales et le travail d’équipe.
Je rappelle que la mission de la CAT est de parvenir à une synthèse des travaux que chaque fédération mène en son sein sur des dossiers transversaux qui affectent tout le secteur Tourisme.
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TourMaG : Que signifie la signature que vous avez ajoutée au titre de la Confédération des Acteurs du Tourisme ?
Jean-Virgile Crance : C’est justement pour rappeler cet objectif : être la « Voix du Tourisme », ne parler que d’une seule voix sur des sujets majeurs et peser ensemble de tout notre poids.
C’est peut-être l’élément nouveau et symbolique de cette nouvelle mandature, puisque vous posez la question. Nos interlocuteurs sont les institutionnels en général et le gouvernement en particulier. Il est donc important qu’il n’y ait pas de dissonance dans nos propos.
Pour compléter ma réponse à votre première question, oui, il y a une forme de continuité du travail initié par les cofondateurs, au premier rang desquels Roland Héguy de l’Umih, René-Marc Chikli pour le Seto, Jean-Pierre Mas pour les EDV et Jacques Barré, mon prédécesseur au GNC.
Il a été convenu que la filière la plus représentée au sein de la CAT, l’hébergement-restauration, assume toujours la présidence.
« Etre la Voix du Tourisme et peser ensemble de tout notre poids »
14 fédérations professionnelles et une expertise dans tous les secteurs (©CAT)
TourMaG : Votre bureau est en partie renouvelé, mais on constate aussi une forme de continuité depuis cinq ans …
Jean-Virgile Crance : Le bureau est à la fois très complémentaire et très représentatif des différents secteurs, que ce soit l’hôtellerie de plein-air avec Nicolas Dayot pour la FNHPA, Jean-Pierre Mas pour le monde du voyage, Frédéric Avierinos avec le monde des armateurs et plus globalement les transporteurs, et Alex Maulin des Domaines Skiables de France pour les activités touristiques.
J’observe avec plaisir et une certaine fierté le cumul d’expertise qui se retrouve dans ce bureau sur des sujets vitaux pour la suite de notre activité, notamment en matière d’emploi, de recrutement des saisonniers, etc.
Toute la chaine des prestations touristiques est représentée, ce qui va nous permettre de sortir des propositions concrètes, opérationnelles, loin de l’incantatoire.
Prendre le temps de se parler et de se comprendre
Un premier entretien accordé à TourMaG lors du salon IFTM Top Resa (©DR)
TourMaG : Parlons justement des dossiers qui restent ou qui vont venir sur la table. Ces deux dernières années, on a beaucoup parlé de gestion de crise immédiate. Va-t-on s’en éloigner pour parler de l’avenir du secteur ?
Jean-Virgile Crance : Malheureusement le degré d’urgence de gestion de crise nous semble être continu.
Nous sortons à peine de la période Covid qui n’est pas sans laisser quelques stigmates, notamment en matière de PGE, pour entrer dans une incertitude climatique, énergétique et géopolitique. Il faut saluer l’engagement du gouvernement pendant cette première phase de gestion Covid.
Nous avons travaillé très efficacement aussi bien avec Jean-Baptiste Lemoyne, notre ministre de tutelle d’alors, qu’avec Bruno Le Maire. Nous avons pris le temps de nous parler et ils ont surtout pris le temps de nous comprendre, et d’adapter en permanence les dispositifs à la situation du moment.
Je n’en veux pour exemple que les trois versions successives du Fonds de solidarité, qui prenaient en compte à chaque fois nos remarques venant du terrain pour combler les trous dans la raquette.
TourMaG : Peut-on dire, comme Churchill, qu’on a pris le soin de ne pas gâcher une bonne crise ?
Jean-Virgile Crance : En effet, je souligne un point important et positif : la prise de conscience stratégique du Tourisme dans notre économie, et que cette position n’est pas un acquis comme les politiques en avaient trop souvent le sentiment, malgré notre patrimoine, notre histoire, notre culture…
Le levier emploi a également été très en vue, bien sûr quand on parlait de pénurie dans le recrutement, mais en même temps en montrant toutes les opportunités que recèle le Tourisme à tous les niveaux.
J’ajoute un enjeu important qui n’était pas perçu par les politiques, c’est la dimension sociétale de notre filière.
La sortie du confinement a mis en avant le désir de retrouvailles, de ressourcement, de convivialité et particulièrement entre Français. Cette dimension a ouvert des perspectives intéressantes et nouvelles pour le tourisme de proximité, au-delà du retour des clientèles étrangères que nous attendons.
Jean-Virgile Crance : Malheureusement le degré d’urgence de gestion de crise nous semble être continu.
Nous sortons à peine de la période Covid qui n’est pas sans laisser quelques stigmates, notamment en matière de PGE, pour entrer dans une incertitude climatique, énergétique et géopolitique. Il faut saluer l’engagement du gouvernement pendant cette première phase de gestion Covid.
Nous avons travaillé très efficacement aussi bien avec Jean-Baptiste Lemoyne, notre ministre de tutelle d’alors, qu’avec Bruno Le Maire. Nous avons pris le temps de nous parler et ils ont surtout pris le temps de nous comprendre, et d’adapter en permanence les dispositifs à la situation du moment.
Je n’en veux pour exemple que les trois versions successives du Fonds de solidarité, qui prenaient en compte à chaque fois nos remarques venant du terrain pour combler les trous dans la raquette.
TourMaG : Peut-on dire, comme Churchill, qu’on a pris le soin de ne pas gâcher une bonne crise ?
Jean-Virgile Crance : En effet, je souligne un point important et positif : la prise de conscience stratégique du Tourisme dans notre économie, et que cette position n’est pas un acquis comme les politiques en avaient trop souvent le sentiment, malgré notre patrimoine, notre histoire, notre culture…
Le levier emploi a également été très en vue, bien sûr quand on parlait de pénurie dans le recrutement, mais en même temps en montrant toutes les opportunités que recèle le Tourisme à tous les niveaux.
J’ajoute un enjeu important qui n’était pas perçu par les politiques, c’est la dimension sociétale de notre filière.
La sortie du confinement a mis en avant le désir de retrouvailles, de ressourcement, de convivialité et particulièrement entre Français. Cette dimension a ouvert des perspectives intéressantes et nouvelles pour le tourisme de proximité, au-delà du retour des clientèles étrangères que nous attendons.
« Le Comité de filière a été particulièrement utile pendant la période de crise »
TourMaG : L’industrie touristique repose sur deux jambes : l’accueil des visiteurs étrangers et des Français dans les destinations et les entreprises en France, et l’envoi de nos concitoyens découvrir et profiter des destinations étrangères. Comment arrivez-vous à concilier ces deux approches dans un discours commun ?
Jean-Virgile Crance : Nous n’avons jamais considéré au sein de la CAT que ces deux approches étaient antinomiques, bien au contraire. Il n’est pas question entre nous de défendre des intérêts particuliers, même s’il y a des priorités à un moment.
Il est vrai qu’au début de la crise on a beaucoup parlé des agences de voyages en manque de clients, devant rembourser. Le principe des avoirs a été une bonne chose pour l’économie touristique nationale quand ils ont été utilisés en France. Le concept même a donné des idées à d’autres secteurs.
Il y a véritablement une solidarité inter-filières qui évite ces tentations de dérives partisanes. Quand une filière pousse un sujet, il profite en général aux autres par ricochet. Par ailleurs, nous avons déjà beaucoup échangé au niveau européen pour profiter des expériences des uns et des autres.
TourMaG : Avez-vous rencontré es-qualité la ministre en charge du Tourisme et allez-vous lui faire part de votre volonté de continuer le travail engagé dans le Comité de filière qui a semblé un temps être remis en cause ?
Jean-Virgile Crance : J’ai eu l’occasion de rencontrer Olivia Grégoire depuis sa prise de fonction, mais pas encore en tant que président de la Confédération. Cela ne saurait tarder puisque j’ai appris qu’elle allait finalement aussi s’appuyer sur le Comité de filière tourisme qui se réunira prochainement.
La CAT est effectivement très impliquée dans le Comité, assumant l’une des vice-présidences. Il a été particulièrement utile pendant la période de crise pour faire remonter toutes les réalités du terrain avec une limite à l’exercice en raison du nombre important de participants attitrés.
Nous souhaiterions arriver à une situation où on évite que chaque profession porte son dossier dans les réunions, mais que nous arrivions au préalable à les regrouper, les prioriser en agissant collectivement, encore une fois, comme la Voix du Tourisme.
Jean-Virgile Crance : Nous n’avons jamais considéré au sein de la CAT que ces deux approches étaient antinomiques, bien au contraire. Il n’est pas question entre nous de défendre des intérêts particuliers, même s’il y a des priorités à un moment.
Il est vrai qu’au début de la crise on a beaucoup parlé des agences de voyages en manque de clients, devant rembourser. Le principe des avoirs a été une bonne chose pour l’économie touristique nationale quand ils ont été utilisés en France. Le concept même a donné des idées à d’autres secteurs.
Il y a véritablement une solidarité inter-filières qui évite ces tentations de dérives partisanes. Quand une filière pousse un sujet, il profite en général aux autres par ricochet. Par ailleurs, nous avons déjà beaucoup échangé au niveau européen pour profiter des expériences des uns et des autres.
TourMaG : Avez-vous rencontré es-qualité la ministre en charge du Tourisme et allez-vous lui faire part de votre volonté de continuer le travail engagé dans le Comité de filière qui a semblé un temps être remis en cause ?
Jean-Virgile Crance : J’ai eu l’occasion de rencontrer Olivia Grégoire depuis sa prise de fonction, mais pas encore en tant que président de la Confédération. Cela ne saurait tarder puisque j’ai appris qu’elle allait finalement aussi s’appuyer sur le Comité de filière tourisme qui se réunira prochainement.
La CAT est effectivement très impliquée dans le Comité, assumant l’une des vice-présidences. Il a été particulièrement utile pendant la période de crise pour faire remonter toutes les réalités du terrain avec une limite à l’exercice en raison du nombre important de participants attitrés.
Nous souhaiterions arriver à une situation où on évite que chaque profession porte son dossier dans les réunions, mais que nous arrivions au préalable à les regrouper, les prioriser en agissant collectivement, encore une fois, comme la Voix du Tourisme.
« La CAT a cette vocation de rassembler les gros et les petits acteurs, sans préjugés »
TourMaG : Pensez-vous pouvoir traduire chaque situation particulière dans une approche collective ?
Jean-Virgile Crance : C’est toute la difficulté de l’exercice, mais ce n’est pas une raison pour l’éviter.
La CAT a cette vocation de rassembler les gros et les petits acteurs, sans préjugés, de tous les secteurs qui participent collectivement à la chaîne de valeurs. Cela va être un travail de coordination en notre sein pour déterminer les dossiers prioritaires sur lesquels nous pourrons peser et obtenir des solutions.
Je souhaiterais aussi arriver à distinguer le court et moyen terme opérationnel avec une vision à plus long terme stratégique.
TourMaG : Cette feuille de route a été élaborée par le gouvernement précédent avec des rendez-vous semestriels autour d’un comité interministériel sur le Tourisme. Faut-il la remettre en cause ?
Jean-Virgile Crance : Il est évident que l’activité touristique est transverse et que le principe des comités interministériels a été une bonne façon de le mettre en évidence.
De même, dans nos réunions à Bercy, nous étions souvent ensemble avec d’autres secteurs comme le commerce ou le transport. C’est un dispositif auquel nous sommes attachés et que l’on va pousser à nouveau. Il est déjà bien que la ministre, identifiée Tourisme, soit rattachée à Bercy.
La prochaine étape est de maintenir la dimension interministérielle. C’est d’ailleurs l’une des premières initiatives que j’ai institué au sein de la CAT en invitant tous les membres du bureau à solliciter des rendez-vous avec différents ministres concernés par nos activités : emploi, culture, éducation, transport…
Jean-Virgile Crance : C’est toute la difficulté de l’exercice, mais ce n’est pas une raison pour l’éviter.
La CAT a cette vocation de rassembler les gros et les petits acteurs, sans préjugés, de tous les secteurs qui participent collectivement à la chaîne de valeurs. Cela va être un travail de coordination en notre sein pour déterminer les dossiers prioritaires sur lesquels nous pourrons peser et obtenir des solutions.
Je souhaiterais aussi arriver à distinguer le court et moyen terme opérationnel avec une vision à plus long terme stratégique.
TourMaG : Cette feuille de route a été élaborée par le gouvernement précédent avec des rendez-vous semestriels autour d’un comité interministériel sur le Tourisme. Faut-il la remettre en cause ?
Jean-Virgile Crance : Il est évident que l’activité touristique est transverse et que le principe des comités interministériels a été une bonne façon de le mettre en évidence.
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« Je souhaiterais que la CAT soit considérée comme le MEDEF du Tourisme »
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TourMaG : En devenant un interlocuteur multi ministériel, la CAT change quelque peu de dimension…
Jean-Virgile Crance : Si je peux faire ce parallèle avec le reste des entreprises, je souhaiterais que la CAT soit considérée comme le MEDEF du Tourisme, une institution interprofessionnelle.
Notre ambition est que dès qu’il y a un sujet de stratégie, nous soyons parmi les premiers consultés, comme c’est le cas avec le MEDEF sur les questions sociales et économiques.
Avec le président délégué, Pierre-Louis Roucaries de l’Unimev et tout l’événementiel derrière lui, nous pouvons avoir une permanence dans le dialogue et nous appuyer sur une incroyable expertise au sein du bureau.
TourMaG : Je fais un léger aparté en vous demandant si vous gardez aussi votre mandat d’élu local à Saint-Malo ?
Jean-Virgile Crance : Je suis effectivement le 1er adjoint à la Mairie, mais je considère que cela fait partie de ma force, en étant au contact de la réalité d’une des villes les plus touristiques de France. J’ai un lien direct avec les professionnels sur place.
C’est aussi une opportunité pour moi de tester des solutions, des idées, des approches à la dimension d’une métropole en voyant les résultats.
On a beaucoup parlé, dans les années précédentes en termes de volume d’activité, de chiffre d’affaires. Je considère désormais que la priorité est la rentabilité de nos affaires, celle qui peut seule assurer leur pérennité.
Jean-Virgile Crance : Si je peux faire ce parallèle avec le reste des entreprises, je souhaiterais que la CAT soit considérée comme le MEDEF du Tourisme, une institution interprofessionnelle.
Notre ambition est que dès qu’il y a un sujet de stratégie, nous soyons parmi les premiers consultés, comme c’est le cas avec le MEDEF sur les questions sociales et économiques.
Avec le président délégué, Pierre-Louis Roucaries de l’Unimev et tout l’événementiel derrière lui, nous pouvons avoir une permanence dans le dialogue et nous appuyer sur une incroyable expertise au sein du bureau.
TourMaG : Je fais un léger aparté en vous demandant si vous gardez aussi votre mandat d’élu local à Saint-Malo ?
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C’est aussi une opportunité pour moi de tester des solutions, des idées, des approches à la dimension d’une métropole en voyant les résultats.
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« L’hébergement a retrouvé des performances pré-Covid tirées par les prix »
TourMaG : Vous êtes aussi le président du Groupement national des chaînes (GNC), représentant les acteurs intégrés de l’hébergement marchand. Quelle est la situation dans le secteur à ce jour ?
Jean-Virgile Crance : Le marché est aujourd’hui dynamique si on considère le chiffre d’affaires, mais il faut être conscient que l’hébergement a retrouvé des performances pré-Covid tirées par les prix et pas encore par des volumes équivalents.
La montée en puissance est sensible avec le retour des clientèles étrangères mais l’augmentation des prix est inévitable face à l’explosion des coûts pour nos entreprises, que ce soit en matière de salaires, d’énergie ou de matières premières.
Notre préoccupation actuelle, transmise à Olivia Grégoire, porte sur les PGE et leur remboursement. Elle nous a entendus partiellement.
Lire aussi : Prêts garantis par l'Etat : "On y est, face à ce mur de la dette !"
Certes, nous pouvons traiter les cas difficiles avec les médiateurs du crédit, voire Bercy pour le cas par cas. C’est un premier niveau que nous apprécions, mais il n’en restera pas moins que les entreprises en difficulté risquent d’être marquées au fer rouge dans leur notation crédit.
La conséquence à moyen terme est de couper complètement la capacité d’investissement des entreprises. Les entreprises hôtelières, et c’est tout à leur honneur, vont rembourser la quasi-majorité des PGE sur la durée qui a été actée mais dès lors, avec une quasi-absence de nouveaux investissements pour développer de nouvelles offres.
Nous sommes confrontés à deux événements majeurs, le mondial de Rugby et les JO 2024, avec des difficultés évidentes d’investir pour montrer le meilleur de nous-mêmes.
TourMaG : Le secteur de l’hospitality a déjà prouvé qu’il savait sortir de crises profondes …
Jean-Virgile Crance : Je vous rejoins sur cette capacité à être innovant, dynamique et encore en phase de consolidation.
De nouveaux concepts apparaissent pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation. Je pense notamment aux nouveaux hostels, pour lesquels, en tant que président de la commission de classement, j’ai réussi à mettre en place une grille spécifique. Ce secteur s’est davantage ouvert sur l’extérieur et c’est une très bonne chose.
Jean-Virgile Crance : Le marché est aujourd’hui dynamique si on considère le chiffre d’affaires, mais il faut être conscient que l’hébergement a retrouvé des performances pré-Covid tirées par les prix et pas encore par des volumes équivalents.
La montée en puissance est sensible avec le retour des clientèles étrangères mais l’augmentation des prix est inévitable face à l’explosion des coûts pour nos entreprises, que ce soit en matière de salaires, d’énergie ou de matières premières.
Notre préoccupation actuelle, transmise à Olivia Grégoire, porte sur les PGE et leur remboursement. Elle nous a entendus partiellement.
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Certes, nous pouvons traiter les cas difficiles avec les médiateurs du crédit, voire Bercy pour le cas par cas. C’est un premier niveau que nous apprécions, mais il n’en restera pas moins que les entreprises en difficulté risquent d’être marquées au fer rouge dans leur notation crédit.
La conséquence à moyen terme est de couper complètement la capacité d’investissement des entreprises. Les entreprises hôtelières, et c’est tout à leur honneur, vont rembourser la quasi-majorité des PGE sur la durée qui a été actée mais dès lors, avec une quasi-absence de nouveaux investissements pour développer de nouvelles offres.
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