Jetair a un peu ''plongé'' avec Bestsellers...
Bestseller c'est une brochure publiée au début du mois de novembre par la filiale belge de TUI. Dans celles-ci, pas moins de 389 lieux d’hébergement situés dans une cinquantaine de destinations sont proposés à des prix écrasés. Une condition: les réservations doivent se faire dans les semaines ou mois qui suivent.
Parmi les avantages de la formule citons...
Parmi les avantages de la formule citons...
- - La garantie du prix le plus bas, (par exemple si par des tarifs de carburant réduits, le voyage paraît plus tard plus avantageux dans une brochure de Jetair, la différence sera remboursée avec un bonus de 12,5 § en plus.)
- - Des chambres à des prix promos (82 hôtels proposent un nombre de chambres limité a des prix exceptionnels. La réduction est de 10-15% en moyenne sur le prix de la chambre).
- - Des réductions complémentaires si les départs s’effectuent par les aéroports régionaux belges de Liège ou d’Ostende (20 euros d’avantage en plus de la réduction existante pour les départs régionaux).
- - Possibilité de modifier sans frais jusqu’au 12 février.
Acomptes réduits... l’avantage qui fâche
Parmi les incitations proposés par l’opérateur, on retrouve les acomptes réduits. En deux mots, le vacancier qui réserve des vacances Bestsellers, ne devra payer comme acompte dans un premier temps que 75 euros par personne puis un acompte complémentaire en mars.
Ceci au lieu de l’avance traditionnelle de 20 à 50% qui est facturée au moment de la réservation. Avec cette formule, Jetair pense convaincre financièrement les candidats aux vacances...
Oui mais... l’UPAV, l’Union Professionnelle des Agences de Voyages francophones a fait entendre sa grosse voix. Car avec sa nouvelle formule le TO provoque un surcroît de travail par la multiplication des documents, avec l’obligation de devoir effectuer deux factures d’acompte au lieu d’une, et la contrainte en mars d’effectuer toute une série de vérifications.
De plus, la formule exige de la part des agences de devoir effectuer une série de relance de demande de paiements auprès des clients durant le mois de mars, afin que ceux-ci effectuent le deuxième réglement. Or comme il nous l’a été expliqué : « Dans trois mois, il ne sera pas aisé de faire payer le second acompte à certains clients »
Deuxième argument des AGV belges : « Au lieu de percevoir un acompte oscillant entre 20 et 50 %, l’AGV ne percevra que 75 euros. Somme qu’il va devoir rétrocéder directement à Jetair. Donc, les agences ne pourrons pas disposer de cash flow sur ces dossiers jusqu’à la fin de mars 2005. »
L’UPAV a eu gain de cause
Troisième argument de l’UPAV, le problème des annulations. Théoriquement l’acompte couvre en tout ou partie les frais d’annulation pendant toute la période précédant la date du paiement du solde. Or, entre 8 et 4 semaines avant la date du départ, il y a 100 euros de frais /pers pour les voyages moyens courriers et 200 euros pour les vols long courrier.
En d’autres termes, avec les 75 euros prévu pour le produit Bestseller, on est loin du compte. Or comme l’explique clairement l’UPAV « En cas d’annulation, il est toujours plus facile de rendre de l’argent à un client que de lui en réclamer…
Luc Coussement, directeur de la distribution de Jetair a dû prendre les engagements suivants: « L’acompte demandé à l’agent de voyages sera identique à celui que le client aura payé, soit 75 euros. Le solde d’acompte (la différence entre les 35 % habituels et les 75 euros) sera facturé en mars et domicilié après le 26 mars 2005.
Quant aux dossiers qui seraient annulés avant le 20 mars, il s’engage à ne pas réclamer plus à l’agence que les 75 euros, sauf si l’annulation a lieu après la date d’échéance du solde du voyage. » Et si le client refuse de verser l’acompte complémentaire, croix de fer, croix de bois, « Sous condition que ce refus soit signalé avant le 25 mars 2005, Jetair s’engage à ne pas facturer d’avantage que les 75 eruros à l’agence de voyages. »
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be