Iremos conseille de différer tout voyage en Iran à l’heure actuelle. - Photo Depositphotos.com
Le début de l’année 2020 a été marqué par une recrudescence des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran (voir chronologie des événements).
Après une série de frappes en Irak menées par des milices pro-iraniennes, puis par les Etats-Unis, la crise atteint son paroxysme le 3 janvier après la mort du Général Qassem Soleimani, chef de la Force Quds (1) et du commandant adjoint des Forces de mobilisation populaire irakienne, al-Mouhandis, dans un raid aérien américain à Bagdad.
La riposte iranienne ne s’est pas fait attendre. Cinq jours après l’élimination de cette personnalité clé du régime iranien, deux bases militaires accueillant des soldats américains dans les provinces d’Erbil et al-Anbar (Irak) ont été visées par des tirs de missiles.
Alors que de nombreux experts craignaient de nouvelles représailles, Trump et l’Ayatollah Khamenei ont affirmé être enclin à la « dé-escalade », écartant le risque d’affrontement direct entre les deux pays.
Néanmoins, la situation demeure fortement volatile, et des confrontations indirectes dans le cadre de « guerres par procuration », devraient continuer de se produire.
Il est par conséquent conseillé de différer tout voyage en Iran à l’heure actuelle.
(1) La branche des Gardiens de la Révolution responsable des opérations à l’étranger.
Après une série de frappes en Irak menées par des milices pro-iraniennes, puis par les Etats-Unis, la crise atteint son paroxysme le 3 janvier après la mort du Général Qassem Soleimani, chef de la Force Quds (1) et du commandant adjoint des Forces de mobilisation populaire irakienne, al-Mouhandis, dans un raid aérien américain à Bagdad.
La riposte iranienne ne s’est pas fait attendre. Cinq jours après l’élimination de cette personnalité clé du régime iranien, deux bases militaires accueillant des soldats américains dans les provinces d’Erbil et al-Anbar (Irak) ont été visées par des tirs de missiles.
Alors que de nombreux experts craignaient de nouvelles représailles, Trump et l’Ayatollah Khamenei ont affirmé être enclin à la « dé-escalade », écartant le risque d’affrontement direct entre les deux pays.
Néanmoins, la situation demeure fortement volatile, et des confrontations indirectes dans le cadre de « guerres par procuration », devraient continuer de se produire.
Il est par conséquent conseillé de différer tout voyage en Iran à l’heure actuelle.
(1) La branche des Gardiens de la Révolution responsable des opérations à l’étranger.
Un contexte propice à l’escalade des tensions
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Il convient de souligner que ces événements interviennent dans un contexte déjà tendu entre Washington et Téhéran, depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, et particulièrement depuis mai 2018, date à laquelle les Etats-Unis se sont retirés de l’Accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015.
En avril 2019, Washington a inscrit les Gardiens de la Révolution sur sa liste des organisations terroristes, tandis que les sanctions économiques et diplomatiques visant la République islamique se sont multipliées.
Plusieurs actes de sabotage et des attaques contre des tankers étrangers dans le détroit d’Ormuz - qui constitue un passage hautement stratégique pour le commerce mondial – ont été imputés à l’Iran au cours des derniers mois.
Enfin, un drone américain accusé d’avoir violé l’espace aérien iranien a été abattu par Téhéran en juin 2019.
Ces incidents ne sont pas sans conséquences sécuritaires pour les Etats-Unis et leurs alliés, ni sans répercussion sur les équilibres géopolitiques régionaux.
D’un côté, l’ingérence américaine au Moyen-Orient est de plus en plus pointée du doigt et l’animosité croissante « anti-USA » fait peser des réelles menaces sur ses intérêts et sur ceux de ses alliés.
De l’autre, l’Iran semble avoir réaffirmé son assise régionale en réactivant de nombreux soutiens, notamment auprès de milices pro-iraniennes ou groupes armés alliés, en Syrie, au Liban, au Yémen, ou dans les Territoires Palestiniens.
Néanmoins, la République islamique pourrait être affaiblie par de nouvelles sanctions américaines ou européennes en raison du non-respect de ses engagements sur le nucléaire, ou par les mouvements de contestation hostiles au régime, que ceux-ci soient nationaux ou internationaux, comme en Irak ou au Liban où l’influence de Téhéran est régulièrement conspuée.
L’abattage « par erreur » par les forces iraniennes d’un avion de ligne ukrainien à son décollage de Téhéran semble avoir renforcé un élan de revendications internes venant renforcer la crise.
En avril 2019, Washington a inscrit les Gardiens de la Révolution sur sa liste des organisations terroristes, tandis que les sanctions économiques et diplomatiques visant la République islamique se sont multipliées.
Plusieurs actes de sabotage et des attaques contre des tankers étrangers dans le détroit d’Ormuz - qui constitue un passage hautement stratégique pour le commerce mondial – ont été imputés à l’Iran au cours des derniers mois.
Enfin, un drone américain accusé d’avoir violé l’espace aérien iranien a été abattu par Téhéran en juin 2019.
Ces incidents ne sont pas sans conséquences sécuritaires pour les Etats-Unis et leurs alliés, ni sans répercussion sur les équilibres géopolitiques régionaux.
D’un côté, l’ingérence américaine au Moyen-Orient est de plus en plus pointée du doigt et l’animosité croissante « anti-USA » fait peser des réelles menaces sur ses intérêts et sur ceux de ses alliés.
De l’autre, l’Iran semble avoir réaffirmé son assise régionale en réactivant de nombreux soutiens, notamment auprès de milices pro-iraniennes ou groupes armés alliés, en Syrie, au Liban, au Yémen, ou dans les Territoires Palestiniens.
Néanmoins, la République islamique pourrait être affaiblie par de nouvelles sanctions américaines ou européennes en raison du non-respect de ses engagements sur le nucléaire, ou par les mouvements de contestation hostiles au régime, que ceux-ci soient nationaux ou internationaux, comme en Irak ou au Liban où l’influence de Téhéran est régulièrement conspuée.
L’abattage « par erreur » par les forces iraniennes d’un avion de ligne ukrainien à son décollage de Téhéran semble avoir renforcé un élan de revendications internes venant renforcer la crise.
Menace sur les intérêts américains et regain d’influence régionale pour l’Iran
L’assassinat de Soleimani et la série de frappes aériennes américaines, ayant pour objectif la « protection des citoyens américains d’une menace imminente sur le sol irakien », semblent avoir eu l’effet inverse.
Ces offensives ont non seulement accru le risque d’attaques contre les intérêts américains et dans une moindre mesure, occidentaux, mais ont davantage terni l’image des Etats-Unis au Moyen-Orient.
En cherchant à protéger ses concitoyens par des frappes préventives, l’administration de Trump a attisé un vif ressentiment anti-américain.
De nombreuses manifestations contre l’ingérence américaine exigeant le retrait des troupes de la région ont eu lieu en Iran et en Irak, et des mobilisations contre la perspective d’un conflit ont été convoquées dans d’autres pays (ex. Turquie, Royaume-Uni, Italie).
Avant même l’assassinat de Soleimani, des démonstrations de forces anti-USA étaient survenues. Le 31 décembre 2019, suite aux frappes aériennes américaines des bases du groupe paramilitaire Kataib Hezbollah en Irak et en Syrie, qui ont entraîné la mort de 25 miliciens, l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad a été encerclée par des milliers de partisans pro-iraniens.
Par ailleurs, la décision unilatérale des Etats-Unis de tuer l’un des hommes forts de la République islamique a incontestablement placé ses alliés dans une position délicate voire dangereuse.
En attestent les déclarations immédiates de l’Arabie Saoudite et d’Israël se désolidarisant de la décision américaine, le retrait des troupes allemandes d’Irak et leur redéploiement en Jordanie, ou encore l’évacuation d’employés de sociétés étrangères.
Parallèlement au ressentiment anti-américain, l’Iran a pu profiter du soutien de ses soutiens traditionnels, notamment chiites.
Certains alliés de Téhéran - les Houthi au Yémen, le Hezbollah au Liban ou le Jihad islamique et le Hamas dans les territoires palestiniens - ont proféré des menaces appelant à venger la mort de Soleimani en attaquant les Américains et leurs alliés, en cas de poursuites de frappes américaines.
Des responsables iraniens ont par exemple nommément désigné Israël comme cible privilégiée de ces représailles. Si l’Iran a le potentiel de frapper les intérêts américains dans sa sphère régionale, il peut également les atteindre par le biais de cellules du Hezbollah en Europe ou en Amérique Latine, par exemple.
En cas d’une offensive prolongée des Etats-Unis, l’Iran pourrait donc utiliser ces théâtres étrangers pour conduire des attaques de représailles.
Outre les moyens militaires conventionnels, l’Iran dispose également d’une force de « frappe numérique » importante. Le pays est réputé pour ses cyberattaques offensives, et aurait déjà ciblé des sociétés financières américaines par des logiciels malveillants capables de supprimer toutes les données d’un ordinateur.
Selon le Département de la Sécurité intérieure américain, l'Iran aurait en effet la capacité de mener des attaques contre des infrastructures critiques aux États-Unis.
Ces offensives ont non seulement accru le risque d’attaques contre les intérêts américains et dans une moindre mesure, occidentaux, mais ont davantage terni l’image des Etats-Unis au Moyen-Orient.
En cherchant à protéger ses concitoyens par des frappes préventives, l’administration de Trump a attisé un vif ressentiment anti-américain.
De nombreuses manifestations contre l’ingérence américaine exigeant le retrait des troupes de la région ont eu lieu en Iran et en Irak, et des mobilisations contre la perspective d’un conflit ont été convoquées dans d’autres pays (ex. Turquie, Royaume-Uni, Italie).
Avant même l’assassinat de Soleimani, des démonstrations de forces anti-USA étaient survenues. Le 31 décembre 2019, suite aux frappes aériennes américaines des bases du groupe paramilitaire Kataib Hezbollah en Irak et en Syrie, qui ont entraîné la mort de 25 miliciens, l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad a été encerclée par des milliers de partisans pro-iraniens.
Par ailleurs, la décision unilatérale des Etats-Unis de tuer l’un des hommes forts de la République islamique a incontestablement placé ses alliés dans une position délicate voire dangereuse.
En attestent les déclarations immédiates de l’Arabie Saoudite et d’Israël se désolidarisant de la décision américaine, le retrait des troupes allemandes d’Irak et leur redéploiement en Jordanie, ou encore l’évacuation d’employés de sociétés étrangères.
Parallèlement au ressentiment anti-américain, l’Iran a pu profiter du soutien de ses soutiens traditionnels, notamment chiites.
Certains alliés de Téhéran - les Houthi au Yémen, le Hezbollah au Liban ou le Jihad islamique et le Hamas dans les territoires palestiniens - ont proféré des menaces appelant à venger la mort de Soleimani en attaquant les Américains et leurs alliés, en cas de poursuites de frappes américaines.
Des responsables iraniens ont par exemple nommément désigné Israël comme cible privilégiée de ces représailles. Si l’Iran a le potentiel de frapper les intérêts américains dans sa sphère régionale, il peut également les atteindre par le biais de cellules du Hezbollah en Europe ou en Amérique Latine, par exemple.
En cas d’une offensive prolongée des Etats-Unis, l’Iran pourrait donc utiliser ces théâtres étrangers pour conduire des attaques de représailles.
Outre les moyens militaires conventionnels, l’Iran dispose également d’une force de « frappe numérique » importante. Le pays est réputé pour ses cyberattaques offensives, et aurait déjà ciblé des sociétés financières américaines par des logiciels malveillants capables de supprimer toutes les données d’un ordinateur.
Selon le Département de la Sécurité intérieure américain, l'Iran aurait en effet la capacité de mener des attaques contre des infrastructures critiques aux États-Unis.
Risque de « guerre par procuration » en Irak ?
Si l’escalade militaire sur le sol iranien est peu probable, l’Irak constitue un terrain propice aux affrontements entre l’Iran et les Etats-Unis, comme démontré lors de la vague d’incidents récents (voir carte ci-dessus).
D’une part, l’Iran dispose du soutien de nombreuses milices chiites, dont certaines sont intégrées aux forces de sécurité officielles ; son influence – bien que contestée par une frange de la population – est bel et bien établie sur le territoire.
D’autre part, les Etats-Unis jouissent d’une importante présence militaire : 5 200 soldats sont aujourd'hui déployés sur le territoire, intervenant notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l’Etat islamique.
Si les deux pays ont par conséquent des intérêts à défendre pour asseoir leur influence sur la région, ceux-ci constituent des cibles potentielles d’attaques.
Les raids aériens américains ont été conduits contre les groupes paramilitaires chiites, mais ont entraîné des représailles contre des bases militaires accueillant des troupes américaines, ainsi que l’ambassade à Bagdad. Ces scénarios sont susceptibles de se reproduire de manière sporadique à court et moyen termes.
Alors que les milices pro-iraniennes étaient dénoncées pour leur implication dans la répression du mouvement de protestation anti-gouvernemental qui fait rage depuis plusieurs mois, celles-ci pourraient retrouver leur légitimité dans la lutte contre l’ingérence américaine, au vu des événements de ce début d’année.
Les groupes paramilitaires chiites irakiens tels que Hachd al Chaabi (dont le commandant adjoint, al-Mouhandis a été tué) ou Noujaba, ont appelé à faire front commun dans le cadre d’une « résistance » voire d’une « guerre » contre la présence américaine.
Le puissant leader religieux chiite Moqtada al-Sadr, a également réactivé sa milice islamiste (« Armée du Mahdi »), qui avait été responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats américains lors de la seconde Guerre du Golfe avant d’être démantelée en 2008. Une large partie de l’opinion irakienne reste néanmoins aussi hostile à l’influence de Téhéran qu’à celle de Washington.
La prolifération de ces groupes armés - aux méthodes peu conventionnelles- pourrait davantage concourir à la dégradation du paysage sécuritaire irakien, d’autant plus dans le climat politique actuel où l’autorité du pouvoir central est mise à mal.
Par ailleurs, l’éventualité d’un retrait américain, qui n’est pas à exclure au vu du vote du Parlement irakien en faveur de leur éviction du territoire, pourrait avoir des conséquences significatives sur la réimplantation territoriale des cellules de l’Etat islamique en Irak, voire au-delà des frontières.
D’une part, l’Iran dispose du soutien de nombreuses milices chiites, dont certaines sont intégrées aux forces de sécurité officielles ; son influence – bien que contestée par une frange de la population – est bel et bien établie sur le territoire.
D’autre part, les Etats-Unis jouissent d’une importante présence militaire : 5 200 soldats sont aujourd'hui déployés sur le territoire, intervenant notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l’Etat islamique.
Si les deux pays ont par conséquent des intérêts à défendre pour asseoir leur influence sur la région, ceux-ci constituent des cibles potentielles d’attaques.
Les raids aériens américains ont été conduits contre les groupes paramilitaires chiites, mais ont entraîné des représailles contre des bases militaires accueillant des troupes américaines, ainsi que l’ambassade à Bagdad. Ces scénarios sont susceptibles de se reproduire de manière sporadique à court et moyen termes.
Alors que les milices pro-iraniennes étaient dénoncées pour leur implication dans la répression du mouvement de protestation anti-gouvernemental qui fait rage depuis plusieurs mois, celles-ci pourraient retrouver leur légitimité dans la lutte contre l’ingérence américaine, au vu des événements de ce début d’année.
Les groupes paramilitaires chiites irakiens tels que Hachd al Chaabi (dont le commandant adjoint, al-Mouhandis a été tué) ou Noujaba, ont appelé à faire front commun dans le cadre d’une « résistance » voire d’une « guerre » contre la présence américaine.
Le puissant leader religieux chiite Moqtada al-Sadr, a également réactivé sa milice islamiste (« Armée du Mahdi »), qui avait été responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats américains lors de la seconde Guerre du Golfe avant d’être démantelée en 2008. Une large partie de l’opinion irakienne reste néanmoins aussi hostile à l’influence de Téhéran qu’à celle de Washington.
La prolifération de ces groupes armés - aux méthodes peu conventionnelles- pourrait davantage concourir à la dégradation du paysage sécuritaire irakien, d’autant plus dans le climat politique actuel où l’autorité du pouvoir central est mise à mal.
Par ailleurs, l’éventualité d’un retrait américain, qui n’est pas à exclure au vu du vote du Parlement irakien en faveur de leur éviction du territoire, pourrait avoir des conséquences significatives sur la réimplantation territoriale des cellules de l’Etat islamique en Irak, voire au-delà des frontières.
Genèse d’un mouvement de contestation anti-gouvernemental iranien : un facteur d’instabilité supplémentaire.
La situation sociopolitique interne est également instable. En novembre, la hausse des prix du carburant avait déclenché une vague de contestation, violemment réprimée par les autorités. Selon les estimations d’Amnesty International, au moins 300 personnes auraient été tuées au cours des manifestations.
La tentative du gouvernement d’occulter sa responsabilité dans le crash de l’avion de ligne ukrainien a alimenté la colère de la population.
Après la confirmation de l’abattage de l’avion par des tirs de missiles iraniens le 11 janvier, des milliers de civils sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour exiger la démission de l’Ayatollah, au cours d’une mobilisation à nouveau marquée par une répression du régime.
Dans ce contexte, de nouvelles sanctions économiques des Etats-Unis pourraient fragiliser d’autant plus l’économie du pays et nourrir des revendications populaires que les autorités auraient du mal à contenir.
La reprise de l’enrichissement en uranium annoncée par le gouvernement pourrait mettre en péril l’accord sur le nucléaire et alimenter davantage des sanctions des leaders européens. Les élections législatives du 21 février 2020 s’annoncent donc difficiles pour le camp de Rohani.
La situation sociopolitique interne est également instable. En novembre, la hausse des prix du carburant avait déclenché une vague de contestation, violemment réprimée par les autorités. Selon les estimations d’Amnesty International, au moins 300 personnes auraient été tuées au cours des manifestations.
La tentative du gouvernement d’occulter sa responsabilité dans le crash de l’avion de ligne ukrainien a alimenté la colère de la population.
Après la confirmation de l’abattage de l’avion par des tirs de missiles iraniens le 11 janvier, des milliers de civils sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour exiger la démission de l’Ayatollah, au cours d’une mobilisation à nouveau marquée par une répression du régime.
Dans ce contexte, de nouvelles sanctions économiques des Etats-Unis pourraient fragiliser d’autant plus l’économie du pays et nourrir des revendications populaires que les autorités auraient du mal à contenir.
La reprise de l’enrichissement en uranium annoncée par le gouvernement pourrait mettre en péril l’accord sur le nucléaire et alimenter davantage des sanctions des leaders européens. Les élections législatives du 21 février 2020 s’annoncent donc difficiles pour le camp de Rohani.
Impact sur les déplacements et recommandations voyageurs
Ce regain de tension impacte une fois de plus le secteur du tourisme en Iran et des transports aériens.
Le risque d’escalade militaire dans le Golfe a en effet contraint de nombreuses compagnies aériennes (Air France, Lufthansa, China Airlines etc) à revoir leur plan de vol, en évitant le survol de l’Irak et l’Iran « jusqu’à nouvel ordre ».
Les autorités de l’aviation civile américaine (FAA) ont interdit aux charters nationaux de pénétrer les espaces aériens de ces deux pays mais également au-dessus du Golfe d’Oman.
Si les déplacements en Irak demeurent formellement déconseillés, y compris à présent dans le Kurdistan irakien, il convient de différer les voyages en Iran pour l’heure. En cas de déplacement impératif, il est conseillé aux voyageurs de demander un briefing d'information sur la sécurité adapté à leur déplacement.
Certains profils de voyageurs sont particulièrement à risque, notamment les citoyens américains, les Iraniens ayant une double nationalité et les universitaires.
Pendant le voyage, il convient de faire preuve d'une vigilance accrue et de prendre des mesures de sécurité supplémentaires, comme celles décrites ci-dessous.
Le risque d’escalade militaire dans le Golfe a en effet contraint de nombreuses compagnies aériennes (Air France, Lufthansa, China Airlines etc) à revoir leur plan de vol, en évitant le survol de l’Irak et l’Iran « jusqu’à nouvel ordre ».
Les autorités de l’aviation civile américaine (FAA) ont interdit aux charters nationaux de pénétrer les espaces aériens de ces deux pays mais également au-dessus du Golfe d’Oman.
Si les déplacements en Irak demeurent formellement déconseillés, y compris à présent dans le Kurdistan irakien, il convient de différer les voyages en Iran pour l’heure. En cas de déplacement impératif, il est conseillé aux voyageurs de demander un briefing d'information sur la sécurité adapté à leur déplacement.
Certains profils de voyageurs sont particulièrement à risque, notamment les citoyens américains, les Iraniens ayant une double nationalité et les universitaires.
Pendant le voyage, il convient de faire preuve d'une vigilance accrue et de prendre des mesures de sécurité supplémentaires, comme celles décrites ci-dessous.
Déplacements :
- Anticiper les retards au départ ou à l’arrivée vers l’Iran étant donné les déviations de route vers l’Arabie Saoudite ;
- Prévoir une procédure d’accueil à l’arrivée dans le pays avec un point de contact local fiable ; Exercer une vigilance accrue à l’aéroport. Établir un moyen d’identification avec votre chauffeur au préalable et éviter le contact avec des personnes non-répertoriées dans la procédure ;
- Eviter les arrivées de nuit à l’aéroport ;
- Eviter strictement les transports en commun ;
- Contourner les itinéraires de manifestations en cas de déplacement impératif ;
- Se renseigner sur les routes bloquées et définir des itinéraires alternatifs si besoin ;
- Anticiper les déplacements bien en avance, en particulier vers l’aéroport ou pour des rendez-vous importants. Maintenir un itinéraire flexible et se préparer à des changements de dernière minute ;
- Anticiper un renforcement sécuritaire dans les principaux centres urbains (ex. déploiement des forces de l’ordre, cordons de sécurité, checkpoints mobiles, couvre-feu, restrictions.
- Prévoir une procédure d’accueil à l’arrivée dans le pays avec un point de contact local fiable ; Exercer une vigilance accrue à l’aéroport. Établir un moyen d’identification avec votre chauffeur au préalable et éviter le contact avec des personnes non-répertoriées dans la procédure ;
- Eviter les arrivées de nuit à l’aéroport ;
- Eviter strictement les transports en commun ;
- Contourner les itinéraires de manifestations en cas de déplacement impératif ;
- Se renseigner sur les routes bloquées et définir des itinéraires alternatifs si besoin ;
- Anticiper les déplacements bien en avance, en particulier vers l’aéroport ou pour des rendez-vous importants. Maintenir un itinéraire flexible et se préparer à des changements de dernière minute ;
- Anticiper un renforcement sécuritaire dans les principaux centres urbains (ex. déploiement des forces de l’ordre, cordons de sécurité, checkpoints mobiles, couvre-feu, restrictions.
Manifestations :
- Se tenir informé quotidiennement de la situation et du climat sociopolitique local ;
- Se renseigner, notamment via les réseaux sociaux, sur l’organisation de potentielles manifestations pendant le séjour et sur les itinéraires/lieux de rassemblement privilégiés ;
- Eviter strictement tout rassemblement ou manifestation, rapidement susceptible de devenir violent et générer des mouvements de foule. En cas d’implication involontaire dans une manifestation, s’en extraire le plus rapidement et calmement possible, ne pas approcher les forces de l’ordre (sauf cas de détresse), qui pourraient mal interpréter le geste et le considérer hostile ;
- Sélectionner un hébergement à proximité des lieux visités ou de travail et éviter la proximité des lieux de rassemblement habituels ;
- Respecter les consignes des autorités (ex. cordons de sécurité, checkpoints mobiles, couvre-feu, restrictions de déplacements) ;
- Des limitations d’accès à Internet peuvent être en vigueur lors d’une manifestation (contexte de mouvement de contestation). Faire en sorte d’avoir d’autres moyens de communication et d’alimentation de secours ;
- Faire profil bas en toutes circonstances. Eviter d’afficher des signes indicateurs d’une nationalité ou affiliation à une organisation ;
- Rester neutre en termes d’idéologie politique ou religieuse and éviter d’aborder des problématiques liées à des tensions actuelles, particulièrement dans les lieux publics et les réseaux sociaux.
- Se renseigner, notamment via les réseaux sociaux, sur l’organisation de potentielles manifestations pendant le séjour et sur les itinéraires/lieux de rassemblement privilégiés ;
- Eviter strictement tout rassemblement ou manifestation, rapidement susceptible de devenir violent et générer des mouvements de foule. En cas d’implication involontaire dans une manifestation, s’en extraire le plus rapidement et calmement possible, ne pas approcher les forces de l’ordre (sauf cas de détresse), qui pourraient mal interpréter le geste et le considérer hostile ;
- Sélectionner un hébergement à proximité des lieux visités ou de travail et éviter la proximité des lieux de rassemblement habituels ;
- Respecter les consignes des autorités (ex. cordons de sécurité, checkpoints mobiles, couvre-feu, restrictions de déplacements) ;
- Des limitations d’accès à Internet peuvent être en vigueur lors d’une manifestation (contexte de mouvement de contestation). Faire en sorte d’avoir d’autres moyens de communication et d’alimentation de secours ;
- Faire profil bas en toutes circonstances. Eviter d’afficher des signes indicateurs d’une nationalité ou affiliation à une organisation ;
- Rester neutre en termes d’idéologie politique ou religieuse and éviter d’aborder des problématiques liées à des tensions actuelles, particulièrement dans les lieux publics et les réseaux sociaux.
A propos du cabinet Iremos
Spécialisé sur les sujets de sûreté, mobilité internationale et gestion de crises, le cabinet Iremos propose deux activités complémentaires : le conseil en organisation et l’édition de logiciels.
Composée d’anciens membres des unités d’intervention françaises et d’experts en relations internationales, l’équipe Iremos accompagne entre autres les directions générales d’entreprises dans la sécurisation de leurs déplacements à l’étranger.
Composée d’anciens membres des unités d’intervention françaises et d’experts en relations internationales, l’équipe Iremos accompagne entre autres les directions générales d’entreprises dans la sécurisation de leurs déplacements à l’étranger.