« Il faut être lucide, les low-costs vont prendre une partie du marché touristique européen. Cette part sera particulièrement sensible en basse saison... »
TourMaG.com - XL Leisure Group (XLLG) - maison-mère de Star Airlines et des TO Vacances Héliades et Crystal - auparavant détenu par Avion group, vient d’être racheté par son équipe dirigeante. Ce changement aura-t-il une incidence en France ?
Laurent Magnin : « Avion Group, en tant que fonds d’investissement, a réalisé une plus-value quand il a estimé le moment opportun. Cela ne change strictement rien pour nous. J’ai été pour ma part rattaché dès le début à XLLG. De plus, les synergies de groupe sont maintenues car les avions passagers d’Air Atlanta Europe ont été intégrés à la flotte Excel. »
T.M.com – XLLG entend développer un modèle permettant de minimiser le risque des fluctuations saisonnières…
L.M : « Le système de la petite compagnie nationale touristique est mort. On s’en rend compte en France avec le rythme soutenu des dépôts de bilan. Le groupe XLLG va commencer à faire jouer les synergies sur le plan européen. Les options stratégiques retenues témoignent d’une volonté de ne plus dépendre d’un seul «source market».
Il nous faut une plus grande souplesse en terme d’utilisation de la flotte à l’intérieur de l’espace européen, avec une grande résonance sur les trois pays sur lesquels nous sommes maintenant bien implantés, l’Angleterre, la France et l’Allemagne. Chaque marché connaît des cycles, certaines économies nationales se portent mieux que d’autres. Il faut en tenir compte.
Je n’ai qu’une obsession avec mes actionnaires et mes partenaires, trouver le modèle qui nous permettra d’échapper à la trop grande saisonnalité de notre activité. Il faut être réactif et placer par exemple ses avions moyen-courrier l’hiver sur d’autres marchés, aux Etats-Unis ou même à l’autre bout du monde, en Australie. Ce sont les seuls éléments constructifs qui permettront de pérenniser l’activité touristique dans les années à venir. »
T.M.com – Vous vous déclarez convaincus que les compagnies low-cost et régulières ne peuvent régler seules les formidables flux saisonniers touristiques européens…
L.M : « Il faut être lucide, les low-costs vont prendre une partie du marché touristique européen. Cette part sera particulièrement sensible en basse saison. Les yields très agressifs des transporteurs à bas coûts vont faire de plus en plus mal aux compagnies touristiques. En été en revanche, sur le Maroc par exemple, une compagnie comme easyjet transportera surtout une clientèle ethnique et n’apportera pas sa contribution au tourisme local. Les compagnies touristiques commencent pour leur part à vendre aux TO un tarif low-cost mais sans le service afférent. Là encore, il faut faire exploser le modèle. »
T.M.com – Les vols du week-end restent privilégiés en France…
Laurent Magnin : « Avion Group, en tant que fonds d’investissement, a réalisé une plus-value quand il a estimé le moment opportun. Cela ne change strictement rien pour nous. J’ai été pour ma part rattaché dès le début à XLLG. De plus, les synergies de groupe sont maintenues car les avions passagers d’Air Atlanta Europe ont été intégrés à la flotte Excel. »
T.M.com – XLLG entend développer un modèle permettant de minimiser le risque des fluctuations saisonnières…
L.M : « Le système de la petite compagnie nationale touristique est mort. On s’en rend compte en France avec le rythme soutenu des dépôts de bilan. Le groupe XLLG va commencer à faire jouer les synergies sur le plan européen. Les options stratégiques retenues témoignent d’une volonté de ne plus dépendre d’un seul «source market».
Il nous faut une plus grande souplesse en terme d’utilisation de la flotte à l’intérieur de l’espace européen, avec une grande résonance sur les trois pays sur lesquels nous sommes maintenant bien implantés, l’Angleterre, la France et l’Allemagne. Chaque marché connaît des cycles, certaines économies nationales se portent mieux que d’autres. Il faut en tenir compte.
Je n’ai qu’une obsession avec mes actionnaires et mes partenaires, trouver le modèle qui nous permettra d’échapper à la trop grande saisonnalité de notre activité. Il faut être réactif et placer par exemple ses avions moyen-courrier l’hiver sur d’autres marchés, aux Etats-Unis ou même à l’autre bout du monde, en Australie. Ce sont les seuls éléments constructifs qui permettront de pérenniser l’activité touristique dans les années à venir. »
T.M.com – Vous vous déclarez convaincus que les compagnies low-cost et régulières ne peuvent régler seules les formidables flux saisonniers touristiques européens…
L.M : « Il faut être lucide, les low-costs vont prendre une partie du marché touristique européen. Cette part sera particulièrement sensible en basse saison. Les yields très agressifs des transporteurs à bas coûts vont faire de plus en plus mal aux compagnies touristiques. En été en revanche, sur le Maroc par exemple, une compagnie comme easyjet transportera surtout une clientèle ethnique et n’apportera pas sa contribution au tourisme local. Les compagnies touristiques commencent pour leur part à vendre aux TO un tarif low-cost mais sans le service afférent. Là encore, il faut faire exploser le modèle. »
T.M.com – Les vols du week-end restent privilégiés en France…
Autres articles
L.M : « Nous n’arrivons toujours pas à gérer cette contrainte. En Angleterre ou en Allemagne, on vole tous les jours, en France surtout du vendredi au lundi soir. Il y a dans le secteur touristique français un grave manque de maturité en terme de yield. Ce n’est pas un problème hôtelier, Marmara l’a démontré. »
T.M.com – Pourquoi vous renforcer ainsi dans le tour-operating (Héliades lance prochainement une nouvelle gamme de produits complémentaires baptisée «Nouvelles Evasions») ?
b[L.M : « Les contrats avec les TO sont renouvelables tous les six mois. Or, nos avions sont loués sur cinq ou dix ans. Il faut rassurer nos investisseurs en sécurisant une partie du remplissage. Je m’inscris là dans une notion de protection de mon outil aérien. »
T.M.com – Quel sera la flotte de Star cet hiver ?
L.M : « Nous exploitons trois A320 et potentiellement un quatrième qui peut rejoindre la flotte en fonction de l’évolution du paysage aérien cet hiver. Je récupère par ailleurs le 15 décembre notre second A330 de retour d’Ethiopie. »
T.M.com – Vous avez regardé le dossier Axis ?
L.M : Des synergies étaient possibles avec ses départs de province. Le chantier était toutefois très important et j’ai annoncé à l’administrateur vendredi dernier que je n’étais plus intéressé.»
T.M.com – Pourquoi vous renforcer ainsi dans le tour-operating (Héliades lance prochainement une nouvelle gamme de produits complémentaires baptisée «Nouvelles Evasions») ?
b[L.M : « Les contrats avec les TO sont renouvelables tous les six mois. Or, nos avions sont loués sur cinq ou dix ans. Il faut rassurer nos investisseurs en sécurisant une partie du remplissage. Je m’inscris là dans une notion de protection de mon outil aérien. »
T.M.com – Quel sera la flotte de Star cet hiver ?
L.M : « Nous exploitons trois A320 et potentiellement un quatrième qui peut rejoindre la flotte en fonction de l’évolution du paysage aérien cet hiver. Je récupère par ailleurs le 15 décembre notre second A330 de retour d’Ethiopie. »
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L.M : Des synergies étaient possibles avec ses départs de province. Le chantier était toutefois très important et j’ai annoncé à l’administrateur vendredi dernier que je n’étais plus intéressé.»