''Il est facile et réconfortant de dresser des constats lapidaires un peu simpliste et très réducteurs et de se réfugier derrière le label d''expert, qui rassure les plus naïfs et les moins érudits.
Je me méfie beaucoup des experts qui ne tournent pas les pages de leur expérience et de leur expertise et ne prennent plus la peine d''actualiser objectivement leur science personnelle.
Exerçant dans le transport aérien depuis plus de 22 ans, et ayant eu la chance de découvrir et de contribuer à de nombreux métiers de l''aérien, je ne peux objectivement occulter la responsabilité de l''Etat dans les réalités passées, présentes et probablement à venir du secteur du transport aérien français et de ses piliers, dont la compagnie nationale fait partie.
Cela me gène donc d'autant plus de lire de la part d''un chroniqueur qui a connu le temps d''Air Inter, tant de mal des dirigeants d''Air France / KLM, sans que ne soient fouillées et restituées les contraintes politiques extrêmes sous lesquelles ils doivent évoluer et arbitrer au mieux, pour éviter voire gérer le pire.
Par ailleurs, je suis très gêné de lire les chroniques d''un expert qui, a priori, se limite à critiquer souvent très négativement beaucoup de dimensions du transport aérien, sans proposer la moindre alternative crédible, et sans s'attacher à vérifier si les modèles économiques concernés peuvent objectivement et de manière réaliste répondre aux idéaux qu''il défend, de façon très (trop) démagogique.
Je me méfie beaucoup des experts qui ne tournent pas les pages de leur expérience et de leur expertise et ne prennent plus la peine d''actualiser objectivement leur science personnelle.
Exerçant dans le transport aérien depuis plus de 22 ans, et ayant eu la chance de découvrir et de contribuer à de nombreux métiers de l''aérien, je ne peux objectivement occulter la responsabilité de l''Etat dans les réalités passées, présentes et probablement à venir du secteur du transport aérien français et de ses piliers, dont la compagnie nationale fait partie.
Cela me gène donc d'autant plus de lire de la part d''un chroniqueur qui a connu le temps d''Air Inter, tant de mal des dirigeants d''Air France / KLM, sans que ne soient fouillées et restituées les contraintes politiques extrêmes sous lesquelles ils doivent évoluer et arbitrer au mieux, pour éviter voire gérer le pire.
Par ailleurs, je suis très gêné de lire les chroniques d''un expert qui, a priori, se limite à critiquer souvent très négativement beaucoup de dimensions du transport aérien, sans proposer la moindre alternative crédible, et sans s'attacher à vérifier si les modèles économiques concernés peuvent objectivement et de manière réaliste répondre aux idéaux qu''il défend, de façon très (trop) démagogique.
Le transport aérien secteur économique, aux équilibres fragiles
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Le transport aérien est avant tout un secteur économique, aux équilibres fragiles, voire impossibles lorsque les paramètres évoluent trop vite, dans lequel il convient de ne pas se laisser emporter dans des chimères et un idéalisme stérile voire naïf ... que le modèle économique ne pourrait supporter.
Le voyage de masse est-il conciliable avec la perfection dans tous les maillons de la chaîne de service ?
Ceux qui ont tenté de l''atteindre, dans un contexte de prix de revient occidentaux (et non asiatiques ou moyen-orientaux !!) ne sont souvent plus là pour en parler, l''équation relevant de la quadrature du cercle dans notre partie du monde où le "modernisme" social a un coût qu''il convient de ne pas occulter.
Et concernant la fâcheuse tendance du chroniqueur à pratiquer le manichéisme en faveur des gentils agents de voyages et des méchantes compagnies aériennes, peut-être serait-il opportun qu''il évoque franchement un jour ce qui se cachait, il n''y a pas si longtemps, derrière la commission IATA et les autres types de commissionnements plus ou moins occultes dont bénéficiait les agents de voyages.
Le voyage de masse est-il conciliable avec la perfection dans tous les maillons de la chaîne de service ?
Ceux qui ont tenté de l''atteindre, dans un contexte de prix de revient occidentaux (et non asiatiques ou moyen-orientaux !!) ne sont souvent plus là pour en parler, l''équation relevant de la quadrature du cercle dans notre partie du monde où le "modernisme" social a un coût qu''il convient de ne pas occulter.
Et concernant la fâcheuse tendance du chroniqueur à pratiquer le manichéisme en faveur des gentils agents de voyages et des méchantes compagnies aériennes, peut-être serait-il opportun qu''il évoque franchement un jour ce qui se cachait, il n''y a pas si longtemps, derrière la commission IATA et les autres types de commissionnements plus ou moins occultes dont bénéficiait les agents de voyages.
Ces prises de risques profitent à ceux qui n'en prennent pas
Ceci quand en parallèle, les compagnies qui devaient verser ces dîmes aux distributeurs, investissaient également lourdement dans des systèmes, des organisations et parfois même des matériels, pour leur (les agents de voyages) rendre la vie plus facile et certes plus efficace.
Et puis enfin, le chroniqueur devrait peut-être préciser que le fait d''ouvrir des lignes aériennes, de maintenir des lignes aériennes, de faire évoluer l''offre sur des lignes aériennes, représentent des risques économiques aujourd''hui terrifiants.
Il faut bien reconnaître à Air France que beaucoup d''euros qu''elle perd aujourd''hui sont la manifestation de ce risque écrasant ... auquel peu d''autres, si ce n''est d''autres compagnies aériennes, quelques états et collectivités et quelques exploitants d''aéroports, contribuent directement.
Or ces prises de risques profitent à ceux qui n'en prennent pas dans de telles proportions: notamment les réseaux de distribution dont l''offre se consolide de celles des compagnies aériennes.
Il faut donc peut-être raison garder et s''imposer de ne pas fonder un jugement hâtif et dangereux sur de telles chroniques.
Aériennement votre...''
Franck Martin
LIRE : Air France : à chaque minute qui passe la compagnie perd... 1 539 euros !
Et puis enfin, le chroniqueur devrait peut-être préciser que le fait d''ouvrir des lignes aériennes, de maintenir des lignes aériennes, de faire évoluer l''offre sur des lignes aériennes, représentent des risques économiques aujourd''hui terrifiants.
Il faut bien reconnaître à Air France que beaucoup d''euros qu''elle perd aujourd''hui sont la manifestation de ce risque écrasant ... auquel peu d''autres, si ce n''est d''autres compagnies aériennes, quelques états et collectivités et quelques exploitants d''aéroports, contribuent directement.
Or ces prises de risques profitent à ceux qui n'en prennent pas dans de telles proportions: notamment les réseaux de distribution dont l''offre se consolide de celles des compagnies aériennes.
Il faut donc peut-être raison garder et s''imposer de ne pas fonder un jugement hâtif et dangereux sur de telles chroniques.
Aériennement votre...''
Franck Martin
LIRE : Air France : à chaque minute qui passe la compagnie perd... 1 539 euros !