L'aéroport de Nice se dôte d'un pôle technique

« On y a regroupé l’ensemble des départements moyens généraux et infrastructures, étude et développement technique et maintenance opérationnelle soit 180 personnes », précise Hervé de Place, directeur de la plateforme aéroportuaire.

La construction du bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale), situé entre les deux terminaux principaux, a nécessité un budget de 10 M€.

Au dernier étage la salle du poste central contrôle à distance, via une batterie d’écrans et 7 jours sur 7 et 365 jours par an, le bon fonctionnement de l’ensemble des installations.

L’équipe de sept contrôleurs reçoit une moyenne de 300 appels et engage pas moins de 200 interventions par jour.

Car l’aéroport est une véritable ville avec 180.000 m2 de bâtiments, toujours en extension, qui consomme 44 Gwh d’électricité soit l’équivalent d’une ville de 30.000 habitants et une consommation en eau potable de 330.000 m3 par an.

"Du poste central on assure le bon fonctionnement des 18 passerelles d’accostage des trois salles de tri bagages (3,5 km de convoyage qui traite 4 millions de bagages par an (11.000 par jour), ce sont aussi des milliers d’automates, de feux de balisage, de postes téléphonique, de caméras de vidéo surveillance et de postes de contrôle d’accès… "

Le bâtiment est dimensionné pour traiter tous les véhicules de piste (140) dont ceux des pompiers grâce à un hall de 11 m de hauteur sous plafond.

Il abrite également l’atelier de pièces détachées (4000 références). Le bâtiment HQE est également doté de façades brises soleil, d’insonorisation, d’eau chaude solaire… L’inauguration du poste technique est le prélude à d’autres en 2010.

L’aéroport qui a investi 50 M€ en 2009, portera ce chiffre à 60 M€. Sont en cours de construction, le parc de stationnement B (60.000 m2, trois niveaux, 2560 places) qui sera livré en 2010-2011, un immeuble de bureaux au terminal 2 et le terminal affaires au printemps.

En 2010 sera engagé l’extension du Terminal 2 avec l’extension de la salle d’embarquement (1800 m2) et l’installation d’une passerelle double pont pour l’accueil du gros porteur de type A 380.

A cela s’ajoute la construction en cours du centre loueurs de voitures par le groupe Vinci (60.000 m2, trois niveaux, 45 M€).

« Ce sera une première en France car les sociétés de location de voitures se sont mis d’accord pour mutualiser leur centre de maintenance », précise Hervé de Place. Très intéressé par le projet niçois, ADP pourrait s’en inspirer pour l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.

A l’image des grands aéroports européens, Nice Côte d’Azur envisage d’augmenter progressivement son offre commerciale dans les terminaux tant en zone publique qu’en zone d’embarquement.

En 2010, les boutiques investiront près de 7 M€ dans des rénovations, extensions et ouvertures dont une boutique à l’enseigne Hermès.

Il y a un an, le Terminal 1 avait inauguré un nouvel espace commercial en zone publique portant la surface commerciale globale des 2 terminaux à 3200 m² pour une trentaine de boutiques affichant un chiffre d’affaires global de 54 M€ soit plus de 16.000 € le m2.

La rentabilité au mètre carré est, en effet, de trois à quatre fois supérieure à celle enregistrée dans les commerces de centre-ville. Certains aéroports européens ont fait de l’offre commerciale une source importante de revenus leur permettant d’abaisser les redevances aéroportuaires.

Les ressources liées au commerce représentent 65 % pour le British Airport Authority et 55 % à Schipoll-Amsterdam. Au Japon, l' « Aéro Plaza » de l'aéroport de Kansaï abrite plus de 20 000 m2 de commerces.

Mieux, à l’instar de ce qui est advenu dans les navires de croisières, les équipes d'Airbus ont prévu de développer des espaces boutiques sur le futur A 380. Des marques, comme l'Oréal, se sont déjà déclarées intéresser pour louer de tels points de ventes sur certaines liaisons.