L'Etat français renonce à vendre les 10,1% qu'il possède dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac, 6e de France par sa taille © Guillaume Serpault / Aéroport Toulouse-Blagnac
Toulouse ne basculera pas sous pavillon chinois. Malgré ses engagements pris en 2014 lors de la privatisation partielle de l'aéroport de Blagnac, l'Etat français ne cédera pas son reliquat capitalistique de 10,1% au consortium chinois Casil Europe, déjà propriétaire à 49,9% de l'aéroport.
L'entreprise hongkongaise espérait par cette opération prendre un contrôle plus large du sixième aéroport français, qui voit passer près de 9 millions de passagers chaque année.
En 2015, lors d'une privatisation partielle de l'aéroport, 49,9% des parts de l'aéroport avaient été cédées à Casil Europe pour 309 millions d'euros, alors préférée aux propositions françaises de Vincy et d'Aéroports de Paris.
Les parts restantes se répartissaient à 40% pour les collectivités locales et 10,1% à l'Etat français.
L'entreprise hongkongaise espérait par cette opération prendre un contrôle plus large du sixième aéroport français, qui voit passer près de 9 millions de passagers chaque année.
En 2015, lors d'une privatisation partielle de l'aéroport, 49,9% des parts de l'aéroport avaient été cédées à Casil Europe pour 309 millions d'euros, alors préférée aux propositions françaises de Vincy et d'Aéroports de Paris.
Les parts restantes se répartissaient à 40% pour les collectivités locales et 10,1% à l'Etat français.
Gestion controversée
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Depuis 3 ans, les élus locaux mènent la fronde contre l'entreprise chinoise, l'accusant entre autres de piocher dans les réserves financières de l'aéroport plutôt que de s'intéresser à son développement.
Comme en 2016, lorsque les actionnaires de l'aéroport avaient décidé de s'octroyer le versement de dividendes exceptionnels d'un montant de 15 millions d'euros.
Un an après leur entrée au capital de Toulouse-Blagnac, les Asiatiques avaient ensuite réclamé la levée de tout les bénéfices de 2016 en dividendes, une opération renouvelée en 2017. Des prélèvements sur les réserves que le consortium chinois a toujours justifié au nom du retour sur investissement. Le groupe chinois fait valoir la hausse du trafic depuis son arrivée
En fin d'année 2017, l'actionnaire chinois aurait également été à l'initiative du départ surprise de Jean-Michel Vernhes, figure du transport aérien français à la tête de l'aéroport toulousain depuis 1999. La raison : un profil jugé pas assez "financier".
Pour les collectifs d'élus locaux, qui mettaient en garde contre la privatisation totale de l'aéroport, c'est une victoire. "Notre mobilisation, notre agitation et le rapport de force que nous avons instauré avec l'Etat ont fini par payer", font-ils savoir. "L'avenir de l'aéroport de Toulouse-Blagnac est une question de souveraineté nationale", ajoute Carole Delga, présidente de la région Occitanie, citée par La Dépêche.
Comme en 2016, lorsque les actionnaires de l'aéroport avaient décidé de s'octroyer le versement de dividendes exceptionnels d'un montant de 15 millions d'euros.
Un an après leur entrée au capital de Toulouse-Blagnac, les Asiatiques avaient ensuite réclamé la levée de tout les bénéfices de 2016 en dividendes, une opération renouvelée en 2017. Des prélèvements sur les réserves que le consortium chinois a toujours justifié au nom du retour sur investissement. Le groupe chinois fait valoir la hausse du trafic depuis son arrivée
En fin d'année 2017, l'actionnaire chinois aurait également été à l'initiative du départ surprise de Jean-Michel Vernhes, figure du transport aérien français à la tête de l'aéroport toulousain depuis 1999. La raison : un profil jugé pas assez "financier".
Pour les collectifs d'élus locaux, qui mettaient en garde contre la privatisation totale de l'aéroport, c'est une victoire. "Notre mobilisation, notre agitation et le rapport de force que nous avons instauré avec l'Etat ont fini par payer", font-ils savoir. "L'avenir de l'aéroport de Toulouse-Blagnac est une question de souveraineté nationale", ajoute Carole Delga, présidente de la région Occitanie, citée par La Dépêche.
HNA dans la tourmente
Plusieurs conglomérats chinois implantés dans l'économie française font ces derniers mois face à des problèmes de liquidités.
C'est notamment le cas d'HNA qui a multiplié ces dernières années les acquisitions dans le domaine du tourisme et de l'aérien, possédant notamment 48% d'Aigle Azur et des parts chez Servair, Hilton ou encore Pierre & Vacances. Le conglomérat chinois a récemment annoncé faire face à un déficit de liquidités estimé à 1,9 milliard d'euros.
Pointé du doigt pour ses investissements irrationnels, le groupe a amassé une dette totale de près de 91 milliards d'euros pour 145 d'actifs.
C'est notamment le cas d'HNA qui a multiplié ces dernières années les acquisitions dans le domaine du tourisme et de l'aérien, possédant notamment 48% d'Aigle Azur et des parts chez Servair, Hilton ou encore Pierre & Vacances. Le conglomérat chinois a récemment annoncé faire face à un déficit de liquidités estimé à 1,9 milliard d'euros.
Pointé du doigt pour ses investissements irrationnels, le groupe a amassé une dette totale de près de 91 milliards d'euros pour 145 d'actifs.