"L'aéroport de Vatry aurait versé quand même quelque 2 millions d'euros à Ryanair annuellement… depuis 2010 ! Juste pour permettre à cette dernière de voler !" - DR : Ryanair
Le beurre, l'argent du beurre… et accessoirement la culotte de la crémière.
C'est en gros, si j'en crois l'enquête extrêmement fouillée publiée dans le numéro spécial de l'APNA (Association des Professionnels Navigants de l'Aérien), ce qui permet à Ryanair de vivre fort confortablement et de tailler des croupières à ces vieilles compagnies issues d'un autre temps.
Édifiant. Si j'en crois la publication de l'APNA, qui semble fort bien documentée et étayée par des faits réels, la compagnie irlandaise aurait des coûts très largement inférieurs à ses recettes… issues essentiellement de diverses subventions payées par les aéroports et chambres de commerce.
Subventions, donc recettes qui, apparemment, n'apparaitraient pas dans les comptes de la compagnie et seraient évacuées directement vers certains paradis fiscaux.
Il est vrai qu'au niveau "coûts", la compagnie est une spécialiste de l'économie à outrance, quitte à mépriser d'un regard souverain la moindre règle sociale.
A tel point que le poste "formation" des hôtesses ou stewards de Ryanair fait quasi partie des recettes, ces derniers personnels devant acquitter entre 2 500 à 3 000€ pour se former… par les services de la compagnie et qui seront déduits de son salaire jusqu'à remboursement total !
Idem pour les pilotes qui devront acquitter jusqu'à des 10 000€ (et parfois plus) pour avoir le droit de voler.
Quant aux charges sociales, lourdes dans la plupart des pays de la communauté européennes, elles sont vite balayées. Selon l'enquête de l'APNA, et je cite, "malgré ses 72 bases réparties dans 30 pays, cette compagnie réussit l’exploit de ne salarier personne en dehors de l’Irlande pour ce qui concerne le personnel au sol : vous avez bien lu, les 230 employés qui travaillent pour Ryanair à Beauvais sont des salariés de la Chambre de commerce et des collectivités locales, et pas des salariés de Ryanair, et c’est partout comme ça !
Quant aux pilotes, seulement 25 % sont salariés et uniquement avec un « Dublin contract », charge aux autres de s’établir comme entrepreneurs individuels à leur compte !".
C'est en gros, si j'en crois l'enquête extrêmement fouillée publiée dans le numéro spécial de l'APNA (Association des Professionnels Navigants de l'Aérien), ce qui permet à Ryanair de vivre fort confortablement et de tailler des croupières à ces vieilles compagnies issues d'un autre temps.
Édifiant. Si j'en crois la publication de l'APNA, qui semble fort bien documentée et étayée par des faits réels, la compagnie irlandaise aurait des coûts très largement inférieurs à ses recettes… issues essentiellement de diverses subventions payées par les aéroports et chambres de commerce.
Subventions, donc recettes qui, apparemment, n'apparaitraient pas dans les comptes de la compagnie et seraient évacuées directement vers certains paradis fiscaux.
Il est vrai qu'au niveau "coûts", la compagnie est une spécialiste de l'économie à outrance, quitte à mépriser d'un regard souverain la moindre règle sociale.
A tel point que le poste "formation" des hôtesses ou stewards de Ryanair fait quasi partie des recettes, ces derniers personnels devant acquitter entre 2 500 à 3 000€ pour se former… par les services de la compagnie et qui seront déduits de son salaire jusqu'à remboursement total !
Idem pour les pilotes qui devront acquitter jusqu'à des 10 000€ (et parfois plus) pour avoir le droit de voler.
Quant aux charges sociales, lourdes dans la plupart des pays de la communauté européennes, elles sont vite balayées. Selon l'enquête de l'APNA, et je cite, "malgré ses 72 bases réparties dans 30 pays, cette compagnie réussit l’exploit de ne salarier personne en dehors de l’Irlande pour ce qui concerne le personnel au sol : vous avez bien lu, les 230 employés qui travaillent pour Ryanair à Beauvais sont des salariés de la Chambre de commerce et des collectivités locales, et pas des salariés de Ryanair, et c’est partout comme ça !
Quant aux pilotes, seulement 25 % sont salariés et uniquement avec un « Dublin contract », charge aux autres de s’établir comme entrepreneurs individuels à leur compte !".
Ce n'est pas tout. Selon une étude très sérieuse, Ryanair percevrait chaque année entre 800 millions et 1,3 milliard d'euros, de "subventions" (mot interdit chez les irlandais) plutôt qualifié d'aide au démarrage!
Rooh. Et c'est vachement bien monté, ce qui prouve quand même que Bruxelles est encore à côté de ses pompes et laisse couler.
Ces fameux contrats "marketing" ou "aide à l'ouverture de lignes", versés par les aéroports, via une société filiale Airport Marketing services, n'apparaissent pas dans les bilans de la compagnie, toujours selon l'enquête de l'APNA…
Ce que l'on pourrait peut-être, en étant extrêmement attentif, une sorte d'optimisation fiscale, n'est-il pas. Il parait que c'est toujours très tendance !
Bref, et je vous renvoie quand même, pour les plus intéressés d'entre vous, à cette brillante enquête.
Ceci étant, il serait aussi bien que les pouvoirs publics ou les gestionnaires de ces mêmes fonds publics, c’est-à-dire nos impôts, fassent un peu preuve de discernement.
Si j'en crois le contrat publié par l'APNA, l'aéroport de Vatry aurait versé quand même quelque 2 millions d'euros à Ryanair annuellement… depuis 2010 ! Juste pour permettre à cette dernière de voler !
Mais en même temps, Ryanair a bien raison de provoquer, avec ses colocataires, Air France, Lufthansa et British, ainsi qu'easyjet, une réunion "historique" afin de demander à l'Union Européenne une "stratégie harmonieuse du transport aérien" et notamment la suppression de certaines taxes…
Ryanair a vraiment beaucoup d'humour. A moins que ce soit du cynisme ? Ou encore du foutage de gueule, sait-on jamais…
Rooh. Et c'est vachement bien monté, ce qui prouve quand même que Bruxelles est encore à côté de ses pompes et laisse couler.
Ces fameux contrats "marketing" ou "aide à l'ouverture de lignes", versés par les aéroports, via une société filiale Airport Marketing services, n'apparaissent pas dans les bilans de la compagnie, toujours selon l'enquête de l'APNA…
Ce que l'on pourrait peut-être, en étant extrêmement attentif, une sorte d'optimisation fiscale, n'est-il pas. Il parait que c'est toujours très tendance !
Bref, et je vous renvoie quand même, pour les plus intéressés d'entre vous, à cette brillante enquête.
Ceci étant, il serait aussi bien que les pouvoirs publics ou les gestionnaires de ces mêmes fonds publics, c’est-à-dire nos impôts, fassent un peu preuve de discernement.
Si j'en crois le contrat publié par l'APNA, l'aéroport de Vatry aurait versé quand même quelque 2 millions d'euros à Ryanair annuellement… depuis 2010 ! Juste pour permettre à cette dernière de voler !
Mais en même temps, Ryanair a bien raison de provoquer, avec ses colocataires, Air France, Lufthansa et British, ainsi qu'easyjet, une réunion "historique" afin de demander à l'Union Européenne une "stratégie harmonieuse du transport aérien" et notamment la suppression de certaines taxes…
Ryanair a vraiment beaucoup d'humour. A moins que ce soit du cynisme ? Ou encore du foutage de gueule, sait-on jamais…
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