Le Comité du tourisme de Martinique a mis sur pied un vaste de plan de promotion de 2,7 M€ dont 900 000 € seront consacrés à une campagne télé et 200 000 € sur le digital - DR Depositphotos
Faire de la Martinique le premier choix des Français pour leur vacances cet hiver ! Telle est l'ambitieuse mission de François Baltus-Languedoc, directeur général du comité du tourisme de Martinique (CMT).
"Nous nous projetons sur la haute-saison et nous sommes relativement confiants. Où peuvent aller les Français en recherche d'exotisme, de soleil et de sécurité ? En Martinique !" lance-t-il conscient tout de même que la saison ne sera pas tout à fait comme les précédentes, crise liée au covid oblige.
En effet septembre et octobre sont deux mois habituellement propices aux réservations pour les séjours hiver. Sauf que cette année, "les pronostics ne sont pas très bons" reconnait le directeur général.
Il reste toutefois optimiste. "Nous nous donnons encore deux mois" explique-t-il. L'objectif est aussi de se démarquer de sa sœur antillaise la Guadeloupe, classée en alerte maximale. "Nous sommes beaucoup moins touchés par le covid, nous voulons éviter les amalgames" poursuit François Baltus-Languedoc.
"Nous nous projetons sur la haute-saison et nous sommes relativement confiants. Où peuvent aller les Français en recherche d'exotisme, de soleil et de sécurité ? En Martinique !" lance-t-il conscient tout de même que la saison ne sera pas tout à fait comme les précédentes, crise liée au covid oblige.
En effet septembre et octobre sont deux mois habituellement propices aux réservations pour les séjours hiver. Sauf que cette année, "les pronostics ne sont pas très bons" reconnait le directeur général.
Il reste toutefois optimiste. "Nous nous donnons encore deux mois" explique-t-il. L'objectif est aussi de se démarquer de sa sœur antillaise la Guadeloupe, classée en alerte maximale. "Nous sommes beaucoup moins touchés par le covid, nous voulons éviter les amalgames" poursuit François Baltus-Languedoc.
Tests PCR : "un labo éphémère à Orly 4"
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Pour y parvenir, le Comité du tourisme de Martinique a mis sur pied un vaste plan de promotion de 2,7 M€ dont 900 000 € seront consacrés à une campagne télé et 200 000 € sur le digital.
La métropole bien sûr sera la cible prioritaire. Des actions sont également prévues sur les marchés canadien et belge.
Il en appelle également au Gouvernement pour promouvoir les destinations tricolores auprès des Français : "Les aides c'est bien mais si les Français partent en Martinique c'est aussi un moyen de soutenir l'économie de la région".
Reste un frein : la délivrance dans les temps des résultats des tests PCR qui doivent être effectués 72h avant le départ en avion. Et sur ce point aussi François Baltus-Languedoc se veut confiant : "La capacité de test d'ici deux mois va encore progresser et puis je l'ai vécu c'est vrai que c'est parfois compliqué à Paris et en Ile-de-France. Mais en région, cela se passe beaucoup mieux".
Il incite d'ailleurs les voyageurs à se rendre au terminal Orly 4 de l'aéroport où, French Bee, Air Caraïbes, Air France, et Corsair ont installé un laboratoire éphémère pour faciliter l'accès aux tests : "le conseil c'est de venir tôt le matin pour éviter d'attendre trop longtemps. En venant l'après midi j'ai dû patienter deux heures. Malgré l'attente, l'organisation est fluide" précise-t-il.
La métropole bien sûr sera la cible prioritaire. Des actions sont également prévues sur les marchés canadien et belge.
Il en appelle également au Gouvernement pour promouvoir les destinations tricolores auprès des Français : "Les aides c'est bien mais si les Français partent en Martinique c'est aussi un moyen de soutenir l'économie de la région".
Reste un frein : la délivrance dans les temps des résultats des tests PCR qui doivent être effectués 72h avant le départ en avion. Et sur ce point aussi François Baltus-Languedoc se veut confiant : "La capacité de test d'ici deux mois va encore progresser et puis je l'ai vécu c'est vrai que c'est parfois compliqué à Paris et en Ile-de-France. Mais en région, cela se passe beaucoup mieux".
Il incite d'ailleurs les voyageurs à se rendre au terminal Orly 4 de l'aéroport où, French Bee, Air Caraïbes, Air France, et Corsair ont installé un laboratoire éphémère pour faciliter l'accès aux tests : "le conseil c'est de venir tôt le matin pour éviter d'attendre trop longtemps. En venant l'après midi j'ai dû patienter deux heures. Malgré l'attente, l'organisation est fluide" précise-t-il.
Corsair : "il n'est pas envisageable de perdre une autre compagnie"
Désormais, la métropole est reliée par 3 compagnies aériennes : Air France, Corsair et Air Caraïbes. "Nous avons perdu XL et Level en quelques mois, il n'est pas envisageable de perdre une autre compagnie. Je pense qu'elle sera sauvée" explique-t-il faisant référence aux difficultés actuelles de Corsair.
Bonne nouvelle sur le plan aérien toute de même : Air Caraïbes qui lance une assurance covid et surtout l'ouverture d'un vol Air France de Roissy-Charles-de-Gaulle mi-décembre.
"Cette liaison nous l'attendions depuis très longtemps. Ce vol va nous ouvrir le Monde et surtout des connexions sur l'Europe qui peuvent très intéressantes".
Au vu du contexte, le CMT veut surtout rester agile et ne pas subir cette crise. "Nous voulons garder la parole auprès des professionnels et des voyageurs. Nous sommes en train de nous réinventer et cela va passer par des actions digitales à 360°" précise le directeur général. Les influenceurs et ambassadeurs (célébrités) feront notamment partie des plans d'actions.
Pour compenser l'annulation de l'IFTM Top Resa, la Martinique organisera un salon virtuel qui permettra aux pros français de rencontrer les acteurs martiniquais d'ici janvier prochain. Des éductours pour les agences et des voyages de presse virtuels seront organisés avec la promesse d'une découverte de la destination en totale immersion.
Bonne nouvelle sur le plan aérien toute de même : Air Caraïbes qui lance une assurance covid et surtout l'ouverture d'un vol Air France de Roissy-Charles-de-Gaulle mi-décembre.
"Cette liaison nous l'attendions depuis très longtemps. Ce vol va nous ouvrir le Monde et surtout des connexions sur l'Europe qui peuvent très intéressantes".
Au vu du contexte, le CMT veut surtout rester agile et ne pas subir cette crise. "Nous voulons garder la parole auprès des professionnels et des voyageurs. Nous sommes en train de nous réinventer et cela va passer par des actions digitales à 360°" précise le directeur général. Les influenceurs et ambassadeurs (célébrités) feront notamment partie des plans d'actions.
Pour compenser l'annulation de l'IFTM Top Resa, la Martinique organisera un salon virtuel qui permettra aux pros français de rencontrer les acteurs martiniquais d'ici janvier prochain. Des éductours pour les agences et des voyages de presse virtuels seront organisés avec la promesse d'une découverte de la destination en totale immersion.
Les croisières : des pistes pour le début 2021
Immersion toujours, à travers une toute nouvelle plateforme d'elearning : "ce sera la Rolls-Royce des sites de formation, nous souhaitons arriver avec un concept hyper innovant".
Enfin, François Baltus-Languedoc nourrit l'espoir de voir repartir le secteur des croisières au début 2021. "Le Ponant, le Club Med mais pourquoi pas aussi MSC Croisières pourraient repositionner certains navires d'ici janvier 2021. Nous suivons de très près le sujet".
Mais attendant la Martinique veut surtout faire savoir qu'elle est prête à accueillir tous les voyageurs !
Enfin, François Baltus-Languedoc nourrit l'espoir de voir repartir le secteur des croisières au début 2021. "Le Ponant, le Club Med mais pourquoi pas aussi MSC Croisières pourraient repositionner certains navires d'ici janvier 2021. Nous suivons de très près le sujet".
Mais attendant la Martinique veut surtout faire savoir qu'elle est prête à accueillir tous les voyageurs !
Le secteur a perdu entre mars et juin 175 M€
La Martinique a subi de plein fouet comme toutes les régions françaises les conséquences du confinement dues à l'épidémie de coronavirus.
"Les conséquences du confinement ont été dramatiques pour l'industrie touristique. Les opérateurs sont restés fermés 58 jours en moyenne et sur le seul secteur hôtelier 68 jours. Le secteur a perdu entre mars et juin 175 M€" précise le directeur général du CMT.
Dans ce contexte le CMT s'est attelé à "sauver l'offre touristique" composée essentiellement de TPE et PME. "80% des opérateurs du tourisme ont déclaré fin juin qu’ils ne tiendraient pas l’été faute de trésorerie suffisante" ajoute François Baltus-Languedoc.
Heureusement les mois de juillet et d'août ont servi de ballon d'oxygène aux entreprises. Restaurants, activités de loisirs, locations de vacances et hôtellerie de loisirs ont bien fonctionné affirme le directeur général : "Nous avons raté en juin une fenêtre de tir par manque de lisibilité des protocoles sanitaires. Mais heureusement les grandes vacances ont permis malgré tout de survivre et de faire entrer du cash. ".
En effet à partir de la levée de la quarantaine mi-juillet, la Martinique a pu constater le retour des clientèles affinitaires et des voyageurs hexagonaux qui ont pu bénéficier d'un effet d'aubaine avec des tarifs aériens attractifs.
"Les conséquences du confinement ont été dramatiques pour l'industrie touristique. Les opérateurs sont restés fermés 58 jours en moyenne et sur le seul secteur hôtelier 68 jours. Le secteur a perdu entre mars et juin 175 M€" précise le directeur général du CMT.
Dans ce contexte le CMT s'est attelé à "sauver l'offre touristique" composée essentiellement de TPE et PME. "80% des opérateurs du tourisme ont déclaré fin juin qu’ils ne tiendraient pas l’été faute de trésorerie suffisante" ajoute François Baltus-Languedoc.
Heureusement les mois de juillet et d'août ont servi de ballon d'oxygène aux entreprises. Restaurants, activités de loisirs, locations de vacances et hôtellerie de loisirs ont bien fonctionné affirme le directeur général : "Nous avons raté en juin une fenêtre de tir par manque de lisibilité des protocoles sanitaires. Mais heureusement les grandes vacances ont permis malgré tout de survivre et de faire entrer du cash. ".
En effet à partir de la levée de la quarantaine mi-juillet, la Martinique a pu constater le retour des clientèles affinitaires et des voyageurs hexagonaux qui ont pu bénéficier d'un effet d'aubaine avec des tarifs aériens attractifs.