S’imposer comme une destination « 4 saisons » et drainer une clientèle à haute contribution séduite par l’hôtellerie de charme, le luxe sans ostentation et un service à la hauteur des standards internationaux s’inscrivent dans la nouvelle feuille de route du tourisme tunisien.
Le message semble opérer : au cours des quatre premiers mois 2007 les recettes en devises ont augmenté de 11 % par rapport à l’année dernière alors que le total des résidents étrangers augmentait de 3 % pour la même période.
TourMaG.com. Vous venez de faire le point sur vos différents marchés émetteurs ? Avez-vous des marchés prioritaires et quelle est la place de la France ?
Tijani Haddad. Nous nous intéressons à tous les marchés et nous avons des bureaux dans 24 pays à travers le monde. Nous venons d’ouvrir Pékin. La France a une importance particulière. Elle est notre premier marché, un marché de tradition et de proximité propice aux escapades.
La France est aussi un marché fidèle qui nous suit depuis les années « 1960 » et l’éclosion du tourisme dans notre pays. Elle est au cœur de notre stratégie. En 2006 les Français ont représenté un trafic de l’ordre de 1 234 000 touristes, en augmentation de 5,5 % par rapport à 2005 et cette tendance s’est confirmée au cours des quatre premiers mois de 2007 avec une augmentation 5,6 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Le message semble opérer : au cours des quatre premiers mois 2007 les recettes en devises ont augmenté de 11 % par rapport à l’année dernière alors que le total des résidents étrangers augmentait de 3 % pour la même période.
TourMaG.com. Vous venez de faire le point sur vos différents marchés émetteurs ? Avez-vous des marchés prioritaires et quelle est la place de la France ?
Tijani Haddad. Nous nous intéressons à tous les marchés et nous avons des bureaux dans 24 pays à travers le monde. Nous venons d’ouvrir Pékin. La France a une importance particulière. Elle est notre premier marché, un marché de tradition et de proximité propice aux escapades.
La France est aussi un marché fidèle qui nous suit depuis les années « 1960 » et l’éclosion du tourisme dans notre pays. Elle est au cœur de notre stratégie. En 2006 les Français ont représenté un trafic de l’ordre de 1 234 000 touristes, en augmentation de 5,5 % par rapport à 2005 et cette tendance s’est confirmée au cours des quatre premiers mois de 2007 avec une augmentation 5,6 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Autres articles
TM.com. Comment la Tunisie peut-elle répondre aux grands TO, notamment ceux du nord de l’Europe qui ont un quasi monopole sur leurs marchés et qui imposent leurs lois et leurs prix aux hôteliers ?
T.H. Les métiers du tourisme comme les méthodes de commercialisation sont en pleine mutation. Internet affaiblit déjà le monopole des grands tour-opérateurs. La distribution en ligne, l’accès du grand public aux centrales de réservation, les packages dynamiques changent la donne.
Je reconnais que le marché allemand, qui dispose d’un potentiel très important, nous inquiète. Nous assistons à un flottement économique et certains TO qui avaient une grande part du marché programment de nouvelles destinations de proximité comme la Croatie ou la Tchéquie.
TM.com. Allez-vous, comme le Maroc, dynamiser votre trafic en « ouvrant le ciel tunisien » ?
T.H. Nous n’avons pas de problème par rapport à l’ouverture du ciel et nous ne sommes pas hostiles à l’arrivée des compagnies « low cost ». Transavia, compagnie mi-charter, mi-low cost, répond aux demandes des TO et des individuels. Elle va desservir cet été plusieurs fois par semaine Monastir et Djerba au départ de Paris Orly. On ne peut comparer la Tunisie avec le Maroc.
Nous n’avons pas les mêmes objectifs quantitatifs. Nous sommes un petit pays de 10 millions d’habitants qui reçoit en une année plus de 6,5 millions de touristes. Notre objectif est d’augmenter nos recettes avec des touristes à plus haute contribution et de favoriser l’étalement sur l’année l’arrivée des visiteurs étrangers.
TM.com. Quelle est votre stratégie pour faire de la Tunisie une destination des quatre saisons ?
T.H. Nous diversifions notre offre et développons déjà de longue date et avec succès des niches comme le golf, les cures de bien être avec la balnéothérapie et la thalassothérapie, le tourisme médical, les longs séjours pour les seniors, le tourisme saharien…
Ce sont des messages forts. La Tunisie est, après la France, le deuxième pays mondial des cures marines. Nous avons un plan de développement sur dix ans des parcours de golf. Onze golfs d’ores et déjà identifiés s’ajouteront aux neuf existants. Le prochain ouvrira à Gammarth près de Tunis en octobre 2008.
Il sera géré par The Residence qui appartient à la chaîne prestigieuse Leading Hôtels of The World. Deux parcours supplémentaires sont prévus à Djerba, trois à Hammamet… D’autres axes restent à développer.
TM.com. Le tourisme culturel est un axe qui semble encore peu développé…
T.H. Le tourisme culturel et la mise en valeur de notre exceptionnel patrimoine historique et archéologique sont une prise de conscience encouragée par le Président de la République.
Il faut faire vivre nos grands sites, les animer, leur donner des moyens d’hébergement et de divertissement pour les intégrer dans de véritables circuits culturels. Un budget important, (de l’ordre de 5 M€), est prévu pour faire de Dougga, dont les ruines romaines sont les plus importantes et les mieux conservées de Tunisie, un site à la fois culturel et touristique.
TM.com. Que peut-on dire de la qualité des services qui est un facteur incontournable pour attirer comme vous le souhaitez une clientèle haute contribution.
T.H. La qualité des services passe par la formation professionnelle. Nous en sommes très conscients et c’est pourquoi nous développons une nouvelle conception de la formation hôtelière plus ouverte sur le monde extérieur. Nous prenons exemple sur les grandes écoles hôtelières du monde qui ont fait leurs preuves. Nous ouvrons de centres expérimentaux. Certaines grandes écoles comme Accor et son Académie s’implantent en Tunisie.
TM.com. Le tourisme durable est-il une notion qui sensibilise la Tunisie ?
T.H. La Tunisie est, depuis longtemps, très soucieuse de prendre en compte cette notion. Le tourisme doit être profitable à toutes les couches sociales et contribuer au développement de toutes les régions du pays. Ne pas bétonner le littoral, préserver la nature et l’environnement sont des priorités mises en application à travers le pays.
TM.com. Pour quelle raison la région de Tabarka ne décolle-t-elle pas par rapport aux autres pôles touristiques du pays ?
T.H. La région a en effet pris du retard. Selon les plans d’aménagement elle doit bénéficier d’un développement harmonieux. Avec son aéroport international, son parcours de golf, son arrière-pays montagneux, ses plages, elle possède tous les ingrédients d’une grande destination touristique.
De nombreux investisseurs sont d’ailleurs intéressés par cette côte nord-ouest qui va de Cap Serra à Tabarka. Une belle unité de 520 lits qui appartient au groupe TTS présidé par Aziz Milad doit ouvrir début juillet prochain.
T.H. Les métiers du tourisme comme les méthodes de commercialisation sont en pleine mutation. Internet affaiblit déjà le monopole des grands tour-opérateurs. La distribution en ligne, l’accès du grand public aux centrales de réservation, les packages dynamiques changent la donne.
Je reconnais que le marché allemand, qui dispose d’un potentiel très important, nous inquiète. Nous assistons à un flottement économique et certains TO qui avaient une grande part du marché programment de nouvelles destinations de proximité comme la Croatie ou la Tchéquie.
TM.com. Allez-vous, comme le Maroc, dynamiser votre trafic en « ouvrant le ciel tunisien » ?
T.H. Nous n’avons pas de problème par rapport à l’ouverture du ciel et nous ne sommes pas hostiles à l’arrivée des compagnies « low cost ». Transavia, compagnie mi-charter, mi-low cost, répond aux demandes des TO et des individuels. Elle va desservir cet été plusieurs fois par semaine Monastir et Djerba au départ de Paris Orly. On ne peut comparer la Tunisie avec le Maroc.
Nous n’avons pas les mêmes objectifs quantitatifs. Nous sommes un petit pays de 10 millions d’habitants qui reçoit en une année plus de 6,5 millions de touristes. Notre objectif est d’augmenter nos recettes avec des touristes à plus haute contribution et de favoriser l’étalement sur l’année l’arrivée des visiteurs étrangers.
TM.com. Quelle est votre stratégie pour faire de la Tunisie une destination des quatre saisons ?
T.H. Nous diversifions notre offre et développons déjà de longue date et avec succès des niches comme le golf, les cures de bien être avec la balnéothérapie et la thalassothérapie, le tourisme médical, les longs séjours pour les seniors, le tourisme saharien…
Ce sont des messages forts. La Tunisie est, après la France, le deuxième pays mondial des cures marines. Nous avons un plan de développement sur dix ans des parcours de golf. Onze golfs d’ores et déjà identifiés s’ajouteront aux neuf existants. Le prochain ouvrira à Gammarth près de Tunis en octobre 2008.
Il sera géré par The Residence qui appartient à la chaîne prestigieuse Leading Hôtels of The World. Deux parcours supplémentaires sont prévus à Djerba, trois à Hammamet… D’autres axes restent à développer.
TM.com. Le tourisme culturel est un axe qui semble encore peu développé…
T.H. Le tourisme culturel et la mise en valeur de notre exceptionnel patrimoine historique et archéologique sont une prise de conscience encouragée par le Président de la République.
Il faut faire vivre nos grands sites, les animer, leur donner des moyens d’hébergement et de divertissement pour les intégrer dans de véritables circuits culturels. Un budget important, (de l’ordre de 5 M€), est prévu pour faire de Dougga, dont les ruines romaines sont les plus importantes et les mieux conservées de Tunisie, un site à la fois culturel et touristique.
TM.com. Que peut-on dire de la qualité des services qui est un facteur incontournable pour attirer comme vous le souhaitez une clientèle haute contribution.
T.H. La qualité des services passe par la formation professionnelle. Nous en sommes très conscients et c’est pourquoi nous développons une nouvelle conception de la formation hôtelière plus ouverte sur le monde extérieur. Nous prenons exemple sur les grandes écoles hôtelières du monde qui ont fait leurs preuves. Nous ouvrons de centres expérimentaux. Certaines grandes écoles comme Accor et son Académie s’implantent en Tunisie.
TM.com. Le tourisme durable est-il une notion qui sensibilise la Tunisie ?
T.H. La Tunisie est, depuis longtemps, très soucieuse de prendre en compte cette notion. Le tourisme doit être profitable à toutes les couches sociales et contribuer au développement de toutes les régions du pays. Ne pas bétonner le littoral, préserver la nature et l’environnement sont des priorités mises en application à travers le pays.
TM.com. Pour quelle raison la région de Tabarka ne décolle-t-elle pas par rapport aux autres pôles touristiques du pays ?
T.H. La région a en effet pris du retard. Selon les plans d’aménagement elle doit bénéficier d’un développement harmonieux. Avec son aéroport international, son parcours de golf, son arrière-pays montagneux, ses plages, elle possède tous les ingrédients d’une grande destination touristique.
De nombreux investisseurs sont d’ailleurs intéressés par cette côte nord-ouest qui va de Cap Serra à Tabarka. Une belle unité de 520 lits qui appartient au groupe TTS présidé par Aziz Milad doit ouvrir début juillet prochain.
Les 10 premiers marchés émetteurs européens en 2006 :
France : 1 234 735 (+ 5,5 % par rapport à 2005)
Allemagne : 547 403 (- 4,3 %)
Italie : 464 323 (- 1,8)
Royaume-Uni : 350 693 (+ 7,1)
Belgique : 164 301 (+5,9 %)
Tchéquie : 153 927 (+5,5 %)
Espagne : 140 255 (- 4,2 %)
Pologne : 135 402 (+ 10,4 %)
Autriche : 92 034 (+ 6,5 %)
Scandinavie : 82 811 (- 26,1 %).
France : 1 234 735 (+ 5,5 % par rapport à 2005)
Allemagne : 547 403 (- 4,3 %)
Italie : 464 323 (- 1,8)
Royaume-Uni : 350 693 (+ 7,1)
Belgique : 164 301 (+5,9 %)
Tchéquie : 153 927 (+5,5 %)
Espagne : 140 255 (- 4,2 %)
Pologne : 135 402 (+ 10,4 %)
Autriche : 92 034 (+ 6,5 %)
Scandinavie : 82 811 (- 26,1 %).
Les 5 premiers marchés long courriers en 2006 :
Amérique : 16 284 (+ 3,5 %)
Canada : 15 278 (-10,3 %)
Japon : 10 847 (+15%)
Australie : 2 457 (+2,2 %)
Chine : 2 138 (+ 14,1 %).
Amérique : 16 284 (+ 3,5 %)
Canada : 15 278 (-10,3 %)
Japon : 10 847 (+15%)
Australie : 2 457 (+2,2 %)
Chine : 2 138 (+ 14,1 %).
En 2006, toutes destinations confondues, marchés de proximité compris comme la Libye et l’Algérie, la Tunisie a accueilli 6 549 549 visiteurs étrangers (+ 2,7 % par rapport à 2005).
Au cours des quatre premiers mois 2007, le trafic global a augmenté de 3,1 % en passant de 1 541 867 visiteurs en 2006 à 1 588 919 en 2007.
Au cours des quatre premiers mois 2007, le trafic global a augmenté de 3,1 % en passant de 1 541 867 visiteurs en 2006 à 1 588 919 en 2007.