Deepseek, des conséquences à court terme
Connaissez-vous DeepSeek ? C’est une entreprise chinoise d’intelligence artificielle qui a déstabilisé tout le secteur technologique américain la semaine dernière. Son modèle d’IA en open-source aurait coûté 100 fois moins cher que celui d’OpenAI. Autrement dit, pour chaque dollar investi par DeepSeek, une entreprise américaine dépense 100 dollars.
Même si ces chiffres peuvent être discutables, il semble probable qu’une entreprise chinoise puisse créer des modèles d’IA à moindre coût que ses homologues américaines. Les experts s’accordent sur ce point, relançant ainsi le duel technologique entre la Chine et les États-Unis.
Pourquoi en parler dans une newsletter sur les taux de change ? Parce que cela a aussi des conséquences à court terme sur le dollar américain.
En début de semaine dernière, de nombreux investisseurs ont vendu leurs actifs libellés en dollar, ce qui a fait baisser la valeur de la monnaie. Nous pensons que cette baisse ne durera pas, mais elle explique la performance faible récente du dollar index.
Les banques centrales ont aussi été un sujet majeur cette semaine. Sans surprise, l’écart entre les États-Unis et l’Europe se creuse. La Banque Centrale Européenne (BCE) a baissé son taux directeur de 25 points de base, mais cette décision, déjà anticipée, n’a pas beaucoup aidé l’euro. Face à une économie stagnante et à des salaires qui progressent peu, la BCE doit soutenir l’économie avec ses taux d’intérêt, même si cet outil reste limité.
De son côté, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a choisi de faire une pause dans la baisse des taux. Ce n’était pas évident, mais l’objectif est maintenant d’étudier l’impact de la nouvelle politique commerciale américaine sur l’économie. Selon nous, cette pause est temporaire. Les taux aux États-Unis resteront probablement plus élevés que ceux de la zone euro pendant longtemps. Nous estimons que le taux neutre américain se situe entre 3,5 % et 4,0 %, alors qu’en Europe il est proche de 2 %.
Concrètement, cela signifie qu’il est plus intéressant pour un investisseur de placer son argent dans des fonds monétaires américains plutôt qu’européens. Logiquement, les capitaux qui iront vers l’obligataire américain devraient renforcer le dollar sur le long terme.
Même si ces chiffres peuvent être discutables, il semble probable qu’une entreprise chinoise puisse créer des modèles d’IA à moindre coût que ses homologues américaines. Les experts s’accordent sur ce point, relançant ainsi le duel technologique entre la Chine et les États-Unis.
Pourquoi en parler dans une newsletter sur les taux de change ? Parce que cela a aussi des conséquences à court terme sur le dollar américain.
En début de semaine dernière, de nombreux investisseurs ont vendu leurs actifs libellés en dollar, ce qui a fait baisser la valeur de la monnaie. Nous pensons que cette baisse ne durera pas, mais elle explique la performance faible récente du dollar index.
Les banques centrales ont aussi été un sujet majeur cette semaine. Sans surprise, l’écart entre les États-Unis et l’Europe se creuse. La Banque Centrale Européenne (BCE) a baissé son taux directeur de 25 points de base, mais cette décision, déjà anticipée, n’a pas beaucoup aidé l’euro. Face à une économie stagnante et à des salaires qui progressent peu, la BCE doit soutenir l’économie avec ses taux d’intérêt, même si cet outil reste limité.
De son côté, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a choisi de faire une pause dans la baisse des taux. Ce n’était pas évident, mais l’objectif est maintenant d’étudier l’impact de la nouvelle politique commerciale américaine sur l’économie. Selon nous, cette pause est temporaire. Les taux aux États-Unis resteront probablement plus élevés que ceux de la zone euro pendant longtemps. Nous estimons que le taux neutre américain se situe entre 3,5 % et 4,0 %, alors qu’en Europe il est proche de 2 %.
Concrètement, cela signifie qu’il est plus intéressant pour un investisseur de placer son argent dans des fonds monétaires américains plutôt qu’européens. Logiquement, les capitaux qui iront vers l’obligataire américain devraient renforcer le dollar sur le long terme.
Le point technique : L’EUR/USD n’a pas beaucoup bougé
Sur le marché des changes, c’est surtout du côté des devises moins connues que l’action a été vive cette semaine.
Le rouble russe a atteint son plus haut niveau depuis début novembre 2024 face au dollar américain. Cela signifie-t-il que l’économie russe s’améliore ? Pas vraiment. Comme le yuan chinois, le rouble est en partie contrôlé par la banque centrale, et l’économie russe reste très compliquée.
L’EUR/USD n’a pas beaucoup bougé, car aucune surprise n’est venue des banques centrales. Nous pensons que la paire aura du mal à dépasser le seuil de 1,06 à court terme.
Enfin, à surveiller cette année, il y a l’EUR/CHF. Avec une croissance stagnante dans la zone euro et des problèmes budgétaires persistants, l’euro devrait rester faible, faisant du franc suisse une valeur refuge. Quand l’inflation dans la zone euro baisse, la BCE pourrait encore réduire ses taux d’intérêt. Pour éviter une trop forte appréciation du franc, la Banque nationale suisse (BNS) pourrait également baisser ses taux. On pourrait même revoir des taux négatifs en Suisse, ce qui paraissait improbable il y a quelques mois.
Retrouvez toutes les chroniques sur les taux de changes et les devises
Le rouble russe a atteint son plus haut niveau depuis début novembre 2024 face au dollar américain. Cela signifie-t-il que l’économie russe s’améliore ? Pas vraiment. Comme le yuan chinois, le rouble est en partie contrôlé par la banque centrale, et l’économie russe reste très compliquée.
L’EUR/USD n’a pas beaucoup bougé, car aucune surprise n’est venue des banques centrales. Nous pensons que la paire aura du mal à dépasser le seuil de 1,06 à court terme.
Enfin, à surveiller cette année, il y a l’EUR/CHF. Avec une croissance stagnante dans la zone euro et des problèmes budgétaires persistants, l’euro devrait rester faible, faisant du franc suisse une valeur refuge. Quand l’inflation dans la zone euro baisse, la BCE pourrait encore réduire ses taux d’intérêt. Pour éviter une trop forte appréciation du franc, la Banque nationale suisse (BNS) pourrait également baisser ses taux. On pourrait même revoir des taux négatifs en Suisse, ce qui paraissait improbable il y a quelques mois.
Retrouvez toutes les chroniques sur les taux de changes et les devises
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0344 |
1,0290 |
1,0520 |
1,0545 |
EUR/GBP |
0,8290 |
0,8244 |
0,8410 |
0,8490 |
EUR/CHF |
0,9390 |
0,9312 |
0,9499 |
0,9522 |
EUR/CAD |
1,4899 |
1,4755 |
1,5090 |
1,5120 |
EUR/JPY |
159,10 |
158,22 |
162,11 |
163,00 |
Les annonces à suivre
Cette semaine, l'attention se porte sur l'emploi américain et les décisions des banques centrales. La Banque d’Angleterre devrait baisser ses taux de 25 points de base, une mesure déjà intégrée dans le cours de la livre sterling.
Du côté des États-Unis, le marché du travail montre quelques signes de faiblesse, sans que cela soit encore alarmant. En décembre, la durée moyenne du chômage a atteint 24 semaines, le niveau le plus élevé depuis près de trois ans. En deux ans, cette durée a augmenté de 5 semaines.
De plus, il faut désormais plus de temps aux Américains pour trouver un nouvel emploi qu'avant la crise de 2008. Ces tendances s'accordent avec la baisse des offres d'emploi sur Indeed, qui se situe près de son niveau le plus bas depuis la pandémie de 2020. Les entreprises se montrent plus prudentes et embauchent moins.
La Fed, qui a mis sa politique monétaire en pause la semaine dernière, surveillera de près les données du mois de janvier.
Du côté des États-Unis, le marché du travail montre quelques signes de faiblesse, sans que cela soit encore alarmant. En décembre, la durée moyenne du chômage a atteint 24 semaines, le niveau le plus élevé depuis près de trois ans. En deux ans, cette durée a augmenté de 5 semaines.
De plus, il faut désormais plus de temps aux Américains pour trouver un nouvel emploi qu'avant la crise de 2008. Ces tendances s'accordent avec la baisse des offres d'emploi sur Indeed, qui se situe près de son niveau le plus bas depuis la pandémie de 2020. Les entreprises se montrent plus prudentes et embauchent moins.
La Fed, qui a mis sa politique monétaire en pause la semaine dernière, surveillera de près les données du mois de janvier.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
03/02 |
XXXX |
Chine |
Nouvel an chinois |
Propice à une plus forte volatilité du CNH |
Moyen |
03/02 |
11:00 |
Zone euro |
Prix à la consommation (Janvier) |
Précédent à 2,4% sur un an. |
Moyen |
05/02 |
14:15 |
USA |
Rapport ADP sur l’emploi (Janvier) |
Précédent à 122k. |
Faible |
06/02 |
13:00 |
Royaume-Uni |
Réunion de la banque centrale |
Possible baisse du taux directeur de 25 points de base. |
Élevé |
07/02 |
14:30 |
USA |
Rapport sur l’emploi du Département du Travail (Janvier) |
Précédent à 256k. |
Élevé |
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
Autres articles
-
Sur le long terme, l’euro va t-il continuer à s’affaiblir face au dollar ? [ABO]
-
Changes et devises : la prudence est de mise [ABO]
-
Livre sterling, dollar, euro, yuan : quelle trajectoire pour ces devises ? [ABO]
-
Quelles tendances sur le marché des devises début 2025 ? [ABO]
-
L’euro peut-il encore tenir face au dollar et à la livre sterling ? [ABO]