A Villefranche-sur-Mer, les restaurateurs s'inquiètent des conséquences économiques du rejet de certains bateaux de croisières - DepositPhotos.com, xbrchx
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Pour justifier l’interdiction des gros bateaux (plus de 900 passagers et 180 mètres de long) à Nice et Villefranche-sur-Mer, à compter du 1er juillet 2025, Christian Estrosi, maire de la cité des Anges, en vient à comparer leurs passagers excursionnistes à des touristes de seconde zone, qui seraient de surcroît nuisibles pour son territoire.
Une telle méconnaissance de notre industrie par un élu d'une commune touristique telle que Nice, confine à la bêtise et c'est un euphémisme.
L'édile met dans le même panier les armateurs et leurs clients. Or, comment peut-on ravaler les croisiéristes à de simples générateurs de nuisances ?
Tout d'abord, il n’est pas rare de voir des familles opter pour une croisière abordable, avant de s’offrir plus tard un voyage plus exclusif, par exemple en couple, sur des navires d’expédition.
Et il existe bien des bateaux de plus de 900 passagers qui sont considérés comme des acteurs du luxe et, réciproquement, des plus petits qui sont accessibles au plus grand nombre.
Christian Estrosi aurait-il la mémoire courte ?
Faire ce genre de déclaration c'est [avoir la mémoire bien courte et faire la sourde oreille aux revendications de la population.
Le maire n'a-t-il donc pas entendu les commerçants de Villefranche-sur-Mer qui, en 2022, se réjouissaient ouvertement du retour des bateaux de croisière dans la rade, après une période de disette ?
Il n’est pas non plus bien certain que les vendeurs de pan-bagnat dans le Vieux Nice saluent cette décision prise par Christian Estrosi, qui n’a même pas pris la peine d’informer son homologue de Villefranche, le principal concerné par cet arrêté.
La préservation de l’environnement des Niçois, la raison invoquée par Christian Estrosi pour prendre cet arrêté, est louable. Et incontestablement dans l’air du temps.
Mais la cohérence de cette politique est mise à mal par une décision sélective qui s’apparente à du mépris de classe.
Le maire n'a-t-il donc pas entendu les commerçants de Villefranche-sur-Mer qui, en 2022, se réjouissaient ouvertement du retour des bateaux de croisière dans la rade, après une période de disette ?
Il n’est pas non plus bien certain que les vendeurs de pan-bagnat dans le Vieux Nice saluent cette décision prise par Christian Estrosi, qui n’a même pas pris la peine d’informer son homologue de Villefranche, le principal concerné par cet arrêté.
La préservation de l’environnement des Niçois, la raison invoquée par Christian Estrosi pour prendre cet arrêté, est louable. Et incontestablement dans l’air du temps.
Mais la cohérence de cette politique est mise à mal par une décision sélective qui s’apparente à du mépris de classe.
Du grain à moudre pour les croisiéristes
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Les jets privés qui atterrissent à Nice, c’est bien connu, sont neutres en carbone, tout comme d’ailleurs le projet d’agrandissement de l’aéroport, qui va évidemment améliorer la qualité de l’air et les nuisances sonores...
Allons, un peu de cohérence, monsieur le Maire !
Néanmoins, les opérateurs de ces bateaux ne peuvent pas se poser uniquement en victimes « stupéfaites », comme l’a déclaré l’association des croisiéristes (CLIA).
Car, si l’on en arrive à de telles extrémités, c’est qu'ils n’ont pas su convaincre le grand public et les élus de la contribution de cette activité à l'économie de la région, mais aussi de leur engagement sincère à réduire leurs nuisances dans les ports.
Voilà pourquoi chacun doit balayer devant sa porte.
Il est encore temps, mais ça urge !
Allons, un peu de cohérence, monsieur le Maire !
Néanmoins, les opérateurs de ces bateaux ne peuvent pas se poser uniquement en victimes « stupéfaites », comme l’a déclaré l’association des croisiéristes (CLIA).
Car, si l’on en arrive à de telles extrémités, c’est qu'ils n’ont pas su convaincre le grand public et les élus de la contribution de cette activité à l'économie de la région, mais aussi de leur engagement sincère à réduire leurs nuisances dans les ports.
Voilà pourquoi chacun doit balayer devant sa porte.
Il est encore temps, mais ça urge !