Depuis plus de vingt ans, de grands cerveaux se disent : « tiens, faudrait quand même faire quelque chose ». Réunions, commissions, sous-commissions, on parlotte, on discute, on étudie… à coups de millions d’euros de réflexions © Eléonore H - Fotolia.com
C’était autrefois, quasi dans une autre galaxie.
Le transport en aéroplane prenait son essor et de « champs d’aviation », on était passé à « aéroport » !
Notre pays, porte d’entrée naturelle vers l’Europe, suivait aussi le mouvement. Le Bourget, puis Orly commençaient à accueillir ces aéroplanes et leurs passagers.
L’industrie du transport aérien a poursuivi son gigantesque développement : toujours plus de passagers, toujours plus d’avions, Paris capitale du monde, il fallait pour la métropole un aéroport digne de ce nom.
En 1974, à une petite quarantaine de kilomètres de Paris, un avion de la défunte TWA atterrissait pour la première fois sur cette plateforme qui deviendrait, au cours des ans, le premier « hub » en Europe et dont la croissance devrait encore se poursuivre ces prochaines années.
L’aéroport a grandi. Du malheureux terminal ignoble et mal foutu, mais « super design », on est passé à des accès fonctionnels, clairs et capables d’accueillir les plus gros aéroplanes de la planète… et leurs passagers bien sûr.
Le transport en aéroplane prenait son essor et de « champs d’aviation », on était passé à « aéroport » !
Notre pays, porte d’entrée naturelle vers l’Europe, suivait aussi le mouvement. Le Bourget, puis Orly commençaient à accueillir ces aéroplanes et leurs passagers.
L’industrie du transport aérien a poursuivi son gigantesque développement : toujours plus de passagers, toujours plus d’avions, Paris capitale du monde, il fallait pour la métropole un aéroport digne de ce nom.
En 1974, à une petite quarantaine de kilomètres de Paris, un avion de la défunte TWA atterrissait pour la première fois sur cette plateforme qui deviendrait, au cours des ans, le premier « hub » en Europe et dont la croissance devrait encore se poursuivre ces prochaines années.
L’aéroport a grandi. Du malheureux terminal ignoble et mal foutu, mais « super design », on est passé à des accès fonctionnels, clairs et capables d’accueillir les plus gros aéroplanes de la planète… et leurs passagers bien sûr.
Sauf que, pour se rendre de l’aéroport à Paris, c’était la galère… Et ça, ça n’a pas changé.
Autoroute saturée, taxis grincheux et hors de prix, RER digne du tortillard du 20ème siècle, dans lequel il ne fait pas bon traîner après 22 heures…
Depuis plus de vingt ans, de grands cerveaux se disent : « tiens, faudrait quand même faire quelque chose ». Réunions, commissions, sous-commissions, on parlotte, on discute, on étudie… à coups de millions d’euros de réflexion.
Ailleurs, dans le monde, y’a belle lurette que les aéroports ont été construits, parfois loin des métropoles. Mais les moyens d’y accéder ont été conçus en même temps !
A Paris, ça fait maintenant six ans (2011) que le projet du Grand Paris est lancé. Avec, à la clé (ou clef, comme vous voulez, on réforme aussi l’orthographe cette saison) l’élaboration du CDG Express.
Un train rapide, direct, quittant la Gare de l’Est à Paris (celle du Nord était plus adaptée, mais faut pas trop en vouloir quand même non d’un chien) toutes les 15 minutes (sauf en cas de grève) vers le Terminal 2 de CDG allait voir le rail. Sauf que ça coûte cher. Très cher.
Ben oui. Pourtant, pour le tourisme, grande priorité nationale, qui souffre particulièrement ces derniers temps, c’est un investissement indispensable, mais que, comme d’habitude, personne ne veut payer. Ou si peu.
Autoroute saturée, taxis grincheux et hors de prix, RER digne du tortillard du 20ème siècle, dans lequel il ne fait pas bon traîner après 22 heures…
Depuis plus de vingt ans, de grands cerveaux se disent : « tiens, faudrait quand même faire quelque chose ». Réunions, commissions, sous-commissions, on parlotte, on discute, on étudie… à coups de millions d’euros de réflexion.
Ailleurs, dans le monde, y’a belle lurette que les aéroports ont été construits, parfois loin des métropoles. Mais les moyens d’y accéder ont été conçus en même temps !
A Paris, ça fait maintenant six ans (2011) que le projet du Grand Paris est lancé. Avec, à la clé (ou clef, comme vous voulez, on réforme aussi l’orthographe cette saison) l’élaboration du CDG Express.
Un train rapide, direct, quittant la Gare de l’Est à Paris (celle du Nord était plus adaptée, mais faut pas trop en vouloir quand même non d’un chien) toutes les 15 minutes (sauf en cas de grève) vers le Terminal 2 de CDG allait voir le rail. Sauf que ça coûte cher. Très cher.
Ben oui. Pourtant, pour le tourisme, grande priorité nationale, qui souffre particulièrement ces derniers temps, c’est un investissement indispensable, mais que, comme d’habitude, personne ne veut payer. Ou si peu.
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ADP et SNCF sont un peu obligés, mais faut quand même envisager un coût global de l’ordre de deux milliards d’euros.
Heureusement, en France, on a de la ressource : on va taxer.
Et on va taxer qui ? Ben, les compagnies aériennes et leurs passagers. Allez, un malheureux euro par billet pour tous ceux qui atterrissent à Roissy, ça va, ça vient. Et on commence tout de suite, dès 2017, comme ça, vers 2023/2030, on bouclera le budget.
Super. En fait, on va demander à la plupart de nos visiteurs étrangers de financer nos équipements publics, tout en venant dépenser chez nous leur fric !
Mais, c’est bien ce qui fait notre charme : après la taxe Chirac (à laquelle peu de compagnies étrangères contribuent), voilà la taxe CDG Express.
J’imagine le casse-tête pour les agences de voyages qui auront à expliquer à leur clients qu’un vol vers la France, c’est une nouvelle fois taxé. Et pour le remboursement, on fera comment ?
Pour le transport aérien en général et français en particulier, pour le tourisme, tout ceci est grandguignolesque !
Allez, voilà une rentrée qui s’annonce sous de bons auspices !
Heureusement, en France, on a de la ressource : on va taxer.
Et on va taxer qui ? Ben, les compagnies aériennes et leurs passagers. Allez, un malheureux euro par billet pour tous ceux qui atterrissent à Roissy, ça va, ça vient. Et on commence tout de suite, dès 2017, comme ça, vers 2023/2030, on bouclera le budget.
Super. En fait, on va demander à la plupart de nos visiteurs étrangers de financer nos équipements publics, tout en venant dépenser chez nous leur fric !
Mais, c’est bien ce qui fait notre charme : après la taxe Chirac (à laquelle peu de compagnies étrangères contribuent), voilà la taxe CDG Express.
J’imagine le casse-tête pour les agences de voyages qui auront à expliquer à leur clients qu’un vol vers la France, c’est une nouvelle fois taxé. Et pour le remboursement, on fera comment ?
Pour le transport aérien en général et français en particulier, pour le tourisme, tout ceci est grandguignolesque !
Allez, voilà une rentrée qui s’annonce sous de bons auspices !