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La case de l'Oncle Dom : Charlie Paris restera-t-il toujours Paris ?

L'édito de Dominique Gobert


Le temps d'un long dimanche, Paris est devenue la capitale du monde. Fallait-il que 17 hommes et femmes, qui ne demandaient rien à personne, payent de leur vie cette consécration ? Et, après les tristes prestations des fous furieux, Paris et aussi la France, resteront-t-ils encore fréquentable par les touristes étrangers ?


le Lundi 12 Janvier 2015

La case de l'Oncle Dom :  Charlie Paris restera-t-il toujours Paris ?
Oui, nous a-t-on répondu la plupart du temps.

Les évènements de ces derniers jours n'auront pas d'impact sur le tourisme "réceptif" en France.

J'ai envie de vous dire "gros menteurs" !

Il est vrai que, pour l'instant, les services du MAE n'ont pas ressorti leur carte tragique rouge vermillon et que Paris, la France, ne figurent pas dans la zone "écarlate" pondue par un graphiste visiblement daltonien, il y a quelques temps.

En revanche, chez nous, la portée de ces assassinats ne va-t-elle pas contribuer à la réticence de nos concitoyens à se rendre dans des destinations plutôt marquées, style Tunisie ou Maroc ?

Sans vouloir faire de l'humour de bas étage, j'aurais envie de conseiller à ces touristes en puissance de se rendre à l'étranger en ce moment.

C'est le bon endroit, c'est le bon moment, les gars, faut pas hésiter... car c'est chez nous que ça se passe !

Bon, d'accord, du côté de la Fashion Week masculine (pas franchement mon truc, mais…) qui doit se dérouler du 21 au 25 janvier prochain à Paris, ça craint un peu… Il semblerait même que certains professionnels commencent à décliner les invitations.

Faut quand même dire que l'Amérique, les Etats Unis en particulier, tout en étant "solidaires", n'ont pas franchement brillé par leur présence à Paris ce dimanche.

C'était discret. En revanche, les grands défenseurs de la liberté d'expression, genre Omar Bongo, se pressaient, tel le Sarkozy déchu, pour paraître au premier rang des défileurs "officiels".

La case de l'Oncle Dom :  Charlie Paris restera-t-il toujours Paris ?
Allons, on va pas s'arrêter comme ça, pour notre grande cause nationale qu'est le tourisme.

D'ailleurs, y'en a qu'ont déjà des idées qui vont d'ailleurs renforcer les fous furieux barbus (et j'ajouterais, bien que l'on ne touche jamais aux habits et au physique, aux crânes en peau de fesse) concernant la prétendue moralité de leurs mœurs.

Figurez-vous (et ça c'est une grande découverte) qu'il existe un syndicat national des Entreprises gaies (SNEG &Co) qui, hasard sans doute mais en tout cas communiquée hier, qui vient de rejoindre le principal syndicat des "métiers et des industries de l'hôtellerie".

Ils vont tout simplement "présenter des pistes pour réinventer la nuit" (sic).

Après tout, pourquoi pas. Mais, avant la nuit, faudrait peut-être songer au jour.

Faudrait peut-être songer à tous ces touristes qui délaissent notre destination parce que nous ne savons pas nous adapter à la demande…

Réinventer la nuit, ça part surement d'une idée très sympa pour les teuffeurs… Qu'ils soient gays ou hétéros, c'est pas le problème.

Mais on est loin, très loin de l'idée première qui consiste à attirer le touriste étranger vers notre pays, que ce soit pour le jour ou pour la nuit.

Tiens, juste pour l'anecdote, j'ai rencontré durant ce week-end conventionnel de Salaün à Bénodet, le patron de la faïencerie Henriot.

Un personnage convivial qui maintient encore à flot la puissance artisanale des vieux métiers, face à la concurrence chinoase et industrielle.

Un artiste en quelque sorte.

Il rêve, pour sa bonne ville bretonne de Quimper, (et de son entreprise) d'un "lâcher de japonaises" (sic et authentique) qui viendraient non seulement admirer ses expositions d'art, mais en plus acheter un "bol" breton… Fabriqué à la main !

Comme quoi, ce ne sont pas les idées qui manquent. Le problème étant simplement que le tourisme, à la moindre crise, s'en prend aussi plein les dents.

Ce qui, bien évidemment, est peu face à en prendre plein la vie…

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Tags : Paris, SNEG, tourisme
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Commentaires

1.Posté par F. le 13/01/2015 10:45 | Alerter
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Monsieur Gobert,
En Europe, on estime la part de la population qui se revendique L, G, B ou T à 5% environ de la population totale.
C'est une niche, certes.. mais si Paris pouvait récupérer le temps d'un week-end la fréquentation de la la niche de la niche de la niche, ceux que vous appelez les teuffeurs gay (petite part de la minorité gay homme de 18 à 35 ans qui fréquente les boites de nuit), notre PIB ne s'en porterait que mieux.
Cette clientèle jouit d'un pouvoir d'achat très largement supérieur à la moyenne. Il y a un acronyme pour la définir : les DINK (double income, no kid). Des gens qui dépensent car ils en ont les moyens, al cleintèle après laquelle courent tous les commerçants.
Il y a 30 ans, Paris et Londres étaient les hauts lieux du tourisme gay en Europe. Ces villes ont été surclassées par Amsterdam puis Barcelone. Aujourd'hui, les LGBT-DINK se précipitent à Bruxelles et Berlin pour se cultiver, s'amuser et consommer. Paris est à la traîne.
Alors si le SNEG se bouge un peu pour "présenter des pistes pour réinventer la nuit" ou "faire renaître la lumière de la nuit gay parisienne" (oui Monsieur Gobert, la folle est un peu lyrique), notre PIB et l'emploi ne s'en porteraient que mieux. Et pas seulement dans la communauté LBGT.
C'est avec les petits ruisseaux qu'on fait les grandes rivières.

2.Posté par Cox le 14/01/2015 12:59 | Alerter
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La tête m'en tourne!!
l'intention annoncée de l'édito est d'evoquer l'impact des attentats sur le tourisme en France
Arriver à évoquer dans ce même édito:

- la réticence des francais à voyager vers les pays timidement appelés "marqués" ( comprendre pays à majorité musulmane, mais ne surtout pas le dire) qui risquerait d'augmenter.
- le manque de solidarité supposé des états Unis face aux attentats qui entrainerait des annulations pour la fashion week -> des chiffres?
-les soutiens étrangers constestables à la manifestation. Cela aurait un impact sur le tourisme en France?
-l'arrivée d'un syndicat gay dans le mouvement syndical de l'hôtellerie aux ambitions trop limitées à votre gout
-un fabriquant artisanal de bol breton qui résiste façe aux "chinoas" mais rêve d'un " lacher de japonaises" (bonjours les clichés). Le retour du bol breton made in France aurait donc une ampleur tout autre que la nuit parisienne?

La conclusion: à la moindre crise ( je ne sais pas si moindre caractérise bien ce qui s'est passé ) le tourisme en pâtit, mais c'est toujours moins grave que de mourir.....

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