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La case de l’Oncle Dom : Malval qui s’en va, Dubreuil qui s'en vient… La valse à 1000 temps ?

L'édito de Dominique Gobert


Intrigant mouvement de va et vient chez Air Caraïbes : les nouveaux aéroplanes A 350 entrent dans la flotte … tandis que Patrick Malval, nommé il y a à peine un an à la tête du directoire de la compagnie, lui, sort !


le Mardi 2 Juillet 2019

Intrigant aussi ce communiqué publié par le Groupe Dubreuil qui, en annonçant sa « séparation » avec Patrick Malval, « entend retrouver une plus grande proximité et une meilleure interaction avec les équipes d’encadrement de la Compagnie ». - DR Air Caraïbes
Intrigant aussi ce communiqué publié par le Groupe Dubreuil qui, en annonçant sa « séparation » avec Patrick Malval, « entend retrouver une plus grande proximité et une meilleure interaction avec les équipes d’encadrement de la Compagnie ». - DR Air Caraïbes
En relisant l’interview qu’avait accordé Patrick Malval à nos confrères du QdT pas plus tard que le 10 mai dernier, je me demande si ce départ ne s’est pas fait à l’insu de son plein gré…

Est-ce bien raisonnable ? Je n’en sais trop rien. Sans doute, mais peut-on vraiment savoir ? Car comme l’ensemble des compagnies françaises, l’hiver n’a pas été aussi sympa qu’il aurait dû l’être.

A moins qu’il n’y ait eu ce que l’on appelle en termes politiquement corrects, quelques « divergences d’opinion sur la stratégie » ! Sait-on jamais ?

Une chose est cependant sûre: il s'est fait virer, vite fait. Bien, je ne sais pas...

Toujours est-il que la « gouvernance » de la compagnie change et que Jean-Paul Dubreuil, que l’on disait enclin à « prendre un peu de recul », (je n’emploie pas le terme de « retraite », allons !), reprend en quelque sorte, la main en devenant désormais Président du Conseil d’Administration d’Air Caraïbes.

Quant à Marc Rochet, lequel avait lui clairement souhaité prendre un peu de « large », la retraite c’est vraiment pas encore pour aujourd’hui : non seulement il garde la présidence de French Bee, mais il cumule maintenant en devenant également vice-président du Conseil d’Administration.

Bref, c’est une petite révolution qui très certainement, peut laisser penser que quelques « changements » vont se produire au sein de la compagnie, pour ne pas dire du Groupe Dubreuil.

Pourtant, si je ne m’abuse, Jean-Paul Dubreuil, sans le clamer partout, avait bien essayé ou du moins laissé entendre qu’il ne serait pas opposé à vendre sa compagnie…

Certes, à un prix tel que, même les plus fortunés des investisseurs potentiels en avaient eu un hoquet de surprise.

Intrigant aussi ce communiqué publié par le Groupe Dubreuil qui, en annonçant sa « séparation » avec Patrick Malval, « entend retrouver une plus grande proximité et une meilleure interaction avec les équipes d’encadrement de la Compagnie ».

Est-ce à dire que chacun évoluait dans son coin ? Non, impossible, Dubreuil a toujours été très attentif à la bonne marche de ses affaires…

Mais là, Dubreuil reprend les affaires, d'une main de... fer et sans rire. Mais l'homme sait-il ce que signifie ce mot?

A moins que, - mais où vais-je chercher des trucs pareils, je me le demande - le Conseil d’Administration puisse, par la vente de d’une partie des action ouvrir le Groupe à de nouveaux venus ?

Après tout, un Conseil d’Administration, ça va, ça vient, c’est comme la queue du chien ou la dérive d’un aéroplane.

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Je remarque également que les « proches » historiques de la compagnie, Olivier Besnard notamment, bénéficient de ce que l’on peut appeler des « promotions », à tel point que les directeurs généraux vont devenir pléthore. Quasi une armée mexicaine !

Sans doute histoire de les préserver et éventuellement leur garantir un petit parachute en cas de changement de majorité au sein du nouveau Conseil d’Administration.

Certes, Marc Rochet qui reste, quoi qu’on en pense, le véritable stratège de la filiale aérienne du Groupe, ne croit pas (ou ne veut pas y croire) à une certaine forme de consolidation.

Pas plus que son homologue de Corsair, mon nouvel ami à moi que j'ai, Pascal de Izaguirre, qui me le disait pas plus tard qu’il y a une quinzaine de jours, lors du vol inaugural de la compagnie vers Miami.

N’empêche qu’une première tentative avait bien failli réussir il y a quelques années à peine…

Parfois, il faut aussi parfois savoir remettre sur le métier… son ouvrage, n’est-il pas ?

Dominique Gobert Publié par Dominique Gobert Editorialiste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Martino180 le 03/07/2019 09:58 | Alerter
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Ou tout simplement Air Caraibes est une compagnie à taille humaine et où il faut mouiller le maillot sur laquelle la greffe d'un ancien cadre d'une legacy comme British Airways n'a pas fonctionné.

2.Posté par David le 03/07/2019 12:40 | Alerter
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Mais qu’est ce que Patrick Malval, après son parcours sans faute chez British Airways et OpenSkies était-il donc allé faire dans cette galère? Tout le monde s’était posé la question à l’époque. Son départ, semble-t-il voulu, pose autant question. Tout comme l’armée mexicaine, exclusivement issue de l’interne, nommée pour le remplacer...

3.Posté par Julien13 le 03/07/2019 13:29 | Alerter
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Je connais bien Patrick Malval pour avoir travaillé à ses côtés chez British Airways pendant 8 ans. C'est un vrai leader, un meneur d'hommes, qui a contribué à la transformation de BA après le 11 septembre 2001, avec les résultats qu'on connaît. Quiconque a travaillé avec Patrick sait à quel point il n'hésite pas à "mouiller le maillot" en toutes circonstances, et peu importe sa position (tous les cadres des legacys ne se ressemblent peut-être pas). C'est vrai qu'il a des méthodes anglo-saxonnes, et c'est vrai que cela n'a pas du plaire à tout le monde chez Air Caraïbes. Mais bon, en le nommant, JP Dubreuil devait bien savoir à quoi s'en tenir, non ? Je ne serai pas surpris que Willie Walsh, CEO du groupe IAG, le rappelle, lui qui avait déclaré au moment du lancement de Level France que Patrick n'allait faire qu'une pause de 2 ou 3 ans. Peut-être encore une fois visionnaire, le père Willie ?

4.Posté par Marco1812 le 03/07/2019 22:24 | Alerter
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Connaissant bien Patrick, il a été formé, formaté à la sauce IAG - les leaders du marché aérien- et reconnu pour ses actions avec une carrière brillante au sein du groupe. Je pense qu’Air Caraibes n’était pas prêt pour un leader qui demande des changements stratégiques rapides et une priorité absolu sur la profitabilité à long terme. Avec la ‘nouvelle mexicaine’ pour prendre des décisions, il sera intéressant de voir les résultats dans les mois à venir...

5.Posté par Eric le 03/07/2019 22:40 | Alerter
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Je partage totalement l'avis de Julien. J'ai travaillé avec Patrick pendant 11 ans. Nous étions collègues et j'ai apprécié ses valeurs humaines et professionnelles. Il est le premier a se jeter dans la piscine et a apprendre à nager aux autres si besoin. Il est vrai que les bons leaders font peurs a tous ceux qui barbotent tranquillement dans le petit bain chaud. Et puis la ficelle est bien connue- quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage.. Ca évite tellement de se remettre en question!! A très vite Patrick, dans une compagnie qui saura reconnaitre tes qualités.

6.Posté par Skypro le 03/07/2019 23:58 | Alerter
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Une grande et « vieille maison »avec une organisation verticale et féodale n’était pas prête à adopter une transformation moderne vers un modèle qui a fait le succès d’un grand groupe international comme IAG
À défaut, il’a été opté de mettre en pratique le principe du « home staging », soit « faire le mieux avec le moins » l
La tâche est rude et challenging : 3 « nominations «  (promotions ?!) pour remplacer un dirigeant ne seront pas de trop
Il faudra plus que « mouiller la chemise » dans cette situation de concurrence. Avec une chemise mouillée, on avance moins vite, on est plus lourd..là je m’égare
Bonne continuation à cette compagnie qui porte haut les valeurs de la tradition ...

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