La case de l’Oncle Dom : Notre Dame, éclairez Président Macron...

Tiens, tout ceci me rappelle ce que l’on appelle, en langage journaleux, un vieux marronnier. Périodiquement, mais là ça fait longtemps, les politiques de tous bords envisageaient la construction d’un nouvel aéroport afin de desservir la capitale.

Tout a été envisagé, depuis les plaines de la Beauce dans une petite localité située du côté de Pithiviers, en passant par Beauvilliers, puis vers la Picardie, pour finalement en arriver à… rien !

Ou plutôt au développement de Roissy et d’Orly, ce qui, pour desservir la capitale n’est quand même pas si mal que ça.

Ben, pour Nantes, j’ai envie de dire que c’est un peu la même chose. Et d’ailleurs, ces errances durent depuis longtemps. Très longtemps même.

Si j’en crois les archives que j’ai consulté, l’idée d’établir un nouvel aéroport du côté de Nantes (alors que la plate-forme actuelle ne ressemble encore qu’à un petit aéroport provincial), date de 1965 !

Président Macron n’était pas né, pas plus que Chien Charly et les aéroplanes n’étaient pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui. C’était encore l’époque du chemin de fer…

Pourtant déjà, de brillants fonctionnaires lancent l’idée de construire un aéroport international entre Vigneux de Bretagne et Notre Dame des Landes, à l’ouest de Nantes.

52 ans après, tandis que l’aéroport de Nantes s’est bien développé, que le trafic du « Grand Ouest » a connu un bel essor, que la région elle-même fait partie des grandes régions économiques du pays, rien n’a bougé…

Palabres, enquêtes, contre-enquêtes, écologie, manifs, bagarres, un mort au passage, occupation et même un référendum… Qui conclura à l’approbation par une courte majorité de construire un nouvel aéroport… au lieu de poursuivre le développement de l’actuelle plateforme.

Perso, mais cela n’engage que moi, je suis loin d’être un expert, tout ceci me parait totalement ubuesque, d’autant que l’aéroport existant peut parfaitement être développé, agrandi et accueillir un trafic encore plus important.

N’oublions pas que Nantes accueille actuellement environ 5 millions de passagers, sans aucun problème et pourrait très certainement en accueillir deux fois plus d’ici 2020…

Certains opposants à ce développement arguent des « nuisances sonores » pour les riverains, de la « dangerosité » à survoler l’agglomération avant décollage ou atterrissage. Ce que la plupart des navigants démentent formellement. L’un d’eux, un vétéran à plus de 10.000 heures de vols me déclarait que ce n’était que « banalité et routine » !

Bref, tout ceci n’est que du grand n’importe quoi. D’autant que, si jamais la construction de NDDL est actée, ce seront quelque 18 kms de nature qui seront bétonnés et pollués.

Sans compter les coûts astronomiques, largement supérieurs à l’agrandissement de Nantes-Atlantique ! Bien sûr, dans ce cas, il faudrait payer un dédit à Vinci, l’entreprise choisie pour la conception de NDDL de l’ordre de 350 millions d’euros.

Bof, ça va, ça vient !

En même temps, la décision est loin d’être facile, particulièrement au plan de la démocratie. Après tout, les citoyens de la Région ont choisi…

Sincèrement, je ne voudrais pas (mais personne ne m’a rien demandé) être à la place de Président Macron : quelle que soit sa décision, l’addition, tant en termes financiers que politiques sera douloureuse !