Il ne faut pas se faire d’illusions, il y aura de la casse et certains voyagistes ne s’en relèveront pas. Pas besoin d'être devin pour s’attendre à un effet dramatique, le style cascade ou dominos, c’est comme on veut - DR : DepositPhotos, Jirsak
Conseil d’administration extraordinaire hier matin à l’APST, pour constater que, en gros et à la louche, c’est le grand bazar, que Thomas Cook / Jet tours n’a toujours pas déposé le bilan, que l’on ne sait pas exactement quels clients sont concernés et que, si « l’on va trouver des solutions », pour le moment, le plus urgent est d’attendre !
Et que Nicolas Delord, président de la filiale française du voyagiste déchu, ne semble pas enclin à communiquer.
Si ce n’est, dans un communiqué adressé aux clients sur son site Internet, où il est « conseillé aux futurs voyageurs de renoncer à leur voyage ».
Seul problème, ce qui est quand même un peu fort de café, c’est que dans ce cas, des frais d’annulation sont appliqués ! Ou du moins, selon nos bonnes informations, devraient être appliqués à compter du 8 octobre prochain.
LIRE : Thomas Cook/Jet tours : pas de frais d'annulation jusqu'au 8 octobre 2019
Ce qui risque de rassurer les clients et surtout leur redonner confiance dans la pratique d’achat en agences de voyages. Pour se suicider et pourrir un secteur, y’a pas mieux…
Et que Nicolas Delord, président de la filiale française du voyagiste déchu, ne semble pas enclin à communiquer.
Si ce n’est, dans un communiqué adressé aux clients sur son site Internet, où il est « conseillé aux futurs voyageurs de renoncer à leur voyage ».
Seul problème, ce qui est quand même un peu fort de café, c’est que dans ce cas, des frais d’annulation sont appliqués ! Ou du moins, selon nos bonnes informations, devraient être appliqués à compter du 8 octobre prochain.
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Ce qui risque de rassurer les clients et surtout leur redonner confiance dans la pratique d’achat en agences de voyages. Pour se suicider et pourrir un secteur, y’a pas mieux…
Dominique Gobert - DR
Côté fournisseurs, c’est aussi l’ébullition : certains, on se demande pourquoi cette discrimination, ont reçu une partie du règlement concernant les ventes du mois d’août. Globalement, pour ceux qui ont été payés, ça représente environ une petite moitié des ventes.
En revanche, tout ce qui a été vendu par les « franchisés » de Thomas Cook n’est, à ce jour, pas payé, à l’exception (et dans quelle proportion ?) de Club Med (environ 3,7 M€) et FTI.
Pour Boris Reibenberg, qui gère la centrale de paiement Tess, c’est quelque chose que la centrale ne peut maîtriser : « les fonds des franchisés sont centralisés par la centrale et reversés illico à Thomas Cook ».
Il y aurait quand même environ 15 briques qui auraient été payées par les franchisés !
Là, c’est encore un grand mystère, que seul peut-être Nicolas Delord pourrait éclaircir, mais l’homme reste discret pour l’instant.
A moins que, face à ce séisme qui semble dévaster le secteur du tourisme, il ne tente un ultime sauvetage en proposant à ses salariés une « reprise », genre MBO ?
Sait-on jamais, encore faudrait-il pour cela déjà, déposer le bilan. Ce jour devrait nous apporter, espérons, d’autres nouvelles…
En revanche, tout ce qui a été vendu par les « franchisés » de Thomas Cook n’est, à ce jour, pas payé, à l’exception (et dans quelle proportion ?) de Club Med (environ 3,7 M€) et FTI.
Pour Boris Reibenberg, qui gère la centrale de paiement Tess, c’est quelque chose que la centrale ne peut maîtriser : « les fonds des franchisés sont centralisés par la centrale et reversés illico à Thomas Cook ».
Il y aurait quand même environ 15 briques qui auraient été payées par les franchisés !
Là, c’est encore un grand mystère, que seul peut-être Nicolas Delord pourrait éclaircir, mais l’homme reste discret pour l’instant.
A moins que, face à ce séisme qui semble dévaster le secteur du tourisme, il ne tente un ultime sauvetage en proposant à ses salariés une « reprise », genre MBO ?
Sait-on jamais, encore faudrait-il pour cela déjà, déposer le bilan. Ce jour devrait nous apporter, espérons, d’autres nouvelles…
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Chez les fournisseurs, des voyagistes pour la plupart, même s’ils tentent de faire bonne figure, c’est aussi une vaste cata qui s’annonce.
D’autant que, on ne sait absolument pas pourquoi, certains ont été payés une partie, d’autres n’ont rien reçu. Certains menacent les agences franchisées de refuser le départ de leurs clients !
Faut dire quand même que tout ceci est absolument ahurissant et que, sans vouloir jouer les Cassandre, ça pue sacrément le pâté.
Même si en France, depuis deux ans, Thomas Cook redressait péniblement la barre, passant de -26 M€ en 1017 à -23 M€ en 2018, ce n’était quand même pas la panacée.
Pour l’APST, qui, afin de ne pas semer la panique, observe une communication « modeste », ça craint quand même. Parce que, faut pas se faire d’illusions, il y aura de la casse. Beaucoup de casse et certains voyagistes ne s’en relèveront pas.
Quelques centaines de milliers d’euros pour les uns, jusqu’à plusieurs millions pour d’autres… Sans compter les frais déjà engendrés par la chute de compagnies aériennes !
Et là, il ne faut pas être grand mage devin pour s’attendre à un effet dramatique, le style cascade ou dominos, c’est comme on veut.
Parce que, après la chute de Thomas Cook et ses 9 800 clients en France, si d’autres voyagistes se cassent la figure, on va vite grimper à un nombre de voyageurs laissés sur le carreau impressionnant.
De 5 M€ (à mon avis sous-estimé) de coût du sinistre, on pourrait passer à un chiffre quasi astronomique qui pourrait mettre en grande difficulté cette belle Maison du Tourisme ?
Et, dans tout ça, on ne parle pas encore des groupistes, ces voyagistes pourtant bien portants qui réservent plusieurs mois en avance et qui versent des acomptes pour le moins substantiels.
Magnin, dans son plaidoyer émouvant à la sortie du Tribunal de Commerce avant-hier, a raison : le tourisme, dans son ensemble, est en grand danger !
Une dernière minute qui n’ôte rien à ce que j'ai écrit plus haut. Dans un communiqué publié hier soir, nous apprenons que Thomas Cook France va s'adresser au Tribunal de Commerce de Nanterre, après consultation de son CE qui aura lieu jeudi, je cite: "sur le projet de déclaration de cessation des paiements et d’ouverture d’une procédure de redressement pour Thomas Cook France.
L'objectif est d'assurer la continuité de l’activité de l’entité française et d’avancer rapidement sur une solution de reprise sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre. A ce jour, plusieurs repreneurs potentiels sérieux du secteur du tourisme ont déjà fait part de leur fort intérêt pour Thomas Cook France".
C'est vendredi que tout se décide !
D’autant que, on ne sait absolument pas pourquoi, certains ont été payés une partie, d’autres n’ont rien reçu. Certains menacent les agences franchisées de refuser le départ de leurs clients !
Faut dire quand même que tout ceci est absolument ahurissant et que, sans vouloir jouer les Cassandre, ça pue sacrément le pâté.
Même si en France, depuis deux ans, Thomas Cook redressait péniblement la barre, passant de -26 M€ en 1017 à -23 M€ en 2018, ce n’était quand même pas la panacée.
Pour l’APST, qui, afin de ne pas semer la panique, observe une communication « modeste », ça craint quand même. Parce que, faut pas se faire d’illusions, il y aura de la casse. Beaucoup de casse et certains voyagistes ne s’en relèveront pas.
Quelques centaines de milliers d’euros pour les uns, jusqu’à plusieurs millions pour d’autres… Sans compter les frais déjà engendrés par la chute de compagnies aériennes !
Et là, il ne faut pas être grand mage devin pour s’attendre à un effet dramatique, le style cascade ou dominos, c’est comme on veut.
Parce que, après la chute de Thomas Cook et ses 9 800 clients en France, si d’autres voyagistes se cassent la figure, on va vite grimper à un nombre de voyageurs laissés sur le carreau impressionnant.
De 5 M€ (à mon avis sous-estimé) de coût du sinistre, on pourrait passer à un chiffre quasi astronomique qui pourrait mettre en grande difficulté cette belle Maison du Tourisme ?
Et, dans tout ça, on ne parle pas encore des groupistes, ces voyagistes pourtant bien portants qui réservent plusieurs mois en avance et qui versent des acomptes pour le moins substantiels.
Magnin, dans son plaidoyer émouvant à la sortie du Tribunal de Commerce avant-hier, a raison : le tourisme, dans son ensemble, est en grand danger !
Une dernière minute qui n’ôte rien à ce que j'ai écrit plus haut. Dans un communiqué publié hier soir, nous apprenons que Thomas Cook France va s'adresser au Tribunal de Commerce de Nanterre, après consultation de son CE qui aura lieu jeudi, je cite: "sur le projet de déclaration de cessation des paiements et d’ouverture d’une procédure de redressement pour Thomas Cook France.
L'objectif est d'assurer la continuité de l’activité de l’entité française et d’avancer rapidement sur une solution de reprise sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre. A ce jour, plusieurs repreneurs potentiels sérieux du secteur du tourisme ont déjà fait part de leur fort intérêt pour Thomas Cook France".
C'est vendredi que tout se décide !