Laurent Sevian : ''twimeur'' et papa poule du XV de France

En 2011, à pareille époque, il était en Nouvelle Zélande avec le XV de France. Un souvenir fort parmi beaucoup d'autres.

Laurent Sevian a longtemps travaillé chez Cat Voyages. Filiale d’une marque automobile, cette agence avait développé un département dédié aux grandes manifestations sportives internationales.

Les équipes de France de rugby étaient l'un de leurs clients et Laurent Servian, leur fidèle accompagnateur.

Le rugby est resté son domaine réservé depuis l'époque de Cat Travel qui en était l'agence officielle pour les équipes féminine, les moins de 20 ans et le XV de France.

"Après plusieurs années de bureau j'avais décidé d'assurer l’accompagnement de voyages événementiels. A ce titre, après Cat Voyages, j'ai travaillé pour Ormes, Challenge Conseil, JCD Conseil…".

Il reconnaît que cumuler aujourd'hui les deux activités n'est pas de tout repos d'autant que sa clientèle privée se distingue par ses exigences.

De son époque « incentive », Laurent Servian garde et cultive le souci du détail et de l'anticipation.

"Un voyage se prépare comme un film, avec un scénario. Il faut faire vivre des émotions avec de belles rencontres.

Il faut intégrer une séquence événementielle dans chaque voyage, faire rêver, voir des étoiles dans les yeux des clients.

L'anticipation est incontournable. Il faut imaginer en amont le déroulé du voyage avec tous ses détails et tout prévoir afin d'avoir sur place tout le temps nécessaire pour pallier à l'imprévu qui peut toujours arriver.".

Sa première "passion" voyage fut l'Inde, à un point tel qu'il y a vécu près de trois ans avec sa femme. Il y assurait le réceptif de groupes incentives, une activité qu'il a étendue sur l'ensemble de l'Asie.

"Là-bas nous avons réalisé des opérations fabuleuses… Le rapport qualité - prix - découverte - dépaysement - raffinement des prestations est inégalable".

Un exemple ? "Le cortège royal du Maharadja de Jaipur en l'honneur des 600 invités d’une entreprise C’était la seconde fois. La première avait été réservée au Prince Charles d'Angleterre."

Ses missions d’accompagnement se sont étendues sur le reste du monde. Il a roulé sa bosse dans une cinquantaine de pays. La naissance de son fils l’amène à revoir son mode de vie.

En 2007, à 36 ans, pour la première fois, il se met sur le marché du travail. Une annonce de Twimtravel retient son attention. Elle cherche des conseillers voyages indépendants et travaillant
chez eux.

"Le profil me convenait. Nous gardions la maîtrise du programme, des contacts, de la cotation et, s'il le fallait, de l'accompagnement. Curieux d’en savoir davantage j’ai participé à une réunion d’information animée par Pierre-André Romano. En 2008, c’était le tout début. Nous étions une quinzaine aux profils très différents."

Sa recette pour évoluer de l'incentive à une clientèle individuelle ? En réalité, au commencement le facteur chance a joué. Il a suffit d'une rencontre.

"Je n’ai jamais cultivé la clientèle des sociétés inventives. C’était pour moi une évidence de déontologie par rapport aux agence qui m’avaient engagé.

Je n’ai jamais détourné de clientèle. Ma nouvelle clientèle est constituée d'individuels fortunés. 5 à 6 personnes voyageant en Première Classe représentent un dossier beaucoup plus intéressant que certains groupe."

Le premier voyage organisé par le « twimeur » Laurent Sevian fut Malte, pas de quoi rêver pour un spécialiste de l'Asie.

"Pour l'anniversaire de sa femme ce client invitait une quinzaine de personnes. Je ne connaissais pas Malte. Pour que tout soit parfait j'ai fait, seul, un voyage de repérage."

Avec ce voyage (inclus dans le calcul du devis), tout fut semble-t-il parfait puisque ce client lui reste fidèle. Mieux, c'est à partir de lui que d'autres contacts lui sont arrivés pour faire boule de neige.

Ce qui le démarque et forge son argumentation ? "Ma disponibilité. C'est un atout majeur. Mes clients savent qu’ils peuvent m’appeler à toute heure. A leur niveau c’est très important.

Je n’avais jamais fait de commercial. J'étais accompagnateur et technique mais je sais que dès que je parle de voyages on m’écoute."

Aujourd'hui il travaille à son rythme, en mettant à profit son expérience de l’incentive et en utilisant ses nombreux contacts à travers le monde.

"Le concept Twimtravel nous donne l’opportunité de travailler librement et légalement avec des garanties. Pour être indépendant et travailler chez soi il faut une vraie motivation.

La passion du voyage et l'envie de la transmettre sont le moteur essentiel de notre métier. Cette passion, tous les consultants Twimtravel la possèdent."

Pour fabriquer ses voyages et calculer ses devis, Laurent Servian choisit ses propres fournisseurs qui sont de longue date dans son carnet d’adresses . Ses contacts et ses connaissances, il les met sans état d’âme à disposition de ses collègues twimeurs.

"Notre plate-forme interne fonction très bien. Je réponds souvent aux collègues. L’interaction est essentielle. Moi par exemple, je connais mal les États-Unis. Je profite d’un spécialiste parmi nous pour prendre des conseils."

Il va partir en vacances aux Etats-Unis avec son fils de 10 ans et une idée qui commence à germer. Organiser des voyages adaptés aux jeunes de tous âges prêts à voyager sans leurs parents, quelque chose entre colonie de vacances et voyage incentive.

"Je voudrais leur faire faire des voyages initiatiques, leur apprendre à regarder le monde." Ce projet, il le peaufine avec un autre agent de voyages atypique adhérant à Twimtravel, David Deguelle.
Ce Chamoniard baroudeur, spécialiste du trek a fait l'Ecole de la Montagne.

Botaniste, géographe, il a lui aussi parcouru le monde, le plus souvent à pied, en accompagnant les groupes de spécialistes tels que Terres d'Aventure et autres Allibert...

"Il y a des synergies à développer entre les consultants privés de Twimtravel. Nous sommes au début d'une nouvelle façon de travailler. D'une année sur l'autre nous développons des synergies, des choses se mettent en place."

Durant la 4e Convention de Twimtravel, qui s'est déroulée à Chypre, Laurent Sevian fut sans cesse accroché à son portable.

Mon petit doigt m'a dit qu'il engrangeait à distance deux dossiers pour l'hiver 2012/2013. L'un sur le Brésil, l'autre sur la Réunion et ceci pour un budget global de l'ordre de 45 000 euros.