Ultravacances.com, le site de NF/TUI propose 1 semaine à Marrakech à partir de 89 €.
99 euros hors taxes, (soit 150 euros TTC) pour 7 jours à Marrakech ou Agadir en demi-pension transport inclus, Etapes Nouvelles fut le premier à tirer début mars. Le premier émetteur du tourisme en France vers le Maroc fut suivi par Nouvelles Frontières qui lançait le 16 mars Ultravacances et ses prix ultra-serrés.
Un séjour d'une semaine à Marrakech au Maroc s'affiche à partir de 89 euros, avec vols, transferts et demi-pension, hors taxes (82 euros). La semaine aux Baléares, toujours en demi-pension est quand à elle proposée à partir de 199 euros, tandis que la semaine au Mexique, sur la Riviera Maya, est vendue à partir de 639 euros.
Opération sous contrôle de la DGCCRF
« Ce tarif couvre les prestations terrestres et hôtelières », expliquent les responsables du groupe Marmara Etapes Nouvelles qui ajoutent que l’opération est sous contrôle de la DGCCRF et de la Répression des Fraudes).
« Ce sont des forfaits confectionnés sur la base d’un prix du yield management à partir d’un historique de 4 ans de nos exercices comptables. Nous avons des volumes de sièges d’invendus durant des périodes. »
« Il est clair qu'avec un forfait à 89 euros sur le Maroc, personne ne gagne d'argent, que ce soit le tour opérateur ou l'hôtelier, reconnaît Jean-Marc Siano. Mais il vaut mieux vendre un billet d'avion à prix cassé que de laisser s'envoler un siège vide.»
« C’est irresponsable »
« Vendre la Maroc à 89 € est irresponsable et dangereux à double titre. Il perturbe le client qui n’a plus aucune notion de prix. Et à l’heure où l’on parle de tourisme durable, c’est d’un total irrespect pour la destination » ne décolère pas Francis Legros, président du Clair au Snav.
« Avec le yeld management, on ne connaît plus le prix. Et dans cette politique, il ne faudrait pas oublier que derrière le prix, il y a aussi des gens qui ont droit au respect. Ces tarifs sont à la limite de l’indécence. »
Côté OT, Redouane Reghaye, le directeur de l’ONMT en France botte en touche. « Sont concernés par cette promotion quelques 2.000 packages au Maroc et durant l’arrière-saison. » Le directeur de l’OT tient à préciser que cette promotion n’est pas dans le calendrier des promo subventionnées par l’ONMT.
« Les tour prédateurs »
Au Maroc, les professionnels crient au scandale. « On est en train de tuer la destination Maroc. On n’a jamais vu ça même au plus fort de la crise du Golfe en 1991 et dans les années 70, le positionnement du produit marocain en terme qualité/prix était respecté ». explique Samir Kheldouni Sahraoui, patron de Sogatour et président du CRT Rabat.
« Les tour operateurs sont devenus des prédateurs. » Les tours-prédateurs comme les appelle le président du CRT, ce sont les voyagistes avec lesquels le ministère du Tourisme est en train de signer une série de conventions pour remplir les hôtels marocains, moyennant une participation à leur campagne de promotion.
En fonction du volume de touristes promis, ceux-ci se verront octroyer entre 2 et 5millions de Dhs, ou même plus. Selon cet accord, le ministère du tourisme dirigé par Adil Douiri a accordé récemment à trois TO allemands, (TUI, Thomas Cook et Rewe Turistik) la bagatelle de 50 millions de Dhs.
Mais cette politique de remplissage à prix bas a son revers. Malgré les 5 millions de touristes supplémentaires accueillis l’an dernier, les recettes n’ont pas augmenté.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
Un séjour d'une semaine à Marrakech au Maroc s'affiche à partir de 89 euros, avec vols, transferts et demi-pension, hors taxes (82 euros). La semaine aux Baléares, toujours en demi-pension est quand à elle proposée à partir de 199 euros, tandis que la semaine au Mexique, sur la Riviera Maya, est vendue à partir de 639 euros.
Opération sous contrôle de la DGCCRF
« Ce tarif couvre les prestations terrestres et hôtelières », expliquent les responsables du groupe Marmara Etapes Nouvelles qui ajoutent que l’opération est sous contrôle de la DGCCRF et de la Répression des Fraudes).
« Ce sont des forfaits confectionnés sur la base d’un prix du yield management à partir d’un historique de 4 ans de nos exercices comptables. Nous avons des volumes de sièges d’invendus durant des périodes. »
« Il est clair qu'avec un forfait à 89 euros sur le Maroc, personne ne gagne d'argent, que ce soit le tour opérateur ou l'hôtelier, reconnaît Jean-Marc Siano. Mais il vaut mieux vendre un billet d'avion à prix cassé que de laisser s'envoler un siège vide.»
« C’est irresponsable »
« Vendre la Maroc à 89 € est irresponsable et dangereux à double titre. Il perturbe le client qui n’a plus aucune notion de prix. Et à l’heure où l’on parle de tourisme durable, c’est d’un total irrespect pour la destination » ne décolère pas Francis Legros, président du Clair au Snav.
« Avec le yeld management, on ne connaît plus le prix. Et dans cette politique, il ne faudrait pas oublier que derrière le prix, il y a aussi des gens qui ont droit au respect. Ces tarifs sont à la limite de l’indécence. »
Côté OT, Redouane Reghaye, le directeur de l’ONMT en France botte en touche. « Sont concernés par cette promotion quelques 2.000 packages au Maroc et durant l’arrière-saison. » Le directeur de l’OT tient à préciser que cette promotion n’est pas dans le calendrier des promo subventionnées par l’ONMT.
« Les tour prédateurs »
Au Maroc, les professionnels crient au scandale. « On est en train de tuer la destination Maroc. On n’a jamais vu ça même au plus fort de la crise du Golfe en 1991 et dans les années 70, le positionnement du produit marocain en terme qualité/prix était respecté ». explique Samir Kheldouni Sahraoui, patron de Sogatour et président du CRT Rabat.
« Les tour operateurs sont devenus des prédateurs. » Les tours-prédateurs comme les appelle le président du CRT, ce sont les voyagistes avec lesquels le ministère du Tourisme est en train de signer une série de conventions pour remplir les hôtels marocains, moyennant une participation à leur campagne de promotion.
En fonction du volume de touristes promis, ceux-ci se verront octroyer entre 2 et 5millions de Dhs, ou même plus. Selon cet accord, le ministère du tourisme dirigé par Adil Douiri a accordé récemment à trois TO allemands, (TUI, Thomas Cook et Rewe Turistik) la bagatelle de 50 millions de Dhs.
Mais cette politique de remplissage à prix bas a son revers. Malgré les 5 millions de touristes supplémentaires accueillis l’an dernier, les recettes n’ont pas augmenté.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com