Après la décision de son homologue allemande, la DGAC va t-elle rester sourde aux lettres du SETO et des EDV ? - Crédit photo : Depositphotos @SergeyNivens
Cette année, avec la crise sanitaire, le mariage de raison entre les acteurs de l'industrie du voyage, s'est totalement disloqué.
Déjà peu enclines à s'asseoir autour d'une table, la distribution, la production et les compagnies aériennes ont décidé de faire chambre à part.
La cause du divorce trouve trace au début du mois de mars dernier, avec les multiples vols annulés des transporteurs, profitant de l'ordonnance, pour ne pas rembourser leurs clients. b
Un comportement illégal qui a poussé jusqu'à b[l'exaspération Nicolas Brumelot, le cofondateur de Misterfly, en avril dernier.
"Pourquoi la France et l’Europe n’interviennent pas alors, pour protéger ses citoyens comme le font d’autres pays ?
Cela est d’autant plus incompréhensible, inacceptable et immoral qu’Air France rembourse ses passagers israéliens et américains avec l’argent du contribuable et du consommateur français."
Si depuis Air France a changé de ton, après que sa filiale KLM a été dans l'obligation de rendre l'argent à ses clients, agents de voyages comme passagers, sur décision du gouvernement néerlandais, d'autres compagnies continuent d'enquiquiner leur monde.
Ce constat est toujours vrai en France, moins outre-Rhin.
Là-bas, la Federal Aviation Authority (LBA) l'équivalent de la DGAC allemande a décidé de contraindre les transporteurs à rembourser en leur infligeant... des amendes.
Déjà peu enclines à s'asseoir autour d'une table, la distribution, la production et les compagnies aériennes ont décidé de faire chambre à part.
La cause du divorce trouve trace au début du mois de mars dernier, avec les multiples vols annulés des transporteurs, profitant de l'ordonnance, pour ne pas rembourser leurs clients. b
Un comportement illégal qui a poussé jusqu'à b[l'exaspération Nicolas Brumelot, le cofondateur de Misterfly, en avril dernier.
"Pourquoi la France et l’Europe n’interviennent pas alors, pour protéger ses citoyens comme le font d’autres pays ?
Cela est d’autant plus incompréhensible, inacceptable et immoral qu’Air France rembourse ses passagers israéliens et américains avec l’argent du contribuable et du consommateur français."
Si depuis Air France a changé de ton, après que sa filiale KLM a été dans l'obligation de rendre l'argent à ses clients, agents de voyages comme passagers, sur décision du gouvernement néerlandais, d'autres compagnies continuent d'enquiquiner leur monde.
Ce constat est toujours vrai en France, moins outre-Rhin.
Là-bas, la Federal Aviation Authority (LBA) l'équivalent de la DGAC allemande a décidé de contraindre les transporteurs à rembourser en leur infligeant... des amendes.
Le Seto demande à b[la DGAC de condamner des pratiques commerciales illégales
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"De nombreuses entreprises en difficulté ont fait attendre leurs clients avec des demandes de remboursement pour des billets annulés. Mais maintenant, ils doivent payer pour cette tactique.
Dans 21 cas, l'Autorité fédérale de l'aviation allemande a infligé des amendes aux compagnies aériennes qui n'ont pas remboursé les frais de billets pour les vols annulés en raison de la Covid-19 dans le délai imparti," explique un article du journal allemand Spiegel.
Le montant des dites amendes n'a pas été pour le moment communiqué, et celui-ci variera en fonction "des cas individuels, en tenant compte de la gravité et de la fréquence de l'infraction identifiée" a expliqué un porte-parole de l'instance au journal "Handelsblatt".
C'est sur une telle action que souhaite s'appuyer le Seto, pour inciter les récalcitrantes du ciel français à procéder aux remboursements.
"Avec l'ensemble de nos adhérents, nous avons eu l'agréable surprise d'apprendre cette nouvelle venant d'Allemagne.
Alors que depuis juillet 2020, les EDV et le SETO n'arrivent même pas à obtenir une réponse de la DGAC française. Nous allons solliciter à nouveau l'instance, compte tenu de la décision allemande," explique René-Marc Chikli, le président du SETO.
Ainsi le syndicat des tour-opérateurs demande à la DGAC d'intervenir pour condamner les pratiques commerciales illégales de certaines compagnies aériennes et d’exiger le respect du Règlement européen n°261/2004.
Sauf qu'il faudra se battre avec une instance aux abonnés absents et un ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari très fortement attaché à la défense des compagnies.
Dans 21 cas, l'Autorité fédérale de l'aviation allemande a infligé des amendes aux compagnies aériennes qui n'ont pas remboursé les frais de billets pour les vols annulés en raison de la Covid-19 dans le délai imparti," explique un article du journal allemand Spiegel.
Le montant des dites amendes n'a pas été pour le moment communiqué, et celui-ci variera en fonction "des cas individuels, en tenant compte de la gravité et de la fréquence de l'infraction identifiée" a expliqué un porte-parole de l'instance au journal "Handelsblatt".
C'est sur une telle action que souhaite s'appuyer le Seto, pour inciter les récalcitrantes du ciel français à procéder aux remboursements.
"Avec l'ensemble de nos adhérents, nous avons eu l'agréable surprise d'apprendre cette nouvelle venant d'Allemagne.
Alors que depuis juillet 2020, les EDV et le SETO n'arrivent même pas à obtenir une réponse de la DGAC française. Nous allons solliciter à nouveau l'instance, compte tenu de la décision allemande," explique René-Marc Chikli, le président du SETO.
Ainsi le syndicat des tour-opérateurs demande à la DGAC d'intervenir pour condamner les pratiques commerciales illégales de certaines compagnies aériennes et d’exiger le respect du Règlement européen n°261/2004.
Sauf qu'il faudra se battre avec une instance aux abonnés absents et un ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari très fortement attaché à la défense des compagnies.
Lufhtansa et Air France si vertueuses que ça avec les agences de voyages ?
La bataille comme toujours ne sera pas simple. Mais elle ne se cantonnera pas aux simples frontières françaises, surtout si la DGAC ne daigne pas répondre.
Certains observateurs espèrent que l'ensemble des syndicats européens d'agents de voyages ou tour-opérateurs, lève le poing pour lutter contre ce comportement illégal.
Nous savons que la Commission européenne suit de près le dossier, sans pour le moment légiférer ou contraindre les fraudeurs.
En attendant que la décision allemande fasse tache d'huile, en faisant éventuellement office de jurisprudence, les transporteurs incriminés dans le ciel français représentent à peine 20% des avions du ciel français.
Aucune "major" ne figure dans la liste, mais quelques noms bien connus des professionnels du tourisme, comme du grand public. "Une quinzaine de transporteurs sont pointés du doigt, dont certains sont basés en Europe," nous a confié une personne bien informée.
Parmi les mauvais élèves, les deux tiers trainent des pieds au moment de rembourser, quand les autres ne veulent absolument pas en entendre parler.
L'objectif de la démarche du SETO n'est pas de pénaliser un maillon indispensable de l'industrie, mais de le faire revenir à la raison et dans les clous les brebis galeuses.
Mais aussi d'éviter que les nouveaux débordements qui apparaissent ces derniers temps se propagent à l'ensemble des acteurs.
Selon notre confrère allemand du journal FVW de révéler que Lufthansa et Air France ont récemment fait l'objet de critiques particulières parce que les compagnies aériennes avaient désactivé les systèmes de remboursement automatisés.
Alors que le deuxième confinement vient de débuter, et que le ciel se charge toujours plus au-dessus des transporteurs, le pire est peut-être à venir.
Certains observateurs espèrent que l'ensemble des syndicats européens d'agents de voyages ou tour-opérateurs, lève le poing pour lutter contre ce comportement illégal.
Nous savons que la Commission européenne suit de près le dossier, sans pour le moment légiférer ou contraindre les fraudeurs.
En attendant que la décision allemande fasse tache d'huile, en faisant éventuellement office de jurisprudence, les transporteurs incriminés dans le ciel français représentent à peine 20% des avions du ciel français.
Aucune "major" ne figure dans la liste, mais quelques noms bien connus des professionnels du tourisme, comme du grand public. "Une quinzaine de transporteurs sont pointés du doigt, dont certains sont basés en Europe," nous a confié une personne bien informée.
Parmi les mauvais élèves, les deux tiers trainent des pieds au moment de rembourser, quand les autres ne veulent absolument pas en entendre parler.
L'objectif de la démarche du SETO n'est pas de pénaliser un maillon indispensable de l'industrie, mais de le faire revenir à la raison et dans les clous les brebis galeuses.
Mais aussi d'éviter que les nouveaux débordements qui apparaissent ces derniers temps se propagent à l'ensemble des acteurs.
Selon notre confrère allemand du journal FVW de révéler que Lufthansa et Air France ont récemment fait l'objet de critiques particulières parce que les compagnies aériennes avaient désactivé les systèmes de remboursement automatisés.
Alors que le deuxième confinement vient de débuter, et que le ciel se charge toujours plus au-dessus des transporteurs, le pire est peut-être à venir.