Les liens d'un hôtel de luxe avec le monde du cinéma sont-ils à coup sûr un atout gagnant pour sa commercialisation et sa fréquentation ?
Cette question a été longuement débattue, le 9 avril 2025, à Paris, au Fouquet's Barrière, lors de la cinquième édition du Luxury Mice Club Leaders (LMCL), un Club de networking dédié au luxe dans l’hôtellerie et le tourisme, en France et à l’international fondé par Sonia Arama et Gerald Hampel en octobre 2023.
La réponse à cette question est tout, sauf évidente, comme l'ont montré les échanges fournis entre la quinzaine de participants : hôtels haut de gamme, agences MICE et autres agences de repérage.
Ce n'est pas seulement parce qu'il incarne, derrière une façade haussmannienne en trompe-l'œil, l'essence même du chic à la française que le Fouquet's Barrière avait été choisi pour ce débat. C'est probablement d'abord en raison de ses liens avec le monde du cinéma.
En effet, le Fouquet’s Barrière de Paris reçoit chaque année, depuis 1988, la cérémonie des César du Cinéma, l'équivalent français des Oscars aux États-Unis. En outre, depuis sa création, le groupe Barrière entretient un lien très fort avec l’univers du 7ème art : il accompagne aussi des événements tels que le Festival du Cinéma Américain de Deauville, le Festival du Film Britannique de Dinard et le Festival International du Film de Cannes...
Cette question a été longuement débattue, le 9 avril 2025, à Paris, au Fouquet's Barrière, lors de la cinquième édition du Luxury Mice Club Leaders (LMCL), un Club de networking dédié au luxe dans l’hôtellerie et le tourisme, en France et à l’international fondé par Sonia Arama et Gerald Hampel en octobre 2023.
La réponse à cette question est tout, sauf évidente, comme l'ont montré les échanges fournis entre la quinzaine de participants : hôtels haut de gamme, agences MICE et autres agences de repérage.
Ce n'est pas seulement parce qu'il incarne, derrière une façade haussmannienne en trompe-l'œil, l'essence même du chic à la française que le Fouquet's Barrière avait été choisi pour ce débat. C'est probablement d'abord en raison de ses liens avec le monde du cinéma.
En effet, le Fouquet’s Barrière de Paris reçoit chaque année, depuis 1988, la cérémonie des César du Cinéma, l'équivalent français des Oscars aux États-Unis. En outre, depuis sa création, le groupe Barrière entretient un lien très fort avec l’univers du 7ème art : il accompagne aussi des événements tels que le Festival du Cinéma Américain de Deauville, le Festival du Film Britannique de Dinard et le Festival International du Film de Cannes...
Des participants en nombre limité pour favoriser les échanges

Les participants à la table-ronde, autour de Emanuelle Lop (3e à d. en orange) (PB)
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La table ronde animée par l'avocate Emmanuelle Llop, fondatrice du cabinet Equinoxe Avocats, experte en droits du tourisme, aérien et loisirs, et Annette Botticchio, experte en accompagnement commercial des hôteliers, a permis à une quinzaine de personnes d'échanger leurs expériences.
Leur nombre avait volontairement été limité pour que la rencontre se tienne dans une ambiance de club et que tous les partenaires présents puissent s'exprimer.
Parmi eux, des représentants d'hôtels : Gaëlle Grelat, pour Le Grand Hotel Cabourg - M'Gallery Normandy ; Isabelle Jaouen, pour Les Etangs de Corot (Ville d'Avray) ; Baptiste Martin pour M'Gallery Domaine Reine Margot (Issy-les-Moulineaux); Maxi Nagel-Queron pour Accor Luxe Lifestyle; Maria Assunta de Mari de Elevate DMC (Dubaï).
Etaient également présents des représentants d'agences haut de gamme et autres professionnels évoluant dans le secteur du luxe.
A en croire la majorité des intervenants, les liens avec le cinéma peuvent être un atout bien réel. C'est le cas pour Deauville et pour les hôtels Barrière de cette station balnéaire normande où ont eu lieu de nombreux tournages de films et où se tient le Festival du film américain. Toutefois, cela "ne dispense pas cette destination de faire preuve de créativité".
"Le tournage d'un film, c'est un atout volatile", a tout de même observé Isabelle Jaouen des Etangs de Corot, un quatre étoiles de Ville-d'Avray (92) qui espère décrocher prochainement sa cinquième étoile. Qui se souvient en effet que dans cette ville de la proche banlieue de Paris fut tourné en 1962 un film à succès titré "Les Dimanches de Ville-d'Avray" ?
Par ailleurs, des liens trop serrés avec un Festival de cinéma, aussi prestigieux soit-il, comme celui de Cannes, peuvent aussi être contre-productifs, plusieurs intervenants faisant, à ce propos, référence à l'hôtel Martinez.
"Cet établissement est trop connoté festival ; en plus, il a un peu vieilli et son rapport prix/services n'est pas optimum. Quand on veut du charme, du haut standing, on va ailleurs", ont même regretté, en substance, plusieurs agences, assurant "vendre plutôt le Carlton ou le Cap d'Antibes. Voire Monaco ou Eze".
Leur nombre avait volontairement été limité pour que la rencontre se tienne dans une ambiance de club et que tous les partenaires présents puissent s'exprimer.
Parmi eux, des représentants d'hôtels : Gaëlle Grelat, pour Le Grand Hotel Cabourg - M'Gallery Normandy ; Isabelle Jaouen, pour Les Etangs de Corot (Ville d'Avray) ; Baptiste Martin pour M'Gallery Domaine Reine Margot (Issy-les-Moulineaux); Maxi Nagel-Queron pour Accor Luxe Lifestyle; Maria Assunta de Mari de Elevate DMC (Dubaï).
Etaient également présents des représentants d'agences haut de gamme et autres professionnels évoluant dans le secteur du luxe.
A en croire la majorité des intervenants, les liens avec le cinéma peuvent être un atout bien réel. C'est le cas pour Deauville et pour les hôtels Barrière de cette station balnéaire normande où ont eu lieu de nombreux tournages de films et où se tient le Festival du film américain. Toutefois, cela "ne dispense pas cette destination de faire preuve de créativité".
"Le tournage d'un film, c'est un atout volatile", a tout de même observé Isabelle Jaouen des Etangs de Corot, un quatre étoiles de Ville-d'Avray (92) qui espère décrocher prochainement sa cinquième étoile. Qui se souvient en effet que dans cette ville de la proche banlieue de Paris fut tourné en 1962 un film à succès titré "Les Dimanches de Ville-d'Avray" ?
Par ailleurs, des liens trop serrés avec un Festival de cinéma, aussi prestigieux soit-il, comme celui de Cannes, peuvent aussi être contre-productifs, plusieurs intervenants faisant, à ce propos, référence à l'hôtel Martinez.
"Cet établissement est trop connoté festival ; en plus, il a un peu vieilli et son rapport prix/services n'est pas optimum. Quand on veut du charme, du haut standing, on va ailleurs", ont même regretté, en substance, plusieurs agences, assurant "vendre plutôt le Carlton ou le Cap d'Antibes. Voire Monaco ou Eze".
Le 7e art, un atout plutôt pour attirer la clientèle individuelle dans les hôtels de luxe
Dans la foulée, plusieurs intervenants ont insisté : "le luxe aujourd'hui, c'est le service". Et, d'assurer : "Ce qui brille -le bling-bling, un mot dont la définition mériterait de l'avis général d'être affinée-, c'est accessoire".
Malgré ces réserves, le tournage d'un film dans un hôtel ou le nom d'une personnalité qui l'a fréquenté restent un atout pour attirer une clientèle individuelle. C'est moins évident pour la clientèle MICE.
Certes, des agences spécialisées dans l'événementiel et (ou) le tourisme d'affaire "peuvent mettre du budget" pour choisir un hôtel de luxe lié au 7e art mais "si certaines conditions sont remplies". Notamment "si cela fait sens par rapport à l'activité prévue et à condition de bien l'expliquer aux délégations, ne serait-ce que lors de courtes visites-guidées" en marge de l'événement.
Et qu'en est-il des nouveaux tournages ? Force est de constater qu'ils ne sont pas toujours accueillis à bras ouverts par les hôtels.
D'une part, à la belle saison, ils font concurrence à la clientèle habituelle, peuvent poser des problèmes de cohabitation avec celle-ci, voire s'accompagner d'une embarrassante demande de confidentialité. Sans oublier les éventuels dommages causés à la décoration peu appréciés des propriétaires d'établissements...
Malgré ces réserves, le tournage d'un film dans un hôtel ou le nom d'une personnalité qui l'a fréquenté restent un atout pour attirer une clientèle individuelle. C'est moins évident pour la clientèle MICE.
Certes, des agences spécialisées dans l'événementiel et (ou) le tourisme d'affaire "peuvent mettre du budget" pour choisir un hôtel de luxe lié au 7e art mais "si certaines conditions sont remplies". Notamment "si cela fait sens par rapport à l'activité prévue et à condition de bien l'expliquer aux délégations, ne serait-ce que lors de courtes visites-guidées" en marge de l'événement.
Et qu'en est-il des nouveaux tournages ? Force est de constater qu'ils ne sont pas toujours accueillis à bras ouverts par les hôtels.
D'une part, à la belle saison, ils font concurrence à la clientèle habituelle, peuvent poser des problèmes de cohabitation avec celle-ci, voire s'accompagner d'une embarrassante demande de confidentialité. Sans oublier les éventuels dommages causés à la décoration peu appréciés des propriétaires d'établissements...
Après la table-ronde sur les cinéma, des échange autour d'un verre de champagne
Dans tous les cas de figure, le "storytelling" est important. Dans le monde du luxe, il contribue aujourd'hui "à faire rêver et peut faire la différence". En d'autres termes, s'il semble avisé de mettre en avant Agatha Christie, célèbre autrice de romans policiers adaptés au cinéma à de nombreuses reprises, dans le cadre de la campagne de relancement de la marque Orient-Express, ce serait contreproductif s'agissant d'un hôtel ou d'un lieu où a été tourné un film estampillé "sex and crime".
Il convient aussi de veiller aussi à ce que le tournage -ou l'événement- accueilli, colle avec l'image cultivée par l'hôtel. Le Grand Hôtel Cabourg - M'Gallery Normandy a ainsi refusé d'accueillir les gagnants de l'émission "l'Amour est dans le pré". Pas très raccord en effet avec l'élégante atmosphère proustienne...
Et puis, il y a aussi les "expériences", si essentielles désormais dans le domaine du luxe. D'où la facilité avec laquelle une agence "vend" tel hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat où a été tourné un épisode de la série de Netflix, "Emily en Paris". Et qu'importe si, officiellement, le week-end entre amies de l'héroïne américaine se passait à Saint-Tropez !!!
Comme il est d'usage lors des soirées du Luxury Mice Club Leaders (LMCL), les participants à la discussion ont, ensuite, rejoint l’espace de rencontres disposé au cœur d'un salon voisin. Dans une ambiance festive, avec champagne et petits fours, les partenaires ont alors échangé en direct sur leurs hôtels et leurs offres événementielles avec des acheteurs de tous horizons, toujours dans le domaine du luxe bien sûr.
Il convient aussi de veiller aussi à ce que le tournage -ou l'événement- accueilli, colle avec l'image cultivée par l'hôtel. Le Grand Hôtel Cabourg - M'Gallery Normandy a ainsi refusé d'accueillir les gagnants de l'émission "l'Amour est dans le pré". Pas très raccord en effet avec l'élégante atmosphère proustienne...
Et puis, il y a aussi les "expériences", si essentielles désormais dans le domaine du luxe. D'où la facilité avec laquelle une agence "vend" tel hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat où a été tourné un épisode de la série de Netflix, "Emily en Paris". Et qu'importe si, officiellement, le week-end entre amies de l'héroïne américaine se passait à Saint-Tropez !!!
Comme il est d'usage lors des soirées du Luxury Mice Club Leaders (LMCL), les participants à la discussion ont, ensuite, rejoint l’espace de rencontres disposé au cœur d'un salon voisin. Dans une ambiance festive, avec champagne et petits fours, les partenaires ont alors échangé en direct sur leurs hôtels et leurs offres événementielles avec des acheteurs de tous horizons, toujours dans le domaine du luxe bien sûr.

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