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Le tourisme se meurt, le tourisme est mort... ressuscitera-t-il ?

L'Editorial de Jean da Luz


Cette nouvelle année 2021 restera peut-être dans les arcanes comme celle de la fin du tourisme international, tel que nous l’avons connu et vécu au cours des 50 dernières années. La nature ayant horreur du vide, un autre ressurgira à coup sûr. Il reste à savoir quand et comment... En attendant, nous sommes dans l'œil du cyclone...


Rédigé par le Dimanche 17 Janvier 2021

Le naufrage du tourisme semble désormais inéluctable. Avec lui ce sont des millions d'emplois qui vont se retrouver en cale-sèche... /crédit DepositPhoto
Le naufrage du tourisme semble désormais inéluctable. Avec lui ce sont des millions d'emplois qui vont se retrouver en cale-sèche... /crédit DepositPhoto
"Une stricte limitation des déplacements s’impose pour ralentir la progression de l’épidémie dans le monde, du fait de la circulation très active du virus de COVID-19 et de ses variants".

Ce n’est pas une directive qui vient de pondre le Quai d’Orsay, mais une épitaphe.

Les pouvoirs publics viennent d’un trait de plume de donner un coup d’arrêt aux voyages internationaux face au risque sanitaire et à la folle cavalcade du variant anglais de la Covid-19.

On était tombé tellement bas, pensait-on, qu’on ne pouvait que remonter… Raté ! Il y avait encore dans le subtil jeu du chat et de la souris auquel se livrent professionnels du tourisme et pouvoirs publics, un niveau caché. Un niveau dont on revient difficilement, car il n’y a pas d’issue dans une impasse.

Des 50 nuances de gris, l’industrie du tourisme a basculé brutalement, vendredi matin, dans le black out total ou presque.

Jusqu’ici, les quelques réservations glanées en fin de l’année et le début de 2021 pouvaient laisser espérer une reprise progressive.

Une décision brutale, unilatérale et inutile

Et ce d’autant plus que l’espoir du vaccin et l'accélération de la campagne vaccinale, avaient redonné le sourire au secteur. Aussi, cette décision sortie du chapeau et prise unilatéralement a pris de court les professionnels.

A tel point que certains se demandent si le Conseil scientifique n'a pas pris le pouvoir à l'Elysée...

Car les questions sur sa pertinence ne manquent pas : pourquoi s’auto infliger des règles qui ne concernent que la France ? Que va-t-on faire pour les voyages déjà réservés et qui ne manqueront pas d’être annulés ?

Qui règlera la note des test PCR à destination ? Les voyages professionnels sont-ils aussi interdits ? Qui contrôlera les personnes en quarantaine obligatoire et la suite (quarantaine et PCR) du processus sanitaire ?


Bref, toutes ces interrogations sont aujourd’hui noyées dans le flou artistique habituel de la communication gouvernementale.

Un arsenal dissuasif qui va tuer à coup sûr l’industrie du voyage

On met en place un arsenal dissuasif qui va tuer à coup sûr l’industrie du voyage mais qui n’empêchera nullement le virus de traverser les frontières car il voyage sans passeport.

C’était Emmanuel Macron qui l’affirmait (à juste titre) en mars dernier. Apparemment le message n’est pas parvenu à son Premier ministre…

Et la mesure est d’autant plus dissuasive qu’elle est prise “jusqu’à nouvel ordre”. Comment gérer une telle situation pour les voyagistes ? C’est absolument intenable, avec des annulations en cascade à prévoir dans les prochains jours.

Sans compter l’organisation logistique des clients à l’étranger qu’il va falloir préparer aux nouvelles mesures à l’arrivée. Bref, c’est un vrai sale coup que le Gouvernement vient de porter à l’industrie du voyage. Probablement un coup fatal.

De la crise conjoncturelle le secteur glisse peu à peu dans un dilemme structurel qui n’est pas sans rappeler la crise de la sidérurgie des années 70. Aujourd’hui c’est plus de 8% du PIB et plusieurs millions d’emplois qui sont en jeu.

Et on chercherait en vain une alternative : le tourisme franco-français est, lui aussi, frappé par cette mesure inutile avec des remontées mécaniques qui ne remonteront pas et des voyages dans les Dom-Tom qui vont devenir de plus en plus compliqués…

Alors, on fait quoi ?

Jean Da Luz Publié par Jean Da Luz Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Dominique le 18/01/2021 10:11 | Alerter
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Vous n'avez toujours pas compris que tout ceci a été prévu depuis longtemps et que le Covid n'est qu'un prétexte ? Le best seller de Klaus Schwab devrait vous éclairer "Covid 19 le grand reset". C'est le créateur du forum économique mondial, ce n'est pas n'importe qui. Il est dit que 75% des restaurants vont disparaitre, que les petits commerçants également au profit des grands groupes. Ce livre est en accès libre et téléchargeable.
Depuis l'an dernier déjà il est prévu un 3ème confinement très dur, une limitation des déplacements, des problèmes d'acheminent des stocks, et le revenu universel. Le covid 19 n'est pas arrivé par hasard, réveillez vous !

2.Posté par Yves Barraud le 18/01/2021 10:40 | Alerter
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Avez-vous entendu parler du Grand Reset Monsieur Da Luz ?

Avez-vous lu le livre de Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos, judicieusement intitulé : "Covid-19 : The Great Reset" ?

Il y annonce la disparition de 80% des emplois du commerce de détail d'ici 2030. Et j'imagine qu'il y inclut les AGV exerçant leur profession dans les agences de rue.

Savez-vous aussi que la pandémie est ce que Jacques Attali appelait dès 2009 une "peur structurante" permettant l'émergence d'un Nouvel Ordre Mondial qui vise, entre autres objectifs, à encadrer le boom démographique planétaire qui ne peut conduire qu'à la catastrophe en tous domaines.

Il ne s'agit nullement d'une thèse complotiste… Sauf si l'on considère que Monsieur Attali est un comploteur. =;o)

Pour les "partisans" de ce NOM [qui sont aussi convaincus du réchauffement climatique anthropique], il faut limiter drastiquement les déplacements, donc les flux touristiques et professionnels.

Relisez "Le Triomphe de la Cupidité" de Joseph E. Stiglitz, Prix Nobel d'Économie 2001, et vous comprendrez que tout ce que nous vivons aujourd'hui est inscrit depuis 20 ans dans l'agenda de l'hyperclasse qui dirige le monde.

Comme la fabrication d'un virus de synthèse pas "trop létal" mais suffisamment contaminant pour générer la "peur structurante" que décrivait Jacques Attali. Nous y sommes !

Je peux vous rédiger tout un dossier sur ce sujet… =;o)

3.Posté par rick le 18/01/2021 11:43 | Alerter
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Cher ami,

La peur a toujours été le moteur de la presse. Personne ne s'intéresse aux trains qui arrivent à l'heure mais tout le monde freine sur l'autoroute pour voir l'accident. Il en va ainsi de notre quotidien : toujours se rassurer pour vivre voire survivre.

Un événement, même le pire se doit d'être une remise en question. Chacun tord la vérité pour l'adapter à sa petite personne. C'est le propre du corporatisme.

On le voit, les effets Covid sont redoutables pour le tourisme. Personne ne peut le nier.
Mais des catastrophes nous en avons toujours connu. La crise de 29 ou de 92, les guerres, les révolutions… Sont autant de soubresauts qui nous obligent à nous repenser. Toux ceux qui ont visité Hiroshima savent que la vie prend le pas sur la mort. Nous vivrons, j'en ai la certitude.

La crise que nous traversons sera plus forte car elle balaye les acquis et montre que les agences sans projet novateur disparaissent. Peut-être que je serais demain la victime de ce que j'affirme ici.

Non, le tourisme n'est pas mort même si je peux comprendre la vision provocatrice de votre titre. D'autant plus que vous seriez alors le seul à avoir publié votre propre nécrologie de votre vivant. Joli scoop journalistique. Je vous sais suffisamment intelligent pour limiter aux constats immédiats votre ressenti.

Mais l'avenir ? Là est la question. Sans doute va-t-il écrémer notre métier, l'obliger à se repenser, à se former, à moins s'écouter… Et qui sait à rajeunir nos institutions. Nous avons besoin de modernisme, de réactivité, de plus de numérique. Notre avenir passe peut-être par des fusions, des coopératives, des modèles repensés de distribution. Peut-être devons nous devenir de petits TO, de grands réceptifs. Je n'en sais rien aujourd'hui mais tout est possible.

C'est pour toutes ces raisons que je crois profondément au tourisme et à la logique des idées. Nous sommes aujourd'hui sous perfusion d'un gouvernement qui a fait beaucoup pour nous et sans doute trop car un jour nous devrons payer la facture. Dans un pays où le "toujours plus" est une règle de vie, il nous faut dépasser le cadre de l'assistanat pour nous réinventer.

Facile à dire, pensez-vous ? Oui vous avez raison, facile à dire.
Mais un jour ou l'autre il faudra bien le faire ou d'autres le feront à notre place. Et mieux que nous !

Votre attentif et dévoué
Rick

4.Posté par magali chodecki le 18/01/2021 13:10 | Alerter
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Alors oui, c'est un état de fait dont on ne peut s'affranchir. Toutefois la destruction est créatrice. Je préfère voire le vase à moitié plein qu' à moitié vide. les modèles obsolètes ont toujours vus renaître de nouvelles perspectives de croissance grâce aux nouvelles technologies et business model novateurs. ça va mettre du temps, on va laisser du monde au bord de la route, mais nous reviendrons, différemment...

5.Posté par Jean DA LUZ le 18/01/2021 14:10 | Alerter
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Bonjour !
Je sais bien que le pire n'est jamais sûr. Et je ne crois pas une seconde que notre industrie disparaîtra demain. Elle s'adaptera et mutera. Mais demain est un autre jour. Tous les chefs d'entreprises vous diront qu'ils sont aujourd'hui aux prises avec le réel, la gestion des clients et des ressources humaines, et qu'ils essayent de s'en sortir comme ils peuvent.
Aides de l'Etat ou pas, il faudra bien un jour passer à la caisse. Pour tous ceux-là qui ont le nez dans le guidon, l'avenir à long terme n'est pas la priorité. Je suis d'accord qu'il faut toujours voir le verre à moitié plein mais... à condition qu'il reste quelque chose à boire ;O))
Bonne journée à tous

6.Posté par rick le 18/01/2021 14:19 | Alerter
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Mon cher Dominique

Avec juste un cours d'anglais vous auriez vu que livre se nomme "the great reset" et non le "grand reset" cher au Qanon...iste. Je cite l'auteur "Le «Great Reset», dit-il, est une initiative qui vise à améliorer l’état du monde dans une ère post-covid. Klaus Schwab assure que «nous avons l’occasion de réinitialiser le système actuel, qui n’est pas durable au niveau environnemental et social». Le livre analyse les conséquences de la crise sanitaire mondiale sur la société, et comment il serait ensuite possible d’en construire une meilleure".
Maintenant vous pouvez refermer les yeux et vous rendormir
Si tout va bien les médicaments feront effet dans quelques jours
Bonne convalescence
Votre attaché et non moins lucide
Rick

7.Posté par Yves Barraud le 18/01/2021 15:13 | Alerter
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Cher Rick,

Si vous pensez une minute que la "réinitialisation du système" vise à octroyer plus de libertés (notamment de déplacement) aux masses, vous vous mettez le doigt dans l'œil jusqu'au coude.

Comme imaginer que Monsieur Schwab et Madame Lagarde envisagent la suppression de l'argent liquide pour fluidifier les transactions financières. Certainement pas pour les contrôler totalement… Ben voyons !

Comme considérer que le Forum de Davos, le Groupe Bilderberg ou Le Siècle (en France) sont des réseaux de bienfaisance patronale et non des cercles d'influence d'une élite qui ambitionne d'écrire l'Histoire.

Vous êtes probablement de ceux qui estiment aussi que le Sars-Cov-2 est le fruit d'une histoire d'amour entre une chasse-souris et un pangolin. Grand bien vous fasse ! =;o)

"Est aveugle celui qui ne veut voir". En la matière, ce que nous vivons (subissons) depuis un an a de quoi susciter des interrogations plus que légitimes. Et quelqu'un qui - comme moi - travaille sur ces questions depuis 10 ans n'est nullement surpris du sort qu'on nous réserve aujourd'hui.

Croyez-vous un instant que nos dirigeants n'ont pas retenu la leçon de ces derniers mois : Avec un virus qui tue moins de 0,5% des personnes qu'il infecte, vous confinez la moitié de la population mondiale, quand l'autre vit sous couvre-feu. Relisez vos classiques !

«L’idée lui vint que la vraie caractéristique de la vie moderne était non pas sa cruauté, son insécurité, mais simplement son aspect nu, terne et soumis». [George Orwell - 1984]

Nous y entrons…

8.Posté par philmascio le 18/01/2021 23:09 | Alerter
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Le tourisme de masse est un fléau à tous points de vue: humain et environnemental. Tant mieux si les hôtels clubs avec piscines et formules all inclusive disparaissent. Idem pour les navires de plongées qui envahissent les récifs fragiles. Ces hordes de touristes qui ne cherchent même pas à connaitre la culture des pays qu'ils envahissent ne sont que des consommateurs sans âme.
Le temps du voyage est revenu: celui que l'on prépare, que l'on construit, que l'on savoure quelques fois dans une vie et qui fait qu'au retour on se sent différent, parce qu'il nous grandit. Idéalement, celui que l'on fait en prenant le temps, en vélo par exemple, et en essayant de vivre au plus près des habitudes locales sans se comporter en envahisseurs.
L'industrie du tourisme appartient au passé, la planète n'est pas un produit de consommation dont on peu se gaver sans penser aux conséquences.

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