Le naufrage du tourisme semble désormais inéluctable. Avec lui ce sont des millions d'emplois qui vont se retrouver en cale-sèche... /crédit DepositPhoto
"Une stricte limitation des déplacements s’impose pour ralentir la progression de l’épidémie dans le monde, du fait de la circulation très active du virus de COVID-19 et de ses variants".
Ce n’est pas une directive qui vient de pondre le Quai d’Orsay, mais une épitaphe.
Les pouvoirs publics viennent d’un trait de plume de donner un coup d’arrêt aux voyages internationaux face au risque sanitaire et à la folle cavalcade du variant anglais de la Covid-19.
On était tombé tellement bas, pensait-on, qu’on ne pouvait que remonter… Raté ! Il y avait encore dans le subtil jeu du chat et de la souris auquel se livrent professionnels du tourisme et pouvoirs publics, un niveau caché. Un niveau dont on revient difficilement, car il n’y a pas d’issue dans une impasse.
Des 50 nuances de gris, l’industrie du tourisme a basculé brutalement, vendredi matin, dans le black out total ou presque.
Jusqu’ici, les quelques réservations glanées en fin de l’année et le début de 2021 pouvaient laisser espérer une reprise progressive.
Ce n’est pas une directive qui vient de pondre le Quai d’Orsay, mais une épitaphe.
Les pouvoirs publics viennent d’un trait de plume de donner un coup d’arrêt aux voyages internationaux face au risque sanitaire et à la folle cavalcade du variant anglais de la Covid-19.
On était tombé tellement bas, pensait-on, qu’on ne pouvait que remonter… Raté ! Il y avait encore dans le subtil jeu du chat et de la souris auquel se livrent professionnels du tourisme et pouvoirs publics, un niveau caché. Un niveau dont on revient difficilement, car il n’y a pas d’issue dans une impasse.
Des 50 nuances de gris, l’industrie du tourisme a basculé brutalement, vendredi matin, dans le black out total ou presque.
Jusqu’ici, les quelques réservations glanées en fin de l’année et le début de 2021 pouvaient laisser espérer une reprise progressive.
Une décision brutale, unilatérale et inutile
Autres articles
-
Attaque Israël : Quelles conséquences pour les voyageurs ?
-
Voyage en Indonésie : fin des exigences sanitaires Covid
-
Quelles destinations viennent de lever leurs restrictions covid ?
-
Royal Caribbean International : nouveau protocole dès le 5 septembre 2022
-
Russie : la France recommande "fortement" aux Français de quitter le pays !
Et ce d’autant plus que l’espoir du vaccin et l'accélération de la campagne vaccinale, avaient redonné le sourire au secteur. Aussi, cette décision sortie du chapeau et prise unilatéralement a pris de court les professionnels.
A tel point que certains se demandent si le Conseil scientifique n'a pas pris le pouvoir à l'Elysée...
Car les questions sur sa pertinence ne manquent pas : pourquoi s’auto infliger des règles qui ne concernent que la France ? Que va-t-on faire pour les voyages déjà réservés et qui ne manqueront pas d’être annulés ?
Qui règlera la note des test PCR à destination ? Les voyages professionnels sont-ils aussi interdits ? Qui contrôlera les personnes en quarantaine obligatoire et la suite (quarantaine et PCR) du processus sanitaire ?
Bref, toutes ces interrogations sont aujourd’hui noyées dans le flou artistique habituel de la communication gouvernementale.
A tel point que certains se demandent si le Conseil scientifique n'a pas pris le pouvoir à l'Elysée...
Car les questions sur sa pertinence ne manquent pas : pourquoi s’auto infliger des règles qui ne concernent que la France ? Que va-t-on faire pour les voyages déjà réservés et qui ne manqueront pas d’être annulés ?
Qui règlera la note des test PCR à destination ? Les voyages professionnels sont-ils aussi interdits ? Qui contrôlera les personnes en quarantaine obligatoire et la suite (quarantaine et PCR) du processus sanitaire ?
Bref, toutes ces interrogations sont aujourd’hui noyées dans le flou artistique habituel de la communication gouvernementale.
Un arsenal dissuasif qui va tuer à coup sûr l’industrie du voyage
On met en place un arsenal dissuasif qui va tuer à coup sûr l’industrie du voyage mais qui n’empêchera nullement le virus de traverser les frontières car il voyage sans passeport.
C’était Emmanuel Macron qui l’affirmait (à juste titre) en mars dernier. Apparemment le message n’est pas parvenu à son Premier ministre…
Et la mesure est d’autant plus dissuasive qu’elle est prise “jusqu’à nouvel ordre”. Comment gérer une telle situation pour les voyagistes ? C’est absolument intenable, avec des annulations en cascade à prévoir dans les prochains jours.
Sans compter l’organisation logistique des clients à l’étranger qu’il va falloir préparer aux nouvelles mesures à l’arrivée. Bref, c’est un vrai sale coup que le Gouvernement vient de porter à l’industrie du voyage. Probablement un coup fatal.
De la crise conjoncturelle le secteur glisse peu à peu dans un dilemme structurel qui n’est pas sans rappeler la crise de la sidérurgie des années 70. Aujourd’hui c’est plus de 8% du PIB et plusieurs millions d’emplois qui sont en jeu.
Et on chercherait en vain une alternative : le tourisme franco-français est, lui aussi, frappé par cette mesure inutile avec des remontées mécaniques qui ne remonteront pas et des voyages dans les Dom-Tom qui vont devenir de plus en plus compliqués…
Alors, on fait quoi ?
C’était Emmanuel Macron qui l’affirmait (à juste titre) en mars dernier. Apparemment le message n’est pas parvenu à son Premier ministre…
Et la mesure est d’autant plus dissuasive qu’elle est prise “jusqu’à nouvel ordre”. Comment gérer une telle situation pour les voyagistes ? C’est absolument intenable, avec des annulations en cascade à prévoir dans les prochains jours.
Sans compter l’organisation logistique des clients à l’étranger qu’il va falloir préparer aux nouvelles mesures à l’arrivée. Bref, c’est un vrai sale coup que le Gouvernement vient de porter à l’industrie du voyage. Probablement un coup fatal.
De la crise conjoncturelle le secteur glisse peu à peu dans un dilemme structurel qui n’est pas sans rappeler la crise de la sidérurgie des années 70. Aujourd’hui c’est plus de 8% du PIB et plusieurs millions d’emplois qui sont en jeu.
Et on chercherait en vain une alternative : le tourisme franco-français est, lui aussi, frappé par cette mesure inutile avec des remontées mécaniques qui ne remonteront pas et des voyages dans les Dom-Tom qui vont devenir de plus en plus compliqués…
Alors, on fait quoi ?
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz