TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TravelManagerMaG  




LeCab veut "devenir le leader incontesté" du VTC en B2B

L’interview d’Yves Weisselberger, président de LeCab.


L’entreprise de VTC 100% Française, LeCab, fait de la clientèle affaires une priorité. Yves Weisselberger, fondateur de KDS et désormais président de LeCab, profite de son expérience du secteur pour affirmer sa stratégie et s’appuie sur des partenariats avec des SBT pour se développer auprès des TMC.


Rédigé par le Lundi 11 Décembre 2023

« Entre 70 et 75% de notre clientèle est B2B. Elle est un élément central de notre stratégie », affirme Yves Weisselberger, président de LeCab. - @LeCab
« Entre 70 et 75% de notre clientèle est B2B. Elle est un élément central de notre stratégie », affirme Yves Weisselberger, président de LeCab. - @LeCab
TourMaG.com – Pouvez-vous présenter LeCab ?

Yves Weisselberger :
LeCab est une entreprise de VTC présente dans 22 villes en France. Notre positionnement privilégie les clients B2B et offre un niveau de qualité premium à un tarif de VTC normal.

Cela correspond aux attentes des voyageurs d’affaires : véhicule à l’heure, spacieux, dans lequel il est possible de travailler et avec un chauffeur agréable.

Entre 5 000 et 7 000 entreprises font appel à nous, soit près d’un million d’utilisateurs, à travers une myriade de PME et des grands comptes.

Nous avons entre 12 000 et 13 000 chauffeurs affiliés que nous sélectionnons.

TourMaG.com - Quelle part de marché représente le corporate ?

Yves Weisselberger :
Entre 70 et 75% de notre clientèle est B2B. Elle est un élément central de notre stratégie.

Si nous privilégions le marché corporate, la frontière entre les clients affaires et les clients loisirs est mince. Ils utilisent aussi nos services pour leurs besoins personnels.

Les TMC : "l’un de nos axes forts de développement"

Yves Weisselberger, président de LeCab. -@LeCab
Yves Weisselberger, président de LeCab. -@LeCab
TourMag.com – Comment travaillez-vous avec les TMC ?

Yves Weisselberger :
Dans notre façon d’aborder le marché, nous avons la particularité de vouloir faire partie de l’écosystème. Si une part importante de notre activité se fait en direct avec le client, nous voulons être capables de nous intégrer et d’être une offre de services en marque blanche ou de manière explicite. Pour ce faire, nous offrons les API qui le permettent.

Nous sommes également interfacés avec des logiciels du monde du travel comme KDS, Concur et Amadeus, qui nous permettent de nous développer auprès des TMC. Aujourd’hui, réserver un LeCab s’intègre complètement dans le process d’une agence de voyages ou d’une TMC. D’ailleurs, nous avons des partenariats avec des agences telles que Selectour.

C’est un élément fondamental de pouvoir être acheté en direct par nos clients ou au travers des partenaires comme les TMC. C’est l’un de nos axes forts de développement.

Nous y croyons car pour continuer à se développer sur un marché difficile, les agences de voyages proposent des services additionnels tel que le transfert entre le domicile ou l’hôtel et l’aéroport. Cette demande va continuer à croître.

TourMaG.com –Est-ce durant votre carrière à la tête de KDS que vous avez imaginé LeCab ?

Yves Weisselberger :
Je suis dans le monde du travel depuis 25 ans. En effet, je suis le fondateur de KDS qui appartient aujourd’hui à American Express. Historiquement j’ai créé SnapCar, qui a racheté LeCab et opère désormais sous ce nom.

A la tête de KDS, j’ai approché G7 pour étendre notre gamme de services avec les taxis. A ce moment-là, la concurrence des VTC n’existait pas et les taxis n’étaient absolument pas intéressés à s’interfacer avec KDS.

C’est un des angles qui m’a encouragé à créer SnapCar.

LeCab : qualité de service, gestion de la politique de voyage, reporting...

TourMaG.com – Quels avantages peut avoir un voyageur d’affaires à faire appel à vous plutôt qu’à un taxi ?

Yves Weisselberger :
Ils sont nombreux. La qualité de service est supérieure. De plus, nous sommes issus de la techno, nous offrons énormément de fonctionnalités techniques, comme la gestion de politique de voyage, la facturation centralisée, le reporting, la capacité de réserver pour un collègue…

Pour les grands comptes, il y a un accompagnement, un account management, avec une mesure périodique de la qualité de services, la mesure de l’efficacité et de pleins de KPI…

C’est un service adapté. Ce mix technologie, service et qualité est unique et correspond aux attentes des entreprises.

Jusque-là, les entreprises devaient passer par une phase contractuelle mise en place avec nos services. Désormais, elles peuvent s’enregistrer sans passer par un commercial et simplement s’inscrire en ligne comme les clients B2C.

Nous comptons également sur cette simplicité de mise en place pour encourager notre développement auprès des PME.

TourMaG.com - Quel est votre business model ?

Yves Weisselberger :
Il est très classique dans le monde des VTC. Les chauffeurs sont affiliés et non pas salariés de l’entreprise. Nous prenons une commission sur les courses.

Pour les grandes entreprises, des services supplémentaires peuvent être ajoutés comme l’account management, le logiciel…

" Renforcer notre position de leadership sur le VTC en France"

TourMaG.com – Quid de vos tarifs ?

Yves Weisselberger :
Nos tarifs sont « normaux ». Nous proposons une qualité premium au prix normal d’une course VTC.

Si le prix est bas, cela signifie que le chauffeur est mal payé. Pour que les chauffeurs offrent un bon service, il faut qu’ils soient correctement rémunérés. Le prix est garanti au moment de la réservation selon une estimation du nombre de kilomètres et du temps.

TourMaG.com – Vous affirmez innover sur le volet social. Que proposez-vous concrètement ?

Yves Weisselberger :
Chez LeCab, l’une des dimensions importantes est la rémunération des chauffeurs. Quand un chauffeur travaille avec nous, il faut impérativement qu’il gagne sa vie.

Le tarif minimum de course est fixé à 10€. Il est plus important que chez la concurrence.

Notre concept prévoit également un revenu horaire garanti. Le chauffeur encaisse ses courses. Si à la fin de la semaine, il a gagné moins de 35€/h en travaillant avec nous, nous compensons la différence.

C’est un système que l’on a initié en janvier et qui a fait exploser la demande d’affiliation des chauffeurs. Cette approche est unique.

TourMaG.com – Anticipez-vous de nouvelles implantations en France ou à l’étranger ?

Yves Weisselberger :
Notre implantation géographique en France est très capillaire, nous couvrons le territoire.

Nous réfléchissons à l’internationalisation. La décision n’a pas encore été prise. Ce n’est pas une priorité immédiate. Le VTC est très concurrentiel, une nouvelle implantation nécessite des investissements marketing, auprès des clients et de recruter une flotte. C’est très lourd en termes d’investissements.

Pour l’instant nous vivons très bien de notre business en France, qui a encore un potentiel considérable.

TourMaG.com – Quelles sont vos ambitions ?

Yves Weisselberger :
Nous voulons continuer à développer et renforcer notre position de leadership sur le VTC en France pour devenir le leader incontesté de ce secteur.

Sur cette base-là, nous pouvons construire davantage en termes de répartition géographique. Mailler le territoire français est important.

Sur la techno nous avons plein d’idées, nous les dévoilerons au fur et à mesure.

Le verdissement de notre flotte est également un chantier important. Nous voulons avoir de plus en plus de véhicules électriques ou a minima hybrides. C’est un élément RSE important de même que le social. Nous souhaitons également augmenter le taux de courses partagées entre plusieurs utilisateurs.


Lu 2504 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus





































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias