Léa : VIP à l'IFTM Top Resa mais... privée de fête d'anniversaire !

Je me demandais ce que l'IFTM Top Resa allait me réserver pour mes 40 ans.

Le 24 septembre prochain, la jeune bloggeuse amusante et gracile que tu as connue deviendra une quadragénaire radieuse et épanouie. Une femme accomplie.

Depuis mes 22 ans (et le début de ma carrière), j’avais l’impression que l’événement incontournable de la profession était une sorte de fête d’anniversaire où je pouvais croiser mes réceptifs adorés, les commerciaux des compagnies aériennes, des croisiéristes et des TO, et les attachés de promotion des Offices de tourisme des pays où j’aime envoyer mes clients…

Plus jeune, le combo chaussures neuves + chaleur écrasante de la tente principale + seaux de mojitos d’anniversaire de la veille m’avait d’ailleurs fait souffrir bien des fois.

Je suis depuis bien entraînée et pour mes 40 ans, j’avais fantasmé sur la grande fête que TourMaG allait organiser en mon honneur.

Je pensais qu’on célébrerait ce soir-là l’entrée de l’agent de voyages parisienne, bobo, blonde et prétentieuse dans la deuxième moitié de sa vie.

Fermez le ban : le prochain IFTM Top Resa n’aura pas lieu fin septembre comme chaque année, mais du 17 au 20 novembre !

Près de deux mois après mon anniversaire !? Ça veut dire que pour fêter mon entrée dans le club des femmes d’âge mur, ni TourMaG, ni IFTM n’organiseront rien.

Je pensais que la grande famille du tourisme aller célébrer mes 40 ans en grande pompe… Cette fête n’aura pas lieu : elle sera l’une des nombreuses victimes collatérales du Covid-19.

Cette fucking pandémie a ruiné notre printemps, a fait des chiffres d’affaires 2020 de nos boites un champ de ruines, a eu raison des jobs de centaines d’entre nous et a fait fondre les lignes variables de notre fiche de paye (va-t’en palper des primes sur objectif et des commissions quand les frontières sont fermées…).

Après un printemps de déprime et un été où rien n’est simple, on aurait aimé un automne un peu joyeux et optimiste, inauguré par un IFTM Top Resa avec des bisous, des danses folkloriques, des cocktails et des hôtels tout beaux-tout neufs parce qu’ils auraient été retapés et nettoyés de fond en comble pendant 6 mois.

Le 24 septembre prochain, je ne fêterai mon anniversaire qu’avec mes proches.

Il faudra attendre le 17 novembre pour retrouver nos vieilles copines Maria-Paloma de l’Equateur, Svetlana du Turkménistan, Li de Chine et la belle Gigi de Maisons-Alfort.

C’est donc sur fond d’automne triste que nous allons prendre la ligne 12 presque jusqu'à son terminus…

Pour nous qui sommes privés de voyage depuis des mois, aller jusqu’à la Porte de Versailles (une contrée inconnue à seulement 15 ou 20 stations au Sud du vrai Paris), c’est déjà l’aventure et j’en frétille d’avance.

Prenez un livre avant de partir, la Porte de Versailles, c’est loin : que celle qui est capable de réciter dans l’ordre Falguière-Pasteur-Volontaires-Vaugirard-Convention-Porte de Versailles me jette la première pierre.

Pour nous donner l’envie d’affronter les 20 zones d’exposants sur les 33 000 m² du hall 1 de la Porte de Versailles en novembre (OMG, la rive gauche quand il fait nuit dès 17h30, donnez-moi un truc fort), Fred Lorin et son équipe de choc ont déployé l’artillerie lourde. Dans le communiqué reçu à la rédac, on nous promet mille surprises.

Attention, pas les surprises habituelles type « pour rejoindre le village techno, il faut avoir un diplôme en technicien supérieur en jeu de pistes » ou « pour en sortir, il faut être champion international d’Escape Game ».

Dans le communiqué de presse, l'IFTM nous promet donc :

- un ensemble de formations et de certifications inédit (les gars, vous ne croyez pas qu’on est super formées ? De mi-mars à mi-juin, on a subi 3 mois de webinaires via zoom !) ;

- un lounge pour les agents de voyages. Si IFTM pouvait nous prévoir des jus vitaminés (avec du rhum), des massages de pieds et/ou un petit strip-tease offert par les OT du Maroc, de l’Afrique du Sud, de la Nouvelle-Zélande, de Cuba ou de la Suède (selon les goûts très éclectiques des agents de voyages), ça ne serait pas de refus ;

- la présence d’agents de voyage dans le « canap’ de Top Résa » (là où le gratin de la profession a posé ses fesses) ;

- la prise en charge de l’acheminement et de l’hébergement à Paris. Si vous êtes de Rodez, de Tarbes d’Epinal ou de Quimper, ça veut dire que vous pouvez sortir vos plus beaux atours : IFTM va encore subventionner votre montée à la capitale ! Et pour l’hébergement, ça nous rappellera Deauville et ses chambres quintuples où j’ai perdu une partie de mon innocence (la suite a été censurée par le secrétariat de rédaction : TourMaG est un média sérieux et on jette donc un voile pudique sur les rapports rapprochés que j’ai eus dans le passé à Top Resa Deauville et dans les éductours)

- et une entrée coupe-file réservée aux agents de voyages ! Imaginez-vous passer par cette entrée « VIP » au nez et à la barbe des professionnels de la profession (ceux qu’on voit depuis le siècle dernier, dont la densité capillaire baisse chaque année dans les mêmes proportions qu’augmente leur tour de taille et qu’il faut désormais hélitreuiller pour les sortir du canap’) !
Perso, ça me réjouit !

Cette année, à l'ITFM Top Resa, les agents de voyages seront donc les reines de la fête (et non pas les dindes de la farce, comme on l’est tout au long de l’année) avec tapis rouge, lounge et toy-boys huilés pour dames mûres (dans mon fantasme).

Si cette année, Fred Lorin pouvait aussi prévoir un endroit où on pourra se repoudrer le nez, des sushis à moins de 20€ les 6 et une signalétique digne de ce nom, ça serait pas mal.

Et puis même si j’adore cracher sur l'IFTM, j’avoue que retrouver la Porte de Versailles me permet chaque année de me rendre compte à quel point je suis heureuse de faire partie de cette « grande famille du tourisme ».

Plus que jamais, en cette période où nous avons été coupés du monde depuis des mois, ne pas aller à IFTM, serait une faute professionnelle.

Alors… « chéri(e), on se voit à Top Resa », comme d’hab’ même si c’est à des dates un poil disruptives.