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Les Français en pointe sur la formation des futurs touristes de l’espace ?

la chronique de Michel Messager


Plus on avance dans le tourisme spatial et plus on ira loin, et plus les touristes de l’espace devront se former. Aller dans l’orbite terrestre (LEO en anglais, pour low earth orbit) zone de l'orbite terrestre allant jusqu'à 2 000 kilomètres n’a plus rien à voir avec voyages organisés pour le moment par Blue Origin ou Virgin qui atteignent ou avoisinent la ligne de Kármán qui définit la limite entre l'atmosphère terrestre et l'espace (100 kilomètres de la terre).


Rédigé par le Jeudi 3 Novembre 2022

Spaceflight Institute à Toulouse va proposer aux futurs astronautes des vols commerciaux une formation complète, de la théorie à la pratique - DR
Spaceflight Institute à Toulouse va proposer aux futurs astronautes des vols commerciaux une formation complète, de la théorie à la pratique - DR
On a pu vérifier l’entrainement qu’ont dû réaliser les touristes de l’espace lors de la mission inspiration 4 (septembre 2021) à une altitude de 585 km. Les quatre membres de l'équipage ont dû suivre pendant six mois dans les locaux de SpaceX un processus de formation comprenant : vols paraboliques (vols zéro-g), passages en centrifugeuse, simulations à bord du vaisseau, études en salle de classe et autres examens médicaux…

C’est pourquoi, un nouveau marché est en train de voir le jour pour être prêt à faire face au développement espéré du tourisme spatial : celui de la formation.

Si de nombreuses sociétés, notamment américaines sont en train de viser ce marché, les Français eux aussi sont présents. Preuve en est la société du français Nicolas Gaume et l’annonce de la création du Spaceflight Institute à Toulouse.

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En début d’année, Astronaut Orientation conçue par la société Orbite, co-fondée à Seattle par le Français Nicolas Gaume et l'Américain Jason Andrews a réalisé le premier programme de formation au tourisme spatial.

Leur concept : appliquer le principe du « try before you buy » (« essayez avant d'acheter ») au tourisme spatial.


Vivre l'expérience du tourisme spatial en mode virtuel

En mode virtuel, équipée d'un casque Oculus Quest 2, on réalise en quatre jours : un voyage aller/retour Terre - Lune à bord du méga vaisseau de SpaceX d'Elon Musk, un vol suborbital à bord de SpaceShip2 de Virgin Galactic, un décollage et un atterrissage à la verticale avec New Shepard, un vol orbital avec Crew Dragon, à 450 kilomètres au-dessus de la Terre.

En 2024, Nicolas Gaume et Jason Andrews ouvriront aux Etats-Unis leur premier centre de formation à l'espace, hyper-technologique et luxueux, doté d'une centrifugeuse pour simuler l'exposition à une gravité élevée, d'une piscine à flottabilité neutre pour reproduire l'absence de gravité, de maquettes à taille réelle de véhicules spatiaux, de dispositifs de réalité virtuelle, de coachs de haut niveau pour la préparation physique et mentale, et d'un hôtel 5 étoiles pour des stages d'une semaine à un mois.

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Un projet de quelques millions de dollars avant l'implantation d'autres unités dans le monde.

La semaine dernière la société "The Spaceflight Institute" à Toulouse a annoncé son projet : « vouloir proposer aux futurs astronautes des vols commerciaux une formation complète, de la théorie à la pratique ».

Jonathan Pickworth, un ancien étudiant de l’Isae-Supaero et sa professeure, ancienne enseignante spécialisée en conception des systèmes spatiaux, Stéphanie Lizy-Destrez sont les initiateurs de ce projet.

Pour cette dernière le but est clair : « Nous voulons former ceux qui accompagneront les touristes, travailleront dans la surveillance, la défense ou encore la maintenance des objets, des stations spatiales privées ou d’agences, le recyclage des débris spatiaux.

Mais aussi des médecins et d’autres fonctions qui seront là pour épauler ceux qui seront temporairement ou de manière plus permanente dans l’espace. Il y a beaucoup de métiers au-delà du pilote et du scientifique
».

Les sessions dureront un an, pour la version certifiante dont le coût devrait osciller entre 80.000 et 100.000 euros, et seront sur-mesure pour des entreprises privées.

Des centres de formation au tourisme spatial promis à un bel avenir

Le centre de formation pourrait dispenser ses premiers cours à la fin de l’année 2023, début 2024.

Déjà les demandes se font jour : « Nous avons déjà reçu pas mal de sollicitations de gens intéressés par le programme. Il y a des agences spatiales qui n’ont pas encore de programme d’astronautes et sont en cours de développement.

Il y a aussi des entreprises privées qui sont dotées de moyens d’entraînement mais n’ont pas l’aspect théorique. Et des individuels qui ont l’espoir de partir un jour ou qui sont explorateurs et se rendent dans des environnements hostiles et risquées
», précise Stéphanie Lizy-Destrez.

A notre avis et selon également les spécialistes, ces centres de formation au tourisme spatial sont promis à un bel avenir tout comme l’ont connu et le connaissent encore les centres de simulations de vols en avions qui fleurissent un peu partout.

Michel Messager
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.

Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon.

Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.

Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.

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