Le but ouvertement affiché par Amadeus et ses partenaires est de concurrencer les grands GDS (Global distribution systems, systèmes de réservation électronique) américains, qui ont récemment renforcé leur pénétration en Europe dans un marché en forte croissance.
Les réservations de voyages par internet en Europe représentent moins de 10% des réservations totales, contre plus de 30% aux Etats-Unis. Or "il n'est pas question de laisser ce marché aux Américains", selon le directeur général adjoint d'Amadeus GTD (Global travel distribution), Philippe Chérèque, en charge de la stratégie.
"Le projet d'Amadeus a une vision industrielle claire et très européenne", indique pour sa part mercredi Alain de Mendonça, directeur général de Karavel. La direction de Karavel a "joué un rôle très important" dans le rapprochement, alors que le GDS américain Sabre a également des actions dans Karavel.
"intégrer le savoir-faire du voyage à forfait dans le groupe Opodo"
"Il y a eu une convergence de vision stratégique", selon M. de Mendonça, une collaboration s'étant établie depuis deux ans. "Si Sabre avait voulu acquérir Karavel, il en a eu les moyens, mais sa stratégie est différente", complète une source proche du dossier.
Pour Petra Friedman, directrice d'Opodo France, l'acquisition est destinée, comme le récent achat de Quest Travel en Grande Bretagne, à "intégrer le savoir-faire du voyage à forfait dans le groupe Opodo", jusqu'ici plutôt spécialisé dans le vol aérien, qui représente encore 65% de son activité.
"Les groupes américains ne pratiquent pas le forfait tout compris comme en Europe mais plutôt le forfait sur mesure, à la carte. Or les séjours à forfait sont stratégiques dans l'offre d'Opodo" en Europe, explique-t-elle. Karavel, qui garde son identité et ses équipes, avait été lancé en 2001.
Selon M. de Mendonça, maintenu à son poste, son volume d'affaires est de 155 millions d'euros, et elle emploie 330 personnes. Promovacances, qui pour l'instant représente "quelque 80% du volume d'affaires", va désormais selon lui "élargir son activité à l'Europe en tant que partenaire d'Opodo" (basée à Londres).
"Si Opodo ne réussit pas, le marché sera entièrement américain"
"D'ici cinq ans deux acteurs leaders devraient émerger dont, j'espère, Opodo. C'est toute une bataille pour la distribution du voyage, qui sera de plus en plus électronique. Si Opodo ne réussit pas, le marché sera entièrement américain", selon M. de Mendonça. Le dernier rebondissement a été le rachat en décembre par Cendant, propriétaire du GDS Galileo et du site Orbitz, du site britannique eBookers
pour 404,3 millions de dollars.
En France, en novembre, Travelocity, filiale de Sabre, avait lancé le site Odysia, après avoir en août acquis 100% de Travelocity Europe.
Le troisième larron américain est Expedia, qui a également lancé une opération en Europe et possède un site en France, après s'être allié à
Voyages-Sncf.com. Un autre Américain, le GDS Wordspan, est peu présent.
Amadeus, dont le capital pourrait évoluer, avait pris le contrôle d'Opodo en juin 2004 avec 55,4% du capital de la société, le reste étant détenu par neuf compagnies aériennes européennes dont Air France. Lastminute.com, basé à Londres et implanté en France, n'est pour sa part adossé à aucun grand groupe international.
Michel BLANCHARD (Afp) - redaction@tourmag.com
Les réservations de voyages par internet en Europe représentent moins de 10% des réservations totales, contre plus de 30% aux Etats-Unis. Or "il n'est pas question de laisser ce marché aux Américains", selon le directeur général adjoint d'Amadeus GTD (Global travel distribution), Philippe Chérèque, en charge de la stratégie.
"Le projet d'Amadeus a une vision industrielle claire et très européenne", indique pour sa part mercredi Alain de Mendonça, directeur général de Karavel. La direction de Karavel a "joué un rôle très important" dans le rapprochement, alors que le GDS américain Sabre a également des actions dans Karavel.
"intégrer le savoir-faire du voyage à forfait dans le groupe Opodo"
"Il y a eu une convergence de vision stratégique", selon M. de Mendonça, une collaboration s'étant établie depuis deux ans. "Si Sabre avait voulu acquérir Karavel, il en a eu les moyens, mais sa stratégie est différente", complète une source proche du dossier.
Pour Petra Friedman, directrice d'Opodo France, l'acquisition est destinée, comme le récent achat de Quest Travel en Grande Bretagne, à "intégrer le savoir-faire du voyage à forfait dans le groupe Opodo", jusqu'ici plutôt spécialisé dans le vol aérien, qui représente encore 65% de son activité.
"Les groupes américains ne pratiquent pas le forfait tout compris comme en Europe mais plutôt le forfait sur mesure, à la carte. Or les séjours à forfait sont stratégiques dans l'offre d'Opodo" en Europe, explique-t-elle. Karavel, qui garde son identité et ses équipes, avait été lancé en 2001.
Selon M. de Mendonça, maintenu à son poste, son volume d'affaires est de 155 millions d'euros, et elle emploie 330 personnes. Promovacances, qui pour l'instant représente "quelque 80% du volume d'affaires", va désormais selon lui "élargir son activité à l'Europe en tant que partenaire d'Opodo" (basée à Londres).
"Si Opodo ne réussit pas, le marché sera entièrement américain"
"D'ici cinq ans deux acteurs leaders devraient émerger dont, j'espère, Opodo. C'est toute une bataille pour la distribution du voyage, qui sera de plus en plus électronique. Si Opodo ne réussit pas, le marché sera entièrement américain", selon M. de Mendonça. Le dernier rebondissement a été le rachat en décembre par Cendant, propriétaire du GDS Galileo et du site Orbitz, du site britannique eBookers
pour 404,3 millions de dollars.
En France, en novembre, Travelocity, filiale de Sabre, avait lancé le site Odysia, après avoir en août acquis 100% de Travelocity Europe.
Le troisième larron américain est Expedia, qui a également lancé une opération en Europe et possède un site en France, après s'être allié à
Voyages-Sncf.com. Un autre Américain, le GDS Wordspan, est peu présent.
Amadeus, dont le capital pourrait évoluer, avait pris le contrôle d'Opodo en juin 2004 avec 55,4% du capital de la société, le reste étant détenu par neuf compagnies aériennes européennes dont Air France. Lastminute.com, basé à Londres et implanté en France, n'est pour sa part adossé à aucun grand groupe international.
Michel BLANCHARD (Afp) - redaction@tourmag.com
Les GDS
internationaux leaders du commerce en ligne Les GDS se sont engouffrés dans le marché très porteur du voyage en ligne, aux côtés notamment d'un acteur du commerce en ligne Expedia, filiale d'InterActiveCorp. Les trois grands GDS sont les Américains Sabre et Galileo (groupe Cendant) et l'Européen Amadeus. Un autre GDS américain, Wordspan, est peu présent en Europe. - Sabre Travel Network, filiale de Sabre Holdings, vient en tête avec quelque 53.000 agences connectées. Il détient notamment Travelocity, l'un des pionniers de la distribution de voyage en ligne, mais aussi GetThere (voyagesd'affaires en ligne). - Galileo International est filiale de Cendant Corporation (Avis, Budget, hôtels Ramada). Employant 2.000 personnes et basée dans le New Jersey, il est relié à 44.000 agents de voyage. Sa division TDS (Travel Distribution Services) regroupe 11 grands voyagistes, dont Flairview Travel, Travelport, Cheaptickets.com. - Cendant, qui possédait déjà plusieurs agences de voyage en ligne comme Orbitz ou CheapTickets.com, a acquis en décembre 2004 le site britannique ebookers, présent dans treize pays. - Amadeus, basé à Madrid, a acquis 55,4% du capital d'Opodo en juin 2004, prenant son contrôle, le reste étant détenu par neuf compagnies aériennes européennes. Amadeus est présent sur plus de 210 marchés, et au service de 900 agences de voyage en ligne. A travers sa branche de commerce électronique e-Travel, il contrôle notamment, outre Opodo (Grande-Bretagne) et Vivacances (France), et désormais Karavel et Promovacances, Rumbo (Espagne), Eviaggi.com (Italie) et Travelling en Scandinavie En France et en Europe, le sites des GDS sont en concurrence notamment avec Expedia, filiale du groupe américain de vente de voyages en ligne et de e-commerce du même nom, propriété du géant InterActiveCorp, et Lastminute.com, groupe britannique. |