Les grandes ambitions d'Air France au Costa Rica

Accueil présidentiel pour l'avion d'Air France au Costa Rica.

C'est le chef de l'Etat en personne, Luis Guillermo Solis, qui a accueilli les passagers du vol inaugural entre Paris et San José, mercredi 2 novembre 2016.

"C'est un honneur pour nous de faire partie du réseau d'Air France. Le Costa Rica adore le tourisme et nous souhaitons attirer de nouvelles compagnies aériennes pour nous développer", a-t-il déclaré.

Sa présence prouve l'importance du tourisme pour ce pays d'Amérique Centrale, un secteur qui pèse 20% du PIB.

Ce vol bihebdomadaire jusqu'en mars 2017 est opéré les mercredis et samedis en Boeing 777-300, d’une capacité de 468 sièges : 14 en Business, 32 en Premium Economy et 422 en Economy.

Les premières réservations dépassent les espérances avec déjà 24 000 sièges vendus sur les 45 000 mis en vente. La ligne est d'ailleurs reconduite pour l'hiver 2017, peut-être avec une fréquence supplémentaire.

"Les professionnels du tourisme nous assurent que le Costa Rica est une destination très en vogue, avec une grande diversité d'activités.

Le marché est en croissance de 5% par an et nous pensons que cette ligne directe va le stimuler", explique Henri Hourcade, le directeur général Caraïbes, Océan Indien et Amérique Latine d'Air France.

Aujourd'hui, 70% des réservations proviennent des clients individuels et 30% des professionnels du tourisme (TO, CE, groupes). Le vol est proposé à 633 euros en promotion et 870 euros en tarif structurel.

La compagnie ne compte pas uniquement sur les Français pour remplir sa cabine : 34% des réservations des 5 prochains mois proviennent du reste de l'Europe.

Air France capitalise ainsi sur son hub de Paris Charles de Gaulle afin de surpasser ses concurrents.

British Airways a ouvert en avril un vol au départ de Londres Gatwick, faute de place dans son hub surchargé de Londres Heathrow.

En Allemagne, Condor lancera Munich en avril 2017 en plus du vol de Francfort opéré depuis novembre 2014.

Edelweiss en Suisse opérera depuis Zurich 2 vols par semaine à partir d'avril 2017. Reste enfin Iberia, qui décolle tous les jours depuis Madrid.

"Le vol d'Air France est une véritable porte d'entrée sur l'Europe, offrant plus de connexions que Madrid", remarque Luis Guillermo Solis, l'ambassadeur du Costa Rica en France, présent sur le vol inaugural. C'est également Air France qui offre la plus importante capacité en terme de taille d'appareil.

La ligne sur le Costa Rica complète celle du Panama, lancée en 2013, qui connaît un grand succès. Actuellement, 15% des passagers se rendant au Panama effectuent une correspondance vers San José. Un flux qui prouve l'intérêt grandissant pour cette destination.

Pour optimiser les correspondances entre les deux pays, Air France finalise un partage de codes avec la compagnie panaméenne Copa, qui dispose d'un important réseau dans toute la région. KLM possède d'ailleurs un partenariat historique avec ce transporteur.

"Copa est une compagnie organisée sur son hub de Panama, idéalement placé au centre des Amériques, lui permettant d'attirer une forte proportion de passagers en correspondance sur un réseau très dense, un peu comme KLM !", poursuit Henri Hourcade.

Actuellement, la moitié des passagers qui vont au Panama poursuivent leur voyage avec Copa vers d'autres villes, notamment Carthagène en Colombie.

La zone Amérique Latine-Caraïbes est un marché prioritaire pour le groupe Air France-KLM, actuellement leader, avec 22% de sièges offerts, contre 17% pour IAG.

Durant l'été dernier, l'offre de sièges était en hausse 8,6% sur la région. Pour cet hiver, l'offre est en croissance sur Cuba, qui a d'ailleurs dépassé Sao Paolo en terme de sièges offerts, l'Argentine, les Caraïbes, les Antilles françaises (+4 à 5%) et Néerlandaises ainsi que le Chili (via KLM).

Seul point noir : le Brésil qui connaît une importante récession depuis presque deux ans, même s'il reste le premier pays en terme de chiffre d'affaires.

L'offre hivernale est en retrait de 15% et la ligne sur Brasilia a été fermée en septembre dernier. Mais Henri Hourcade est optimiste et pense que l'activité brésilienne va reprendre dès 2017.