Les « Greeters » font œuvre de bénévolat dans quelques grandes villes. Mais, il existe aussi de plus en plus d’associations et d’individus organisant des visites à thèmes, souvent totalement insolites - DR : Parisien d'un Jour.
La crise aidant, l’économie touristique officielle est en prise avec une multiplication de prestataires « privés » qui, via internet, offrent toutes sortes de services.
D’un excellent rapport qualité-prix, qui plus est !
Ainsi, se démonétise une partie des prestations, mais se tissent aussi de nouveaux réseaux humains qui ne se dénoueront pas de si tôt, même la crise passée.
Pour en apprécier l’ampleur, imaginons le cheminement d’un touriste venu de province à Paris, pour passer un week-end.
D’un excellent rapport qualité-prix, qui plus est !
Ainsi, se démonétise une partie des prestations, mais se tissent aussi de nouveaux réseaux humains qui ne se dénoueront pas de si tôt, même la crise passée.
Pour en apprécier l’ampleur, imaginons le cheminement d’un touriste venu de province à Paris, pour passer un week-end.
Première étape : le transport en co voiturage
Monsieur M. vit à Lyon. Pour rejoindre la capitale, il n’est pas question pour lui d’acheter un billet de TGV dont le tarif dépasse largement ses moyens.
Tout naturellement, ce jeune homme se rabat donc sur les sites de co-voiturage afin d’atténuer sa facture de transport.
Sur l’un des sites consultés, aubaine, il découvre une annonce convenant à ses dates de déplacement et son budget : il lui en coûtera 30 euros pour l’aller-retour ! Payé de la main à la main !
Tout naturellement, ce jeune homme se rabat donc sur les sites de co-voiturage afin d’atténuer sa facture de transport.
Sur l’un des sites consultés, aubaine, il découvre une annonce convenant à ses dates de déplacement et son budget : il lui en coûtera 30 euros pour l’aller-retour ! Payé de la main à la main !
Deuxième étape : la location de particulier à particulier
Josette Sicsic - DR
Une fois rendu à Paris, Monsieur M. a encore moins les moyens de s’offrir une chambre d’hôtel. De plus, il n’a pas d’amis ou de famille susceptibles de le recevoir.
Très au courant des nouvelles pratiques, il aurait pu échanger son appartement lyonnais. Mais, il n’a pas réussi à trouver preneur.
Quant au couch-surfing dont il connaît le caractère gratuit, il considère que ce n’est pas pour lui ! En fait, il n’a pas très envie de devoir faire la conversation à un inconnu, aussi sympathique soit-il !
Restent les locations d’appartements privés ou de chambres chez l’habitant. Mais, pas question encore de passer par une agence immobilière ou un site internet professionnels, tous deux jugés trop coûteux !
Monsieur M. n’a donc plus qu’une solution : partir à la recherche d’une location temporaire de particulier à particulier. Une solution qui n’est pas très difficile à trouver via quelques mots clés sur Google !
Ainsi, après plusieurs heures de recherche, le voilà logé, dans un quartier parfaitement adapté à son mode de vacances, à un tarif « parfaitement » adapté à son budget : 30 euros la nuit, toujours de la main à la main !
Très au courant des nouvelles pratiques, il aurait pu échanger son appartement lyonnais. Mais, il n’a pas réussi à trouver preneur.
Quant au couch-surfing dont il connaît le caractère gratuit, il considère que ce n’est pas pour lui ! En fait, il n’a pas très envie de devoir faire la conversation à un inconnu, aussi sympathique soit-il !
Restent les locations d’appartements privés ou de chambres chez l’habitant. Mais, pas question encore de passer par une agence immobilière ou un site internet professionnels, tous deux jugés trop coûteux !
Monsieur M. n’a donc plus qu’une solution : partir à la recherche d’une location temporaire de particulier à particulier. Une solution qui n’est pas très difficile à trouver via quelques mots clés sur Google !
Ainsi, après plusieurs heures de recherche, le voilà logé, dans un quartier parfaitement adapté à son mode de vacances, à un tarif « parfaitement » adapté à son budget : 30 euros la nuit, toujours de la main à la main !
La table d’hôte
Les restaurants à Paris n’ont pas forcément bonne presse, à l’exception des restaurants gastronomiques et de quelques brasseries. Pourtant la France reste synonyme de bien manger.
Pour se régaler entre amis, les Français se sont mis aux fourneaux et éprouvent un immense plaisir à faire la cuisine. Mieux ! Certains ont décidé d’ouvrir leurs tables à des « inconnus », voisins ou touristes de passage.
La table d’hôte urbaine s’est donc propagée, toujours via des sites internet dédiés et sur les réseaux sociaux. On programme un repas, on diffuse l’information et on régale ses invités moyennant une addition largement moins onéreuse que celle d’un restaurant ayant pignon sur rue : de 30 à 50 euros, parfois plus !
Pour se régaler entre amis, les Français se sont mis aux fourneaux et éprouvent un immense plaisir à faire la cuisine. Mieux ! Certains ont décidé d’ouvrir leurs tables à des « inconnus », voisins ou touristes de passage.
La table d’hôte urbaine s’est donc propagée, toujours via des sites internet dédiés et sur les réseaux sociaux. On programme un repas, on diffuse l’information et on régale ses invités moyennant une addition largement moins onéreuse que celle d’un restaurant ayant pignon sur rue : de 30 à 50 euros, parfois plus !
Les soirées privées
Dans un autre genre, la vie nocturne a aussi établi ses pénates à la maison.
Ceux qui disposent d’appartements suffisamment grands pour accueillir des fêtes ne s’en privent pas.
Ils organisent une soirée, souvent à thème, afin de mieux cibler leurs participants, et en diffusent l’information sur les réseaux sociaux. Et puis, il y a ceux qui organisent ce type d’événement dans une salle privée.
Une pratique qui n’est pas vraiment nouvelle mais qui se développe d’autant mieux que l’usage de la toile permet de démultiplier la diffusion de l’information.
Ceux qui disposent d’appartements suffisamment grands pour accueillir des fêtes ne s’en privent pas.
Ils organisent une soirée, souvent à thème, afin de mieux cibler leurs participants, et en diffusent l’information sur les réseaux sociaux. Et puis, il y a ceux qui organisent ce type d’événement dans une salle privée.
Une pratique qui n’est pas vraiment nouvelle mais qui se développe d’autant mieux que l’usage de la toile permet de démultiplier la diffusion de l’information.
Les visites de la ville à la carte
Les guides officiels auront sans doute de plus en plus de mal à offrir des visites de ville payantes.
Les « Greeters » font œuvre de bénévolat, comme nous l’avons déjà dit, dans quelques grandes villes comme Paris ou Marseille ou Nantes… Mais, il existe aussi de plus en plus d’associations et d’individus organisant des visites à thèmes, souvent totalement insolites.
Impossibles à énumérer, elles ont parfois des programmes éphémères. Il n’empêche que, grâce à leur variété, elles ont des adeptes.
Pas d’échanges de facture. On paie parfois ce que l’on veut à un guide non officiel qui s’adonne à ce type d’activités par plaisir.
Les « Greeters » font œuvre de bénévolat, comme nous l’avons déjà dit, dans quelques grandes villes comme Paris ou Marseille ou Nantes… Mais, il existe aussi de plus en plus d’associations et d’individus organisant des visites à thèmes, souvent totalement insolites.
Impossibles à énumérer, elles ont parfois des programmes éphémères. Il n’empêche que, grâce à leur variété, elles ont des adeptes.
Pas d’échanges de facture. On paie parfois ce que l’on veut à un guide non officiel qui s’adonne à ce type d’activités par plaisir.
Initiation, apprentissage, cours privés
Découvrir la cuisine, la peinture, la chanson, l’art floral… coachés par des Parisiens, c’est aussi devenu possible.
Le site creativeparis.info en offre des quantités d’exemples. Certains sont officiels, d’autres un peu moins.
En tous les cas, presque tous les cours sont payants mais, qui déclare de tels revenus ?
Le site creativeparis.info en offre des quantités d’exemples. Certains sont officiels, d’autres un peu moins.
En tous les cas, presque tous les cours sont payants mais, qui déclare de tels revenus ?
Les petits services
La liste des multiples prestataires d’une économie parallèle pourrait être allongée par celle des nombreux chanteurs de rue et autres saltimbanques que le touriste gratifie d’une pièce.
Ou par celle de ces nouveaux venus que sont par exemple : les masseurs en plein air.
Officiant près des parcs, sur les marchés du dimanche, leurs prestations sont officiellement gratuites mais sont généralement compensées par quelques euros.
Ou par celle de ces nouveaux venus que sont par exemple : les masseurs en plein air.
Officiant près des parcs, sur les marchés du dimanche, leurs prestations sont officiellement gratuites mais sont généralement compensées par quelques euros.
Une centaine d’euros par jour ?
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En étant larges, on peut donc estimer à une centaine d’euros les dépenses d’un touriste achetant l’ensemble de ses prestations auprès d’opérateurs parallèles.
C’est autant qui échappe à l’industrie touristique qui, pour le moment, admet que ces pratiques ne lui font pas d’ombre : elles ne sont pas concurrentielles avec l’offre officielle et ces touristes sont marginaux.
Mais, le resteront-ils ? Là est la question.
Selon nous, les habitudes prises en période de crise économique perdurent d’autant plus qu’elles sont dotées de qualités recherchées par le « mainstream ».
Or, de nos jours, nul n’en doute plus, les attentes dominantes concernent la convivialité, le lien, la rencontre, le partage, l’échange, bref les autres… !
C’est autant qui échappe à l’industrie touristique qui, pour le moment, admet que ces pratiques ne lui font pas d’ombre : elles ne sont pas concurrentielles avec l’offre officielle et ces touristes sont marginaux.
Mais, le resteront-ils ? Là est la question.
Selon nous, les habitudes prises en période de crise économique perdurent d’autant plus qu’elles sont dotées de qualités recherchées par le « mainstream ».
Or, de nos jours, nul n’en doute plus, les attentes dominantes concernent la convivialité, le lien, la rencontre, le partage, l’échange, bref les autres… !
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