''Il n'est pas dit que tous les adhérents acceptent le principe d'une fusion alors que des rivalités subsistent sur le terrain...''
Philippe Demonchy a repris du service à l'APS par le président Raoul Nabet.
Mais l'homme n'en oublie pas pour autant son statut de président-fondateur, voici près de quarante ans, du réseau Selectour. Dire qu'il suit avec attention les étapes de la fusion avec le réseau Afat est... peu dire.
TourMaG.com. En quoi consiste votre mission auprès de Raoul Nabet ?
Philippe Demonchy :"Nous engageons une réflexion sur un projet global qui se fera en trois étapes : la réforme des statuts, la communication interne auprès des adhérents et des partenaires institutionnels et la communication à l'échelle nationale auprès des clients consommateurs.
Nous voulons profiter des modifications de la loi et de l'arrivée probable de nouveaux concurrents pour mettre en valeur les arguments de l'APS."
T.M.com - Pourquoi changer les statuts ?
Ph.D. : "Nous souhaitons une véritable charte de l'adhérent, un document simple et signé qui mettrait en exergue les chapitres les plus marquants et les plus utiles.
Les adhérents s'y perdent un peu dans la lecture des statuts. Les professionnels actuels et futurs s'engageraient alors en matière de droits et de devoirs vis à vis de l'association.
Ceci implique une révision des statuts et un travail juridique. Mais avant tout, comme l'a déclaré le président Raoul Nabet, nous demandons l'avis des adhérents par le biais d'un questionnaire consacré à cette réforme des statuts."
T.M.com - Quels types de questions leur posez-vous ?
Ph.D. : "Nous voulons, par exemple, savoir si la nouvelle loi représente pour les adhérents un facteur de risque supplémentaire pour l'association et pour eux-mêmes.
Faut-il renforcer les règles d'adhésion ? La garantie des fonds déposées est-elle un atout suffisamment exploité ? La petite coccinelle qui est une excellente idée et la garantie qu'elle apporte sont-elles suffisamment exploitées ? Je pense pour ma part que la coccinelle pourrait être exploitée de façon plus visuelle."
Mais l'homme n'en oublie pas pour autant son statut de président-fondateur, voici près de quarante ans, du réseau Selectour. Dire qu'il suit avec attention les étapes de la fusion avec le réseau Afat est... peu dire.
TourMaG.com. En quoi consiste votre mission auprès de Raoul Nabet ?
Philippe Demonchy :"Nous engageons une réflexion sur un projet global qui se fera en trois étapes : la réforme des statuts, la communication interne auprès des adhérents et des partenaires institutionnels et la communication à l'échelle nationale auprès des clients consommateurs.
Nous voulons profiter des modifications de la loi et de l'arrivée probable de nouveaux concurrents pour mettre en valeur les arguments de l'APS."
T.M.com - Pourquoi changer les statuts ?
Ph.D. : "Nous souhaitons une véritable charte de l'adhérent, un document simple et signé qui mettrait en exergue les chapitres les plus marquants et les plus utiles.
Les adhérents s'y perdent un peu dans la lecture des statuts. Les professionnels actuels et futurs s'engageraient alors en matière de droits et de devoirs vis à vis de l'association.
Ceci implique une révision des statuts et un travail juridique. Mais avant tout, comme l'a déclaré le président Raoul Nabet, nous demandons l'avis des adhérents par le biais d'un questionnaire consacré à cette réforme des statuts."
T.M.com - Quels types de questions leur posez-vous ?
Ph.D. : "Nous voulons, par exemple, savoir si la nouvelle loi représente pour les adhérents un facteur de risque supplémentaire pour l'association et pour eux-mêmes.
Faut-il renforcer les règles d'adhésion ? La garantie des fonds déposées est-elle un atout suffisamment exploité ? La petite coccinelle qui est une excellente idée et la garantie qu'elle apporte sont-elles suffisamment exploitées ? Je pense pour ma part que la coccinelle pourrait être exploitée de façon plus visuelle."
T.M.com - Craignez-vous une concurrence débridée avec la libéralisation de l'activité des agences de voyages et l'arrivée de nouveaux-venus ?
Ph.D. : "Reconnaissons qu'il y a aujourd'hui une part d'inconnue sur les nouveaux-venus non professionnels qui vont se lancer dans l'activité de la vente de voyages. Nous ne maîtrisons pas leur trésorerie.
Mais je ne crois pas que cette libéralisation provoquera un raz-de-marée surtout en période de crise. Le montant de la garantie, la responsabilité, les marges étroites seront autant de freins.
Les grandes surfaces, internet, les institutionnels tels que les CDT, les CRT, les Offices de Tourisme et même les Palais des Congrès ont les moyens de payer des garanties et sont déjà sur le marché."
T.M.com - Quelles opportunités voyez-vous avec la fin de l'exclusivité ?
Ph.D. :" Je ne vois pas les agences de voyages vendre des livres, des bagages ou des vêtements qui nécessitent des locaux pouvant accueillir des stocks.
Les ventes annexes et de produits complémentaires comme les assurances se font déjà. Il faut toutefois rappeler au public que l'APS ne garantit que la partie tourisme c'est à dire 40 % de l'activité des agences de voyages.
A elles de développer les assurances sur les autres ventes. A elles surtout de se démarquer par leur professionnalisme et leur expertise.
T.M.com - Vous avez créé voici 40 ans Selectour, le premier réseau d'agence de voyages indépendantes réunies en coopérative. Selectour fusionne avec Afat un réseau qui fut longtemps concurrent. On vous a peu entendu sur le sujet... Un commentaire ?
Ph.D. : "Vous comprendrez mon devoir de réserve. Il est vrai que je m'interroge sur le « déroulé » de l'opération, sur le rôle du conseil d'administration, sur celui du comité de pilotage. Je m'interroge aussi sur la précipitation à mettre en oeuvre cette fusion..."
T.M.com - Le principe d'une marque « pivot » accompagnée de marques annexes permettant au futur réseau de mettre en place sa propre concurrence a été retenu. Le nom de cette marque est encore à l'étude... « Selectour » serait cependant retenue ce qui crée une certaines crispation du côté de chez Afat...
Ph.D. : "Il n'est pas dit que tous les adhérents acceptent le principe d'une fusion alors que des rivalités subsistent sur le terrain. Et que dire en effet du changement de nom.
Les administrateurs de Selectour ont, à l'unanimité, opté pour le maintien de leur marque. Qu'en est-il du côté des adhérents Afat ? Accepteraient-ils de changer pour « Selectour » ?
Mais soyons clairs. Je ne cherche pas du tout à freiner ce projet. Je cherche simplement à bien comprendre et définir les avantages et l'avancée qu'il apportera au réseau que j'ai créé."
Ph.D. : "Reconnaissons qu'il y a aujourd'hui une part d'inconnue sur les nouveaux-venus non professionnels qui vont se lancer dans l'activité de la vente de voyages. Nous ne maîtrisons pas leur trésorerie.
Mais je ne crois pas que cette libéralisation provoquera un raz-de-marée surtout en période de crise. Le montant de la garantie, la responsabilité, les marges étroites seront autant de freins.
Les grandes surfaces, internet, les institutionnels tels que les CDT, les CRT, les Offices de Tourisme et même les Palais des Congrès ont les moyens de payer des garanties et sont déjà sur le marché."
T.M.com - Quelles opportunités voyez-vous avec la fin de l'exclusivité ?
Ph.D. :" Je ne vois pas les agences de voyages vendre des livres, des bagages ou des vêtements qui nécessitent des locaux pouvant accueillir des stocks.
Les ventes annexes et de produits complémentaires comme les assurances se font déjà. Il faut toutefois rappeler au public que l'APS ne garantit que la partie tourisme c'est à dire 40 % de l'activité des agences de voyages.
A elles de développer les assurances sur les autres ventes. A elles surtout de se démarquer par leur professionnalisme et leur expertise.
T.M.com - Vous avez créé voici 40 ans Selectour, le premier réseau d'agence de voyages indépendantes réunies en coopérative. Selectour fusionne avec Afat un réseau qui fut longtemps concurrent. On vous a peu entendu sur le sujet... Un commentaire ?
Ph.D. : "Vous comprendrez mon devoir de réserve. Il est vrai que je m'interroge sur le « déroulé » de l'opération, sur le rôle du conseil d'administration, sur celui du comité de pilotage. Je m'interroge aussi sur la précipitation à mettre en oeuvre cette fusion..."
T.M.com - Le principe d'une marque « pivot » accompagnée de marques annexes permettant au futur réseau de mettre en place sa propre concurrence a été retenu. Le nom de cette marque est encore à l'étude... « Selectour » serait cependant retenue ce qui crée une certaines crispation du côté de chez Afat...
Ph.D. : "Il n'est pas dit que tous les adhérents acceptent le principe d'une fusion alors que des rivalités subsistent sur le terrain. Et que dire en effet du changement de nom.
Les administrateurs de Selectour ont, à l'unanimité, opté pour le maintien de leur marque. Qu'en est-il du côté des adhérents Afat ? Accepteraient-ils de changer pour « Selectour » ?
Mais soyons clairs. Je ne cherche pas du tout à freiner ce projet. Je cherche simplement à bien comprendre et définir les avantages et l'avancée qu'il apportera au réseau que j'ai créé."