Aigle Azur continue sa révolution. Après l'annonce, en septembre dernier, du lancement de la compagnie sur le long-courrier, puis de la restructuration de son capital, Frantz Yvelin, arrivé il y a 8 mois à la tête de la deuxième compagnie aérienne française, ne compte toujours pas prendre de vacances.
"En 8 mois, nous avons réinventé Aigle Azur", s'est-il enthousiasmé lors d'une conférence de presse donnée jeudi 29 mars à Paris.
"En 8 mois, nous avons réinventé Aigle Azur", s'est-il enthousiasmé lors d'une conférence de presse donnée jeudi 29 mars à Paris.
Du long-courrier dès le mois de juin
Car c'est désormais officiel : depuis sa base de Paris-Orly, Aigle Azur volera cet été vers la Chine (Pékin, 3 vols par semaine à compter du 21 juin 2018) et vers le Brésil (Sao Paulo-Campinas, 3 vols hebdomadaires à partir du 5 juillet, puis 5 dès le mois de septembre). Prix d'appel évoqués : 299 euros pour un aller simple.
Lire aussi : Aigle Azur lance ses premiers longs-courriers
Pilier du nouveau cap stratégique de Frantz Yvelin, le lancement des activités long-courriers se base sur les 2 nouveaux A330-200 que la compagnie a configuré en bi-classe, affaires et éco, et qu'elle a doté d'une nouvelle identité visuelle. "C'est un virage que beaucoup de nos concurrents ne nous voyait pas prendre", sourit le PDG, qui assume un positionnement hybride, mêlant réduction des coûts opérationnels et montée en gamme de l'offre à bord.
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Pilier du nouveau cap stratégique de Frantz Yvelin, le lancement des activités long-courriers se base sur les 2 nouveaux A330-200 que la compagnie a configuré en bi-classe, affaires et éco, et qu'elle a doté d'une nouvelle identité visuelle. "C'est un virage que beaucoup de nos concurrents ne nous voyait pas prendre", sourit le PDG, qui assume un positionnement hybride, mêlant réduction des coûts opérationnels et montée en gamme de l'offre à bord.
Renforcement moyen-courrier
Cependant, "le cœur de métier d'Aigle Azur reste le moyen-courrier et le trafic affinitaire", veut noter le PDG. En effet, après les ouvertures, en 2017, de Beyrouth, Berlin-Tegel et de Moscou-Domodedovo, Aigle Azur ouvrira en juin un nouveau vol saisonnier entre Marseille et Beyrouth, à raison de 2 fréquences hebdomadaires.
La compagnie inaugurera aussi, dès septembre, une liaison quotidienne entre Orly et Milan, et vient de passer la desserte de Berlin en quotidien également. "Le tout en restant fidèle à ses marchés historiques que sont l'Algérie, le Mali et le Sénégal", qui voient leurs liaisons renforcées, précise aussi un communiqué.
La compagnie inaugurera aussi, dès septembre, une liaison quotidienne entre Orly et Milan, et vient de passer la desserte de Berlin en quotidien également. "Le tout en restant fidèle à ses marchés historiques que sont l'Algérie, le Mali et le Sénégal", qui voient leurs liaisons renforcées, précise aussi un communiqué.
De nouveaux partenariats en cascade.
Enfin, la compagnie qui fête cette année son 72e anniversaire annonce une série de partenariats qui "s'inscrivent dans une logique de rapprochement global" et qui veulent faire d'Aigle Azur le "fédérateur du transport aérien français" d'après Frantz Yvelin.
Après le rapprochement commercial opéré avec Corsair, Aigle Azur partagera aussi bientôt ses codes avec Hainan Airlines vers la Chine, Azul Brazilian Airlines vers le Brésil, et TAP Portugal vers le Portugal.
Surtout, la compagnie lance un partenariat "commercial et stratégique" avec Air Caraïbes qui va se traduire, d'après un communiqué, par "un rapprochement progressif des réseaux européens et méditerranéen d'Aigle Azur avec celui d'Air Caraïbes".
"Ces nouvelles alliances préfigurent une vraie logique de partenariats plus poussés dans l'aérien français", analyse aussi Frantz Yvelin, qui dément toutefois être intéressé par les rachats de concurrents comme Corsair ou XL Airways.
Après le rapprochement commercial opéré avec Corsair, Aigle Azur partagera aussi bientôt ses codes avec Hainan Airlines vers la Chine, Azul Brazilian Airlines vers le Brésil, et TAP Portugal vers le Portugal.
Surtout, la compagnie lance un partenariat "commercial et stratégique" avec Air Caraïbes qui va se traduire, d'après un communiqué, par "un rapprochement progressif des réseaux européens et méditerranéen d'Aigle Azur avec celui d'Air Caraïbes".
"Ces nouvelles alliances préfigurent une vraie logique de partenariats plus poussés dans l'aérien français", analyse aussi Frantz Yvelin, qui dément toutefois être intéressé par les rachats de concurrents comme Corsair ou XL Airways.
Vers un redressement financier ?
Mais arrivera-t-il pour autant à renverser la tendance négative dans laquelle Aigle Azur est engagée depuis l'arrivée du groupe chinois HNA dans son capital en 2012 ? Il l'assure, si la compagnie devrait encore être en pertes sur son exercice 2017 le retour à l'équilibre est prévu pour cette année.
"Le retour aux bénéfices est prévu pour dans 2 ans", veut-t-il même croire. Le chiffre d'affaires du transporteur se situerait autour des 260 millions d'euros en 2017 et pourrait atteindre les 300 millions d'euros dès 2018 grâce au tournant stratégique qu'il s'apprête à prendre.
Une stratégie que la direction de la deuxième compagnie aérienne tricolore confie avoir autofinancée à "90 ou 95%", via sa politique de réduction des coûts opérationnels, d'une part, et via le rapatriement d'une partie des devises bloquées depuis plusieurs années en Algérie, de l'autre.
Et dans un avenir proche, Frantz Yvelin ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "Derrière Air France, nous avons le plus de slots sur Orly. Et, vous savez quoi, je compte bien les utiliser", sourit-il, évoquant aussi de futurs lancements sur le long-courrier depuis la province. "En fait, je regarde dans toutes les directions pour ouvrir de nouvelles lignes, au sud, au nord, à l'est. En fait, partout sauf au pôle nord", conclut-il.
"Le retour aux bénéfices est prévu pour dans 2 ans", veut-t-il même croire. Le chiffre d'affaires du transporteur se situerait autour des 260 millions d'euros en 2017 et pourrait atteindre les 300 millions d'euros dès 2018 grâce au tournant stratégique qu'il s'apprête à prendre.
Une stratégie que la direction de la deuxième compagnie aérienne tricolore confie avoir autofinancée à "90 ou 95%", via sa politique de réduction des coûts opérationnels, d'une part, et via le rapatriement d'une partie des devises bloquées depuis plusieurs années en Algérie, de l'autre.
Et dans un avenir proche, Frantz Yvelin ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "Derrière Air France, nous avons le plus de slots sur Orly. Et, vous savez quoi, je compte bien les utiliser", sourit-il, évoquant aussi de futurs lancements sur le long-courrier depuis la province. "En fait, je regarde dans toutes les directions pour ouvrir de nouvelles lignes, au sud, au nord, à l'est. En fait, partout sauf au pôle nord", conclut-il.