
Les voyageurs dâaffaires Français sont exemptĂ©s de visa pour se rendre en Chine depuis le 1er dĂ©cembre 2023 et jusquâau 30 novembre 2024. Une nouvelle qui nâa, pour lâheure, pas provoquĂ© de rush sur la destination asiatique. @depositphotos/IgorVetushko
Du 1er décembre 2023 au 30 novembre 2024, la Chine supprime l'obligation de visa pour les voyageurs titulaires de passeports ordinaires de France, Allemagne, Italie, Pays-Bas et Espagne.
Les voyageurs en provenance de ces destinations pourront ainsi séjourner jusqu'à 15 jours sans Visa pour des motifs de tourisme, d'affaires, de visites familiales ou de transits.
Lire aussi : Les touristes français exemptés de visa en Chine
« Aujourdâhui, voyager en Chine pour un ressortissant français, câest trĂšs simple. Il suffit dâavoir un passeport en cours de validitĂ© pour pouvoir y passer deux semaines, rĂ©sume Nicolas Le Page, responsable commercial et communication chez Action-Visas, avant dâajouter : Depuis les JO de PĂ©kin 2008, il nâavait pas Ă©tĂ© aussi facile de voyager en Chine. »
Une bonne nouvelle pour les spĂ©cialistes du voyage dâaffaires. Bien que, pour lâheure, ils ne constatent pas de ruĂ©e vers lâempire du Milieu.
« Nous avons connu un rebond sur la destination fin 2023 et dĂ©but 2024. Pour autant, le trafic vers la Chine reprĂ©sente aujourdâhui 50% de celui enregistrĂ© en 2019.
Nos clients issus de lâindustrie sont les premiers Ă se rendre en Chine. Pour les entreprises dâautres secteurs, comme les mĂ©dias ou la finance, câest beaucoup plus calme. Le MICE lui, est complĂštement Ă lâarrĂȘt », explique William Edel, PDG de Wagram Voyages.
« Les voyages internationaux Ă destination et en provenance de la Chine se situent Ă environ 50 % des niveaux dâavant la pandĂ©mie. La France vers la Chine est lĂ©gĂšrement en dessous de la moyenne Ă 44 %. Il est trop tĂŽt pour dire si le systĂšme d'exemption de visa fait une diffĂ©rence.
Décembre est un mois plus lent pour les voyages d'affaires. Il y a eu un début positif en janvier, mais nous sommes ensuite entrés dans la nouvelle année lunaire, qui est énorme pour les voyages de loisirs mais pas pour les voyages d'affaires », constate Yorick Charveriat, vice president of global accounts chez American Express Global Business Travel.
« Lâouverture au tourisme de la Chine est une trĂšs bonne nouvelle ! Mais quand je regarde le remplissage des vols⊠on constate que les Chinois se dĂ©placent en ce moment parce quâils fĂȘtent leur nouvel an, mais pas les Occidentaux », observe Benjamin Leblic, directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© de Xanadu Voyages.
« Nous avons quelques demandes sur Shanghai, mais par rapport Ă 2019, câest peu. Avant covid-19 , au moins 15 Ă 20% de notre activitĂ© se faisait sur la Chine », complĂšte-t-il.
Lire aussi : Voyage d'affaires Chine : un "regain" d'activitĂ© mais pas une "ruĂ©e" đ
Les voyageurs en provenance de ces destinations pourront ainsi séjourner jusqu'à 15 jours sans Visa pour des motifs de tourisme, d'affaires, de visites familiales ou de transits.
Lire aussi : Les touristes français exemptés de visa en Chine
« Aujourdâhui, voyager en Chine pour un ressortissant français, câest trĂšs simple. Il suffit dâavoir un passeport en cours de validitĂ© pour pouvoir y passer deux semaines, rĂ©sume Nicolas Le Page, responsable commercial et communication chez Action-Visas, avant dâajouter : Depuis les JO de PĂ©kin 2008, il nâavait pas Ă©tĂ© aussi facile de voyager en Chine. »
Une bonne nouvelle pour les spĂ©cialistes du voyage dâaffaires. Bien que, pour lâheure, ils ne constatent pas de ruĂ©e vers lâempire du Milieu.
« Nous avons connu un rebond sur la destination fin 2023 et dĂ©but 2024. Pour autant, le trafic vers la Chine reprĂ©sente aujourdâhui 50% de celui enregistrĂ© en 2019.
Nos clients issus de lâindustrie sont les premiers Ă se rendre en Chine. Pour les entreprises dâautres secteurs, comme les mĂ©dias ou la finance, câest beaucoup plus calme. Le MICE lui, est complĂštement Ă lâarrĂȘt », explique William Edel, PDG de Wagram Voyages.
« Les voyages internationaux Ă destination et en provenance de la Chine se situent Ă environ 50 % des niveaux dâavant la pandĂ©mie. La France vers la Chine est lĂ©gĂšrement en dessous de la moyenne Ă 44 %. Il est trop tĂŽt pour dire si le systĂšme d'exemption de visa fait une diffĂ©rence.
Décembre est un mois plus lent pour les voyages d'affaires. Il y a eu un début positif en janvier, mais nous sommes ensuite entrés dans la nouvelle année lunaire, qui est énorme pour les voyages de loisirs mais pas pour les voyages d'affaires », constate Yorick Charveriat, vice president of global accounts chez American Express Global Business Travel.
« Lâouverture au tourisme de la Chine est une trĂšs bonne nouvelle ! Mais quand je regarde le remplissage des vols⊠on constate que les Chinois se dĂ©placent en ce moment parce quâils fĂȘtent leur nouvel an, mais pas les Occidentaux », observe Benjamin Leblic, directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© de Xanadu Voyages.
« Nous avons quelques demandes sur Shanghai, mais par rapport Ă 2019, câest peu. Avant covid-19 , au moins 15 Ă 20% de notre activitĂ© se faisait sur la Chine », complĂšte-t-il.
Lire aussi : Voyage d'affaires Chine : un "regain" d'activitĂ© mais pas une "ruĂ©e" đ
Voyages d'affaires Chine : aérien : des vols « plus longs et coûteux »

« La desserte aĂ©rienne est vraiment en deçà de ce qui Ă©tait proposĂ© avant covid », regrette Benjamin Leblic. Le meilleur signe de la reprise sera lâajout dâun vol direct vers PĂ©kin, ShangaĂŻ ou autre destination par Air France ou China Eastern Airlines. »
Dans un contexte inflationniste, le prix du billet peut Ă©galement ĂȘtre un frein au dĂ©placement.
« La Chine est la destination aĂ©rienne qui a le plus augmentĂ©. Cela sâexplique car il y a moins de rotations. Certains aĂ©roports, comme Wuhan, ne sont plus desservis en direct et trĂšs peu en via.
Les compagnies, hors compagnies chinoises, ne peuvent plus survoler lâespace aĂ©rien russe, ce qui augmente la durĂ©e de vol, constate le PDG de Wagram Voyages. Pour rĂ©duire les coĂ»ts, les entreprises envoient moins de collaborateurs et plus longtemps. »
MĂȘme constat Chez Amex GBT : « La fermeture continue de lâespace aĂ©rien russe rend les vols vers la Chine plus longs et plus coĂ»teux. A lâinverse, les compagnies aĂ©riennes chinoises ne sont pas concernĂ©es par la fermeture de lâespace aĂ©rien et leurs vols sont plus courts. La durĂ©e prĂ©vue du vol Paris-Shanghai sur Air France est de 12 heures et 45 minutes, tandis que l'Ă©quivalent sur China Eastern est de 11 heures et 35 minutes», complĂšte Yorick Charveriat, dâAmex GBT.
Tensions gĂ©opolitiques, duty of care, RSEâŠ
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Chine : fermeture de certains centres de visas
LâaĂ©rien ne semble pas ĂȘtre lâunique frein Ă la reprise du tourisme dâaffaires en Chine. Le gĂ©ant Asiatique a annoncĂ© dĂ©but janvier, un taux de croissance en hausse de 5,2% en 2023, soit le rythme le plus faible depuis trois dĂ©cennies, hors pĂ©riode de Covid.
« AprĂšs trois ans de fermeture, les gens ne reviennent pas comme ça. Les entreprises se sont tournĂ©es vers dâautres sources dâapprovisionnement ou de fabrication. La Chine paie peut-ĂȘtre son manque de transparence pendant le covid-19 », liste le directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© de Xanadu Voyages.
Quid du Duty of Care et de la RSE, ces thĂ©matiques importantes du voyage dâaffaires ?
« Si les tensions géopolitiques créent de l'incertitude, c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles certaines entreprises choisissent pour la premiÚre fois de gérer les déplacements et les dépenses de maniÚre professionnelle.
Les pressions sur les coûts impliquent un examen plus minutieux des budgets. La capture et la gestion des données sur les émissions liées aux voyages sont nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone.
Mais, et c'est peut-ĂȘtre le plus important, dans un monde d'instabilitĂ© gĂ©opolitique et de perturbations liĂ©es aux conditions mĂ©tĂ©orologiques, les entreprises doivent savoir oĂč se trouvent leurs collaborateurs et pouvoir communiquer avec eux Ă tout moment », note Yorick Charveriat, dâAmex GBT.
Laissons Ă la Chine le temps de faire revenir ses visiteurs. « Lâexemption des visas est rĂ©cente. Il faut laisser le temps du redĂ©marrage. En mai et juin, avec la reprise des salons, nous retrouverons certainement une demande. Ces Ă©vĂ©nements vont inciter les entreprises Françaises Ă renouer des liens », conclut Benjamin Leblic, directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© de Xanadu Voyages.
« AprĂšs trois ans de fermeture, les gens ne reviennent pas comme ça. Les entreprises se sont tournĂ©es vers dâautres sources dâapprovisionnement ou de fabrication. La Chine paie peut-ĂȘtre son manque de transparence pendant le covid-19 », liste le directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© de Xanadu Voyages.
Quid du Duty of Care et de la RSE, ces thĂ©matiques importantes du voyage dâaffaires ?
« Si les tensions géopolitiques créent de l'incertitude, c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles certaines entreprises choisissent pour la premiÚre fois de gérer les déplacements et les dépenses de maniÚre professionnelle.
Les pressions sur les coûts impliquent un examen plus minutieux des budgets. La capture et la gestion des données sur les émissions liées aux voyages sont nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone.
Mais, et c'est peut-ĂȘtre le plus important, dans un monde d'instabilitĂ© gĂ©opolitique et de perturbations liĂ©es aux conditions mĂ©tĂ©orologiques, les entreprises doivent savoir oĂč se trouvent leurs collaborateurs et pouvoir communiquer avec eux Ă tout moment », note Yorick Charveriat, dâAmex GBT.
Laissons Ă la Chine le temps de faire revenir ses visiteurs. « Lâexemption des visas est rĂ©cente. Il faut laisser le temps du redĂ©marrage. En mai et juin, avec la reprise des salons, nous retrouverons certainement une demande. Ces Ă©vĂ©nements vont inciter les entreprises Françaises Ă renouer des liens », conclut Benjamin Leblic, directeur gĂ©nĂ©ral associĂ© de Xanadu Voyages.