La Commission européenne a envoyé ses griefs à Lufthansa sur le rachat d'ITA Airways - Depositphotos @rarrarorro
C'est une véritable saga qui se tient dans le ciel européen, avec ses rebondissements et peut-être ses rétropédalages.
En mai 2023, le gouvernement italien donnait son accord pour une prise de participation de 41 % de Lufhtansa dans la société ITA Airways, avec une option pour racheter le reste des actions.
L'investissement est alors de 325 millions d’euros.
Sauf que depuis maintenant près d'un an, la transaction est soumise à l'approbation de la Commission européenne. Et l'instance fait trainer sa décision, à tel point que la compagnie aérienne allemande a menacé d'abandonner le rachat.
Puis en janvier 2024, l'instance européenne a ouvert une enquête se donnant jusqu'au 6 juin 2024 pour prendre une décision finale.
A lire : Rapprochement ITA, Lufthansa : vers une réduction de la concurrence ?
Elle veut garantir que l'opération n'entraînera pas d'effets négatifs pour les clients, consommateurs et entreprises, en termes d'augmentation des prix ou de diminution de la qualité des services.
Une nouvelle étape a été franchie, ce lundi 25 mars 2024, puisque la Commission a publié ses griefs sur la transaction.
Des conclusions qui ne devraient pas vraiment aller dans le sens d'un rachat total d'ITA, où alors Lufthansa devra se montrer terriblement convaincante.
En mai 2023, le gouvernement italien donnait son accord pour une prise de participation de 41 % de Lufhtansa dans la société ITA Airways, avec une option pour racheter le reste des actions.
L'investissement est alors de 325 millions d’euros.
Sauf que depuis maintenant près d'un an, la transaction est soumise à l'approbation de la Commission européenne. Et l'instance fait trainer sa décision, à tel point que la compagnie aérienne allemande a menacé d'abandonner le rachat.
Puis en janvier 2024, l'instance européenne a ouvert une enquête se donnant jusqu'au 6 juin 2024 pour prendre une décision finale.
A lire : Rapprochement ITA, Lufthansa : vers une réduction de la concurrence ?
Elle veut garantir que l'opération n'entraînera pas d'effets négatifs pour les clients, consommateurs et entreprises, en termes d'augmentation des prix ou de diminution de la qualité des services.
Une nouvelle étape a été franchie, ce lundi 25 mars 2024, puisque la Commission a publié ses griefs sur la transaction.
Des conclusions qui ne devraient pas vraiment aller dans le sens d'un rachat total d'ITA, où alors Lufthansa devra se montrer terriblement convaincante.
Lufthansa - ITA Airways : Que reproche la Commission européenne ?
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ITA Airways : feu vert de l'Europe au rachat par Lufthansa
Pour les commissaires en charge de l'enquête, ce rapprochement serait une menace pour les voyageurs.
"La Commission craint que les clients ne soient confrontés à une augmentation des prix ou à une diminution de la qualité des services après la transaction," explique un communiqué.
Et s'il est bien un point que l'Europe ne transige pas, c'est sur le respect des droits des voyageurs et la concurrence.
Pour l'instance, le rachat entrainera de fait une réduction de la concurrence sur les lignes court-courriers reliant l'Italie aux pays d'Europe centrale. En effet, les deux compagnies seront opposées aussi bien sur des vols directs, qu'indirects.
La concurrence est plus que limitée, alors que Ryanair a pris une place de choix en Italie et représente, quasiment la seule alternative pour les voyageurs.
Ce n'est pas tout, car la concurrence serait aussi mise à mal sur certaines lignes long-courriers entre l'Italie et les États-Unis, le Canada et le Japon.
Alors que sur le court-courrier, la concurrence est jugée comme "limitée", sur celles plus lointaines, elle est tout simplement "insuffisante".
De plus, selon les griefs de la Commission, le rapprochement pourrait créer ou renforcer la position dominante d'ITA à l'aéroport de Milan-Linate. Ces lignes génèreraient une activité de 3 milliards d'euros.
Les conclusions de l'enquête "ne préjugent pas de son issue," comme le rappelle le communiqué.
La balle est désormais dans le camp de Lufthansa et du ministère italien de l'Economie et des Finances qui pourront répondre et demander une audition.
Il leur sera possible de pouvoir déposer un recours jusqu'au 26 avril 2024.
"La Commission craint que les clients ne soient confrontés à une augmentation des prix ou à une diminution de la qualité des services après la transaction," explique un communiqué.
Et s'il est bien un point que l'Europe ne transige pas, c'est sur le respect des droits des voyageurs et la concurrence.
Pour l'instance, le rachat entrainera de fait une réduction de la concurrence sur les lignes court-courriers reliant l'Italie aux pays d'Europe centrale. En effet, les deux compagnies seront opposées aussi bien sur des vols directs, qu'indirects.
La concurrence est plus que limitée, alors que Ryanair a pris une place de choix en Italie et représente, quasiment la seule alternative pour les voyageurs.
Ce n'est pas tout, car la concurrence serait aussi mise à mal sur certaines lignes long-courriers entre l'Italie et les États-Unis, le Canada et le Japon.
Alors que sur le court-courrier, la concurrence est jugée comme "limitée", sur celles plus lointaines, elle est tout simplement "insuffisante".
De plus, selon les griefs de la Commission, le rapprochement pourrait créer ou renforcer la position dominante d'ITA à l'aéroport de Milan-Linate. Ces lignes génèreraient une activité de 3 milliards d'euros.
Les conclusions de l'enquête "ne préjugent pas de son issue," comme le rappelle le communiqué.
La balle est désormais dans le camp de Lufthansa et du ministère italien de l'Economie et des Finances qui pourront répondre et demander une audition.
Il leur sera possible de pouvoir déposer un recours jusqu'au 26 avril 2024.