French Blue se déploie entre Paris - Orly Sud et Saint Denis de la Réunion - DR
"Sur l'axe métropole/Réunion, l'arrivée de French Blue se traduira par une baisse des tarifs de l'ordre de 10 à 12% mais provoquera en contre partie une croissance du trafic de 15%", analyse Marc Rochet, président du directoire d'Air Caraïbes/French Blue, à bord du premier vol Orly-Réunion le 16 juin dernier.
L'arrivée d'un cinquième opérateur grignotera nécessairement sur les parts de marché de ses concurrents, le potentiel total de l'axe étant estimé à 1,2 million de pax.
En avril, d'après les dernières statistiques de l'aéroport de Saint Denis, l'axe métropole se répartissait à 41% Air France, 37% Air Austral, 16% Corsair et 6% XL Airways.
Contrairement aux routes antillaises sur lesquelles Air Caraïbes et Corsair appliquent un accord de code share, Corsair a refusé le même type d'accord sur l'axe Réunion - ce que regrette Marc Rochet arguant que le code share sur les routes caribéennes a bénéficié aux deux compagnies.
En face, Air Austral et XL Airways n'ont pas hésité à faire front commun.
Mais avec huit rotations hebdomadaires et la possibilité de pousser jusqu'à 11 rotations en période de pointe, French Blue, dirigée par Muriel Assouline, doit aussi démontrer qu'il est possible d'opérer une low cost française avec des charges sociales françaises.
Les pilotes de BF sont français et européens avec une rémunération identique aux pilotes d'Air Caraïbes. Et le PNC est recruté des deux côtés de la ligne, là aussi selon la formule qui fait le succès d'Air Caraïbes.
Pour autant, avec le même type d'avions, la feuille de route de French Blue prévoit des coûts opérationnels de 15% inférieurs à ceux d'Air Caraïbes.
L'arrivée d'un cinquième opérateur grignotera nécessairement sur les parts de marché de ses concurrents, le potentiel total de l'axe étant estimé à 1,2 million de pax.
En avril, d'après les dernières statistiques de l'aéroport de Saint Denis, l'axe métropole se répartissait à 41% Air France, 37% Air Austral, 16% Corsair et 6% XL Airways.
Contrairement aux routes antillaises sur lesquelles Air Caraïbes et Corsair appliquent un accord de code share, Corsair a refusé le même type d'accord sur l'axe Réunion - ce que regrette Marc Rochet arguant que le code share sur les routes caribéennes a bénéficié aux deux compagnies.
En face, Air Austral et XL Airways n'ont pas hésité à faire front commun.
Mais avec huit rotations hebdomadaires et la possibilité de pousser jusqu'à 11 rotations en période de pointe, French Blue, dirigée par Muriel Assouline, doit aussi démontrer qu'il est possible d'opérer une low cost française avec des charges sociales françaises.
Les pilotes de BF sont français et européens avec une rémunération identique aux pilotes d'Air Caraïbes. Et le PNC est recruté des deux côtés de la ligne, là aussi selon la formule qui fait le succès d'Air Caraïbes.
Pour autant, avec le même type d'avions, la feuille de route de French Blue prévoit des coûts opérationnels de 15% inférieurs à ceux d'Air Caraïbes.
"Une adaptation low cost à partir d'une compagnie existante est voué à l'échec"
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"Je crois au modèle low cost à condition de partir d'une feuille blanche et c'est ce que nous avons fait avec French Blue.
A l'inverse, faire une adaptation low cost à partir d'une compagnie existante est voué à l'échec", affirme Marc Rochet.
Le challenge de French Blue sur la Réunion sera de faire une chasse aux coûts permanente. "Notre estimation des coûts est bonne au démarrage mais on sait qu'il y a nécessairement une dérive au fil du temps.
Le succès des low cost comme Easyjet et Ryanair tient au fait qu'elles ont toujours cherché à compenser cette dérive des coûts".
Si French Blue a des appareils performants en terme de coûts A 330-300 et dans quelques jours A350 densifié avec 10 sièges par rangée, c'est sur les recettes ancillaires que French Blue part quasiment d'une feuille blanche.
Car la clientèle essentiellement apportée par les tour-opérateurs sur la première ligne de Saint Domingue n'aura pas le même profil sur l'axe réunionnais.
Des passagers "affinitaires", profitant des tarifs alléchants (à partir de 249 euros l'aller simple) mais regardants sur les dépenses annexes. Difficile de faire l'impasse sur les bagages payants. A contrario, il faudra les persuader de consommer à bord.
Ainsi, sur le vol retour Réunion-Paris du 17 juin, une quarantaine de passagers n'ont inclut aucune prestation alimentaire dans leur dossier de réservation. Sur un vol de plus de onze heures !
A l'inverse, faire une adaptation low cost à partir d'une compagnie existante est voué à l'échec", affirme Marc Rochet.
Le challenge de French Blue sur la Réunion sera de faire une chasse aux coûts permanente. "Notre estimation des coûts est bonne au démarrage mais on sait qu'il y a nécessairement une dérive au fil du temps.
Le succès des low cost comme Easyjet et Ryanair tient au fait qu'elles ont toujours cherché à compenser cette dérive des coûts".
Si French Blue a des appareils performants en terme de coûts A 330-300 et dans quelques jours A350 densifié avec 10 sièges par rangée, c'est sur les recettes ancillaires que French Blue part quasiment d'une feuille blanche.
Car la clientèle essentiellement apportée par les tour-opérateurs sur la première ligne de Saint Domingue n'aura pas le même profil sur l'axe réunionnais.
Des passagers "affinitaires", profitant des tarifs alléchants (à partir de 249 euros l'aller simple) mais regardants sur les dépenses annexes. Difficile de faire l'impasse sur les bagages payants. A contrario, il faudra les persuader de consommer à bord.
Ainsi, sur le vol retour Réunion-Paris du 17 juin, une quarantaine de passagers n'ont inclut aucune prestation alimentaire dans leur dossier de réservation. Sur un vol de plus de onze heures !
Une 3ème ligne pour 2018
La constatation a surpris Sophie Dubreuil qui supervise le produit French Blue. Ces passagers se sont-ils laissés tenter au fil du vol ? C'est sur l'analyse du comportement de la clientèle que reposera en partie le succès de French Blue.
L'arrivée des outils NDC en 2018 complétant l'offre actuelle en GDS pour French Blue comme pour Air Caraïbes devrait permettre de répondre plus finement aux besoins des clients, voire de les tenter davantage sur les prestations annexes.
La première année d'exploitation de la Rep Dom a tenu ses objectifs avec 5000 heures de vol effectuées par l'A330-300, 175 000 pax transportés et un résultat logiquement négatif pour une année de lancement. L'offre est reconduite sur la même base pour l'hiver prochain.
A la rentrée, French Blue annoncera la troisième ligne qui sera mise en place en 2018. "Nous travaillons sur trois ou quatre possibilités. Ce ne sera pas vers l'Asie mais plutôt l'Amérique, notamment les destinations latines prisées par la clientèle française.", indique Marc Rochet.
A moins que ce soit une autre destination de l'océan Indien. Comme dit ce dirigeant des plus respecté du secteur "l'environnement est tellement changeant dans l'aérien!".
L'arrivée des outils NDC en 2018 complétant l'offre actuelle en GDS pour French Blue comme pour Air Caraïbes devrait permettre de répondre plus finement aux besoins des clients, voire de les tenter davantage sur les prestations annexes.
La première année d'exploitation de la Rep Dom a tenu ses objectifs avec 5000 heures de vol effectuées par l'A330-300, 175 000 pax transportés et un résultat logiquement négatif pour une année de lancement. L'offre est reconduite sur la même base pour l'hiver prochain.
A la rentrée, French Blue annoncera la troisième ligne qui sera mise en place en 2018. "Nous travaillons sur trois ou quatre possibilités. Ce ne sera pas vers l'Asie mais plutôt l'Amérique, notamment les destinations latines prisées par la clientèle française.", indique Marc Rochet.
A moins que ce soit une autre destination de l'océan Indien. Comme dit ce dirigeant des plus respecté du secteur "l'environnement est tellement changeant dans l'aérien!".