''Notre talon d’Achille c’est l’absence d’infrastructures. Cela est dû au fait que, par le passé, le tourisme n’a pas été considéré comme un secteur prioritaire par les pouvoirs publics...''
TourMaG.com - La saison touristique Sahara a été clôturée en avril dernier. Peut-on avoir un bilan de votre organisme ?
Hamouche Belkacemi : "Le bilan de cette année est juste moyen. La raison en est qu’après des années d’expansion, des impondérables ont quelque peu perturbées le déroulement des saisons touristiques 2007/2008."
TM.com - Peut-on savoir le nombre de touristes français qui se sont venus en Algérie que ce soit pour le tourisme affinitaire, religieux, balnéaire ou saharien ?
HB :"Pour la saison 2008/2009, l’O.N.A.T a traité 1000 touristes européens principalement vers le Grand Sud. La majorité sont des Français, suivis par les Allemands, les Espagnoles, les Grecs et les Portugais.
Les statistiques disponibles pour la saison 2007/2008 indiquent la visite de l’Algérie de 1.8 millions de touristes dont près de 1,2 millions sont des ressortissants Algériens résidants à l’étranger et qui sont aussi considérés comme touristes selon la définition de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Le reste se répartit entre hommes d’affaires et touristes venus découvrir les richesses touristiques du pays..."
TM.com - En 2e position derrière l’Italie, l’Algérie recèle un riche patrimoine antique estimé à plus de 500 sites. Comment expliquez-vous que seulement 20% d'entre eux sont ouverts aux touristes étrangers ?
HB :"Le tourisme culturel est un produit de plus en plus demandé par la clientèle européenne et particulièrement italienne en regard des potentialités liées à l’histoire romaine qui a laissé des vestiges incomparables sur le nord de l’Algérie.
C’est aussi l’évolution naturelle de la demande. Actuellement, la tendance lourde est la recherche des connaissances dans le sens le plus large du terme. Le touriste ne demande pas exclusivement à bronzer, à consommer balnéaire.
Coté historique donc, l’Algérie a un potentiel extraordinaire. Elle participe chaque année au salon qu’organise la localité Paestum près de Naples. Ses prestations sont très appréciées eu égard aux potentialités Algériennes dans le domaine."
TM.com - Il est admis que l’atout-maître de l’Algérie pour redorer le blason terni de son tourisme est le Sahara. Mais à voir le nombre bien modeste de touristes qui s’y rendent chaque année on est fondé à dire qu’on est très loin du compte. Comment expliquez-vous cet état de fait ?
HB :"S’agissant du Sahara, ce qu’il faut souligner c’est que l’activité touristique n’a été vulgarisée qu’à partir de 1999/2000 par la charterisation depuis Paris et Marseille. Sinon auparavant la destination était perçue comme exotique ouverte aux seuls initiés amoureux du désert certes mais déboursant des sommes importantes.
Point Afrique partenaire de l’O.N.A.T a beaucoup contribué avec ses vols charters à démocratiser cette destination qui est extrêmement sensible de par la nature même des sites.
Immense certes, de par sa superficie et ses richesses historiques, le Sahara constitue un musée à ciel ouvert que nous ne pouvons en aucun cas clochardiser ; la préservation de l’environnement étant fondamentale."
TM.com - Mais au regard de ses potentialités le Sahara algérien ne peut-il pas attirer plus de touristes ?
HB : "Sûrement. Mais il faudrait des équipements et réfléchir à une politique d’aménagement local des territoires pour organiser le tourisme de masse et l’encadrer."
Hamouche Belkacemi : "Le bilan de cette année est juste moyen. La raison en est qu’après des années d’expansion, des impondérables ont quelque peu perturbées le déroulement des saisons touristiques 2007/2008."
TM.com - Peut-on savoir le nombre de touristes français qui se sont venus en Algérie que ce soit pour le tourisme affinitaire, religieux, balnéaire ou saharien ?
HB :"Pour la saison 2008/2009, l’O.N.A.T a traité 1000 touristes européens principalement vers le Grand Sud. La majorité sont des Français, suivis par les Allemands, les Espagnoles, les Grecs et les Portugais.
Les statistiques disponibles pour la saison 2007/2008 indiquent la visite de l’Algérie de 1.8 millions de touristes dont près de 1,2 millions sont des ressortissants Algériens résidants à l’étranger et qui sont aussi considérés comme touristes selon la définition de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Le reste se répartit entre hommes d’affaires et touristes venus découvrir les richesses touristiques du pays..."
TM.com - En 2e position derrière l’Italie, l’Algérie recèle un riche patrimoine antique estimé à plus de 500 sites. Comment expliquez-vous que seulement 20% d'entre eux sont ouverts aux touristes étrangers ?
HB :"Le tourisme culturel est un produit de plus en plus demandé par la clientèle européenne et particulièrement italienne en regard des potentialités liées à l’histoire romaine qui a laissé des vestiges incomparables sur le nord de l’Algérie.
C’est aussi l’évolution naturelle de la demande. Actuellement, la tendance lourde est la recherche des connaissances dans le sens le plus large du terme. Le touriste ne demande pas exclusivement à bronzer, à consommer balnéaire.
Coté historique donc, l’Algérie a un potentiel extraordinaire. Elle participe chaque année au salon qu’organise la localité Paestum près de Naples. Ses prestations sont très appréciées eu égard aux potentialités Algériennes dans le domaine."
TM.com - Il est admis que l’atout-maître de l’Algérie pour redorer le blason terni de son tourisme est le Sahara. Mais à voir le nombre bien modeste de touristes qui s’y rendent chaque année on est fondé à dire qu’on est très loin du compte. Comment expliquez-vous cet état de fait ?
HB :"S’agissant du Sahara, ce qu’il faut souligner c’est que l’activité touristique n’a été vulgarisée qu’à partir de 1999/2000 par la charterisation depuis Paris et Marseille. Sinon auparavant la destination était perçue comme exotique ouverte aux seuls initiés amoureux du désert certes mais déboursant des sommes importantes.
Point Afrique partenaire de l’O.N.A.T a beaucoup contribué avec ses vols charters à démocratiser cette destination qui est extrêmement sensible de par la nature même des sites.
Immense certes, de par sa superficie et ses richesses historiques, le Sahara constitue un musée à ciel ouvert que nous ne pouvons en aucun cas clochardiser ; la préservation de l’environnement étant fondamentale."
TM.com - Mais au regard de ses potentialités le Sahara algérien ne peut-il pas attirer plus de touristes ?
HB : "Sûrement. Mais il faudrait des équipements et réfléchir à une politique d’aménagement local des territoires pour organiser le tourisme de masse et l’encadrer."
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TM.com - Selon vous quels sont les points forts mais aussi les faiblesses du tourisme algérien ?
HB : "Le point fort de notre tourisme c’est nos potentialités naturelles. Nous avons un pays unique, un sud incomparable et introuvable ailleurs. Les localités du sud ont des traditions d’hospitalité légendaires.
Il y a le Tassili et le Hoggar qui sont un patrimoine de l’humanité et des musées à ciel ouvert. Il y a des oasis qui recèlent des richesses naturelles et historiques inestimables.
Au nord du pays, nous avons une cote large de 1200 Km qui est à l’état vierge. L’Algérie est un pays aux portes de l’Europe. Cette proximité avec le vieux continent est un facteur valorisant pour nous. Le fait que les algériens parlent plusieurs langues est aussi un avantage.
Notre talon d’Achille c’est l’absence d’infrastructures. Cela est dû au fait que, par le passé, le tourisme n’a pas été considéré comme un secteur prioritaire par les pouvoirs publics.
Mais ces dernières années grâce à la volonté politique de notre Ministère qui a initié le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique, beaucoup d’investissements sont lancés dans le secteur du tourisme."
TM.com - Pour les vacances d’été, peut-on avoir votre programme ?
HB :"L’ONAT est un organisme public en charge du tourisme dans toutes ses facettes. Le tourisme réceptif, accueil des touristes étrangers, constitue notre priorité. Nous démarchons les clientèles potentielles dans les pays émetteurs en mettant à contribution nos relais traditionnels.
Nous participons à tous les salons de la profession dans les grandes places européennes. L’ONAT élabore aussi des produits touristiques à destination de la clientèle nationale par le montage de circuits en Algérie et à l’étranger."
TM.com - Les autorités de faire de l’ONAT une EPIC (entreprise publique à caractère industriel et commercial). Que gagnera votre organisme avec ce nouveau statut ?
HB :"Ce processus de passage est en cours. La décision est prise par le CPE depuis une année pour transférer l’ONAT du secteur public marchand au ministère du tourisme qui envisage d’en faire un instrument de réalisations de certains objectifs contenus dans le Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT). Ce changement de statut est imminent."
TM.com - Concrètement qu’est ce qui changera pour vous ?
HB : "Le passage à l’E.P.I.C nous obligera à nous recentrer sur notre activité principale qui est la mise en tourisme de la destination Algérie, en valorisant les produits touristiques par nature et par lieu.
En tant qu’EPIC nous serons sollicités par les pouvoirs publics pour toutes suggestions ou missions dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du S.D.A.T"
TM.com - Avez-vous des nouveautés pour l’année 2009 et sur quel flux touristique tablez-vous ?
HB :"Question nouveautés, il y a l’arrivée de plus en plus d’opérateurs du tourisme sur le marché algérien. L’éventail comme les demandes s’élargissent. Elles vont dans le sens du renforcement de la consolidation des produits existants et l’émergence de nouvelles destinations (combiné Ghardaïa -Timimoun).
Pour ce qui est du flux touristique, nous sommes optimistes. Nous tablons sur des réalisations plus importantes que celles de cette année. Plusieurs contrats ont été signés avec des partenaires."
TM.com - Peut-on connaître vos projets en destination de la France ?
HB :"Nous n’avons pas de projets particuliers en direction de la France. Nous servons essentiellement les destinations Tunisie, Turquie, Egypte, Maroc, Syrie, Arabie-Seoudite et bientôt la Russie et la Chine, des projets qui sont en cours de montage.
Mais la France reste le premier pays émetteur de touristes vers l’Algérie. Notre stratégie est bâtie autour du marché français qui représente 70% de nos réalisations. Ceci dit, ces dernières années, d’autres destinations comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Suisse… reviennent".
TM.com - Peut-on connaître le nombre de tour operateurs français qui travaillent en Algérie ?
HB :"Ils sont nombreux. Certains d’entre eux ne font pas dans le tourisme de masse. Ils préfèrent le tourisme de niche. Mais le plus en vue est Point Afrique qui est aussi celui qui ramène le plus de touristes français."
HB : "Le point fort de notre tourisme c’est nos potentialités naturelles. Nous avons un pays unique, un sud incomparable et introuvable ailleurs. Les localités du sud ont des traditions d’hospitalité légendaires.
Il y a le Tassili et le Hoggar qui sont un patrimoine de l’humanité et des musées à ciel ouvert. Il y a des oasis qui recèlent des richesses naturelles et historiques inestimables.
Au nord du pays, nous avons une cote large de 1200 Km qui est à l’état vierge. L’Algérie est un pays aux portes de l’Europe. Cette proximité avec le vieux continent est un facteur valorisant pour nous. Le fait que les algériens parlent plusieurs langues est aussi un avantage.
Notre talon d’Achille c’est l’absence d’infrastructures. Cela est dû au fait que, par le passé, le tourisme n’a pas été considéré comme un secteur prioritaire par les pouvoirs publics.
Mais ces dernières années grâce à la volonté politique de notre Ministère qui a initié le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique, beaucoup d’investissements sont lancés dans le secteur du tourisme."
TM.com - Pour les vacances d’été, peut-on avoir votre programme ?
HB :"L’ONAT est un organisme public en charge du tourisme dans toutes ses facettes. Le tourisme réceptif, accueil des touristes étrangers, constitue notre priorité. Nous démarchons les clientèles potentielles dans les pays émetteurs en mettant à contribution nos relais traditionnels.
Nous participons à tous les salons de la profession dans les grandes places européennes. L’ONAT élabore aussi des produits touristiques à destination de la clientèle nationale par le montage de circuits en Algérie et à l’étranger."
TM.com - Les autorités de faire de l’ONAT une EPIC (entreprise publique à caractère industriel et commercial). Que gagnera votre organisme avec ce nouveau statut ?
HB :"Ce processus de passage est en cours. La décision est prise par le CPE depuis une année pour transférer l’ONAT du secteur public marchand au ministère du tourisme qui envisage d’en faire un instrument de réalisations de certains objectifs contenus dans le Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT). Ce changement de statut est imminent."
TM.com - Concrètement qu’est ce qui changera pour vous ?
HB : "Le passage à l’E.P.I.C nous obligera à nous recentrer sur notre activité principale qui est la mise en tourisme de la destination Algérie, en valorisant les produits touristiques par nature et par lieu.
En tant qu’EPIC nous serons sollicités par les pouvoirs publics pour toutes suggestions ou missions dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du S.D.A.T"
TM.com - Avez-vous des nouveautés pour l’année 2009 et sur quel flux touristique tablez-vous ?
HB :"Question nouveautés, il y a l’arrivée de plus en plus d’opérateurs du tourisme sur le marché algérien. L’éventail comme les demandes s’élargissent. Elles vont dans le sens du renforcement de la consolidation des produits existants et l’émergence de nouvelles destinations (combiné Ghardaïa -Timimoun).
Pour ce qui est du flux touristique, nous sommes optimistes. Nous tablons sur des réalisations plus importantes que celles de cette année. Plusieurs contrats ont été signés avec des partenaires."
TM.com - Peut-on connaître vos projets en destination de la France ?
HB :"Nous n’avons pas de projets particuliers en direction de la France. Nous servons essentiellement les destinations Tunisie, Turquie, Egypte, Maroc, Syrie, Arabie-Seoudite et bientôt la Russie et la Chine, des projets qui sont en cours de montage.
Mais la France reste le premier pays émetteur de touristes vers l’Algérie. Notre stratégie est bâtie autour du marché français qui représente 70% de nos réalisations. Ceci dit, ces dernières années, d’autres destinations comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Suisse… reviennent".
TM.com - Peut-on connaître le nombre de tour operateurs français qui travaillent en Algérie ?
HB :"Ils sont nombreux. Certains d’entre eux ne font pas dans le tourisme de masse. Ils préfèrent le tourisme de niche. Mais le plus en vue est Point Afrique qui est aussi celui qui ramène le plus de touristes français."