Deux raisons à cela : le groupe italien connaît des difficultés financières et a besoin de capitaux frais pour mener à bien une restructuration en profondeur de ses activités.
D’autre part, déjà du vivant des deux frères Agnelli, les Italiens avaient décidé de se recentrer sur l’automobile. Financièrement, l’opération se fera en deux temps : le prix d’acquisition est fixé à 252 millions euros avec une clause prévoyant, pour le groupe Agnelli, une prime de maximums euros 41 millions dépendant des résultats futurs du Club Med.
Tandis que pour la Caisse de Dépôt et de Consignations française, il s’agit en fait d’une opération d’échange d’action puisqu’au terme de l’opération, en échange de ses actions Club Med, elle pourra détenir jusqu’à 7 millions d’actions Accor, soit 3,5 % du capital du nouvel ensemble.
Quant aux droits de vote double qui étaient assortis à certaines actions détenues par les Italiens, ceux-ci sont abandonnés dans l’opération.
Au-delà des chiffres, un nouveau géant touristique
Jusqu’à présent, seul l’hôtellerie avait connu peu d’opération de concentration importante. En dehors du secteur aérien et du monde des croisières, c’est surtout le tour operating qui était concerné avec les acquisitions en 2000 de Thomas Cook par C&N, de Thomson Travel et de Nouvelles Frontières par TUI, de Tentour par First Choices et de la transformation de Airtours en My Travel.
Regroupements et partenariats ont également marqué la distribution avec le rachat d’Havas Voyages par Thomas Cook, la constitution du GIE européen Alliance qui regroupe CWT, Selectour, Frantour, CIT, Wasteels, Globalia et Catena, la signature d’un partenariat privilégié entre Accor et TUI et l’acquisition en France de Protravel par CWT.
Aujourd’hui, c’est au tour de l’offre hébergement loisirs de connaître une opération de restructuration de taille internationale. En devenant l’actionnaire de référence du Club Med, le groupe Accor renforce considérablement sa position dans le secteur de l’hébergement-loisir et devient l’un des leaders mondiaux en ce qui concerne les centres de séminaires.
Grâce à cette opération, le groupe français va occuper, avec ses deux marques Coralia et Club Med, la totalité des niches du marché des clubs de vacances.
"Les clubs 2 tridents pas vraiment rentables"
Tout semble indiquer que ce rapprochement était prévu de longue date et qu’il a influé directement sur la stratégie du Club Med. Il est en effet frappant de constater que le Club Med se repositionne comme opérateur de haut de gamme et abandonne donc sa politique antérieure de démocratisation.
En fait, au sein du groupe Accor, la tendance sera de proposer les clubs de vacances démocratiques sous la marque Coralia, tandis que les villages de luxe seront l’apanage du Club Med.
Comme nous l’a expliqué Michel Wolfoski, directeur financier et numéro 2 du Club Med, « Notre objectif en 2005 est que 91 % de nos villages se situent en catégorie 3 et 4 tridents contre 66 % en 1998.
Grâce à cette politique nous allons d’une part retrouver notre image qualitative d’opérateur de qualité et d’autre part améliorer de manière conséquente nos comptes d’exploitations. » et de préciser : « Pour nous, les clubs 2 tridents ne sont pas vraiment rentables ou ne dégagent qu’une très faible marge.
Gilbert Trigano n’est en rien le fondateur du Club Med
Exemple : grâce à l’amélioration de l’offre qualitative pour les saisons d’hiver 200, 2003 et 2004, les résultats sont passés de 2 millions euros à 32 millions et ce avec le même nombre de clients ». Pour le responsable financier, le Club va concentrer tous ses efforts sur ses activités de base: les villages de vacances et le tour operating (Jet Tours en France).
En ce qui concerne Club Med World, logiquement la marque au Trident va s’en séparer tandis que pour les centres de gym, seuls persisteront ceux qui sont implantés dans les grands centres urbains.
Mais en fait sous l’impulsion d’Henri Giscard d’Estaing, le Club Med retourne en quelque sorte à ses origines et à sa philosophie de base. En effet, lorsqu’il lance en 1950 le premier village, le belge Gérard Blitz, veut proposer aux vacanciers de l’époque un espace de convivialité.
Pour la petite histoire, il faut savoir que contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, Gilbert Trigano n’est en rien le fondateur du Club Med. En réalité, pendant les quatre premières années de la vie du Club Méditerranée, il n’en était que le fournisseur des tentes. Ce n’est qu’en 1954 qu’il devient trésorier du Club.
D’autre part, déjà du vivant des deux frères Agnelli, les Italiens avaient décidé de se recentrer sur l’automobile. Financièrement, l’opération se fera en deux temps : le prix d’acquisition est fixé à 252 millions euros avec une clause prévoyant, pour le groupe Agnelli, une prime de maximums euros 41 millions dépendant des résultats futurs du Club Med.
Tandis que pour la Caisse de Dépôt et de Consignations française, il s’agit en fait d’une opération d’échange d’action puisqu’au terme de l’opération, en échange de ses actions Club Med, elle pourra détenir jusqu’à 7 millions d’actions Accor, soit 3,5 % du capital du nouvel ensemble.
Quant aux droits de vote double qui étaient assortis à certaines actions détenues par les Italiens, ceux-ci sont abandonnés dans l’opération.
Au-delà des chiffres, un nouveau géant touristique
Jusqu’à présent, seul l’hôtellerie avait connu peu d’opération de concentration importante. En dehors du secteur aérien et du monde des croisières, c’est surtout le tour operating qui était concerné avec les acquisitions en 2000 de Thomas Cook par C&N, de Thomson Travel et de Nouvelles Frontières par TUI, de Tentour par First Choices et de la transformation de Airtours en My Travel.
Regroupements et partenariats ont également marqué la distribution avec le rachat d’Havas Voyages par Thomas Cook, la constitution du GIE européen Alliance qui regroupe CWT, Selectour, Frantour, CIT, Wasteels, Globalia et Catena, la signature d’un partenariat privilégié entre Accor et TUI et l’acquisition en France de Protravel par CWT.
Aujourd’hui, c’est au tour de l’offre hébergement loisirs de connaître une opération de restructuration de taille internationale. En devenant l’actionnaire de référence du Club Med, le groupe Accor renforce considérablement sa position dans le secteur de l’hébergement-loisir et devient l’un des leaders mondiaux en ce qui concerne les centres de séminaires.
Grâce à cette opération, le groupe français va occuper, avec ses deux marques Coralia et Club Med, la totalité des niches du marché des clubs de vacances.
"Les clubs 2 tridents pas vraiment rentables"
Tout semble indiquer que ce rapprochement était prévu de longue date et qu’il a influé directement sur la stratégie du Club Med. Il est en effet frappant de constater que le Club Med se repositionne comme opérateur de haut de gamme et abandonne donc sa politique antérieure de démocratisation.
En fait, au sein du groupe Accor, la tendance sera de proposer les clubs de vacances démocratiques sous la marque Coralia, tandis que les villages de luxe seront l’apanage du Club Med.
Comme nous l’a expliqué Michel Wolfoski, directeur financier et numéro 2 du Club Med, « Notre objectif en 2005 est que 91 % de nos villages se situent en catégorie 3 et 4 tridents contre 66 % en 1998.
Grâce à cette politique nous allons d’une part retrouver notre image qualitative d’opérateur de qualité et d’autre part améliorer de manière conséquente nos comptes d’exploitations. » et de préciser : « Pour nous, les clubs 2 tridents ne sont pas vraiment rentables ou ne dégagent qu’une très faible marge.
Gilbert Trigano n’est en rien le fondateur du Club Med
Exemple : grâce à l’amélioration de l’offre qualitative pour les saisons d’hiver 200, 2003 et 2004, les résultats sont passés de 2 millions euros à 32 millions et ce avec le même nombre de clients ». Pour le responsable financier, le Club va concentrer tous ses efforts sur ses activités de base: les villages de vacances et le tour operating (Jet Tours en France).
En ce qui concerne Club Med World, logiquement la marque au Trident va s’en séparer tandis que pour les centres de gym, seuls persisteront ceux qui sont implantés dans les grands centres urbains.
Mais en fait sous l’impulsion d’Henri Giscard d’Estaing, le Club Med retourne en quelque sorte à ses origines et à sa philosophie de base. En effet, lorsqu’il lance en 1950 le premier village, le belge Gérard Blitz, veut proposer aux vacanciers de l’époque un espace de convivialité.
Pour la petite histoire, il faut savoir que contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, Gilbert Trigano n’est en rien le fondateur du Club Med. En réalité, pendant les quatre premières années de la vie du Club Méditerranée, il n’en était que le fournisseur des tentes. Ce n’est qu’en 1954 qu’il devient trésorier du Club.